Qu'est-ce que le fascisme ? Cette question ne cesse de se poser aux historiens avec la même force qu'aux contemporains de Mussolini. Fut-il un mouvement réactionnaire, conservateur ou révolutionnaire ? Se situait-il à gauche ou à droite ? Autre question cruciale : quelle place y occupa le Duce, et peut-on réduire le fascisme à un simple « mussolinisme » ?
Le présent ouvrage apporte des réponses à ces questions tout en jetant sur le fascisme un regard nouveau et rare chez les historiens français. Réaffirmant avec force le caractère totalitaire du régime, il replace son idéologie dans sa nature révolutionnaire qui le rattache à la pensée anthropologique des Lumières et notamment de Rousseau, à la Révolution française et au socialisme. Si les fascistes cherchèrent à détruire par la violence la modernité libérale de leur temps, ce ne fut pas au nom d'un âge d'or révolu et dans une démarche passéiste, mais bien avec la volonté farouche de construire une société et un homme nouveaux.
L'histoire que l'auteur raconte avec brio des origines à sa fin, apparaît in fine comme celle d'une révolution avortée.
Auteur d'une très remarquée Histoire du fascisme, Frédéric Le Moal poursuit son travail d'analyse et de compréhension du fascisme italien avec cette série de portraits des principaux compagnons de Mussolini.
Peu connus du grand public, ces hommes entourèrent et servirent le Duce avec une ferveur quasi religieuse, tels des disciples vénérant le fondateur de l'Italie nouvelle. Ils furent les protagonistes en chemises noires des violences de l'après-guerre, les acteurs de la Marche sur Rome, les architectes de la dictature, les penseurs de l'idéologie fasciste, les maîtres d'oeuvre d'une diplomatie originale. Beaucoup venaient des rangs du socialisme italien, d'autres du nationalisme. Tous communièrent dans le culte du dictateur, qui exerçait sur eux une sorte de sortilège et ne cessait de les dresser les uns contre les autres dans une sanglante émulation.
Pourtant, une majorité d'entre eux se retourna contre lui quand les désastres de la Seconde Guerre mondiale précipitèrent l'Italie dans l'abîme. Les hommes de Mussolini le trahirent, y compris son propre gendre, avec un courage que n'eurent ni les séides de Hitler ni ceux de Staline. C'est cette histoire d'une fidélité rompue que raconte ce livre à travers la vie de quinze personnages au destin particulier. Soit Dino Grandi, Roberto Farinacci, Italo Balbo, Giuseppe Bottai, Emilio De Bono, Cesare Maria De Vecchi, Michele Bianchi, Costanzo Ciano, Galeazzo Ciano, Augusto Turati, Achille Staraci, Giovanni Gentile, Luigi Federzoni, Pietro Badoglio et Alessandro Pavolini.
En 1939, Pie XII est élu grâce aux cardinaux français. La presse de l'Hexagone exulte. La France a son pape, un antinazi qui la soutiendra dans la lutte contre l'hydre brune. Depuis, la réputation du souverain pontife de la Seconde Guerre mondiale a été remise en cause et on a oublié qu'il était alors considéré comme le plus humaniste des prélats.
Fondé sur des archives inédites et exhumées en France, en Italie, en Belgique et au Vatican, ce livre démontre que, du rétablissement des relations diplomatiques entre Paris et le Saint-Siège en 1920 à l'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933, l'Église et sa fille aînée ont fait front commun contre les totalitarismes. L'homme à la manoeuvre de cette alliance n'était autre que le jeune secrétaire d'État et futur pape Pacelli.
Cet ouvrage détonant éclaire d'un nouveau jour le rôle fondamental de Pie XII, militant acharné de l'humanisme chrétien.
Une contribution majeure à l'histoire du xxe siècle.
« Le pape, combien de divisions ? » Cette repartie ironique de Staline à Pierre Laval, qui lui demandait un geste envers le Vatican, témoigne du sentiment de supériorité que le maître de l'URSS éprouvait à l'encontre de la papauté et qu'il partageait avec Hitler et Mussolini. En effet, de quelles troupes les papes disposent-ils pour combattre les Etats totalitaires et leur volonté de contrôle absolu des sociétés et des individus ?
En réalité, le Vatican eut d'autres moyens pour survivre aux sanguinaires ambitions du fascisme, du nazisme et du communisme. Face aux dictateurs du XXe siècle, les papes ont emprunté des chemins parfois sinueux, alterné condamnations et discussions, signé des accords avec des régimes dont ils pourfendaient l'idéologie non seulement pour préserver l'Eglise et ses fidèles, mais aussi au nom d'une certaine conception de l'homme.
