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La Contre Allee
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Des lions comme des danseuses - fictions d'europe
Arno Bertina
- La Contre Allee
- Fiction(s) D'europe
- 17 Mai 2019
- 9782376650102
Lorsqu'il choisit en 2015 de traiter le thème de la restitution des oeuvres d'art spoliées durant la colonisation, Arno Bertina n'imaginait certes pas que cette fi ction deviendrait une question d'actualité en 2018 lors de la parution du rapport Savoy Sarr intitulé Restituer le patrimoine africain, en date du 23 novembre 2018.
On avait beau jeu d' a rmer qu' elles avaient été achetées, car certains explorateurs ou certains représentants de l' Etat français (...) avaient sans doute troqué ces oeuvres contre peu d' argent, ou des babioles, ou des menaces. Aucune transaction inattaquable, certainement. Certes il était possible d' a rmer qu' en les volant on les avait sauvées mais c' était tout de même tordu.
POSTFACE « Qui connaît la diffi culté qu'il y a, aujourd'hui et à l'avenir, pour les musées du monde entier, à penser et exposer les oeuvres de façon de historiquement fondée, éthiquement viable et politiquement praticable, éprouvera l'intelligence et le caractère subversif de la fable d'Arno Bertina comme un moment de libération. » Bénédicte Savoy La postface propose un résumé et condensé des discussion et des problématiques autour de la question des restitutions d'oeuvres. Elle met en lumière ce qui dans la fable d'Arno Bertina fait écho au réel.
Cette postface accompagne initialement l'édition allemande Des lions comme des danseuses, parue en 2016.
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Des lions comme des danseuses
Arno Bertina
- La Contre Allee
- Fiction(s) D'europe
- 16 Février 2015
- 9782917817346
On avait beau jeu d'affirmer qu'elles avaient été achetées, car certains explorateurs ou certains représentants de l'Etat français (.) avaient sans doute troqué ces oeuvres contre peu d'argent, ou des babioles, ou des menaces. Aucune transaction inattaquable, certainement. Certes il était possible d'affirmer qu'en les volant on les avait sauvées mais c'était tout de même tordu.
La spoliation des biens culturels africains pratiqués par les pays fondateurs de l'Union européenne, comme la France et Italie, durant les années de colonisation.
En trouvant l'audace d'intenter une procédure contre le Musée du quai Branly, à Paris, le roi de Bangoulap - un village du pays bamiléké, dans l'Est du Cameroun -, ne pouvait pas deviner que c'était en fait l'Europe libérale et carnassière qu'il allait complètement déshabiller.
Arno Bertina inverse la vapeur avec un plaisir communicatif.
Les pays africains réclament la gratuité du musée pour leur ressortissants arguant que les oeuvres exposées leur appartiennent. Sans réponse, ils interpellent l'Union européenne qui finit par admettre la propriété africaine de ces oeuvres à la surprise générale, bien qu'elles participent de l'identité européenne.
Cette première demande accordée fait effet tache d'huile car les Africains décident de ne pas s'arrêter là.
De la fiction à la science-fiction.
On assiste au désenchantement de l'Union européenne se voyant obligée de céder à toutes les requêtes successives, qui aboutissent à la libre-circulation des ressortissants africains avec l'ouverture des frontières, où la notion de gratuité prime.