Comment le système économique que nous connaissons sous le nom de capitalisme s'est-il développé chez les paysans et les seigneurs de l'Europe féodale?
Dans cet ouvrage devenu un classique de l'histoire des idées, Ellen Meiksins Wood offre aux lecteurs une introduction claire et accessible aux théories et débats concernant la naissance du capitalisme, de l'impérialisme et de l'État-nation moderne. Le capitalisme n'est pas une conséquence naturelle et inévitable de la nature humaine, ni une simple extension des pratiques séculaires du commerce et du commerce. Il s'agit plutôt d'un produit tardif et localisé de conditions historiques très spécifiques, qui a nécessité de grandes transformations dans les relations sociales et dans les relations entre l'homme et la nature.
Qu'est-ce que le capitalisme ? Cette question, l'histoire la pose chaque fois que ce système entre en crise, étalant au grand jour ses absurdités.
Pour y répondre, il faut en comprendre les origines. Voilà ce que propose Ellen Meiksins Wood dans cet ouvrage d'une actualité brûlante. Personne ne niera que le capitalisme a permis à l'humanité d'accomplir des avancées notables sur le plan matériel. Mais il est devenu aujourd'hui manifeste que les lois du marché ne pourront faire prospérer le capital qu'au prix d'une détérioration des conditions de vie d'une multitude d'individus et d'une dégradation de l'environnement partout dans le monde.
Il importe donc plus que jamais de savoir que le capitalisme n'est pas la conséquence inévitable des échanges commerciaux et marchands que l'on retrouve dans presque toutes les sociétés humaines. Le capitalisme a une histoire très singulière et un lieu de naissance bien précis : les campagnes anglaises du XVIIe siècle. En rappelant cette origine, essentiellement politique, Ellen Meiksins Wood propose une définition limpide des mécanismes et des contraintes qui font la spécificité du capitalisme.
Il semble évident de nos jours que l'hégémonie américaine ne compte pas s'affirmer par la construction d'un empire colonial. Pourtant, la puissance militaire des Etats-Unis est la plus importante et la plus redoutable que le monde ait jamais connue. Comment expliquer ce paradoxe ? En rappelant l'histoire des grands empires (britannique, chinois, espagnol, etc), qui furent à la fois des empires territoriaux et commerciaux, Ellen Meiksins Wood montre la nature singulière de l'impérialisme américain qui, lui, ne repose pas sur les conquêtes territoriales. Son projet, rendu possible par le capitalisme, est celui d'une domination économique mondialisée, administrée localement par des Etats souverains, mais protégée par la puissance militaire des Etats-Unis. L' "empire du capital", explique la politologue, débouche ainsi sur ce paradoxe: tout indifférent qu'il soit à la conquête du monde, il a mis en place la monstrueuse machinerie militaire américaine, dont l'existence est d'autant plus troublante qu'elle est sans objet déterminé.
Liberté et propriété retrace l'histoire sociale de la pensée politique de la modernité. Sondant les grands moments politiques de cette période (la cité-État de la Renaissance, la Réforme, les empires espagnols et néerlandais, l'absolutisme français et la Révolution anglaise), Ellen Meiksins Wood pense ensemble la naissance de l'État moderne et la formation du capitalisme.
Ellen Meskins Wood propose une exploration originale des idées politiques occidentales de l'Antiquité classique aux Moyen Âge. Par le prisme de l'histoire sociale, l'auteure montre que les grands penseurs, comme Platon, Aristote ou Thomas d'Aquin, ont été des personnes engagées dans les luttes et les problèmes de leurs époques. Elle rappelle le contexte et les conflits sociaux qui ont contribué à l'apparition des théories politiques de notre civilisation - par exemple, la tragédie grecque, le droit romain ou la théologie chrétienne - , sans pour autant renoncer à comprendre leur originalité et leur valeur intrinsèque. Loin d'être une analyse abstraite, cet ouvrage propose une histoire « à hauteur d'homme » des idées qui ont façonné notre monde contemporain.