Elle est québécoise et elle s'appelle Alice, elle a 26 ans. Elle est à terre après s'être fait quitter par son chum. Fucking Fabrice Picard de marde. Alors elle plaque tout, traverse l'Atlantique pour aller marcher vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Sans vraiment savoir pourquoi elle vient s'user les semelles sur ce chemin béni. Elle prie pour que celle qui lui a volé son amoureux souffre. Elle marche et marche encore, histoire de remplacer le mal de vivre par le mal de corps. Ultreïa Alice !
Yacoub, un homme d'affaires koweïtien extrêmement riche, consacre tout son temps à la gestion de ses nombreuses entreprises, au détriment de sa femme Sheikha, aimante et frustrée, qui comble le vide de son existence par une consommation effrénée. Un de leurs quatre enfants, Ahmed, tombé dans les rets d'un prédicateur islamiste, a tourné le dos à sa famille pour s'engager en Syrie dans une organisation djihadiste. Alors que Yacoub est tourmenté par les choix et le sort de son fils, il se retrouve irrémédiablement attiré par une jeune femme iranienne qui travaille pour lui. Entretemps, Ahmed est kidnappé par un groupe terroriste rival qui réclame à son père une rançon colossale...
Frère et soeur inséparables, Bowman et Summer passent leur enfance en pleine nature, dans un ranch isolé, véritable forteresse secrète dans le Colorado. Ils grandissent sous la férule de leurs oncles et de leur père qui les élèvent avec la même discipline de fer que leurs aigles de chasse.
Arrivés à l'âge adulte, ils choisissent des chemins différents : Summer reprend l'exploitation familiale, tandis que Bowman part vivre dans la jungle du Costa Rica. Mais, vingt ans après leur séparation, ils sont rattrapés par une sombre histoire de succession, qui va les obliger à affronter les fantômes du passé.
« Je ne pensais pas que James A. McLaughlin pourrait faire mieux que Dans la gueule de l'ours, lauréat du prix Edgar Allan Poe, mais il y est parvenu ! Les Aigles de Panther Gap est l'un des meilleurs récits de nature writing qui soient, destiné à devenir un classique moderne de l'Ouest américain. » David Heska Wanbli Weiden, auteur de Justice indienne James A. McLaughlin a grandi en Virginie et vit désormais en Utah. Photographe passionné de nature, il est également l'auteur de plusieurs essais. Son premier roman, Dans la gueule de l'ours, a été unanimement salué par la critique américaine et française, et a été lauréat du Grand Prix de littérature policière.
En voyage au Groenland pour des raisons professionnelles, la narratrice est contrainte de prendre temporairement ses distances avec une relation amoureuse qui la bouleverse. Dès lors, outre sa dimension ethno-géographique, ce séjour dans le Grand Nord revêt un caractère véritablement initiatique tant cette femme est touchée par la puissance des paysages qu'elle traverse autant que par cette langue dépourvue de verbe qu'elle tente d'appréhender. Cheminant entre villes et étendues glacées, elle restitue en autant d'instantanés saisissants et passionnés cette expérience aussi fulgurante que la passion amoureuse qui l'assaille.
Bouleversant chant d'amour et remarquable document sur le Groenland, Le Grand Chasseur offre une exploration unique des multiples nuances des sentiments, de celles des grands espaces et de l'altérité.
Écosse, île de Skye, juin 1933. Habillée de noir, une jeune femme se recueille sur une tombe toute fraîche. C'est celle de son époux. Moïra a à peine 35 ans qu'elle se retrouve veuve et sans ressources. Margaret, sa soeur aînée, lui propose de l'héberger elle et ses deux jeunes enfants le temps de se retourner. Les deux soeurs commencent à cohabiter dans la ferme simple et austère où Margaret vit seule depuis qu'elle a perdu son enfant. Elles sont rapidement rejointes par Effie, leur jeune soeur, sensuelle et gaie, qui déboule d'Édimbourg fuyant Adam son mari volage. Confinées dans ce cottage perdu au milieu de la lande, ces trois femmes brisées tentent de se reconstruire ensemble au gré de moments de complicité mais aussi de mises au point sur des rancoeurs familiales enfouies. Une rencontre va venir tout chambouler : Moïra, en plein deuil, laissera-t-elle un nouvel homme entrer dans sa vie ?
