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Allan Bloom
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La cité et son ombre : Essai sur la République de Platon
Allan Bloom
- Belles Lettres
- Le Gout Des Idees
- 4 Octobre 2024
- 9782251456126
[Lire Allan Bloom], c'est remettre en question tout ce que nous pensons savoir sur le gouvernement, la politique, la meilleure vie humaine et la nature de la vérité. Seul ce type d'engagement est à la hauteur de l'exigence que Socrate continue de nous imposer, plus de 2 400 ans après sa mort.
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L'université : est-il possible en un mot de faire lever plus de prestiges ? Il s'agit bien du centre de l'Occident, parce que l'Université est le coeur des démocraties. Allan Bloom balaie ces prestiges, ces mirages : narcissisme, nihilisme, relativisme paralysant, « créativité » stérile. Fait-il le procès de l'Amérique ? Il l'aime, mais craint pour son avenir, et pour le nôtre. Fait-il le procès de la jeunesse ? Il l'aime avec une générosité et un discernement peu communs, mais son anxiété croît : ces dernières décennies ont vu se répandre, en Europe non moins qu'aux États-Unis, un style d'éducation et un mode de vie qui tendent à rendre les jeunes gens et les jeunes filles de plus en plus incapables de faire face noblement, intelligemment ou même raisonnablement aux grands faits de la vie humaine : l'amour, la famille, la citoyenneté, la recherche de la vérité.
Allan Bloom nous redonne accès à ce très proche trésor que les universités soucieuses d'« utilité » et de « scientificité », que les Églises ivres de popularité et d'« ouverture » ont mis sous le boisseau : notre âme. Elle est le seul sujet de ce livre profond.
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Ce grand livre posthume d'Allan Bloom part d'un constat anxieux : le lien humain se défait. Non par l'effet de quelque fatalité extérieure, mais simplement parce que nous le voulons ainsi : nous nous voulons de plus en plus des « individus libres et authentiques », eh bien, nous avons ce que vous voulons, nous avons, au lieu de l'amour ou de l'amitié, des « relations sexuelles » ou des « relations amicales ». Alors le projet d'Allan Bloom est de retrouver la complexité, les triomphes et les échecs - bref, la vérité - du lien humain, amoureux et amical. Comment ? En lui redonnant la parole, par une exploration merveilleusement ample et libre des grandes oeuvres de notre culture, où l'amour et l'amitié ont trouvé leurs expressions les plus splendides, les plus convaincantes - ou les plus troublantes.
Rousseau, Shakespeare et Platon sont les trois grandes étapes de cette redécouverte où il nous est finalement montré comment, et en quel sens, la recherche commune et l'amour de la « sagesse » peuvent constituer la plus haute possibilité de l'âme et former le lien humain le plus fort parce que le plus véridique. C'est peu de dire que l'auteur porte légèrement sa science. Il se meut avec autorité et agilité dans l'immense étendue de notre empire intérieur.
« C'est un assez beau roman que celui de la nature humaine », écrit quelque part Rousseau. C'est ce roman-là que nous propose Allan Bloom, et il est plus profondément intéressant et émouvant qu'aucun roman d'amour.
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La pensée politique de Shakespeare
Allan Bloom, Harry Jaffa
- Armand Colin
- La Lettre Et L'idee
- 10 Février 2021
- 9782200629526
Il semble clair que Shakespeare a véritablement et consciemment conçu ses oeuvres comme les vecteurs de sa sagesse politique - ses pièces historiques en fournissent la preuve. Shakespeare a cherché à y développer un point de vue raisonnable sur la nature du régime anglais et sur la façon dont il devait être accepté et révéré par les générations ultérieures d'Anglais. Il a réussi dans son entreprise, car les Anglais, à bien des égards, comprennent véritablement leur histoire de la façon dont il l'a dépeinte. Sur ce point, son dessein était clairement politique. C'est en se référant d'abord aux préoccupations de la société civile qu'il a compris ce qui pouvait éblouir et passionner son public.
Est-il vraisemblable que ce ne fût là rien de plus qu'une série d'histoires bonnes pour le théâtre ? Peut-on raisonnablement prétendre que Shakespeare s'est jeté précipitamment dans la composition de pièces historiques parce qu'il avait besoin d'argent, ou encore qu'il ignorait les faits les plus importants de l'histoire anglaise parce qu'il n'avait jamais fait d'études ? Ce serait comme dire que Jefferson, sans s'intéresser vraiment aux principes politiques, a écrit la Déclaration d'indépendance parce qu'il voulait être célèbre, et que le succès de cette déclaration tient au fait qu'elle fournit un excellent discours de 4 juillet...
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La cité et l'ombre ; essai sur la république de platon
Bloom Allan David
- Felin
- 12 Octobre 2006
- 9782866456375
Comment bâtir une cité justeoe En mettant en lumière tout ce que requiert cet improbable projet, Platon fait apparaître les contradictions insoupçonnées dont l'animal humain est pétri dans son rapport à la politique. L'Essai dont Atlan Bloom fait suivre sa traduction de la République a pour objectif premier de guider le lecteur dans les méandres du plus célèbre dialogue de Platon, et de l'éclairer sur les problèmes philosophiques soulevés par Socrate et ses interlocuteurs. Mais en nous invitant à retire ce texte à la lumière de ses propres interrogations sur le sens du dialogue, Atlan Bloom ne propose pas un commentaire fermé sur lui-même. Bien au contraire : il jette sur les problèmes de notre modernité la lumière lointaine dont nous éclaire toujours, parfois à notre insu, l'un des fondateurs de la pensée occidentale. Car l'ancien élève de Leo Strauss sait bien que, dans le contexte politique international contemporain, l'espoir de sortir du chaos est suspendu à la clarification des visions du monde qui s'y affrontent confusément. En éclairant la cité de Platon, Atlan Bloom fait sortir de l'ombre les questions majeures de notre temps.