Une ode aux plaisirs sexuels.POUR UN PUBLIC AVERTI. Invité à la soirée dansante que donne la comtesse Gamiani, Alcide est à la fois séduit et intrigué par les préférences sexuelles de la maîtresse de maison. Il lui vient alors l'idée de se cacher pour observer sa vie privée, lorsque celle-ci revient avec l'une des jeunes participantes à la soirée. Gamiani ou Les Deux nuits d'excès narre deux nuits d'amour entre ces trois libertins, au cours desquelles sont évoqués les souvenirs d'orgies, les initiations et les exploits de chacun. Publié en 1833 à Bruxelles, ce roman est l'ouvrage licencieux le plus lu et le plus imprimé. En 1930, hormis les traductions, on en recensait déjà une quarantaine d'éditions. Habitué des poèmes romantiques et de l'art dramatique, Alfred de Musset excelle dans ce récit aux allures de classique libertin.EXTRAITMinuit sonnait, et les salons de la comtesse Gamiani resplendissaient encore de l¿éclat des lumières. Les rondes, les quadrilles s¿animaient, s¿emportaient aux sons d¿un orchestre enivrant. Les toilettes étaient merveilleuses, les parures étincelaient. Gracieuse, empressée, la maîtresse du bal semblait jouir du succès d¿une fête préparée, annoncée à grands frais. On la voyait sourire agréablement à tous les mots flatteurs, aux paroles d¿usage que chacun lui prodiguait pour payer sa présence.Renfermé dans mon rôle habituel d¿observateur, j¿avais déjà fait plus d¿une remarque qui me dispensait d¿accorder à la comtesse Gamiani le mérite qu¿on lui supposait. Comme femme du monde, je l¿eus bientôt jugée, il me restait à disséquer son être moral, à porter le scalpel dans les régions du coeur et je ne sais quoi d¿étrange, d¿inconnu, me gênait, m¿arrêtait dans mon examen. J¿éprouvais une peine infinie à démêler le fond de l¿existence de cette femme, dont la conduite n¿expliquait rien.Jeune encore avec une immense fortune, jolie au goût du grand nombre, cette femme sans parents, sans amis avoués, s¿était en quelque sorte individualisée dans le monde. Elle dépensait seule, une existence capable, en toute apparence, de supporter plus d¿un partage.Bien des langues avaient glosé, finissant toujours par médire mais, faute de preuves, la comtesse demeurait impénétrable.À PROPOS DE L'AUTEURAlfred de Musset (1810-1857) est un poète et dramaturge français de la période romantique. Lycéen brillant, il abandonne rapidement ses études de droit et de médecine pour se consacrer entièrement à la littérature, et mener une vie de dandy. Entre À quoi rêvent les jeunes filles ? (1832), Les Caprices de Marianne (1833) et son chef-d'¿uvre Lorenzaccio, le jeune écrivain fougueux rédige le texte non signé de Gamiani ou Deux nuits d'excès. L'attribution du récit érotique à Alfred de Musset a été longtemps contestée et sera rendue officielle seulement après sa mort.À PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans « l'Enfer des bibliothèques », les auteurs de ces ¿uvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.
La Confession d'un enfant du siècle est un roman français d'Alfred de Musset, publié en 1836. Ce roman, écrit en prose, est adressé à l'écrivaine George Sand, avec qui Musset eut une liaison de 1833 à 1835. C'est un roman d'inspiration autobiographique dans lequel Musset raconte au travers de son personnage sa propre expérience. Le roman est une fiction mais il intègre aussi un aspect historique puisqu'il dépeint l'état d'esprit d'une génération ("un enfant du siècle").
Les chapitres 1 et 2 de la Première partie sont dédiés à des considérations historiques. Musset raconte la gloire et l'exaltation produites par les guerres napoléonniennes et la désillusion qui suivit la chute de l'empereur. Avec le retour de l'ordre ancien que représente la monarchie (Louis XVIII, Charles X, puis Louis-Philippe), la "fièvre" retombe et laisse la place à un profond malaise lié à un vide existentiel.
