« Dans ce recueil de proses poétiques, Daniel Simon évoque la beauté fugace du monde, la fuite du temps et l´instabilité socio-économique ambiante. Mais plutôt que de se livrer à une "radiographie" du monde comme il va, le poète part de l´observation minutieuse de notre quotidien afin de dresser un portrait tantôt onirique tantôt réaliste de notre petite communauté humaine et mettre au jour la grandeur des âmes et des choses. Ainsi, à travers ces textes nés de rencontres et de perceptions diverses, Simon fustige un monde dans lequel l´individu a tendance a disparaître dans la masse monétaire et est séparé de ce qu´il est vraiment. Bref, en faisant le procès d´une époque où l´on a de plus en plus de mal à dissocier la réalité formelle de la réalité objective et où la superficialité voire la vulgarité deviennent la norme, le poète dénonce les falsifications de la vie et nous invite à dépasser le stade des représentations pour sortir de l´ignorance dans laquelle on est maintenu et saisir toutes les potentialités de l´existence. Car, et c´est l´originalité du propos de ce livre, si le poète déplore la déshumanisation qui gangrène nos sociétés modernes, il excelle également à mettre en valeur les « beaux fruits » que nous offre le monde... (Pierre Schroven, Traversées). Daniel Simon est né en 1952 à Charleroi, Belgique. Il vit aujourd´hui à Bruxelles, après le Maroc et le Portugal. Dramaturge, metteur en scène et comédien, poète, nouvelliste, critique littéraire, éditeur, animateur culturel, pionnier et théoricien des ateliers d´écriture qu´il a tenus et tient toujours en de nombreux pays, il affectionne le texte bref et le poème en prose, qui lui permettent, par la fenêtre de son logis ou de son être, de vouer à l´étrangeté du monde son regard perplexe de faux naïf. Il écrit sur les courses contre soi et les rétrécissements du temps, les vulgarités ordinaires et les trahisons communes, il écrit aussi à propos de la beauté fugace du monde où il s´est promené longtemps.
« À côté du sentier » rassemble des nouvelles autour de notre désir de retrouver des murs nus dans la maison du temps où nous passons. Notre époque se dit libre en marchant scrupuleusement à côté du sentier.
L'étau se resserre. Les illusions d'une génération se sont usées, des prévisions bancales les ont remplacées. La beauté du monde est toujours là, nous la cherchons obstinément dans le lointain.
Je vous écoute.
Cette phrase est comme un sésame que les bibliothécaires adressent aux lecteurs.
Je vous écoute est aussi un hommage enthousiaste et mélancolique. L'auteur rassemble ici fictions et réflexions à propos des livres, des lecteurs, des bibliothèques et des ateliers d'écriture qui s'y logent depuis quelques années.
EN 39, lors de l'invasion, Cyrille, enfant, fuit les bombes allemandes encadré par sa mère et l'infatigable jules qu'on retrouvera tout au long du roman, type presque caricatural du titi parisien d'autrefois, chapardeur et rigolard. Libération, études médiocres et guerre d'Algérie, on retrouvera Cyrille chargé des commandes et de la distribution du sel dans une charcuterie industrielle. Pendant vingt ans, il s'initiera aux arcanes de ce métier de paresseux et aux rêvasseries alcoolisées du bar du coin où il contractera un faible pour le sauvignon et les discussions de bistrot.
Il finira par succomber aux charmes d'Odette, une ouvrière fatiguée des rigueurs de la chaine et soucieuse de se caser avec ce petit chef. Elle lui montrera ce qu'il faut de ses charmes pour se faire épouser. Cyrille ne quittera jamais son employeur et, la retraite arrivée, passera ses soirées à ressasser devant un verre les évènements qui ont jalonné sa vie. L'écriture est acide, mordante, rapide et sans concession.
C'est du très bon Céline, comme personne n'avait su le refaire.
Ce n'est pas rien poursuit l'écriture de l'auteur dans le bref, les « choses vues », l'ironie du monde, pour ne pas dire le burlesque des situations instables que vivent les hommes aujourd'hui. Un assemblage de textes brefs, de fictions, d'histoires d'amour, de réflexions sur l'écriture et la lecture, qui se rêve comme un livre de promenade, de chevet ou de rêverie.
