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Emmanuelle Retaillaud
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Histoire des sexualités en France : XIXe-XXIe siècle
Sylvie Chaperon, Emmanuelle Retaillaud, Christelle Taraud, Catherine Deschamps
- Armand Colin
- Mnemosya
- 23 Octobre 2024
- 9782200633370
La question des sexualités est aujourd'hui au coeur des réflexions historiennes, sociologiques et politiques. Mais, malgré l'essor et l'ampleur des ouvrages consacré à tel ou tel aspect (prostitution, homosexualité, violences, etc.), il n'existe aucun livre de synthèse rendant accessible tant au milieu académique qu'au grand public les apports de ce vaste et prolixe champ de recherche.
Centré sur la France (métropolitaine et d'outre-mer) du XIXe au XXIe siècle, cet ouvrage souhaite combler ce vide et aborder tous les enjeux de la sexualité et rendre compte des constructions historiques des normes (religieuses, juridiques, médicales), mais aussi de leur remise en cause et leur évolution, des pratiques concrètes que des croyances, savoirs, idéologies et théories autant que des représentations qui les structurent et leur donnent sens. Il est également nourri par les approches de genre qui ont inscrit la sexualité dans la fabrique culturelle et sociale des sociétés. L'ouvrage met également en lumière et interroge les dominations et les discriminations entre les hommes et les femmes et entre les sexualités minoritaires et dominantes. -
Née en 1898 à Médan, dans une famille d'artistes peintres d'origine bourgeoise mais désargentée, découverte à 15 ans par Apollinaire qui publie plusieurs de ses poèmes, auteur à 19 ans d'un conte fantastique que Colette préface (La maison dans l'oeil du chat) puis d'un roman salué (Carnaval), Mireille Havet, interprète à vingt-huit ans la mort dans l'Orphée de son ami Jean Cocteau. Elle meurt quatre ans après dans un sanatorium suisse, tuberculeuse et misérable. Une existence fulgurante et tumultueuse, qui vit la charmante jeune fille grandie à la campagne, confiante en l'avenir et en son talent, saturée de sensualité et de mysticisme, devenir la « petite poyétesse » d'Apollinaire, l'enfant prodige, et bientôt terrible, des salons parisiens (ceux de Natalie Barney ou de Misia Sert), s'affirmant enfin en homosexuelle provocante aux allures de garçonne. Hésitant entre cynisme et romantisme, exaltée et neurasthénique, noctambule délurée, séductrice irrésistible à l'érotisme débridé, opiomane puis héroïnomane, Mireille Havet, malgré sa sociabilité étincelante et son immense talent, sombre à la fleur de l'âge dans une déchéance extrême, usée par les passions et les échecs, les espoirs et les renoncements. A la fois amoureuse exclusive et insatiable Don Juane, elle manque d'épouser Pierre Izambard, Paul Fort ou Saint John Perse. Madeleine de Limur, femme mariée et amie de D'Annunzio, Marcelle Garros, la veuve de l'aviateur, Reine Bénard, peinte par Vuillard, furent, parmi d'autres, ses maîtresses successives, grâce auxquelles elle put vivre dans un luxe étourdissant. Du vert paradis de l'enfance à Médan, aux paradis artificiels parisiens jusqu'à l'enfer des drogues, la biographie de Mireille Havet témoigne d'un singulier destin, qui est aussi celui d'une époque à cheval entre le monde ancien et le nouveau. Le destin d'une génération qui, durablement ébranlée par la Grande Guerre, se jeta à corps perdu dans la liberté et la joie illusoire des années folles, et crut au salut par l'art et la littérature.
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La pipe d'Orphée : Jean Cocteau et l'opium
Emmanuelle Retaillaud
- Hachette Litteratures
- 3 Septembre 2003
- 9782012356559
Cocteau a fumé de l'opium de la mort de Raymond Radiguet en janvier 1924 jusqu'à la cure « définitive » ordonnée par Jean Marais en décembre 1940. Seize années de souffrances et d'ivresses, de lunes de miel et de lunes de fiel, de déclarations d'amour et de menaces de divorce. Seize années de labeur fécond, d'Opéra aux Enfants Terribles, d'Orphée au Sang d'un poète. La drogue n'est pas, chez Cocteau, une chose secrète, cachée, honteuse ; elle fait l'objet d'un livre en 1930 - Opium, journal d'une désintoxication - et répand sa fumée par tous les interstices de l'oeuvre.
