Dès 1850, les jeunes amérindiens étaient internés de force dans des pensionnats catholiques pour les assimiler à la nation américaine. En 1900, la population des natifs en Amérique du Nord avait diminué de 93%. La plupart étaient morts de nouvelles maladies importées par les colons, d'exterminations subventionnés par l'état, et lors des déportations. Georges est un jeune Lakota élevé par le pasteur qui administre sa réserve. Acculturé, le jeune garçon oublie peu à peu ses racines et rêve d'un futur inspiré du modèle américain, en pleine expansion. Il va croiser la route de Little Knife, amérindien froid et violent à la recherche du meurtrier de sa mère. Accompagné de ses deux comparses, celui-ci arrache Georges à sa vie et l'embarque dans son périple. Au fil de leur voyage, l'homme et le garçon vont s'ouvrir l'un à l'autre et trouver ce qui leur est essentiel : l'apaisement de la colère par la transmission de sa culture pour l'un et la découverte de son identité et de ses origines pour l'autre.
Un avenir de commis de cuisine et l'auberge familiale en héritage, Jim Hawkins sait qu'il ne restera pas longtemps sur la terre ferme. Son regard est ailleurs, tourné vers cette ligne de mer posée sur l'horizon, promesse d'inconnu et de mystères. Il suffirait d'un coup de pouce du destin ou de Bill Bones, ce vieux loup de mer fraîchement débarqué avec sa précieuse carte, pour que Jim bascule dans le tourbillon de l'aventure. Mais s'il y a une chose dangereuse en ce bas monde, c'est bien de posséder une fortune sur un morceau de papier...
Une plongée dans l'univers drôle et poétique d'un des plus grands cinéastes français du XXe siècle.Avant de devenir un cinéaste de renom, Jacques Tati avait un rêve : devenir clown ! Clown, il n'a cessé de l'être en inventant des gags sous ses multiples casquettes : mime, acteur, scénariste, réalisateur... Destiné à reprendre l'entreprise familiale, le jeune Jacques est médiocre à l'école mais a l'oeil pour saisir les situations burlesques du quotidien. Ce regard sur le monde, il va le sublimer dans le music-hall dès les années 30. En découvrant Tati sur scène, Colette dira qu'il a créé « quelque chose qui participe du sport, de la danse, de la satire et du tableau vivant ». Cette approche fera aussi son succès au cinéma : avec son premier coup d'essai, il signe son premier chef-d'oeuvre : Jour de fête (1949). Entouré d'amateurs, Tati obtient le Grand prix du cinéma français (1950). Sur le tournage, il contrôle tout sauf la couleur, qui lui échappe de peu ! Puis, en 1953, une silhouette atypique s'avance, celle de Monsieur Hulot. Personnage cultissime, cet anti-charlot à la pipe qui fait corps avec Tati devient récurrent. Acclamé, Tati se verra auréolé de succès avec son 3e long-métrage, Mon oncle (1958). Évitant les sirènes d'Hollywood, il préfère se lancer dans Playtime (1967), un projet titanesque. Pour installer l'absurde, il construit une ville-décor et se ruine ! Il perdra sa maison de production et, dans la foulée, les droits de ses propres films avant de repasser derrière la caméra dans les années 70. Privilégiant le geste aux dialogues, retravaillant le son tel un véritable chef d'orchestre, Tati invente un univers à part et devient en seulement six films, un des maîtres incontestables du cinéma français et international. Il recevra le César du cinéma en 1977 pour l'ensemble de son oeuvre avant de s'éteindre en 1982 en laissant inachevé un ultime scénario, Confusion...
Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Supiot croquent avec justesse l'homme au-delà de la légende dans ce roman graphique poétique et touchant, au graphisme remarquable, prolongeant à merveille l'atmosphère drolatique et enjouée de ce cinéaste de génie. Une pure pépite narrative et visuelle !
Comment un garçon, né dans un quartier pauvre de Londres, de deux parents artistes ratés, père alcoolique, mère folle, a pu devenir, à 25 ans, le plus grand cinéaste de son temps, en mettant Hollywood ses pieds ; l'inventeur du cinéma moderne, un créateur visionnaire et un acteur d'exception, légende vivante, porte-parole des misérables, des moins que rien, des vagabonds, et producteur immensément riche, artiste engagé dans tous les combats de son temps, dictatorial avec les siens, et que son amour des femmes rend un colosse aux pieds d'argile dans l'Amérique puritaine. C'est cette conquête de l'Amérique que retracera ce premier volume. D'une vie de misère à la Oliver Twist à la gloire absolue d'un géant, adulé de New York à San Francisco que vient déjà menacer la passion de la chair et l'engagement politique.
Cette première aventure débute en 1910 quand il quitte l'Angleterre pour les Etats-Unis et se termine vers 1920, en pleine notoriété puisqu'il est déjà une des personnalités les plus connues au monde.
