Dans la Floride ségrégationniste des années 1960, le jeune Elwood Curtis prend très à coeur le message de paix de Martin Luther King. Prêt à intégrer l'université, il voit s'évanouir ses rêves d'avenir lorsque, à la suite d'une erreur judiciaire, on l'envoie à la Nickel Academy, une maison de correction où les pensionnaires sont soumis aux pires sévices. Elwood se lie toutefois d'amitié avec Turner, en qui il trouve un allié précieux. Mais l'idéalisme de l'un et le scepticisme de l'autre auront des conséquences déchirantes.
Couronné en 2017 par le prix Pulitzer pour Underground Railroad puis en 2020 pour Nickel Boys, Colson Whitehead est l'un des rares romanciers distingués à deux reprises par cette prestigieuse récompense. S'inspirant de faits réels, il continue d'explorer l'inguérissable blessure raciale de l'Amérique et donne avec ce nouveau roman saisissant une sépulture littéraire à des centaines d'innocents, victimes de l'injustice du fait de leur couleur de peau.Un roman bruissant d'humanité et de souffrance. Télérama.Somptueux. L'écriture est précise, concrète, incarnée. Le Monde.PRIX PULITZER 2020.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Charles Recoursé.
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir pour gagner avec lui les États libres du Nord, elle accepte.
De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
Exploration des fondements et de la mécanique du racisme, récit saisissant d'un combat poignant, Underground Railroad est une oeuvre politique aujourd'hui plus que jamais nécessaire.
Une fiction éblouissante. Nathalie Crom, Télérama.Un envoûtement. Colson Whitehead est entré dans la grande Histoire. Hubert Artus, Lire.Un romancier talentueux, une fresque impressionnante. Marianne Payot, L'Express.PRIX PULITZER.NATIONAL BOOK AWARD.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Serge Chauvin.
Sublime roman [...] Harlem Shuffle est un page turner comme Colson Whitehead sait si bien en faire. Livres HebdoPetites arnaques, embrouilles et lutte des classes... La fresque irrésistible du Harlem des années 1960.Époux aimant, père de famille attentionné et fils d'un homme de main lié à la pègre locale, Ray Carney, vendeur de meubles et d'électroménager à New York sur la 125e Rue, « n'est pas un voyou, tout juste un peu filou ». Jusqu'à ce que son cousin lui propose de cambrioler le célèbre Hôtel Theresa, surnommé le Waldorf de Harlem...Chink Montague, habile à manier le coupe-chou, Pepper, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, Miami Joe, gangster tout de violet vêtu, et autres flics véreux ou pornographes pyromanes composent le paysage de ce roman féroce et drôle. Mais son personnage principal est Harlem, haut lieu de la lutte pour les droits civiques, où la mort d'un adolescent noir, abattu par un policier blanc, déclencha en 1964 des émeutes préfigurant celles qui ont eu lieu à la mort de George Floyd.Avec Harlem Shuffle, qui revendique l'héritage de Chester Himes et Donald Westlake, Colson Whitehead se réinvente une fois encore en détournant les codes du roman noir. C'est vivant, bruyant, caracolant. C'est Whitehead. L'Obs Un réjouissant tourbillon [...] Une belle leçon d'histoire et d'humanité en mode thriller. Les Echos
It's the early 1960s, and as the Civil Rights movement begins to reach segregated Tallahassee, the young, deeply principled Elwood Curtis takes the words of Dr. Martin Luther King, Jr. to heart: he is «as good as anyone.» He is about to enroll in the local black college, but for a black boy in the Jim Crow South, one innocent mistake is enough to destroy the future.
Two-time Pulitzer Prize winning Colson Whitehead continues his Harlem saga in a powerful and hugely-entertaining novel that summons 1970s New York in all its seedy glory.
Its 1971. Trash piles up on the streets, crime is at an all-time high, the city is careening towards bankruptcy, and a shooting war has broken out between the NYPD and the Black Liberation Army. Amidst this collective nervous breakdown furniture store owner and ex-fence Ray Carney tries to keep his head down and his business thriving. His days moving stolen goods around the city are over. Its strictly the straight-and-narrow for him -- until he needs Jackson 5 tickets for his daughter May and he decides to hit up his old police contact Munson, fixer extraordinaire. But Munson has his own favors to ask of Carney and staying out of the game gets a lot more complicated and deadly.
1973. The counter-culture has created a new generation, the old ways are being overthrown, but there is one constant, Pepper, Carneys endearingly violent partner in crime. Its getting harder to put together a reliable crew for hijackings, heists, and assorted felonies, so Pepper takes on a side gig doing security on a Blaxploitation shoot in Harlem. He finds himself in a freaky world of Hollywood stars, up-and-coming comedians, and celebrity drug dealers, in addition to the usual cast of hustlers, mobsters, and hit men. These adversaries underestimate the seasoned crook to their regret.
