Une fois de plus, David Graeber bouleverse un élément central de la mythologie néo-libérale : la notion de valeur. Le célèbre pourfendeur du capitalisme réexamine ici un siècle de pensée anthropologique et insuffle une vie nouvelle aux textes classiques sur la valeur et l'échange. Le style vif de Graeber nous entraîne sans effort au coeur de la question qui le préoccupe : est-il possible de proposer une mesure de la valeur commune à toutes les cultures ?
Considéré comme l'un des penseurs les plus importants de ce début de siècle, David Graeber revient après cinq ans d'enquête pour analyser la notion de Bullshit job ou « Jobs à la con », née sous sa plume et qui a fait le tour du monde. Poche + : parce qu'un livre n'est jamais clos, mais toujours dans le mouvement du monde, Bullshit Jobs sera précédé d'une nouvelle préface inédite de l'auteur.
À partir de son champ d'études, l'anthropologue David Graeber jette dans ce texte qui date de 2004 les bases d'une théorie sociale anarchiste. Le marxisme a longtemps inspiré les sciences humaines, mais l'anarchisme qui est pourtant plus ancien, n'a encore que peu de représentants dans les universités et n'a pas encore occupé les champs du savoir. C'est pour remédier à cela que Graeber a écrit ce pamphlet qui, après avoir réaffirmé les bases de l'anarchisme, explore les différents éléments auxquels l'anthropologue anarchiste doit s'atteler, notamment, et à l'instar de l'anthropologue Pierre Clastres, une nouvelle théorie de l'État.
Flibustiers, femmes marchandes et simulacres de royaumes à Madagascar au XVIIIe siècle.
« Je vais raconter une histoire de magie et de mensonges, de batailles navales et de princesses enlevées, de révoltes d'esclaves et de chasses à l'homme, de royaumes de pacotille et d'ambassadeurs imposteurs, d'espions et de voleurs de joyaux, d'empoisonneurs et de sectateurs du diable et d'obsession sexuelle, toutes choses qui participent des origines de la liberté moderne. » De 1989 à 1991, David Graeber accomplit une étude de terrain ethnographique à Madagascar. Il en tira sa thèse de doctorat sur la magie, l'esclavage et la politique dans la Grande Île. Lors de ce séjour, il découvrit l'existence d'un groupe ethnique formé des descendants métissés des nombreux pirates qui s'y étaient installés au début du xviiie siècle : les Zana-Malata.
Il entreprit des recherches historiques sur cette population, ébaucha sur le sujet un essai. Ce n'est que dernièrement qu'il s'est décidé à finaliser cet écrit et à le faire éditer. Il y fait la lumière sur l'utopie pirate baptisée « Libertalia » par Daniel Defoe.
Décryptant la mythologie propre aux légendes pirates et comparant d'un oeil critique les rares documents probants, l'auteur avance de très plausibles hypothèses sur l'impact qu'eurent les flibustiers et leurs descendants sur la culture et la politique malgache au siècle des Lumières - mais aussi sur l'influence qu'eurent les récits de pirates et les pratiques proto-démocratiques, voire libertaires, sur les penseurs desdites Lumières.
Il en résulte un récit lumineux et passionnant, doublé d'une réflexion stimulante sur la nature et les origines de l'idéologie marchande, du colonialisme et de l'européocentrisme.
Les entretiens de David Graeber (avec Mehdi Belhaj Kacem, Nika Dubrovsky et Assia Turquier-Zauberman) redéfinissent les contours de ce que pourrait être une morale anarchiste aujourd'hui.
Tant par ses grands concepts comme ceux de la dette, de la bureaucratie ou des bullshit jobs, que par son implication cruciale dans le mouvement Occupy Wall Street, David Graeber était l'un des plus influents penseurs de notre temps. Au contraire de bien d'intellectuels « engagés », il était l'un des très rares à avoir fait preuve d'une efficacité militante à répercussion mondiale.
Se revendiquant depuis toujours anarchiste, dans ce livre d'entretiens avec Assia Turquier-Zauberman, Nika Dubrovsky et Mehdi Belhaj Kacem, Graeber parle tant sur l'histoire de l'anarchie que sur sa pertinence contemporaine et sur son avenir; tant sur les liens qui unissent l'anthropologie à l'anarchisme qu'aux « traces ADN » de celui-ci dans le mouvement d'OWS ou dans celui des Gilets jaunes; sur la signification de l'éthique anarchiste non seulement dans sa portée politique, mais esthétique et artistique, sexuelle et amoureuse...
Avec une verve étonnante de vivacité, de drôlerie et d'érudition, le présent livre contribue à redéfinir les contours de ce que pourrait être, comme le disait Kropotkine, une « morale anarchiste » aujourd'hui.
