Cette étude met en relation trois oeuvres majeures du XIXe siècle : L'Insecte (1858) de Jules Michelet, les Souvenirs entomologiques (1879-1907) de Jean-Henri Fabre et La Vie des abeilles (1901) de Maurice Maeterlinck. Elle aborde leur production comme l'expression d'une littérature entomologique plus vaste, saisie en tant que genre. De Réaumur à Maeterlinck, les entomologistes et les vulgarisateurs signifient la sublimité de l'insecte, sa capacité à dérouter le langage et l'entendement, et à motiver des poétiques du merveilleux à la frontière des discours scientifiques et littéraires. Cette enquête entend ainsi retracer deux siècles d'histoire, de poétiques et de merveilleux entomologiques.