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Marie christine Pioffet
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Études littéraires, volume 43, numéro 2, été 2012
Muriel Lafond, Sarah Laborie, Enrica Zanin, Benedicte Coadou, Marie-christine Pioffet, Isabelle Trivisani-Moreau, Dan
- Département des littératures de l´Université Laval
- 13 Octobre 2016
- 9782920949492
Omniprésent et pérenne, le commentaire est pourtant de ces objets d'étude à la
fois familiers et méconnus. De l'Antiquité à la fin de l'Ancien Régime, sitôt entendu, le terme
fait écho à de multiples pratiques (glose, allégorie, manchettes, etc.), à de multiples sujets (grammaire, mythologie, rhétorique, etc.), à de multiples objets (commentaire des oeuvres d'un Ancien, d'un contemporain, d'un anonyme). En dépit de savantes études sur les fables, sur l'allégorie, sur le rapport à l'autorité, la connaissance du commentaire demeure parcellaire : elle s'illustre le plus souvent par des descriptions circonscrites dans le temps et dans le nombre d'oeuvres d'une pratique. Aujourd'hui encore, l'érudition requise par le sujet semble repousser continuellement l'avènement d'une synthèse portant sur ses formes et ses sujets.
L'objectif de cette publication commune est de présenter diverses pratiques du
commentaire et d'essayer de cerner, au fil du temps, la nature même de l'activité
d'interprétation ou de lecture travaillée. Nous proposons en somme de partir de six
expériences diverses du commentaire pour essayer de souligner convergences et divergences dans l'usage des formes et - peut-être - de résoudre en partie la question du lien entre sujet et forme exploitée, mais aussi entre commentateur et auteurs. Les analyses riches et variées proposées par les contributeurs de ce volume dessinent un parcours composite qui permettra au lecteur de cheminer à travers les siècles en visitant des auteurs et exégètes diversement intentionnés, mais tous liés cependant par leur amour du texte. -
Études littéraires. Vol. 47 No 1, Hiver 2016
Marie-christine Pioffet, Nicolas Hebbinckuys, François Paré, Sarah Reilly, Peter Murvai, Catherine Broue, Guy Poirier
- Département des littératures de l´Université Laval
- 5 Mars 2018
- 9782920949676
Le plus récent numéro d'Études littéraires, dirigé par Marie-Christine Pioffet, tourne Autour de Gabriel Sagard. Historien, voyageur, lexicographe, polémiste, anthropologue avant la lettre, Gabriel Sagard était un missionnaire hors du commun. Les articles composant ce dossier s'intéressent aux contextes historique et littéraire qui ont donné naissance au Grand Voyage du pays des Hurons (1632) et à l'Histoire du Canada (1636) ainsi qu'à la portée de ces ouvrages depuis le XVIIe siècle. Les auteurs analysent l'oeuvre sagardienne sous l'angle de ses emprunts à Marc Lescarbot, de la place qu'elle occupe dans la tradition polémique des écrits récollets, du portrait qu'elle dresse de l'enfance et de la filiation chez les Autochtones, et de la valeur documentaire des mots hurons et montagnais qu'elle emploie. Revisitant les écrits de Gabriel Sagard ainsi que les réflexions qu'ils ont engendrées depuis près de quatre siècles, Études littéraires montre aussi à quel point l'oeuvre du récollet, faute d'avoir bénéficié d'une véritable réédition scientifique, est loin d'avoir révélé tous ses secrets.