Un livre sur Cocteau et l'opium ? Les objections ne manqueront pas, et de tous ordres. Les plus idolâtres s'affligeront d'une possible atteinte à la mémoire de l'homme, à celle du grand poète consacré par l'Académie et les manuels scolaires, dont il peut sembler indélicat de rappeler aujourd'hui qu'il fut aussi un grand drogué. D'autres souligneront, avec les mêmes conclusions, que Cocteau s'est suffisamment exprimé pour qu'il ne soit pas nécessaire de rouvrir ce dossier.
Le risque de malentendu est d'autant plus réel que la figure du drogué subit, au cours du XXe siècle, une altération : autrefois tolérés et même reçus dans les meilleures maisons, les drogués ont rejoint les malades et des délinquants. Aussi Cocteau opiomane pourrait-il bien être sommé, par une société qui n'assume pas ses rapports changeants aux drogues, de rester caché quelque temps encore. -
La Parisienne ; histoire d'un mythe, du XVIIIe siècle à nos jours
Emmanuelle Retaillaud-Bajac
- SEUIL
- L'univers Historique
- 20 Février 2020
- 9782021365375
Guides touristiques, reportages de mode, publicités pour parfums ou grands magasins exaltent le charme ineffable des femmes de Paris, subtile alchimie d'élégance, d'esprit, de « chien », et de ce « je-ne-sais-quoi » qui justifie sa réputation.
D'où vient cette représentation ? Pourquoi s'est-elle ainsi pérennisée, solidifiée, canonisée au fil des siècles ? N'est-elle qu'un cliché paresseux, un mythe duplice, une mystification des élites privilégiées et de la domination masculine ? Ou bien demeure-t-elle un référent vivace, apte à défendre une « certaine idée de la femme » dans un monde de plus en plus globalisé ? Prenant au sérieux les stéréotypes, ce livre a l'ambition de remonter aux sources de ce qui est d'abord et avant tout une construction culturelle, pour analyser son développement, repérer ses usages, interpréter ses fonctions.
La Parisienne est un mythe - moins futile et moins lisse qu'il n'y paraît. Construit dans la tension entre l'aristocratie et les femmes du peuple, entre Paris et la province, entre l'émancipation des femmes et la domination masculine, il a résisté au temps.
Ce succès, cette plasticité, cette indéniable capacité de résistance invitent dès lors à aborder « la Parisienne » comme un noeud de significations fécond pour une histoire de l'identité nationale articulée à celle des relations de genre. À travers cette figure essentielle de la « capitale du XIXe siècle », dans son feuilletage, ses non-dits et sa réversibilité, c'est aussi la modernité qui est ici interrogée.
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Stupéfiant ; l'imaginaire des drogues de l'opium au LSD
Emmanuelle Retaillaud-Bajac
- Textuel
- 18 Octobre 2017
- 9782845976399
Gravures, images de presse, affiches de films, bandes dessinées ou publicités : la drogue fascine et inspire ! Voici le premier panorama sur l'histoire de la représentation des drogues, brillamment contextualisé par l'auteur. Une haute tenue graphique pour ce livre qui séduira autant les amateurs d'histoire, les curieux de substances et pratiques interdites, que les esthètes qui ne réduisent pas l'art à ses formes canoniques.
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Les drogues : une passion maudite
Emmanuelle Retaillaud-Bajac
- GALLIMARD
- Decouvertes Gallimard
- 9 Octobre 2002
- 9782070765577
Marijuana, héroïne, lsd, cocaïne, crack, ecstasy...
à partir des années 1960, la drogue devient un phénomène de masse qui touche tout particulièrement la jeunesse occidentale. campagnes d'information et de prévention, barrières législatives, lutte contre les narcotrafiquants, la société choisit de réagir avec vigueur. pourtant les substances psychoactives sont connues depuis la plus haute antiquité. toutes les civilisations ont eu recours à des plantes " magiques ", à des fins thérapeutiques, religieuses ou hédonistes : coca en amérique du sud, chanvre autour du bassin méditerranéen, pavot sur le continent asiatique...