Paris est en ruines. De la capitale mondiale des Arts et de la Sorcellerie, il ne reste désormais plus rien. Il a suffi d'une nuit pour qu'une déflagration d'origine inconnue balaie non seulement les immeubles haussmanniens, les statues centenaires et les bâtiments historiques, mais également la connexion liant les sorciers à la magie.
C'était il y a quelques mois. Depuis, la vie reprend lentement son cours au milieu des décombres, des sortilèges défectueux et des avis de recherche placardés par centaines. Autrefois intouchables, les sorciers sont désormais la cible de toutes les persécutions. Accusés par l'opinion publique d'être à l'origine de la catastrophe, pourchassés par le gouvernement, ceux qui n'ont pas encore fui le pays sont contraints à la clandestinité.
C'est dans ce climat tendu et incertain que le destin de Manon, jeune policière d'une vingtaine d'années, va croiser celui d'Adam, ancien sorcier au passé trouble.
Alors que tout les oppose, ce duo dysfonctionnel va devoir unir ses forces pour retrouver une petite fille égarée dans les rues dévastées de Paris, à la recherche de ses souvenirs. Une petite fille poursuivie par deux assassins immortels. Une petite fille dont les pouvoirs semblent avoir été épargnés par la catastrophe, et qui pourrait bien détenir les réponses à toutes leurs questions.
Mathieu Salvia et Djet, les auteurs du diptyque Croquemitaines, arrivent en force chez Dupuis avec un récit dystopique épique, sans temps mort et dans une mise en scène qui convoque le dynamisme du comics, l'énergie du manga et la narration de la bande dessinée.
Marina et Victor ont fugué. Les deux adolescents sont partis avec sacs à dos et duvets dans les bois. Ils s'aiment et surtout ils fuient un univers familial toxique. Lui est un enfant placé, elle vit seule avec son père. Victor a tout planifié. Ce n'est pas sa première fugue et il a l'habitude de la forêt. Il a soigneusement préparé leur fuite pour éviter d'être rattrapé par les gendarmes. Cette fugue est abondamment commentée dans ce petit village de campagne. Tout le monde a un avis sur la question. Plus encore, cette fugue ranime des histoires passées et réveille de vieilles blessures... Victor et Marina espèrent surtout qu'en leur absence les adultes finiront par parler et qu'on comprendra les raisons qui les ont poussés à quitter leur famille. Deux jours plus tard, dans le même secteur, tandis que tout est mis en oeuvre pour retrouver les deux jeunes, une attaque de troupeau est attribuée au loup...C'est la première bande dessinée de l'écrivain Cyril Herry, lauréat des prix Calibre 47 et de Nouvelle Aquitaine pour son roman Scalp (Le Seuil). Il nous livre un récit aux narrateurs multiples, qui montre comment un simple fait divers peut devenir une rumeur et faire ressortir les rancoeurs, magnifié par les portraits à l'acrylique d'Aude Samama.
Ténébris vient d'avoir 16 ans et n'a connu que les murs de Casthell, la sombre demeure de Darkhell, son père, entourée de monstres qui constituent l'armée qu'elle devra commander un jour. Mais un matin, elle se réveille sur la plage déserte d'une île luxuriante qui lui est totalement étrangère et qui, elle ne tardera pas à le découvrir, recèle bien des dangers et un terrifiant secret.
Le scandale politique qui a fait vaciller la 5e République.
En 1968, Charles de Gaulle est un président vieillissant qui semble de plus en plus déconnecté du peuple. Dans l'ombre, la guerre de succession a déjà commencé. Le 1er octobre, le corps de Stefan Markovic, un Yougoslave travaillant pour Alain Delon, est retrouvé dans une décharge. À partir de cette sordide histoire criminelle s'échafaude un incroyable complot politique destiné à mêler le nom des Pompidou à l'affaire. Une histoire de guerre de succession, de coup bas, d'affaire de moeurs inventée de toute pièce dans le but d'empêcher Pompidou d'accéder à la présidence, par tous les moyens, même les plus sales.
Après une longue maladie, Liam est envoyé en convalescence au manoir. Mais tout dans cette vieille demeure l'inquiète, à commencer par les autres pensionnaires, plus étranges les uns que les autres. Il ne voit qu'une chose à faire : s'enfuir...
C'est l'été, et les cris des enfants résonnent sous les arbres. Mais pour les autres animaux, le temps de l'enfance est loin, et peu d'entre eux s'en souviennent. Peut-être est-ce le moment de le retrouver ?
Dans un futur lointain, les agents Bor de la Roque et Annet Pyriev du Département Interplanètaire de Prévention des Catastrophes Ecologiques enquêtent sur des planètes éparpillées aux quatre coins de la galaxie. Les agents du DIPCE sont appelés les Lynx car, autrefois, ces prédateurs furent réintroduits sur la planète Terre pour rétablir certains déséquilibres écologiques.