Un homme vieillissant a décidé de prendre ses distances vis-à-vis des autres et surtout de sa famille. Il s'est réfugié dans une cave-cuisine d'où il perçoit les bruits du monde à travers un soupirail. Carnet en main, il note les bribes de conversation des passants, enfants et adultes, comme pourrait le faire un biographe du quartier. Il ne quitte que rarement son antre pour visiter, la nuit, la grande poubelle urbaine qui lui sert de garde-manger, lui permettant de se procurer le strict nécessaire à sa vie recluse. Un jour pourtant, quelqu'un pousse la porte de son refuge : une très jeune femme qui semble porter la colère et la soif de vivre de sa génération. Est-ce le hasard qui l'amène ? Ou se sont-ils déjà rencontrés ? En trois nuits, ils vont se révéler l'un à l'autre bien plus qu'ils ne s'y attendaient...
Un recueil de textes brefs, à la frontière entre la prose poétique et la micro-nouvelle. Superbe ouvrage composé de textes brefs écrits par Daniel Simon, poète, dramaturge, metteur en scène... qui excelle véritablement dans ce domaine. Je suis tombée sous le charme dès les premières pages, tant par la pertinence du propos que par l´élégance de plume des textes proposés. En quelques mots, Daniel Simon dit l´essentiel. Il ouvre également les portes d´univers tantôt grandioses tantôt plus démunis, entrées par lesquelles le lecteur pourrait s´engouffrer si il n´existait cette réserve de déflorer un monde mystérieux. Un réticence qui dure un temps, le temps nécessaire à la méditation, à la dégustation gourmande des perles qui émaillent le livre. Puis cet instant passé, c´est l´immersion en terre humaine, inconnue certes, mais familière par la justesse des émotions décrites et ressenties. On y parle d´hommes, de coeur, de terre, de pluie, d´amour, d´absence... autant d´éléments qui composent nos vies. (Sahkti, Critiqueslibres.com). À pas lents, Daniel Simon marche en rêvant sur la crête des connivences, le poids des kilomètres n´allégeant en rien sa peine ni son désir d´appartenir, d´être pleinement vivant. Il nous invite à un voyage assis à sa table de travail pour un voyage debout dans les allées du mal et de la beauté, celles d´une humanité trop souvent bafouée, qu´il aime, malgré (...) Dans son parc, sur le théâtre des petits gestes, des corps empêchés ou des mots échappés, beaucoup de pluie de vent de ciel, de goutte-à-goutte du temps de silence consolant de douceur de l´enfance, de lumière de détresse de chambre des mémoires et d´intenses instants de bonheur. Le ciel est bleu comme une chaîne de liens dans ces chansons d´amour d´une justesse émouvante que chante en sourdine ce poète lesté de solitude, au coeur d´une foule violentée, aux élans souvent freinés. Pascale Arguedas, "Calounet "
Aujourd'hui des jeunes, souvent des enfants mettent le feu aux écoles, aux crèches, aux centres de jeunesse et de culture.
Ils brûlent et saccagent ce qui devrait les accueillir et les accompagner vers l'émancipation sociale si ce n'est le bonheur. ils sont de tout temps. daniel simon se glisse peu à peu dans la peau d'un de ces enfants. pour percevoir cette fureur plus que pour l'expliquer. cette descente dans la colère d'une génération suit le fil d'un récit qui met en scène et en jeu les objets, les relations, les signes, les symboles d'une école qu'il fréquente depuis cinquante ans.
C'est à un inventaire joyeux et amoureux, nostalgique parfois, qu'il met la main. de l'élève au professeur qu'il est devenu, il y a aussi son approche de l'intérieur : il fait du théâtre dans les écoles, il forme des enseignants, il raconte des histoires, il présente ses livres et ceux des autres. mille entrées pour raconter le péril d'une école sous haute tension aujourd'hui.
