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« Vingt-sept ans d'absence. Vingt-sept anniversaires qui ont pris le dessus, année après année, sur le jour de naissance : ils n'ont plus compté l'âge écoulé de Sarah mais mesuré l'attente. » En 1982, Sarah a quitté la France pour Uummannaq au Groenland. Elle est montée dans un avion qui l'emportait vers la calotte glaciaire. Sa famille ne l'a jamais revue. Elle a disparu, corps et âme. Elle avait vingt-deux ans. Lisa, vingt-sept ans plus tard, part sur les traces de sa soeur. Elle découvre un territoire dévasté et une population qui voit se réduire comme peau de chagrin son domaine de glace. Valentine Goby, l'auteur de Qui touche à mon corps je le tue et Des corps en silence, nous emporte sur ces terres qui s'effacent dans un grand livre sur le désenchantement du monde.
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Le châle
Cynthia Ozick
- Olivier (L')
- Bibliothèque de l'Olivier (FicEtr)
- 8 Novembre 2024
- 9782823622942
Un camp de concentration nazi. Rosa protège Magda, son bébé, dans les plis d'un châle. Mais la petite fille sort du nid. Un garde l'aperçoit. Il la prend sur son épaule, puis la jette sur les barbelés électrifiés.
Trente ans ont passé. Rosa, folle et solitaire - n'est-ce pas le seul moyen de garder sa fureur intacte ? - vit à Miami, dans le dénuement. Un paquet arrive par la poste. C'est le châle. Et, avec lui, l'âme - l'écho ? - de Magda. Mais comment retenir une âme auprès de soi ?
Ce livre a pour objet deux ou trois choses urgentes concernant notre passage sur terre, c'est-à-dire à mi-chemin du ciel et de l'enfer : l'inéluctabilité du mal, la mémoire nécessaire et l'impossible oubli. C'est un traité de magie, un manuel de survie, un message personnel adressé à chacun d'entre nous.Cynthia Ozick est né dans le Bronx en 1928, de parents russes réfugiés en Amérique après les pogroms du début du XXe siècle. Nouvelliste et romancière, elle a influencé plusieurs générations d'écrivains majeurs comme Philip Roth, Nicole Krauss ou Agnès Desarthe. -
« J'ai un rapport viscéral à la montagne. Elle m'a révélée à moi-même, m'a construite. Je l'associe à l'idée de refuge, de paix et de sérénité. »
Née à Grasse dans une famille de parfumeurs, entre mer et montagne, Valentine Goby a choisi de se tourner du côté du relief, où elle a trouvé sa place : « C'est l'existence même qui prend du volume et de la consistance en montagne ; je m'y sens en fusion avec les éléments, à la fois aiguisée et totalement décentrée. »
Au fil des entretiens, elle évoque ses souvenirs d'enfance dans les Alpes-de-Haute-Provence, ses voyages, ses nombreuses marches dans les Alpes et les Pyrénées, mais aussi sa tristesse quant aux blessures que l'activité humaine inflige à la montagne. Synonyme de silence et de solitude, la randonnée est un pas vers l'émancipation. Son travail d'autrice a rejoint son itinéraire de randonneuse avec l'écriture de L'Île haute, situé en Haute-Savoie : « Lorsqu'on aime raconter des histoires et les vivre, on ne peut qu'être attiré par la montagne.
Chaque instant passé dans le relief induit un stimulus. On se trouve dans un état d'éveil permanent et voluptueux. » -
Les Olympes : Huit destins exceptionnels de femmes qui ont transformé le monde du sport
Collectif
- Albin Michel
- Litt'
- 27 Mars 2024
- 9782226494054
Coup de coeur de l'été de Cécile Ribault Caillol, journaliste et membre du jury du Prix Vendredi.
Huit portraits vibrants de sportives qui se sont battues contre les préjugés et les interdits.
Des femmes fortes, des athlètes qui ont lutté pour pouvoir pratiquer leur sport au même titre que les hommes. Avec courage, le feu dans les yeux et la rage au ventre, elles ont osé. Dire non, briser les tabous. Revendiquer leur place à l'entraînement, en compétition. Reprendre le contrôle de leur corps. À la poursuite des sommets, les Olympes se sont battues, guerrières invincibles, et ont ouvert la voie du sport à toutes les autres femmes.
Par huit voix de la littérature contemporaine : Maïa Brami, Valentine Goby, Mathieu Palain, Sylvain Pattieu, Jennifer Richard, Caroline Solé, Carole Trébor, Jo Witek. -
"Marie G., faiseuse d'anges, dans sa cellule, condamnée à mort, l'une des dernières femmes guillotinées.
Lucie L., femme avortée, dans l'obscurité de sa chambre.
Henri D., exécuteur des hautes oeuvres, dans l'attente du jour qui se lève.
De l'aube à l'aube, trois corps en lutte pour la lumière, à la frontière de la vie et de la mort."
Valentine Goby -
'Elle imagine possible un mari fidèle, pour ça elle est prête à faire sa fille des rues, sa prostituée, sa courtisane. Tout plutôt que ça : qu'il couche ailleurs. Elle dit tout, elle pense tout, elle l'aime à se tuer.'
Deux femmes en résistance contre la fin du désir amoureux. À un siècle d'écart leurs chemins se croisent, se confondent, se séparent : l'une tente l'impossible pour reconquérir l'homme qu'elle aime, l'autre imagine une rupture radicale. Toutes deux refusent le silence des corps. -
Comme ils sont beaux. Mes enfants.
Ils sont assis, tous les quatre, sur le muret. Immobiles. Silencieux. La maison dans le dos. En face, la mer.
Ils regardent loin devant. Et loin derrière ; un soupir, un sourire pâle, un battement de cils. Les volets clos, les bagages posés sur le gravier, le soleil de septembre... c'est le décor d'un commencement ; d'un épilogue. L'un et l'autre peut-être.
Un homme remonte l'allée, aveuglé de lumière. Dans sa main, il tient une Bible, le livre du début et de la fin ; ou l'inverse. Il ne sait pas que les quatre ombres assises là-bas, sur le muret, ont elles aussi peuplé un vide immense.
Ébauché un monde.
En sept jours.
Quatre frères et soeurs se retrouvent, entre les murs de la maison où ils ont grandi. Seuls pour la première fois. En quête d'une rencontre. À la recherche d'un point de départ, au-delà des liens du sang.