Photographies de Jean-Baptiste Decavèle, pour le livre Inukshuk et le film Replis
« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant » : ainsi commence La Petite Lumière. C'est le récit d'un isolement, d'un dégagement mais aussi d'une immersion. Le lecteur, pris dans l'imminence d'une tempête annoncée mais qui tarde à venir, reste suspendu comme par enchantement parmi les éléments déchaînés du paysage qui s'offrent comme le symptôme des maux les plus déchirants de notre monde au moment de sa disparition possible.
L'espace fait signe par cette petite lumière que le narrateur perçoit tous les soirs et dont il décide d'aller chercher la source. Il part en quête de cette lueur et trouve, au terme d'un voyage dans une forêt animée, une petite maison où vit un enfant. Il parvient à établir un dialogue avec lui et une relation s'ébauche dans la correspondance parfaite des deux personnages. Cette correspondance offre au narrateur l'occasion d'un finale inattendu.
La petite lumière sera comme une luciole pour les lecteurs qui croient encore que la littérature est une entreprise dont la portée se mesure dans ses effets sur l'existence.
« Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur ».
Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change.
À son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l'URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l'école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom.
Ce premier roman est construit autour d'une vie entre deux langues et deux pays. D'un côté, la Russie de l'enfance, celle de la datcha, de l'appartement communautaire où les générations se mélangent, celle des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina. De l'autre, la France, celle de la materneltchik, des mots qu'il faut conquérir et des Minikeums.
Drôle, tendre, frondeur, Tenir sa langue révèle une voix hors du commun.
Par l'autrice de Les passeurs de livres de Daraya Grand Prix des lectrices Elle Göktay est professeur à l'université du Bosphore à Istanbul. Idéaliste, adoré de ses étudiants, il a séduit Ayla, professeure de français, avec un poème. La vie est douce quand on est jeunes, amoureux et parents comblés d'une petite fille.
Mais Göktay refuse de vivre dans une bulle. Pour avoir signé une pétition de plus, une pétition de trop, il est arrêté et jeté en prison. La répression menée par le président Erdogan s'abat, féroce et violente.
Des milliers d'activistes, de journalistes, de fonctionnaires et d'universitaires sont réduits au silence par un pouvoir cynique, habile à manipuler l'opinion.
Ayla s'était toujours retenue de s'engager : le confort du quotidien et sa famille comptaient par-dessus tout. Bouleversée de voir Göktay sombrer dans le désespoir et révoltée par l'injustice, elle décide de reprendre le flambeau.
Un roman de colère et d'amour, traversé par l'Histoire.
En 2015, la chanteuse kurde Nûdem Durak a vingt-deux ans lorsqu'elle est arrêtée par les autorités turques puis condamnée à dix-neuf ans de réclusion. Son crime ? Avoir défendu, par l'art, la culture et la résistance de son peuple. Faussement accusée d'être membre d'une prétendue « organisation terroriste », elle se trouve à ce jour derrière les barreaux et doit y demeurer jusqu'en 2034. Quatre ans durant, Joseph Andras a suivi cette affaire aux côtés de la campagne Free Nûdem Durak. Il s'est rendu au Kurdistan et a régulièrement correspondu avec la détenue. Poursuivant son travail d'enquête littéraire dans un récit incarné, sensible et documenté, il reconstitue, à travers la vie de la jeune artiste, l'histoire d'une injustice individuelle et collective. Un livre composé avec Nûdem Durak comme un vibrant appel internationaliste à la solidarité pour tous les prisonniers politiques.
