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Jan Thirion
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Vietnam, septembre 1945. Alors que Jean Blanchemain, un jeune Français paralysé des deux jambes, s'apprête à intégrer un établissement spécialisé à Saïgon, il voit sa vie basculer par la découverte d'un livre magique. Celui-ci lui donne chaque nuit la possibilité de marcher pour quelques minutes ou quelques heures. Mais ce pouvoir a des conséquences inattendues : Jean se retrouve entraîné dans des aventures périlleuse aux côtés de Lan, une Vietnamienne révolutionnaire, et doit protéger le livre qui semble attirer de nombreuses convoitises.
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Les orgasmes de la Capitaine Pubis ont tout pour devenir une arme de destruction massive. Eruptif !
« Les joues rougissent à l'approche de la capitaine Pubis qui prend son temps pour reluquer de haut en bas chaque pioupiou. Nom de nom, ce qu'elle est jeune ! pensent tous les gars du secteur, bloquant leur respiration. Ils voudraient éviter de lui souffler dans le nez leur haleine de fosse à purin. Incommoder un si mignon petit nez serait passible du peloton pour haute trahison. « Tu crois que c'est vrai ou qu'on rêve ? - Si c'est un rêve, je ne veux jamais en sortir », rétorque Marcaillou à son voisin de droite. »
Il faut tout le talent de Thirion pour faire en sorte que cette fantaisie ne ressemble pas à un crachat sur la mémoire des poilus de Verdun alors qu'on fête le centième anniversaire de cette bataille atroce. Un peu de légèreté, s'il vous plait, la Mort ! Ah si le plaisir avait pu vaincre finalement cette folie belliciste !
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« De la poésie, de l'humour et une façon d'emmener le lecteur sur ses chemins torturés », au fil de ces 15 nouvelles, par un maitre du court-lettrage.
« Si notre fille est encore vivante à ce moment du récit, c'est qu'elle est encore utile. C'est terrible à dire, mais c'est ainsi. Je l'ai empêchée de tomber du train. Je l'aide pour mieux la sacrifier. Je sais qu'elle va périr bientôt et, cette fois, je ne ferai rien pour la tirer du mauvais pas où elle se sera fourrée. Je profite d'elle jusqu'au bout. Elle descend du train. Elle est entière, malgré des douleurs partout et sa peau qui s'abîme. Elle sent mauvais. Je ne lui ai pas donné de prénom. Elle représente l'ensemble des malheureuses qui tentent, avec un courage exemplaire, de changer le cours de leur destin. Je la regarde de près. Elle a un oeil à moitié fermé à cause d'un gravillon sous la paupière. Elle a les dents de devant cassées. Elle a faim. Elle mange ce qu'elle trouve. Elle crache du sang. Elle pisse du sang. » (Voyage à dos de caillou)
Teintée d'humour cruel, adoucie par une immense tendresse pour l'humanité, par la justesse de ses descriptions, de ses dialogues, par l'extrême capacité de fantaisie des chemins toujours surprenants dans lesquels il nous entraînait... son écriture a toujours su louvoyer entre le trop et le trop peu, entre folie et sagesse, dureté et douceur. Cette écriture justifie à elle seule qu'aujourd'hui on rassemble une sélection de ses nouvelles, éditées chez Ska et Horsain, en une compilation qui permettra de découvrir et de savourer l'étendue de son talent singulier. Voix à part dans un concert de médiocrités convenues, Jan a souffert d'avoir été ignoré des grands éditeurs. Cependant grâce à l'édition alternative, il fait partie de ces auteurs dont l'oeuvre persistera. (Extrait de l'avant-propos de Jeanne Desaubry et de Max Obione) -
"Il arrive toujours un moment où la maîtrise nous échappe. Pas de chance... fatal en un éclair !"
Adaptation de la nouvelle publiée chez ska-librairie.net
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Quand votre télécommande devient baguette magique... tout est possible, comme le bonheur ou bien...
Je le jure sur la tête de mon ex. Je le jure : c'est ce que j'ai de plus précieux ; ce n'est pas un « je le jure » en l'air. La tête de mon ex, j'y tiens, même si mon ex est devenu mon ex. Je l'appelle mon ex. Depuis qu'elle est mon ex, j'ai oublié le nom que je lui donnais dans l'intimité.
Bon alors, où est le mode d'emploi ?