1976. Harlem is burning, block by block, while the whole county is gearing up for Bicentennial celebrations. Carney is trying to come up with a July 4th ad he can live with. ("Two Hundred Years of Getting Away with It!"), while his wife Elizabeth is campaigning for her childhood friend, the former assistant D.A and rising politician Alexander Oakes. When a fire severely injures one of Carneys tenants, he enlists Pepper to look into who may be behind it. Our crooked duo have to battle their way through a crumbling metropolis run by the shady, the violent, and the utterly corrupted.
CROOK MANIFESTO is a darkly funny tale of a city under siege, but also a sneakily searching portrait of the meaning of family. Colson Whiteheads kaleidoscopic portrait of Harlem is sure to stand as one of the all-time great evocations of a place and a time.
C'est l'été 1985, et comme chaque année depuis toujours Benji passe ses vacances à Sag Harbor, la station balnéaire de la bourgeoisie noire new-yorkaise. Mais cette fois, il se l'est juré, tout sera différent : il vient d'avoir quinze ans, il a même trouvé un premier boulot. Dorénavant, on l'appellera Ben, il changera de coiffure, ses copains le prendront au sérieux et les filles s'intéresseront enfin à lui. Malgré les fiascos, les tensions familiales, les aventures tragi-comiques, Benji s'obstine, bien décidé à montrer qu'il n'est plus un enfant. À force de l'attendre, la vraie vie finira bien par arriver. Et lui-même saura enfin qui il est.
Épopée parodique, faux roman de formation, Sag Harbor évoque la transition adolescente sous le regard rétrospectif d'un narrateur adulte, moins nostalgique qu'empreint d'une tendresse ironique. Mais il brosse aussi le portrait d'un adolescent pris entre deux âges, entre sa famille et ses pairs, entre conscience communautaire et appartenance sociale, entre le monde blanc et le monde noir. Souvent hilarant dans ses péripéties, ses changements de registre, ses métaphores incongrues, ce roman autobiographique est plus grave qu'il n'y paraît, car sous l'humour affleurent la difficulté à trouver sa place, la mélancolie du temps qui passe, la hantise de perdre ce qui fait la matière de nos vies. Colson Whitehead confirme une fois de plus la finesse lucide de sa vision, et fait passer le lecteur du rire à une émotion aussi profonde qu'inattendue.
La Dernière Nuit a eu lieu. Le fléau s'est répandu. Et dans le désert du monde d'après, les rares humains survivants luttent au jour le jour pour échapper aux zombs, ces morts-vivants cannibales et contagieux. Pourtant, l'espoir commence à renaître. Dans la Zone 1, tout en bas de Manhattan, Mark Spitz et ses camarades ratisseurs éliminent les zombs traînards, première étape d'une patiente entreprise de reconquête. Mais la victoire est-elle seulement possible ? Et pour reconstruire quel monde ? Les personnages sont hantés par le passé, ou inversement refoulent le souvenir du cauchemar et des êtres perdus. Mais avant d'en être réduits à survivre, avaient-ils vraiment vécu ? Mark Spitz se sent fait pour ce chaos absurde grâce à sa médiocrité même, et éprouve une étrange empathie pour les traînards. Et parfois, il lui vient à l'esprit la pensée interdite... Colson Whitehead offre ici un authentique et palpitant conte de terreur, dont la noirceur et la tension permanente sont accentuées par un humour macabre et sardonique, et une invention verbale exceptionnelle, faite d'argot militaire, d'euphémismes officiels, d'images audacieuses pour rendre compte de l'impensable, donner une forme au pire. Mais ce tableau d'apocalypse, cette fable aux multiples interprétations est aussi une méditation sur ce qui fonde l'humanité. En vrai moraliste, Whitehead pose ici plus crûment que jamais la même question lancinante : que faisons-nous de nos vies ? Et la démesure de l'horreur confère à cette représentation un lyrisme endeuillé, une gravité et une puissance proprement visionnaires.