Le reste du roman est le récit d'une désillusion amoureuse. Le héros se rend compte que son amante le trompe et perd alors confiance en l'amour et en la vie.
L'action se déroule à Florence en janvier 1537. Le patricien florentin Lorenzo de Médicis, âgé de 19 ans, jeune homme studieux, admirateur des héros de l'Antiquité romaine et grecque, se voue à la restauration de la République. C'est une tâche difficile, car son lointain cousin, le duc Alexandre de Médicis, règne sur Florence en tyran avec l'appui du Saint-Empire et du pape, une garnison allemande assurant sa protection.
Fantasio est cynique, blasé, révolté. Il a « le mois de mai sur les joues, le mois de janvier dans le coeur ». Bref, il s'ennuie, malgré sa jeunesse. Dans cette Allemagne mi-bourgeoise, mi-féodale et romantique où il vit, son ami Spark, solide gaillard qui sait composer avec la médiocrité de la société, tente en vain de le ramener au « normal ». Mais ce que Fantasio cherche au plus profond de lui, c'est une grande pensée, une grande action à accomplir. Celle-ci se présente à lui le jour où l'on prépare le mariage --forcé -- de la princesse Elsabeth avec un fat et ridicule prince de Mantoue.
Le Chandelier est paru dans la Revue des deux Mondes en 1835. Il a ensuite été monté au Théâtre-Historique le 10 août 1848. Une jeune actrice prometteuse, mademoiselle Maillet, remplissait le rôle de Jacqueline. Elle mourut quelques mois plus tard. La distribution des autres rôles était si défectueuse et l'exécution si insuffisante, que le public put à peine comprendre la pièce. C'était une oeuvre trop délicate pour attirer la foule au boulevard du Temple, elle disparut après quelques représentations. Le 29 juin 1850, il reparut sur l'affiche de la Comédie-Française, avec Delaunay dans le rôle de Fortunio et Allan dans le rôle de Jacqueline, et cette fois elle fut jouée avec une rare perfection. C'est pourquoi on a considéré les artistes de la Comédie-Française comme ayant créé les rôles.
Cette histoire est celle du chandelier qui brûle les doigts de celui qui l'avait allumé : le notaire maître André est courroucé contre sa femme, la jeune et jolie Jacqueline, car un de ses clercs a vu un homme escalader son balcon. Il veut en acquérir la preuve pour mener la coupable en justice...
Adaptations :
À l'opéra-comique :
En 1861, Jacques Offenbach, qui a écrit la musique de scène pour la production de la Comédie-Française, donne une suite à la pièce sous la forme d'un opéra-comique intitulé La Chanson de Fortunio.
En 1907, André Messager écrit Fortunio, un opéra-comique adapté de la pièce.
Au cinéma :
En 1910, André Calmettes réalise pour le cinéma une adaptation de la pièce sous le titre La Mésaventure du capitaine Clavaroche.
À la télévision :
En 1974, Paul Blouin réalise pour la télévision de Radio-Canada le téléthéâtre Le Chandelier, avec Daniel Gadouas.
Claude Santelli réalise Le Chandelier, un téléfilm diffusé pour la première fois le 17 décembre 1977.
George Sand et Alfred de Musset, éminents auteurs romantiques du XIXème siècle, se sont fréquentés pendant plus de deux ans. Cette histoire d'amour, qui inspirera par la suite La Confession d'un enfant du siècle à Musset en 1836 et le roman Elle et Lui à Sand en 1859, s'achève en 1835 lors d'un voyage en Italie au cours duquel George Sand entame une liaison avec le docteur Pagello, qui soigne alors Musset. Ce dernier restera profondément meurtri par cet échec sentimental.
De cette relation intense et tumultueuse entre les deux écrivains naîtra l'une des correspondances les plus connues de la littérature française. Au sein de ces lettres innombrables se glissent certains échanges érotiques déguisés, pour le moins savoureux. George Sand et Alfred de Musset incarnent l'exaltation de l'amour. Et leur correspondance témoigne de deux êtres romantiques et désespérés.