Filtrer
Langues
Prix
Maurice Attia
-
Alger, fin janvier 1962. Sur l'une des plages de la ville sont retrouvés les cadavres nus d'un jeune couple. Elle est européenne, lui arabe. Il est émasculé et son dos arbore les trois lettres « OAS », gravées au couteau. Exécution presque ordinaire, comme on pourrait le penser en ces temps plus que troublés ? Ou bien l'assassinat de Mouloud et d'Estelle cache-t-il autre chose ? S'échappant de la terne routine de son commissariat de Bab El Oued, l'inspecteur Paco Martinez mène l'enquête accompagné de l'irascible Choukroun. Leurs investigations les conduisent dans les arrières-cours peu reluisantes de la grande ville, entre politique, affairisme, moeurs dissolues et violence omniprésente.
-
A Alger, en 1962, l'inspecteur Paco Martinez enquête avec acharnement sur un double meurtre, pour échapper à la guerre civile qui envahit son univers.
En 1962, Paco Martinez, fils d'un anarchiste espagnol assassiné durant la guerre d'Espagne, est inspecteur de police à Bâb El-Oued, quartier populaire et cosmopolite d'Alger.
La guerre civile bat son plein, l'OAS mène son baroud d'honneur mais Paco, envers et contre tous, refuse de prendre parti : cette guerre se fera sans lui.
Sur la plage de Padovani, on a retrouvé les corps d'Estelle, avec une balle dans le coeur, et de Mouloud, une balle dans la nuque et l'inscription OAS gravée sur le dos...
Pour échapper au chaos qui menace inexorablement son univers, Paco trouve sa seule raison d'être dans une enquête qui va l'amener à découvrir les secrets sordides d'une famille de notables.
Epaulé successivement par Choukroun - son coéquipier et ami - et Irène - sa flamboyante maîtresse -, Paco, qu'il le veuille ou non, sera rattrapé par son histoire lorsque sa grand-mère, avant de disparaître, lui fera perdre quelques illusions.
Menant son roman noir à quatre voix, l'auteur nous entraîne dans une histoire familiale glauque sur fond de violence quotidienne. Qu'importe alors la mort de deux individus quand, à Bâb el-Oued, la folie et le désespoir engendrés par les "événements d'Algérie" forcent des êtres résignés à tout abandonner ou tout détruire.
-
1970 : Paco Martinez, le flic de Bâb-el-Oued, traîne ses états d'âme et sa culpabilité entre Vincennes - son nouveau lieu d'affectation - et Paris, où il réside désormais.
La rousse Irène, qui l'avait suivi depuis Alger, est restée à Aix-en-Provence, et elle lui manque plus souvent que prévu. Alors que Paco s'ennuie ferme dans sa nouvelle vie, son chef lui propose d'infiltrer la faculté de Vincennes, haut lieu du gauchisme, pour enquêter sur le meurtre d'un projectionniste de la section cinéma, tué par la piqûre d'une mygale. II rencontre bientôt Virginie, une militante maoïste qui se charge de sa formation politique, mais aussi Isabelle d'Outremont, cavalière émérite, dont le père fut un proche de l'OAS...
Après la guerre d'Algérie dans Alger la Noire, puis les événements de Mai 68 dans Pointe Rouge, Maurice Attia ressuscite avec verve et nonchalance le Paris du début des années 1970 : le milieu étudiant en pleine ébullition, la libération sexuelle, la disparition des Halles...
-
Cinq années se sont écoulées depuis la fin de la guerre d'Algérie, Irène et Paul ont reconstruit leur vie en métropole : elle à Aix-en-Provence et lui à Marseille, où il a retrouvé Khoupiguian l'Arménien. Fin décembre 1967, les deux hommes enquêtent sur la mort d'un petit dealer dans une cité étudiante. Coupable potentiel : un serrurier, militant trotskiste qui habitait chez la Fourmi, une fille un peu paumée, adoratrice du haschich et de Rosa Luxemburg. L'intervention d'un vieil Arménien, Michel Agopian, militant CGT, permettra de boucler rapidement l'enquête. Paco peut aller fêter le Nouvel An tandis que Khoupiguian découvre le grand amour... Mais, trois jours plus tard, le corps sans vie d'Agopian est retrouvé à son domicile, torturé et crucifié. Dans une chambre, épinglées au mur, des photos de la Fourmi... Dans le droit fil d'Alger la Noire, Maurice Attia, utilisant le mode du récit à quatre voix, lie destins individuels et grande histoire. A la fin de 1967, la France est en surchauffe, la jeunesse gronde. A Marseille, sur fond de guerre entre mafias, l'assassinat d'un militant gauchiste et la disparition d'une liste de noms peuvent laisser penser que le Service d'action civique prépare un coup.
-
Drames de l'adolescence, familles en séance
Maurice Attia
- FeniXX réédition numérique (ESF)
- La Vie de l'enfant
- 4 Février 2020
- 9782307052548
Le lecteur trouvera dans cet ouvrage un fidèle reflet de ce qui se passe dans une thérapie familiale. Six récits cliniques, six récits systémiques, en miroir. Des histoires de familles, des drames, où l'adolescent joue les héros morbides, s'offre, pour signifier à son groupe d'origine que ça ne tourne pas rond, parce que ça tourne en rond, oblige sa famille, parfois en payant le prix fort, à venir s'exposer, se soigner. L'auteur a choisi de prendre le lecteur à témoin de ces drames en séance, pour tenter de lui faire toucher du doigt et de l'oeil ce qui se joue entre thérapeutes et familles. Mais, justement, parfois, pour que cela parle, surtout quand il s'agit de suicide, de violence, d'inceste, de délire, d'abandon, de toxicomanie et d'anorexie, il faut laisser parler les protagonistes plutôt que de les expliciter, laisser parler l'émotion, plutôt que de la commenter. Ceci nécessitait un style limpide, des dialogues authentiques qu'on pourrait croire théâtraux, des séances qu'on pourrait croire fictions et le moins possible de connotations théoriques. Cet ouvrage est destiné à tous ceux qui se préoccupent d'atténuer la souffrance infanto-juvénile, mais aussi à tous ceux qui se demandent comment se vivent des séances de thérapie familiale.