In this bravura follow-up to the Pulitzer Prize, and National Book Award-winning #1 New York Times bestseller The Underground Railroad , Colson Whitehead brilliantly dramatizes another strand of American history through the story of two boys sentenced to a hellish reform school in Jim Crow-era Florida. As the Civil Rights movement begins to reach the black enclave of Frenchtown in segregated Tallahassee, Elwood Curtis takes the words of Dr. Martin Luther King to heart: He is "as good as anyone." Abandoned by his parents, but kept on the straight and narrow by his grandmother, Elwood is about to enroll in the local black college. But for a black boy in the Jim Crow South of the early 1960s, one innocent mistake is enough to destroy the future. Elwood is sentenced to a juvenile reformatory called the Nickel Academy, whose mission statement says it provides "physical, intellectual and moral training" so the delinquent boys in their charge can become "honorable and honest men." In reality, the Nickel Academy is a grotesque chamber of horrors where the sadistic staff beats and sexually abuses the students, corrupt officials and locals steal food and supplies, and any boy who resists is likely to disappear "out back." Stunned to find himself in such a vicious environment, Elwood tries to hold onto Dr. King's ringing assertion "Throw us in jail and we will still love you." His friend Turner thinks Elwood is worse than naive, that the world is crooked, and that the only way to survive is to scheme and avoid trouble. The tension between Elwood's ideals and Turner's skepticism leads to a decision whose repercussions will echo down the decades. Formed in the crucible of the evils Jim Crow wrought, the boys' fates will be determined by what they endured at the Nickel Academy. Based on the real story of a reform school in Florida that operated for one hundred and eleven years and warped the lives of thousands of children, The Nickel Boys is a devastating, driven narrative that showcases a great American novelist writing at the height of his powers.
Lila mae watson inspecte les ascenseurs de la grande ville, et elle ne passe pas inaperçue.
Parce qu'elle est femme, parce qu'elle est noire, parce qu'elle se fie à ses intuitions. et parce qu'elle ne se trompe jamais.
Alors, quand l'ascenseur d'un gratte-ciel s'écrase, en pleine campagne électorale, lila mae ne croit ni à l'erreur humaine ni à l'accident. fugitive et enquêtrice, elle s'aventure dans un monde de complots et de rivalités occultes. c'est ainsi qu'elle va découvrir le secret de fulton, le génial inventeur dont le dernier projet pourrait révolutionner non seulement la technique des ascenseurs, mais la société tout entière.
Sous des dehors de thriller philosophique au comique grinçant, colson whitehead développe l'utopie noire d'un univers parallèle. mais au fil de la lecture, ce monde imaginaire, cette époque indéterminée rappellent de façon troublante un passé américain récent, aux enjeux encore brûlants.
La puissance visionnaire, l'éclat d'un style novateur, la portée et l'ambition du propos font de ce premier roman l'une des révélations majeures de la jeune littérature américaine.
Colson Whitehead évoque ici sa métropole, en treize textes qui sont autant de poèmes en prose. Ces tableaux urbains s'attachent à des lieux spécifiques (Central Park, Broadway, Coney Island, le pont de Brooklyn, Times Square ou... le métro) et à des moments privilégiés : le matin au réveil, un jour de pluie, la sortie des bureaux ou les soirées en ville, lorsque dans les bars les citadins se réinventent une identité. Car malgré l'anonymat, ce livre grouille de personnages, natifs ou visiteurs, individualisés et universels. Tous ces destins se croisent dans un concert de voix, et pourtant chacun procède d'une expérience commune : l'apprentissage de la Ville. Multipliant les métaphores imprévisibles pour restituer le quotidien, l'auteur dessille notre regard et réinvente une ville fabuleuse, une Babel des temps modernes. Tout en sachant que ce projet héroïque est par nature interminable, et qu'on ne fait jamais le tour de New York.
Le portrait impressionniste de la ville qui l'a vu naître et grandir. Télérama.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Serge Chauvin.
"Si je suis ici, c'est parce que je suis né ici, à jamais perdu pour le reste du monde. » New-Yorkais archétypal, le romancier Colson Whitehead évoque ici sa métropole, en treize textes qui sont autant de poèmes en prose. Encadrés par une arrivée (à la gare routière de Port Authority) et un départ (de l'aéroport JFK), ces tableaux urbains s'attachent aussi bien à des lieux spécifiques (Central Park, Broadway, Coney Island, le pont de Brooklyn, Times Square ou... le métro) qu'à des moments privilégiés : le matin au réveil, un jour de pluie, la sortie des bureaux ou les soirées en ville du vendredi, lorsque dans les bars les citadins se réinventent une identité.
Car malgré l'anonymat, ce livre grouille de personnages, natifs ou visiteurs, individualisés et universels. Tous ces destins se croisent dans un concert de voix, et pourtant chacun procède d'une expérience commune : l'apprentissage de la Ville. Face à la cité la plus mythique du monde actuel, Whitehead parvient à dissiper les clichés, tantôt personnifiant les lieux, tantôt les traitant comme une abstraction picturale. Avec le souci, plus poignant encore depuis le 11 Septembre, de n'abandonner à l'oubli aucun objet, aucune vie. Multipliant les métaphores imprévisibles pour restituer le quotidien, il dessille notre regard et réinvente une ville fabuleuse, une Babel des temps modernes. Tout en sachant que ce projet héroïque est par nature interminable, et qu'on ne fait jamais le tour de New York. » Serge Chauvin.