Ce livre investit un lieu très circonscrit: la carrière de granit qui jouxte le camp nazi de Mauthausen, en Autriche.
Le site industriel détermina l'implantation du camp et en fut l'un des chantiers les plus tragiques. Déambuler dans un espace désaffecté depuis soixante-cinq ans n'a pas pour objet de servir la connaissance historique. Les postures mémorielles méritent analyse: le site passe pour l'un des plus éloquents de la galaxie concentrationnaire nazie - que le sinistre " escalier de la mort" emblématise. Assembler des fragments de récits de rescapés, interroger des photos SS, le discours historique, la rémanence de l'exploitation de la carrière dans le tissu local, la symbolique du granit: autant de repères qui attestent que le site s'est inscrit dans notre culture, ambiguïtés et contradictions incluses - tel cet extravagant concert voulu en 2000, sur le site, par les autorités autrichiennes.
Les exigences et les productions de la mémoire sont subjectives et contingentes. Pour autant, les représentations qu'elles projettent font partie du sens et, à ce titre, interpellent les sciences sociales - au-delà de l'histoire stricto sensu. Cette conviction, qui n'est pas universellement admise, tend l'écriture de ce livre, s'il le faut, jusqu'au pamphlet.
C'est lors de la troisième séance d'un atelier d'écriture que tout est en place : les relations, les exigences, les projets, les désirs de textes, les incertitudes et les tâtonnements inspirés.
L'auteur relate ici ses observations et réflexions, ses interrogations et ses enchantements aussi à propos des relations entre les personnes (les auteurs) et les dynamiques qui se mettent en place dans le cadre des ateliers qu'il anime. Enfin, il laisse émerger, au fil des expériences et des témoignages, des questions et des évidences qui traversent le plus souvent la vie d'un atelier. Créer, c'est aussi rencontrer ce qui advient dans le fil de l'écriture et qui échappe à tout projet.
Richement illustré de gravures et de cartes postales anciennes, cet ouvrage est une invitation à la découverte des quartiers, mais aussi des habitants, célèbres ou anonymes, qui façonnèrent l'histoire du XIVe arrondissement. Il entraîne le lecteur dans une exploration à la fois érudite et vivante des charmes de cette véritable « ville dans la Ville » : les artistes de Montparnasse, les théâtres de la rue de la Gaîté, le parc Montsouris, La Cité universitaire, la place Denfert-Rochereau, les catacombes, le « château » du Maine, l'hôpital Broussais, le chemin de fer de petite ceinture, les cinémas-palaces. et bien plus encore !
C'est très exactement l'histoire de Raymond Monnier que nous raconte ici, avec des accents d'une remarquable justesse, l'auteur de ce premier roman. Dans une langue épurée, vive, rapide, efficace mais pourtant souple et agréable à l'oeil, Daniel Simon nous fait partager l'amère désillusion du licenciement puis de la première année de chômage d'un quadragénaire pour lequel, jusqu'alors, «l'usine» était devenue le socle absolu de son existence d'homme [...]Au-delà du récit limpide et précis d'un élégant chroniqueur, l'auteur excelle dans la description des états d'âme de ses personnages [...]Concrètement et pragmatiquement implanté dans le Neuchâtel réel des années 1970, le roman ne se limite pourtant pas à narrer la désespérance d'un habitant de cette petite ville face à un inconcevable coup du destin. En nous faisant entrer de plain-pied dans les méandres complexes de la psyché humaine telle qu'elle peut être amenée à répondre aux aléas de la vie, il confine modestement mais très évidemment à l'universel. Préface de Jean-Pierre Jelmini
L'imagerie, la collection incontournable de livres documentaires !
Dans ce livre, découvre le corps humain, du squelette aux muscles en passant par le fonctionnement des principaux organes.
Sur chaque page, tu trouveras de jolies illustrations et des photos pour une immersion totale.
Et, en bonus, des jeux pour tester tes connaissances !