Je suis pourtant rangement, j'aime l'ordre, car je n'aime pas perdre mon temps à chercher. Depuis que je vis seul, c'est plus simple. Rien n'est dérangé. Ce que je classe reste en l'état. Alors, si je l'ai vraiment, ce mode d'emploi ne peut pas m'échapper. Il ne peut se trouver que dans la mallette des papiers importants ou dans une des chemises dévolues à ma documentation accessoire. J'appelle documentation accessoire, celle qui ne concerne pas directement mon travail. Il ne peut pas être dans mes cours. Je fais très attention à ne pas mélanger les mathématiques et le reste de ma vie. J'ai fait installer une porte blindée avec serrure Fichet cinq points entre les mathématiques et le reste de ma vie, si bien que lorsque je ne suis pas au travail, à préparer une leçon ou à corriger des copies, je me demande bien ce que peut trouver d'intéressant mon double de l'autre côté de la porte.[...]
Un prof de math divorcé voit son quotidien soudain bouleversé par la découverte des fonctions magiques de sa zapette. Fonction imprévue ? Rendre tout possible, et n'importe quoi... Mais est-ce vraiment un cadeau du destin ? Miss Ska est heureuse de rééditer ce roman fin et plein d'humour du regretté Jan Thirion sorti chez Krakoen. On prendra plaisir à cette lecture hilarante qui néanmoins renvoie à des interrogations quasi métaphysiques : faut-il avoir tout ce qu'on veut dans la vie ? -
Les Landes : un journaliste tente de réussir les tests qui lui permettraient d'obtenir son accréditation de reporter de guerre ; un tueur à gages atteint d'une curieuse maladie se débat entre son sale boulot et les visites minutées à ses enfants ; des terroristes basques enlèvent une écolière... des milliers de limaces bavent dans les sous-bois...
Paris : le président de la République est tourmenté par les circonstances pour le moins curieuses de la disparition de sa femme ; le patron du GIGN, fidèle du président, semble avoir du vague à l'âme ; une super-gendarme rendue sourde et muette après une opération cafouilleuse rêve de se venger de ce fiasco...
Les routes de chacun vont se croiser, au milieu des pins. Territoires de prédilection des limaces et des...
Hélicoptères.
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Une myriade de personnages aux noms célèbres gravitent dans l'hôpital et vivent leurs relations improbables au son des musiques populaires... Complètement barré !...
« Dans la voiture, Billie Holiday tient le volant et surveille la route. Elle a déjà tout dit. Durant deux heures elle s'est entretenue avec les responsables de l'orphelinat. Sur l'autre siège avant, Janis Joplin se retourne toutes les trente secondes. Sourire de dame patronnesse. Grimace à faire fuir les démons. Pas de quoi attirer les petits copains. À l'arrière, John Lennon s'amuse de cette vision accablante. Les aimables mimiques sont destinées au voisin de John. Un minuscule voisin, ballotté sur la banquette, jouet de la suspension. Il ne parvient pas à s'adosser. Il craint de tomber dans le vide. Chaque tournant le déporte vers la portière ou sur John. Ses pieds ne touchent pas le sol. Les voitures occidentales ne sont pas conçues pour les Asiatiques. Des papiers le déclarent âgé de douze ans. On lui en donne huit. Pas une fois on ne le voit sourire. Il n'ouvre pas la bouche. La parole est gelée en lui. Billie Holiday n'a pas osé poser la main sur ses cheveux comme l'a fait la responsable de l'orphelinat. Agenouillée devant lui, Billie a bredouillé timidement qu'il serait son troisième enfant. - Vous serez une bonne maman pour lui, madame Holiday, j'en suis convaincue. »
SKA réédite en numérique ce roman inclassable sorti à l'origine en version papier chez Krakoen. « Dément, de chez dément » dixit Gérard Collard. « Du Kafka mâtiné de l'intense beauté des chansons idiotes de notre jeunesse, selon Jean-Bernard Pouy qui signe la préface, la fin des années soixante nous prend à la gorge. »
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Hanoï, août 1910, au bord de l'Indochine. une double affaire criminelle va secouer la ville comme un typhon. De jeunes femmes annamites sont découvertes mortes au matin, la tête coupée et subtilisée. Dans le même temps, des officiers français disparaissent ou se font assassiner. Chargé officieusement de retrouver un lieutenant volatilisé, le maréchal des logis lorrain, Héli Auguste Thirion, va plonger au coeur de la folie des homme, dans cette province française lointaine, considérée comme la perle de l'Asie.
