Nouvelles africaines et françaises

À propos

René Maran est connu pour un seul de ses romans, celui qui lui valut le prix Goncourt en 1921 : Batouala, véritable roman nègre. Mais il en a écrit une bonne dizaine, ainsi que des nouvelles dont huit sont présentées dans ce recueil. Homme "de couleur", il se trouvait dans une situation inconfortable, étant administrateur colonial en Afrique équatoriale française alors qu'il dénonçait les abus du colonialisme. Ce malaise se reflète dans ses nouvelles et ses romans situés en Afrique.

Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles

  • Auteur(s)

    René Maran

  • Éditeur

    Editions L'Harmattan

  • Distributeur

    ePagine

  • Date de parution

    17/05/2018

  • EAN

    9782140090530

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    300 Pages

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René Maran

René Maran (1887-1960) remporte le 1er Prix Goncourt attribué à un noir en 1921 avec son livre intitulé
" Batouala ". Aîné d'Aimé Césaire (1913-2008), homme de lettres Martiniquais, et de Léopold Sédar Senghor
(1906-2001), poète, écrivain et homme politique sénégalais, René Maran demeure le grand oublié de cette
littérature Antillaise que l'on nomme aujourd'hui " francophone ". Alors que Léopold-Sédar Senghor en a lui-
même fait le " précurseur de la négritude ".

Fidèle corps et âme à la France (il voudra même s'engager dans l'armée lors de la première guerre mondiale), il
n'en demeure pas moins critique du système colonial, système qui empêcha son père d'obtenir la Légion
d'honneur. Sa fonction d'administrateur des colonies le met dans une position délicate : il se doit de servir son
pays qu'il chérit tant, mais ne peut s'empêcher de se sentir solidaire des peuples d'Afrique équatoriale française.
Ce sentiment de double appartenance sera cristallisé dans son roman Un homme pareil aux autres.

Batouala, roman qu'il juge " trop noir et non-européen " pour les Français le fera connaître, et déclenchera un
vent de scandale notamment auprès des responsables de l'administration coloniale qui interdit la diffusion du
livre en Afrique (Maran sera contraint de démissionner de son poste). La préface constitue en effet une véritable
diatribe contre le système colonial puisque Maran s'attaque de manière directe à la façon dont l'administration
coloniale gère ses territoires de l'Afrique Équatoriale Française. La corruption de cette administration coloniale -
que Marguerite Duras dénoncera également en parlant de l'Indochine - s'accompagne de débordements en tout
genre de la part des hauts fonctionnaires. Ces débordements, surtout causés par les abus d'alcool, seront justifiés
par la fameuse " mission civilisatrice " de la France que Maran attaque de plein fouet, racontant dans cette
préface que les villages concernés sont peu à peu pillés et dépeuplés.

René Maran mourra en France le 9 mai 1960, laissant derrière lui une oeuvre inspirée du naturalisme à la Balzac,
mais qui emprunte également des rythmes de l'Afrique qu'il a tant aimée.

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