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Pour ce qui représente peut-être la scène finale de sa carrière, Myrtle Gordon tient la vedette d'un procès en cour d'assises. Accusée de crime, elle proclame et déclame sur tous les registres son innocence, sa colère, son mépris. Dans la salle - disgracié et comme en exil de lui-même -, Jean, qui fut son amant, son mari, son compagnon, assiste aux débats et témoigne, ressassant les épisodes qui ont conduit au tribunal la cantatrice déchue, et ruminant les "aveux" que, chaque soir, livrée à la solitude de sa cellule, elle glisse dans les cassettes d'un magnétophone.
Ainsi prend forme le contradictoire portrait d'une chanteuse en rupture avec son milieu professionnel, d'une artiste qui vit dans la défiance de sa propre voix, d'une interprète qui oppose aux bienséances esthétiques toutes les frasques de son tempérament tumultueux. Mais, par-delà les accusations et l'affaire pour laquelle on la juge, quel fut le motif de cette fugue, soudaine et inexplicable, en Italieoe C'est autour de cette énigme que se noue le roman d'Arno Bertina. Et c'est sur l'opéra que prend appui (appoggio) son inspiration. Non pour imiter ou romancier l'art lyrique, mais pour en saisir et en restituer - du grotesque au sublime, du plus artificiel au plus émouvant - la singulière tradition et l'irremplaçable énergie.
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Ma solitude s'appelle Brando
Arno Bertina
- Verticales
- Phase Deux Verticales
- 2 Octobre 2008
- 9782070122783
"Au moment où je devins adolescent, c'est-à-dire sérieux, lui, à soixante-dix ans, devenait excentrique, ou inconséquent, et papillonnant. Nous nous sommes manqués." Dans ce récit conçu comme une hypothèse biographique, La rencontre entre l'auteur et son aïeul se fera de manière posthume. Ce personnage discret ayant traversé le XXe siècle sur le fit, et légèrement à la tangente de sa famille, nourrit le texte de sa propre liberté, laissant à la fiction Le soin de restituer le désordre invisible qui fut au coeur de son existence.