« Le théâtre n'est fait que pour être vu » - Molière Le principe de cette nouvelle collection est d'associer la bande dessinée au théâtre, assurant lisibilité, clarté, et facilité de lecture. Ainsi le 9ème art se retrouve au service des plus grands classiques du théâtre dans leur texte intégral. Cette collection, à la fois ludique et pédagogique, est une façon originale de donner le goût de la lecture aux plus jeunes, et de permettre aux plus âgés de revisiter leurs classiques. Les oeuvres mises en bandes dessinées sont celles qui sont les plus étudiées au collège. Elle a été créée de la même façon qu'on met en scène une pièce de théâtre : caractérisation et jeu des personnages, morceaux d'activités et création des costumes et des décors.
Cette année, la collection Commedia accueille 2 nouvelles pièces de Molière : l'Avare et George Dandin.
"Voilà un poète qui va toujours plus loin en amont. Vers l'enfance. Pas forcément la sienne. Toujours celle du monde. Sa parole, comme la musique, n'explique pas, elle implique. Elle dépasse les significations pour atteindre le domaine du sens et de la mémoire, elle accompagne et nomme les choses dans leurs mouvements.
Voilà un poète au travail, une poésie en travail, langue intempestive, radicale, chuchotis à dire puissamment, recherche du chant perdu, refus de servir ceux qui veulent effacer la part d'humanité qui habite encore en nous - on est loin de l'imposture publicitaire généralisée.
© Daniel Fano."
LE TOUT-EN-UN pour bien réviser, écrit par des enseignants !Mes vacances Hachette vous propose 25 doubles pages couvrant toutes les matières, pour réviser les notions-clés du programme.Vous y trouverez :des exercices variés dans toutes les matières, accompagnés de petits rappels de cours ;des pages de jeux d'anglais pleines d'humour, avec des comptines (traduites) à écouter sur notre site www.hachette-education.com ;des histoires captivantes et des jeux de lecture ;180 stickers autocollants ;tous les corrigés détachables, au centre du cahier.
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La vie de Charles-Frédéric Brun commence par une grande plage blanche de trente-neuf ans. Il serait né à Colmar de parents inconnus en 1804 ou 1811. Sans acte de naissance, un personnage est exposé, la fiction peut le saisir comme la mort saisit le vif. Les auteurs ont choisi 1804.
Ses dons le prédestinaient à devenir un artiste de l'image. Avec le retour de la royauté et le pouvoir restauré de l'Eglise à cette époque, l'imagerie religieuse offre le débouché le plus sûr pour un jeune talent.
Il exerce en Alsace, plus loin dans la vallée du Rhône et peut-être jusque dans le Midi, une vie ambulante d'imagier qui migre aux beaux jours vers les lieux de pèlerinage bien achalandés. Sur les chemins, il se dira qu'il « aurait » tué son capitaine. Il quitte la France pour rejoindre l'abbaye de Saint-Maurice, en Suisse, où des chanoines l'attendent.
On lui propose alors à lui, le lettré, d'apprendre à lire et à écrire aux analphabètes des vallées. Mais jamais il ne fera un bon maître d'école. Sa mission est celle d'un imagier de Dieu. La présence de cet étranger ne passe pas inaperçue dans la région, des gendarmes sont à la trousse du proscrit français. Il fuit en Savoie, sans laisser de trace pendant plusieurs années. C'est à l'automne 1846 qu'il réapparaît, amaigri.
En possession de couleurs et de papier, le temps est venu pour lui de commencer sa mission. Il mendie sa nourriture qu'il paye en retour avec des images inspirées par le Très-Haut. Plus tard, il acceptera d'entrer chez ceux qui les lui commandent pour les réaliser plus à son aise. Il devient peintre mural et peintre de chapelle. Les gendarmes le recherchent toujours, mais il est sous la protection des autorités religieuses. Tout le monde a beaucoup d'admiration pour lui.
L'homme a aussi d'autres talents. Il connaît la vertu des plantes. Improvisé médecin de campagne, il soigne ses «patients» avec une pharmacopée bien à lui. Durant plus de vingt ans, il sillonne les bois et les vallées, de village en village. Il meurt en 1871 à 67 ans, après une vie de sacrifice qu'il s'est lui-même infligée.