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Quand un flic vérifie que les enchainements du destin dont il est le principal auteur involontaire sèment la désolation sanglante... Un héros nietzschéen magnifique ! Un anti Spiderman !
[...] Cédric chasse de son esprit la superposition Milly et lolitas dévergondées de l'Internet. Au commissariat central, une cellule informatique est chargée d'éplucher les sites pornos du net dans sa traque des réseaux pédophiles. Evidemment, les bonnes adresses circulent sous les képis. Cédric reste dans le soft, même si avec sa dernière bonne adresse, la frontière adolescence-majorité s'avère plutôt floue. Archange.com, site conçu dans un pays de l'Est, ne s'embarrasse pas de l'âge de ses poupées russes.
Il se surprend en érection.
Comme un type en train de crever, précise stoïquement le présentateur.
Les morts emmèneraient leur érection dans la tombe si les thanatopracteurs ne veillaient au grain. À la scie électrique.
Il lève les yeux. Un plancher le sépare de Milly qu'il imagine se tortiller devant la glace, jouant l'égérie métal avec une invisible guitare électrique. Milly se la joue gothique, mixant dans son imaginaire sexe, drogues, vomi, sang, têtes de mort, tatouages, piercings, crucifix, string, vampires. En rivalité avec Maman dans tous les domaines. Elle s'amuse même à lui faire les yeux doux, à lui, le beau-père fraîchement débarqué dans cet appartement. Il n'est installé là que depuis juin, alors qu'ils se connaissent de l'autre été...
Araignée du soir, espoir. Cédric Mangata, policier de Toulouse, aurait préféré que ce dicton dise vrai. En cette nuit de la Toussaint, il voit plutôt dans cette bestiole une messagère funeste. En effet, à partir ce soir là, autour de lui, proches, voisins, collègues, malfrats s'arrêtent brutalement de vivre. Devant cette hécatombe terrifiante, il a beau invoquer « la faute à pas de chance », le responsable, c'est lui. Et pendant ce temps-là, son ennemi juré court toujours et stocke ses victimes dans les congélateurs de la ville. Quand on ne maîtrise plus son destin et qu'on devient soi-même la boule d'un flipper fatal, autant laisser rouler en se délestant de ses remords. « EGO FATUM», comme l'annonce le titre. Et tenter de tailler la route, jusqu'en enfer.
Ska est particulièrement heureux de poursuivre l'édition numérique des romans du regretté Jan Thirion édités en son temps chez Krakoen. Après Nuoc Mam Baby, Sex Toy et John et Yoko sont dans un hosto, voici.... Ego Fatum qui nous entraîne dans la grande centrifugeuse du destin. Rires grinçants et vertiges garantis ! Sans doute le meilleur polar de notre défunt et resté cher ami Thirion.
What do you want to do ?
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Depuis la disparition de sa mère, Tyrone ne parle plus et semble ne plus entendre. Il a également arrêté de grandir.
Il vit avec son père, sa belle-mère et ses frères et soeurs dans une petite ville tranquille jusqu'à l'arrivée des Lucioles, un nouveau parti politique. Les Lucioles séduisent, promettent des lendemains qui chantent, gagnent le coeur des gens, puis les élections. Vient alors le temps maudit des autodafés, de l'éloignement des vieux et des malades, de la séparation des familles, de la rééducation des jeunes, etc. Le garçon que son jeune âge protège momentanément, survit à cette dictature accompagné de son chien. Ce dernier lui est enlevé...
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Une frénésie naturiste s'empare des compétiteurs olympiques. La beauté des corps en action...
Les Danoises qui ont décidé de faire le match entièrement nues. Elles courent sans chaussure. Elles sont magnifiques. Toutes superbement bien gaulées. Oh ces nénés ! Et ces culs ! Ah oui, elles ont de sacrés arguments, ces Danoises! Et elles marquent, les salopes ! But du Danemark ! Le match s'emballe. Vous m'entendez ? J'espère que vous m'entendez, parce que ça hurle dans les tribunes, ça hurle autour de moi. Je n'entends plus le retour. C'est de la folie au Super Dôme. Gérard, est-ce que vous m'entendez ? Nom de Dieu, j'ai la trique !
Jan Thirion, avec son imagination débridée, nous livre un conte moderne de compétition ! Very hot, indeed !