Un soir d'orage, un homme - qui ressemble beaucoup à l'auteur - est assis à une table, chez lui. Éclairé par le feu de la cheminée, il est en train de lire un livre pour enfants, Pinocchio. Dans la pénombre, une présence évanescente apparaît à ses côtés, qui évoque le profil du fils qu'il n'a jamais eu.
L'homme imagine lui raconter sa vie : Naples, la nostalgie de la famille, la nécessité de partir, l'engagement politique.
Quelque part dans les Alpes italiennes, un chamois domine sa harde depuis des années. D'une puissance exceptionnelle, il pressent pourtant que sa dernière saison en tant que roi est arrivée, sa suprématie est désormais menacée par les plus jeunes.
Face à lui, un braconnier dont la dernière ambition de chasseur est d'abattre le seul animal qui lui ait toujours échappé, malgré son extrême agilité d'alpiniste : ce chamois à l'allure majestueuse.
Erri de Luca nous parle de montagne et de solitude pour affirmer plus que jamais son immense talent de conteur.
Comme chaque été, l'enfant de la ville qu'était le narrateur descend sur l'île passer les vacances. Il retrouve là le monde des pêcheurs, les plaisirs marins.
Sur la plage, une rencontre avec une fillette l'amène à réfléchir au sens du verbe « aimer ». Il découvre aussi la cruauté lorsque trois garçons jaloux le passent à tabac.
Erri De Luca nous enchante avec ce récit d'initiation où déjà perce l'homme qu'il deviendra.
« Toutes les nuits, Irène rejoint la famille des dauphins, onze avec elle, guidés par une femelle adulte. » Dans une langue puissante, Erri De Luca nous offre l'histoire d'une jeune femme vivant sur une île grecque, qui passe ses nuits à nager avec les dauphins.
Ce texte est accompagné de deux autres courts récits.
Un homme est retrouvé, épuisé, au bord d'un campement. Alpiniste courageux devenu simple vagabond, sa disparition avait fait perdre espoir à tout un peuple dont il était le guide. On découvre son histoire, l'ascension difficile, lorsque soudain, face à la muraille, sa voix se met à résonner : " Je suis Adonài (Yod) ton Elohim. " C'est ainsi qu'Erri De Luca raconte les Commandements, dans une poétique biblique singulière.