Mais comment est-on passé d'un usage modéré des drogues à la consommation exponentielle d'aujourd'hui ? nouant étroitement les dimensions biologique, sociale, politique et économique du phénomène, emmanuelle retaillaud-bajac retrace les épisodes marquants d'une histoire fascinante et tragique.
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Les paradis perdus ; drogues et usagers de drogues dans la France de l'entre-deux-guerres
Emmanuelle Retaillaud-Bajac
- PU de Rennes
- Histoire
- 3 Décembre 2009
- 9782753509542
C'est pendant l'entre-deux-guerres que s'élaborent les enjeux contemporains de « la question des drogues » : clandestinisation des pratiques, marché parallèle, répression des fraudeurs, marginalisation de certains usagers. Fondé sur le dépouillement minutieux des archives judiciaires, que complète une ample documentation médicale, journalistique et littéraire, ce livre analyse les modalités et les conséquences de cette mutation majeure, sur une période qui fut, à bien des titres, un laboratoire de la modernité.
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Clandestinités urbaines ; les citadins et les territoires du secret XVI-XX siècle
Sylvie Aprile, Emmanuelle Retaillaud-Bajac
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 21 Novembre 2008
- 9782753506992
Si la discipline historique a déjà largement appréhendé le fait clandestin dans ses multiples composantes (origines, acteurs, esthétique, répression.
), elle a plus rarement cherché à l'analyser dans le cadre d'un espace spécifique. le colloque international clandestinités urbaines, qui s'est tenu à l'université françois-rabelais de tours les 20 au 21 janvier 2006, s'est précisément donné pour ambition, à partir des approches croisées de l'histoire, de la littérature ou de la sociologie, d'aborder les pratiques clandestines dans leur dimension urbaine, avec la volonté d'en repérer les ressorts et les règles, les géographies et les itinéraires, les failles et les vulnérabilités.
Les auteurs ont (l'abord cherché à décliner différentes formes de pratiques qui, du commerce clandestin au cryptojudaïsme, en passant par l'usage de stupéfiants ou la contrefaçon de livre, posent l'enjeu du rapport entre clandestinité et illégalité. cette première réflexion s'est prolongée dans l'évocation de figures ou de groupes particuliers qui, à une échelle plus fine, incarnent les stratégies d'évitement et de survie des différents acteurs concernés, ainsi que le type de ressources spécifiques au monde urbain.
Dans un troisième temps, il s'agissait de mieux faire ressortir les formes ou les logiques de cette géographie clandestine, ainsi que la vigueur de ses transformations - très sensible par exemple dans les assauts de la ville haussmanienne contre l'habitat précaire, ou dans le paris de l'homosexualité au xxe siècle. l'étude des répressions faisait enfin apparaître l'ambivalence des évolutions du monde urbain contemporain, à la fois plus dense, plus ramifié, plus incontrôlable, mais aussi de mieux en mieux quadrillé et surveillé.
A travers l'étude des clandestinités urbaines, c'est donc toute la question du rapport entre les individus, les groupes sociaux et les pouvoirs, qui se trouve posée, la ville formant par excellence, de l'époque moderne à nos jours, le laboratoire des libertés individuelles mais aussi le creuset des déviances et le terrain d'expérimentation privilégié de certaines techniques du contrôle social. -
Cahiers colette 32 2011
Emmanuelle Retaillaud-Bajac, Maryse Vasseliere, Jean-Pierre Danjou
- Presses De La Sorbonne Nouvelle
- 30 Janvier 2012
- 9787172360330
Au chapitre des Inédits, ce Cahiers Colette n°32 présente les lettres adressées à l'industriel Maurice Saurel. Elles révèlent une Colette tout aussi surprenante, soucieuse d'autrui, apportant dès qu'elle le peut son assistance aux plus démuni. Dans la sphère privée toujours, on découvre une influence d'une autre nature, et réciproque cette fois, entre Colette et Henry de Jouvenel. Deux études apportent une ouverture internationale : l'une, menée pour la première fois, nous renseigne sur la réception des oeuvres de Colette en Espagne ; tandis qu'une autre décrypte l'attention toute particulière qu'elle a portée, non sans ironie, au monde de la mode.