"Je vous ai compris !" C'est ainsi qu'en 1958 Charles de Gaulle tente de rassurer les Français d'Algérie, sans pour autant prendre clairement position dans le conflit qui déchire le pays depuis bientôt quatre ans. La détermination du Gouvernement provisoire algérien qui déclare vouloir mettre fin à "l'ère de l'asservissement et de l'esclavage" laisse désormais peu d'espoir aux visées colonialistes de la France. L'onde de choc se propage jusque dans les cercles intellectuels français où la bataille fait rage entre les partisans d'une libération du peuple algérien et les tenants de l'écrasement de la " rébellion algérienne ". Des discours qui ont marqué l'Histoire, par des figures d'exception.
Après la déroute française de 1940 et la demande d'armistice du maréchal Pétain, l'Angleterre se retrouve isolée face à l'Allemagne du IIIe Reich.
Il lui faut combattre avec un courage et une abnégation renouvelés. Winston Churchill prononce alors un discours qui marquera l'Histoire, galvanisant son peuple et le préparant aux sacrifices à venir. Dans le même temps, le général de Gaulle, réfugié à Londres, lance sur les ondes de la BBC le fameux appel du 18 juin. Ce discours, événement fondateur de la Résistance, exhorte le peuple français à refuser, par tous les moyens, l'occupation de son territoire.
Eclaboussé par le scandale du Watergate, désavoué par la Cour suprême, Richard Nixon est totalement isolé politiquement lorsqu'il décide de mettre fin à son mandat, le 8 août 1974.
Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, un président démissionne. Dix-sept ans plus tard, le 25 décembre 1991, c'est au tour de Mikhaïl Gorbatchev de se démettre de ses fonctions de président. Dans le même temps, l'Union soviétique devient la fédération de Russie. Mais il est des démissions plus discrètes. Ainsi, celle du général de Gaulle, le 20 janvier 1946 : son allocution, attendue sur les ondes pour le lendemain, ne fut jamais prononcée.