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Le Bec En L'Air
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Peuples et les cultures. Au moment où l'Europe s'interroge sur ses frontières, le photographe Sébastien Sindeu explore cet entre-deux, de l'infatigable activité maritime au rêve statique de ceux qui veulent atteindre l'autre rive. Ses images saisissent au plus près la vie dans les quatre détroits - Bosphore en Turquie, Gibraltar entre l'Espagne et le Maroc, Oresund entre le Danemark et la Suède et pas de Calais entre la France et l'Angleterre - et montrent les subtiles correspondances qui relient les portes maritimes de l'Europe.
Un texte littéraire d'Arno Bertina arpente en parallèle ces territoires, à la recherche d'une identité européenne recomposée au fil des errances.
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La Borne SOS 77 est un court roman composé de deux voix qui se succèdent en alternance : celle de Ghetto, un sans domicile fixe vivant au bord du périphérique parisien, et celle d'un agent de la Préfecture de police affecté à la vidéosurveillance de ce même périphérique. Ce dernier, habitué à voir le monde à travers des écrans et des caméras fixes, découvre un jour - à la limite du hors-champ - une forme noire qui semble s'être installée sur une langue de béton, à la hauteur des voitures. Obsédé par le désir de réduire toutes les fractures, il va se rendre sur place et tenter de se rapprocher de ce SDF qui fouille les poubelles.
La Borne SOS 77 est née à partir du travail photographique de Ludovic Michaux sur les dispositifs mis en place pour empêcher les sans-abris de s'installer sur les trottoirs ou sous les porches des immeubles (pics, grillages, plots.). Les deux écritures, photographiques et littéraires, soulignent une réalité sociale glaçante, bien que peu perceptible.
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Numéro d'écrou 362573
Arno Bertina, Anissa Michalon
- Le Bec En L'Air
- Collateral
- 14 Mars 2013
- 9782916073989
Idriss, un sans-papier malien, raconte son amitié avec Ahmed, un Algérien. Leurs promenades en banlieue parisienne sont l'occasion de rendre palpables leurs solitudes.
Tous deux clandestins, dans l'impossibilité de retourner chez eux, ils sont enfermés dehors et les émotions qu'ils taisent tournent en boucle jusqu'à ce qu'Ahmed déraille. Incarcéré après une plainte pour viol, il va se suicider en prison.
Anissa Michalon photographie la communauté malienne de Montreuil, à mi-chemin entre un travail documentaire et esthétique. Après qu'un jeune Malien se soit donné la mort en prison, elle s'est rendue dans son village africain d'origine pour apprendre la nouvelle à sa famille. Arno Bertina transpose cette histoire vraie dans un récit fictionnel qui fait contrepoint aux photographies.