Chaque album de la série, au travers d'un récit de science fiction, permet de découvrir un ou plusieurs mondes, une ou plusieures catastrophes écologiques, et les enjeux qui y sont liés. Chaque album est un one shot qui se suffit à lui-même. Il sera cependant préférable de lire les titres dans l'ordre chronologique de parution afin de savourer pleinement l'évolution psychologique des personnages principaux.
Une recette qui se transmet.
1940. Depuis le départ de son mari au front, Marguerite Martineau s'occupe de la boulangerie avec ses deux petits, Marcelin et Monique. L'établissement n'existe que depuis deux ans dans ce village occupé par les soldats allemands. Le travail y est rude et parfois, quand la boulangerie concurrente tenue par la famille Durand fait empirer les choses, la situation devient critique.Mais les Martineau veulent tenir bon. Et ils iront même jusqu'à lutter contre l'occupant allemand. Marguerite et Marcelin mettent en place un système insolite et ingénieux: pour faciliter le réseau de communication de la Résistance, ils cachent leurs messages dans le pain. Malgré les risques pour elle et pour sa famille, Marguerite fera tout pour faire fuir l'ennemi et venger son mari disparu au combat.
Prenant et surprenant,Au nom du painconstruit sa dramaturgie autour d'un aliment simple et essentiel. Le temps de deux cycles de deux albums, les auteurs racontent 30 années d'Histoire de France. Une saga familiale historique documentée qui amène un vent de fraîcheur au genre, notamment grâce à l'influence du cinéma de Tarantino, Hitchcock et De Palma.
Jim Mc Kalan est un des meilleurs éléments des services secrets du Roi. Sa cousine Jenna, qui tient officiellement une horlogerie de grande renommée, baptisée « le Midi-Minuit », lui apporte une aide précieuse dans chacune de ses enquêtes. Entre meurtres et disparitions, ils déjouent les plans les plus machiavéliques ! Une question subsiste néanmoins à leur sujet : ils n'ont jamais été vus ensemble ne serait-ce qu'une seule fois... Quel est leur secret ? Leurs missions, toutes aussi mystérieuses les unes que les autres, nous plongent dans un univers de Steam-fantasy où fantastique, suspense et humour sont les maîtres mots.
D'après un récit de Françoise Davisse et Carl Aderhold. Texte et dessins de Sébastien Vassant
Le terrible Mange-Doigts, roi des bas-fonds nantais, tient désormais la jeune Célénie de Montencourt prisonnière. Mais son oncle, le Marquis de Valoire, entend payer l'orgueilleux roturier en plomb. Dans tous les cas, l'avenir de la jeune héritière semble bien compromis, si Mélina et Pince-Mitraille ne se dépêchent pas de la secourir. Car, Révolution ou pas, tous les hommes sont égaux lorsqu'il s'agit de faire couler le sang...
Chronique de deux années et demie d'intervention en maison d'arrêt On m'avait prévenu, "soit tu ne tiens pas plus de deux heures, soit tu es fasciné".
Entré en prison pour donner des cours de dessin à des détenus, j'y suis resté deux ans ! "Mais qu'est-ce que tu fous ici ?" me demandent d'abord mes élèves. Établir ma place puis la préserver va me demander une énergie considérable et une vigilance de chaque instant jusqu'au moment où, enfin, la confiance s'installe.
Et là, les langues se délient... parfois même jusqu'à parler d'évasion ! Je m'étais préparé à découvrir un univers brutal et désolé, j'étais loin du compte. Cette expérience et ces rencontres sont au coeur de mon Carnet de prison.
Je suis le seul département qui soit devenu une province. Mes souffrances d'hier sont aujourd'hui ma chance. Mon pays est riche de sa diversité, bocage, plaine, marais, îles, l'Océan, fenêtre ouverte sur le monde. L'Histoire a modelé mon calcaire et mon granit de la préhistoire à nos jours. Aliénor d'Aquitaine est née ici. Richard Coeur-de-Lion préférait les séjours sur mes terres à l'ennui de sa cour d'Angleterre. Richelieu, notre évêque, a transformé l'église de notre diocèse de Luçon. Les guerres de religion ont déchiré le pays. Et 1793, l'année terrible, est arrivée...
Malgré ses grands hommes vendéens du XXe siècle, Clemenceau, de Lattre, d'autres, la République a laissé la Vendée seule face à son malheur pendant 200 ans. Et à partir des années 60, le pays fort de ses solidarités et de son isolement, s'est relevé. On parle du miracle vendéen. Pas de grandes villes, les usines à la campagne, un taux de chômage le plus bas de France, révolution agricole, révolution industrielle, pétrole touristique bleu, tout semble nous réussir, Vendée Globe, Puy du fou, fierté retrouvée.