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Numéro 123
Maxime Prevost, Luc Vaillancourt, Marie-Christine Pioffet, Dominique Deslandres, Aldo Trucchio
- Tangence - Tangence
- 24 Octobre 2024
- 9782925015109
Alors que les polémiques autour de l'appropriation culturelle se multiplient depuis quelques années et que se développe en Occident une sensibilité accrue face aux traumatismes occasionnés par l'héritage colonial et le racisme systémique qui en découle, il devient de plus en plus difficile, voire intenable, pour les chercheurs qui s'intéressent à ces enjeux de ne pas les aborder de front. Après l'affaire SLAV et le dossier Kanata[1], impossible de faire l'impasse (au Québec, à tout le moins), sur les questions d'éthique et de respect des sensibilités culturelle. Avant d'entreprendre un dossier portant justement sur des représentations fantasmées de la culture autochtone, en l'occurrence une Huronie utopique envisagée à travers ses mythologies et ses appropriations (non pas le Nionwentsïo, territoire historique de la nation Wendat, mais bien un territoire appartenant à l'histoire de l'imaginaire), il nous apparaît primordial de méditer sur le sens profond d'une citation, mise en exergue ici en guise de caution éthique et méthodologique[2]. Elle est issue de la plume de Peter Cole, membre de la Première Nation Douglas :
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Tangence. No. 135, 2024
Juliette Eymeoud, Fanny Boutinet, Marie-Christine Pioffet, Bastian Felter Vaucanson, Julie Garel, Louise Gerard, Kim Gla
- Tangence - Tangence
- 16 Septembre 2024
- 9782925015406
En s'appuyant sur la notion d'agentivité, ce dossier explore quelques-unes des manières dont les femmes des XVIIe et XVIIIe siècles ont investi la pratique épistolaire en réponse à des situations d'exclusion et de domination. Il s'agit ainsi de comprendre comment l'écriture de la lettre, qu'elle s'insère dans une correspondance suivie ou qu'elle appartienne à un échange ponctuel, a permis à des femmes de milieux socio-économiques très divers d'occuper en pratique des espaces d'où elles étaient exclues en théorie. Leurs écrits, en exposant notamment les contraintes et les obstacles auxquels elles font face, opposent au récit patriarcal des formules alternatives dont il importe d'examiner la richesse et la pluralité. Pour appréhender ces régimes d'écriture et ces corpus très variés, tant dans leur historicité que dans leur matérialité et leur littérarité, ce volume adopte une perspective multidisciplinaire, réunissant des articles issus des sciences sociales et des études littéraires. Chacune des contributions témoigne des multiples formes que prend l'agentivité chez les épistolières et rend compte du travail, des compétences, des réalisations d'individues pourtant dépourvues de statut professionnel ou institutionnel, et des bénéfices qui les accompagnent. Quel que soit le réseau (familial, mondain, spirituel) auquel elles appartiennent, quel que soit leur « notoriété » (femmes de lettres connues ou non), ces épistolières ont été agissantes, influentes et profondément engagées dans la vie culturelle, sociale, politique et morale de leur temps.
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Geographiae imaginariae ; dresser le cadastre des mondes inconnus dans la fiction narrative de l'Ancien Régime
Marie-christine Pioffet, Isabelle Lachance
- Presses De L'Universite De Laval
- Les Collections De La Republique Des Lettres
- 24 Novembre 2011
- 9782763790619
Forme par excellence de l'activité créatrice, la fabrique de mondes imaginaires déborde les limites des genres : utopies, dystopies, romans, contes, nouvelles, épopées, pamphlets, prose d'idées, discours scientifiques, cartes, journaux mondains, satires, récits de voyages, poésie, théâtre n'échappent pas à ces fictions d'espaces qui imprègnent la littérature depuis l'Antiquité.
Marquée par l'élargissement de l'atlas à la faveur des navigations intercontinentales et une plus grande circulation des oeuvres antérieures, la période retenue, allant de la fin du Moyen Âge jusqu'aux Lumières, constitue une ère particulièrement faste pour l'exploration des géographies imaginaires. Les différentes enquêtes réunies s'interrogent sur la spécificité du lieu fictif ou mythique, scrutant non seulement ses rapports avec le monde réel mais aussi ses filiations littéraires, ses variables, ses constantes comme sa portée symbolique ou allégorique.
Ce voyage dans l'espace se double d'une investigation textuelle visant à traquer les ruses des concepteurs de mondes, véritables démiurges, pour engager le lecteur vers des sentiers inconnus situés dans les limbes de la carte.