Occupons, comme si nous étions déjà libres est le témoignage vibrant de l'incroyable résilience de notre nature démocratique et un plaidoyer sans concession en faveur d'un renouveau nécessaire de notre fonctionnement politique. Plus que jamais, la démocratie radicale, représente notre meilleur espoir de changement.
Before there was money, there was debt Every economics textbook says the same thing: Money was invented to replace onerous and complicated barter systemsyes'>mdash;to relieve ancient people from having to haul their goods to market. The problem with this version of history? There’s not a shred of evidence to support it. Here anthropologist David Graeber presents a stunning reversal of conventional wisdom. He shows that for more than 5,000 years, since the beginnings of the first agrarian empires, humans have used elaborate credit systems to buy and sell goodsyes'>mdash;that is, long before the invention of coins or cash. It is in this era, Graeber argues, that we also first encounter a society divided into debtors and creditors. Graeber shows that arguments about debt and debt forgiveness have been at the center of political debates from Italy to China, as well as sparking innumerable insurrections. He also brilliantly demonstrates that the language of the ancient works of law and religionyes'>#160;(words like yes'>ldquo;guilt,yes'>rdquo; yes'>ldquo;sin,yes'>rdquo; and yes'>ldquo;redemptionyes'>rdquo;) derive in large part from ancient debates about debt, and shape even our most basic ideas of right and wrong. We are still fighting these battles today without knowing it. Debt: The First 5,000 Years is a fascinating chronicle of this little known historyyes'>mdash;as well as how it has defined human history, and what it mens for the credit crisis of the present day and the future of our economy.From the Hardcover edition.
A bold rethinking of the most powerful political idea in the world-democracy-as seen through the lens of the most transformative political movements of our time and the story of how radical democracy can yet transform America Democracy has been the American religion since before the Revolution-from New England town halls to the multicultural democracy of Atlantic pirate ships. But can our current political system, one that seems responsive only to the wealthiest among us and leaves most Americans feeling disengaged, voiceless, and disenfranchised, really be called democratic? And if the tools of our democracy are not working to solve the rising crises we face, how can we-average citizens-make change happen?
David Graeber, one of the most influential scholars and activists of his generation, offers the perfect book to address these urgent questions. Beginning with the most recent democratic activist movements in America and abroad, he takes readers on a journey through the idea of democracy, provocatively reorienting our understanding of pivotal historical moments, and extracts their lessons for today-from the birth of Athenian democracy and the founding of the United States of America to the global revolutions of the twentieth century and the rise of a new generation of activists. Underlying it all is a bracing argument that in the face of increasingly concentrated wealth and power in this country, a reenergized, reconceived democracy-one based on consensus, equality, and broad participation-can yet provide us with the just, free, and fair society we want.
Reinventing Democracy tells the story of the resilience of the democratic spirit and the adaptability of the democratic idea. It offers a fresh take on vital history and an impassioned argument that radical democracy is, more than ever, our best hope.
Democracy has been the American religion since before the Revolution-from New England town halls to the multicultural democracy of Atlantic pirate ships. But can our current political system, one that seems responsive only to the wealthiest among us and leaves most Americans feeling disengaged, voiceless, and disenfranchised, really be called democratic? And if the tools of our democracy are not working to solve the rising crises we face, how can we-average citizens-make change happen?
David Graeber, one of the most influential scholars and activists of his generation, offers the perfect book to address these urgent questions. Beginning with the most recent democratic activist movements in America and abroad, he takes readers on a journey through the idea of democracy, provocatively reorienting our understanding of pivotal historical moments, and extracts their lessons for today-from the birth of Athenian democracy and the founding of the United States of America to the global revolutions of the twentieth century and the rise of a new generation of activists. Underlying it all is a bracing argument that in the face of increasingly concentrated wealth and power in this country, a reenergized, reconceived democracy-one based on consensus, equality and broad participation-can yet provide us with the just, free, and fair society we want.
The Democracy Project tells the story of the resilience of the democratic spirit and the adaptability of the democratic idea. It offers a fresh take on vital history and an impassioned argument that radical democracy is, more than ever, our best hope.
David Graeber et David Wengrow se sont donné pour objectif de « jeter les bases d'une nouvelle histoire du monde ». Le temps d'un voyage fascinant, ils nous invitent à nous débarrasser de notre carcan conceptuel et à tenter de comprendre quelles sociétés nos ancêtres cherchaient à créer. Foisonnant d'érudition, s'appuyant sur des recherches novatrices, leur ouvrage dévoile un passé humain infiniment plus intéressant que ne le suggèrent les lectures conventionnelles. Il élargit surtout nos horizons dans le présent, en montrant qu'il est toujours possible de réinventer nos libertés et nos modes d'organisation sociale. Un livre monumental d'une extraordinaire portée intellectuelle dont vous ne sortirez pas indemne et qui bouleversera à jamais votre perception de l'histoire humaine.