Sillonner les 4 coins de l'Europe à vélo, une façon de voyager unique, slow et responsable... pour s'émerveiller autrement !Et si vous partiez sur les jolies routes de Suède à la force des mollets, en traversant Goteborg et ses cafés branchés, les villages de pêcheurs colorés, le port de Fjällbacka et ses falaises... ou dévaliez les routes de la foisonnante campagne italienne, entre Bologne et Parme, dévoilant bourgades de charme ou château-forteresse... Vous êtes plutôt amoureux de nature sauvage ? De Glasgow à Bristol, découvrez des paysages bruts, des chemins caillouteux qui valent le détour ; ou encore, plus au nord, laissez l'Islande vous imposer ses paysages époustouflants !Partir à l'aventure à vélo, c'est aussi vivre un réveil sous la tente devant la mer du Nord, se régaler dans une auberge à Thessalonique, rencontrer un éleveur de rennes en Norvège et s'endormir au son d'une cascade en Écosse.Des itinéraires d'une semaine à un mois, de petites routes tranquilles et vallonnées, ou des parcours sportifs pour les plus chevronnés ; en famille ou avec l'envie de se lancer des défis, laissez-vous tenter par l'aventure à vélo en Europe !
À travers un rideau de pins rouges, la plage. Vide à cette heure matinale, comme une page blanche prête à accueillir l'histoire de cette journée qui commence. « Profite... », invite l'auteur complice. La marée descend, la plage grandit. « Déjà, tu n'es plus seul », poursuit la voix-off, semant de nouveaux indices. Un homme traverse la scène, d'autres pêchent des coquillages. Au loin, un banc de sable apparaît doucement. Un cavalier s'approche ; les ombres rétrécissent. Tout au long du livre, la plage grandit et rétrécit avec la marée, se peuplant et se dépeuplant. Un enfant, Paul, entreprend la construction d'un château, puis d'autres arrivent et les pères s'en mêlent. La météo change, le groupe file s'abriter. Une fillette revient avec le beau temps, reprend la construction du château... À la tombée du jour on organise une grande fête et les deux enfants se retrouvent autour de leur huitième merveille à eux, totem fort et fragile de cette journée particulière...
Issu d'une lignée d'architectes et d'ingénieurs bordelais, Romain d'Astéries a décidé de rompre avec la tradition familiale. Pour lui, ce sera l'enseignement. Et qu'on ne lui parle pas de Bordeaux, c'est en Guyane que le futur professeur a demandé son affectation : il pourra explorer là-bas des pédagogies nouvelles, en toute liberté, loin des siens comme du rigorisme des programmes officiels. Mais un bug du logiciel de l'Éducation nationale l'expédie finalement en Auvergne, dans un petit collège de campagne. Sa soif d'exotisme et de nouveauté y rencontrera de nombreux obstacles, à commencer par ses collègues et ses élèves, déroutés par ses méthodes d'enseignement révolutionnaires et son obstination à vouloir les ouvrir au monde, pour leur faire rencontrer l'altérité. Et si l'autre, c'était tout simplement lui ?Avec ce quatrième roman, Clément Bénech signe une comédie sur les aventures d'un jeune enseignant idéaliste, lointain cousin de Don Quichotte.
Victoria, 12 ans, a toujours aimé les chevaux. Mais pratiquer l'équitation en compétition de haut niveau est une activité stressante, et surtout beaucoup trop chère pour les moyens dont elle dispose. Face à ces difficultés, elle perd peu à peu le goût pour sa passion. Suite à un conflit avec Taylor, sa meilleure amie, Victoria finit par quitter son haras, et choisi d'intégrer celui de Edgewood Stables, un endroit paisible et éloigné de toute pression. Renfermée sur elle-même, son seul intérêt est désormais de monter à cheval, au détriment de son nouvel environnement. Mais peut-elle vraiment être heureuse sans amis ?
Sur notre planète, il y a plein de papas, des papas qui font de la magie, des papas paparazzis, des papas sumos, des papas solos, des papas qui aiment les barbes à papa, des papas tout beaux, sans oublier tous les beaux-papas... Et parmi tous ces papas, il y en a un, un qui t'aime infiniment.
Que deviendront Milann et Aaron au douzième coup de minuit ?20 janvier, 16h20. Quelque part en région parisienne, deux étoiles filantes entrent en collision Aaron a toujours vécu dans cette petite ville de banlieue. Il y a ses petites habitudes, ses amis, ses secrets Son monde bascule quand il y voit Milann pour la première fois, triste et seule sous la pluie, et qu'il décide d'aller lui parler. Milann a le coeur en miettes, elle est trempée de la tête aux pieds et pétrifiée par le froid. Pourtant, elle ne parvient pas à quitter Aaron du regard, assis à l'arrêt de bus de l'autre côté de la rue depuis une éternité. Ils ne se connaissent pas mais sont inéluctablement attirés l'un par l'autre, comme deux aimants. Leur rencontre était écrite. Le temps d'une soirée, Milann et Aaron sont emportés par un tourbillon d'émotions. Mais qu'adviendra-t-il de leur histoire naissante quand sonnera le dernier coup de minuit ?
