En 1687-1688 Maximilien Misson, un protestant qui a quitté la France à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes (1685), accompagne un lord anglais, Charles Butler, dans un voyage en Italie. Il n'y a pas de ville importante d'Italie qu'il n'ait vue. C'est ce voyage qu'il raconte en 41 lettres, adressées à un destinataire anglais anonyme, et publiées en 1691.
Le Voyage d'Italie s'oppose aux récits des voyageurs catholiques, c'est un anti-pèlerinage.
Misson porte un regard critique sur ce pays qui est pour lui le lieu de la superstition et du papisme.
Cependant le texte ne saurait se réduire à son aspect polémique. C'est d'abord une relation précise, écrite dans un style élégant et fluide, de tout ce qu'on peut admirer en Italie (des oeuvres d'art aux phénomènes surnaturels), et il a été utilisé comme guide de voyage jusqu'au XIXe siècle. Il est ici édité avec des notes qui en facilitent la compréhension.
Ce volume propose pour la première fois une traduction en français des épigrammes de Bobbio.
Ce recueil de 71 poèmes trouvé en 1950 par Augusto Campana dans le manuscrit latin 2836 de la Bibliothèque Vaticane est la copie d'un manuscrit de l'abbaye de Bobbio (Émilie-Romagne) exhumé en 1493 et perdu ensuite. Ces poèmes, dont l'inspiration présente des affinités avec celle d'Ausone, possèdent des qualités littéraires indéniables, et donnent un bon aperçu de la culture, des penchants et des intérêts intellectuels des derniers (ou presque derniers) écrivains païens, à une époque où le christianisme est devenu la seule religion autorisée de l'Empire. Une introduction et des notes facilitent la mise en contexte et la compréhension.