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Géographiae imaginariae
Marie-christine Pioffet
- HERMANN
- La Republique Des Lettres
- 14 Novembre 2014
- 9782705689681
Forme par excellence de l'activité créatrice, la fabrique de mondes imaginaires déborde les limites des genres : utopies, dystopies, romans, contes, nouvelles, épopées, pamphlets, prose d'idées, discours scientifiques, cartes, journaux mondains, satires, récits de voyage, poésie, théâtre n'échappent pas à ces fictions d'espaces qui imprègnent la littérature depuis l'Antiquité. Marquée par l'élargissement de l'atlas à la faveur des navigations intercontinentales et une plus grande circulation des oeuvres antérieures, la période retenue, allant de la fin du Moyen Âge jusqu'aux Lumières, constitue une ère particulièrement faste pour l'exploration des géographies imaginaires. Les différentes enquêtes réunies s'interrogent sur la spécificité du lieu fictif ou mythique, scrutant non seulement ses rapports avec le monde réel mais aussi ses filiations littéraires, ses variables, ses constantes comme sa portée symbolique ou allégorique. Ce voyage dans l'espace se double d'une investigation textuelle visant à traquer les ruses des concepteurs de mondes, véritables démiurges, pour engager le lecteur vers des sentiers inconnus, situés dans les limbes de la carte.
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La tentation de l'épopée dans les relations des jésuites
Marie-christine Pioffet
- EHESS
- 1 Janvier 1997
- 9782894480861
L'EXPRESSION " ÉPOPÉE MISSIONNAIRE " semble désormais consacrée pour évoquer l'entreprise d'évangélisation en Nouvelle-France. Présentant les propagateurs de la foi comme des êtres d'exception, les Relations des Jésuites ne sont pas étrangères à cette conception héroïsante. Par-delà le mythe et les clichés véhiculés, l'étude de Marie-Christine Pioffet lève le voile sur les procédés qui infléchissent les rapports annuels dans le sens de l'épopée." ... la clarté de la langue et la pertinence des propos de l'auteure font en sorte que l'oeuvre puisse être abordée sans la crainte de s'y égarer. " Bernard OUELLET, Études d'histoire religieuse.
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Espaces lointains espaces rêvés dans la fiction romanesque du grand siècle
Marie-christine Pioffet
- Sorbonne Universite Presses
- Imago Mundi
- 15 Mars 2007
- 9782840504948
l'importance du voyage dans la fiction romanesque à l'âge baroque n'est plus à démontrer.
dans le sillage des héros grecs, les protagonistes des romans français s'aventurent de plus en plus nombreux au-delà des mers. plusieurs d'entre eux aboutissent en amérique, en asie et même parfois en afrique. l'horizon romanesque, faisant écho à la vogue des relations de séjour en pays éloignés, se dilate et investit des régions jusqu'alors méconnues. toutefois, les pays étrangers sont loin de jouir d'une égale faveur de la part des écrivains.
alors que la barbarie et l'empire ottoman forment des terres de prédilection pour nouer des intrigues galantes, l'afrique noire, l'amérique septentrionale et la scandinavie, le plus souvent boudées, restent des destinations aléatoires, où les héros de romans aboutissent malgré eux. cet ouvrage de synthèse met ainsi au jour les disparités qui opposent les grandes aires géographiques de la planète dans l'imaginaire du temps.
miroir des préjugés de l'époque, l'exotisme romanesque n'est toutefois pas aussi fantaisiste que certains critiques ont voulu le faire croire.
bien au contraire, les descriptions des ailleurs lointains s'appuient le plus souvent sur des sources livresques de première ou de seconde main, qu'il s'agisse des écrits des cosmographes, des comptes rendus de missions, ou encore des récits de découverte. cette étude met au jour la dette de ces auteurs envers la littérature viatique, comme on l'appelle le plus souvent maintenant. loin de constituer des inventions purement originales, les êtres insolites que gomberville, de norsègue et brémond imaginent dans les vastes étendues de l'afrique ou de l'amérique ont quelque ancêtre chez les historiens de l'antiquité ou les compilateurs de la renaissance.
cette exploration du lieu fictif s'inscrit donc dans une perspective archéologique remontant au fil des textes à travers les âges.