Je suis un dur à cuire. On me nomme Jack le Borgne. Sur le bateau, il y a toujours du boulot pour moi. Et puis, il y a la mer. Impitoyable. Qui vous embarque dans des aventures... extraordinaires !
Tel un Indiana Jones à quatre pattes, un carlin nous raconte sa vie semée d'embûches et de dangers. Chasseur de rats sur un navire, il est projeté par-dessus bord par une tempête.
Il ne devra son salut qu'à Moby le cachalot. Échoué sur une île peuplée d'éléphants amicaux, notre carlin se distrait un temps avant d'être appelé par une voix mystérieuse. Le voici à New York ! où toujours, on l'appelle ! Mais qui se cache derrière cette voix ? Lily, une petite fille. Sa maîtresse !
Car Jack le Borgne est en fait Poupinou, un petit chien qui se raconte beaucoup mais alors beaucoup d'histoires !
Quatre meufs autour de la quarantaine réunies autour d'un projet collectif : ouvrir un bar associatif où l'on pourrait lire, faire du yoga, passer du bon temps. Son nom : Pisse-mémé. Une comédie feel good qui évoque les oeuvres de Posy Simmonds et mêle astucieusement quatre parcours de vie, qui prenne le chemin d'une sororité heureuse !
En cet été de 1974, dans la banlieue irlandaise de South Boston, Mary Pat Fennessey mène une existence routinière. Un soir, Jules, sa fille de dix-sept ans, ne rentre pas à la maison, et sa trace disparaît dans la chaleur moite de la ville. La même nuit, un jeune Noir se fait mortellement percuter par un train dans des circonstances suspectes. Ces deux événements sans lien apparent plongent les habitants de Southie dans le trouble.
D'autant que la récente politique de déségrégation mise en oeuvre par la ville provoque des tensions raciales et qu'une grande manifestation se prépare. Dans sa recherche effrénée de sa fille, Mary Pat, qui croyait appartenir à une communauté unie, voit les portes se fermer devant elle. Face à ce mur de silence, cette femme en colère devra lutter seule pour faire éclater la vérité, si dévastatrice soit-elle.
Grand roman américain, Le Silence met à nu le coeur sombre d'un pays en plein désarroi à travers le portrait d'une mère au coeur brisé.
Chili, années de la dictature de Pinochet.
M, une petite fille, accompagne D, son père représentant en quincaillerie, dans ses tournées et se passionne pour les objets qu'il vend tant ils lui paraissent être l'ordre même de l'univers. Elle rencontre ainsi les autres voyageurs de commerce, qui constituent «une famille sans parents et donc plus supportable qu'une autre», aide son père à falsifier ses notes de frais, écoute les histoires, drôles ou tragiques, des uns et des autres... jusqu'au jour où son monde se délite.
Avec Kramp, cet objet littéraire inattendu et d'un charme indéfinissable, María José Ferrada incarne une voix nouvelle et puissante de la littérature chilienne.
Été 2018, l'artiste Patricia Cartereau et l'écrivain Eric Pessan sont invités à Marseille par la Marelle (Friche Belle de Mai) pour un travail de résidence et d'immersion autour du GR 2013, sentier de grande randonnée créé par un collectif de marcheurs, d'artistes et d'urbanistes. Deux mois durant, en pleine canicule, alors que la chaleur bat des records à Marseille comme dans toute l'Europe et une grande partie du monde, ils arpentent étape par étape les 365 km du sentier de grande randonnée. Ils croisent leurs pratiques, écrivent et dessinent seuls ou ensemble, décidant de ne pas signaler qui a écrit quel extrait, qui a dessiné tel fragment du paysage. Textes et dessins (aquarelles, crayons de couleur, encre de chine) du long des fissures témoignent d'un été passé à marcher alors que le climat fait obstacle, deux regards s'additionnent pour chercher l'étonnement et la joie dans les paysages comme dans les rencontres.
Un défi ludique pour les explorateurs à partir de 4 ans!
Après Bienvenue, Castor!, l'architecte et illustrateur Magnus Weightman embarque à nouveau le lecteur dans un immense cherche-et-trouve au fil de l'eau : Coin-Coin, le jouet préféré de Lapinette, est emporté par le courant. Vite, les Lapins se lancent à sa poursuite ! À bord de leur bateau, ils descendent le fleuve, depuis sa source dans les montagnes jusqu'à l'océan.
Le jeune lecteur s'amusera à retrouver le petit canard dans de grandes illustrations fourmillant de détails. Mais il y a beaucoup plus à découvrir sur et autour de l'eau : il ne résistera pas à l'envie de rouvrir le livre pour suivre les aventures des animaux croisés en chemin, douze histoires sans paroles tout aussi attractives. Pourquoi les Cochons sont-ils si pressés ? Qu'est-ce que Miss Brebis attrape avec sa canne à pêche ? Comment Souris et Belette construisent-elles leur radeau ?...
Un voyage fluvial ludique pour découvrir les différentes formes que prend le cours d'eau et traverser des paysages variés (le glacier où il prend sa source, la cascade, les méandres dans la vallée, la zone industrielle, le port à l'embouchure du fleuve...).
Le temps nest plus aux animaux fabuleux, le temps est à lavancée dans les méandres sombres... Samedi est la caresse dun strip sans parole par un texte en lévitation, et vice versa , cest le télescopage de 2 histoires qui se trouvent, qui se perdent, qui se retrouvent, pour nen former plus quune seule , cest la rencontre provoquée par Patayo de 2 auteurs que rien ne devait réunir, un à Montréal dessinant pour le spectacle vivant et le cinéma, lautre à Nantes, écrivain. On est en train de construire un univers à plusieurs interprétations, quelque chose qui permette une double lecture, et aux lecteurs, une multiplicité dinterprétation. Quand la bande dessinée saventure en dehors du format de la planche, quand elle se permet de se dérouler sur une seule ligne, elle saccoquine avec la cinétique cinématographique, une symbiose entre la bande son et limage. Avec une postface de Roland Gori, psychanalyste et philosophe, initiateur de lAppel des appels.
Les aventures de Bug le puceron : héros malgré lui d'une civilisation en plastok.Le monde des insectes a survécu aux humains, qui n'ont laissé qu'une montagne de plastique derrière eux ! C'est autour de cette matière « divine », qu'est née une nouvelle Société où coccinelles, papillons, fourmis ou abeilles dirigent le monde. Sur l'île d'Hexapoda où l'on a pris soin d'ériger des temples en l'honneur de l'Homme disparu, la grande prêtresse Anasta veille sur ses sujets en sa qualité de cheffe spirituelle. Son dévoué serviteur, Bug le puceron, n'est jamais loin, et cette proximité a le don d'agacer certains fidèles. Mais alors que la vénérable maîtresse s'apprête à nommer son successeur, elle s'écroule victime d'un empoisonnement ! Tous les regards se tournent alors vers Bug. Accusé puis arrêté, il ne devra son salut qu'à une collègue de cellule qui le sauve in extremis de la peine capitale à laquelle il était promis. Commence alors une cavale sauvage pour ce puceron et son acolyte qui s'est attachée à ce nuisible... Malgré sa gentillesse, Bug fait partie de ces insectes jugés inférieurs. Dans une Société hiérarchisée, il devra croire en son destin s'il veut découvrir la vérité et prouver son innocence. Il se pourrait d'ailleurs qu'avant de succomber, Anasta lui ait transmis un savoir inestimable...
Maud Michel et Nicolas Signarbieux s'appuient sur les ressorts narratifs du conte dans le premier tome de cette fable socio-écologique, qui fait dialoguer des insectes anthropomorphes sous le trait vif de Nicolas Signarbieux. Une trilogie avec un univers graphique bien à part, aussi visuelle que sensorielle qui nous plonge dans le monde de l'infiniment petit pour un grand moment de lecture.