C'est l'histoire de cette étrange mais réelle confrontation que raconte ce livre. S'appuyant sur les avancées historiographiques les plus récentes, l'auteur couvre pour la première fois toute la période des totalitarismes de 1917 à 1989, décrypte les évolutions de la diplomatie vaticane et apporte une réponse claire, précise et documentée à la méprisante question de Staline.
Lors de la Première Guerre mondiale, la France tente d'entraîner l'Italie dans le conflit en se servant de ses ambitions balkaniques. En 1915, le Traité de Londres inscrit dans le marbre les buts de guerre italiens. Mais le développement du conflit modifie les conditions politiques et stratégiques. L'idée de la création d'un Etat s'étendant des régions slovènes jusqu'à l'Albanie et absorbant le Monténégro offre aux Français la perspective d'un nouvel allié dans les Balkans, mais inquiète les Italiens. Les divergences des deux nations face à l'idée Yougoslave ne contribue guère à l'apaisement lors des négociations de paix de 1919.
Le "dernier" roi d'Italie.
Victor-Emmanuel III, s'il a régné sur l'Italie de 1900 à 1946, n'a rien fait pour conquérir la célébrité. Souffrant d'une apparence physique particulièrement disgracieuse, taciturne et secret, détestant l'apparat monarchique, il a été un souverain invisible, retranché dans ses résidences privées et sa vie familiale.
Pourtant, commencé après l'assassinat de son père Humbert Ier, son règne traverse toutes les convulsions de la première moitié du XX e siècle, les luttes idéologiques, les deux guerres mondiales et le fascisme. Surtout, Victor-Emmanuel III prend trois décisions qui auront des conséquences majeures pour l'histoire de l'Europe : il entraîne son pays dans la Grande Guerre en 1915, nomme Mussolini au poste de Premier ministre en 1922 et le disgracie en 1943 par un coup de majesté qui ne suffira pas à sauver sa couronne. Avec le Duce, il entretiendra des relations complexes, faites de complicité, de fascination mutuelle et de moments de forte tension. Contraint à l'exil en 1946, il meurt l'année suivante à Alexandrie.
Cette biographie apaisée d'un personnage controversé en Italie est la première écrite en langue française, à partir d'archives dont certaines inédites. Elle permet enfin de comprendre un des souverains les plus énigmatiques du XX e siècle.
La première guerre mondiale constitue pour la serbie une période cruciale de son histoire.
Menacée d'anéantissement par son ennemi austro-hongrois, elle parvient à résister jusqu'en 1915, date à laquelle les offensives simultanées des empires centraux balayent ses armées. le pays est rayé de la carte. défaite militaire, certes mais victoire politique : les serbes ne signent pas de paix séparée et acquièrent un prestige considérable, savamment entretenu par la propagande alliée. la défaite entraîne l'occupation du pays oú des exactions terribles sont commises par l'occupant, alors que les mouvements de résistance et de collaboration se mettent en place.
Pendant ce temps, l'armée serbe en exil repart au combat, depuis le front de macédoine, tandis que les grandes figures politiques et militaires du pays (pasic, le régent alexandre, le mystérieux apis) manoeuvrent pour imposer leur pouvoir. le maintien dans la guerre permet à la serbie de participer aux offensives de septembre 1918 et à la victoire alliée. de fait, elle se retrouve en position de force face aux italiens, et face au mouvement yougoslave qui n'a cessé de prendre de l'ampleur pendant tout le conflit et qu'elle finit par récupérer à son profit.
La géopolitique des balkans en sort bouleversée, et ce jusqu'en 1990. l'histoire de la serbie en guerre est ainsi celle d'une résurrection.
Envahie et écrasée par les forces de l'Axe en avril 1941, la Yougoslavie est dès lors confrontée à des situations complexes comme le dépeçage du pays en plusieurs États, le double génocide dont sont victimes Serbes et Juifs, la guerre que se livrent les royalistes de Mihailovic et les communistes de Tito, la collaboration entre les résistants (les Tchetniks) et les occupants (les Italiens).
Axe essentiel pour la guerre en Méditerranée et en Afrique du Nord, la Yougoslavie est solidement tenue par la Wehrmacht et l'armée italienne, deux rivaux qui s'opposent pour l'hégémonie dans les Balkans. La Yougoslavie, que la géographie et l'histoire ont placée aux bords de la Méditerranée et de ses routes, revêt un intérêt pour les Alliés. Elle jouera, en effet, un rôle non négligeable dans le processus d'éclatement de la Guerre froide, Churchill choisissant de soutenir Tito qui, en 1945, est à l'origine de la crise de Trieste, une des premières du conflit Est-Ouest.
Cette démarche originale testée par 150 enseignants de cycle 3 et collège sur Lea.fr est présentée comme un parcours de formation organisé en 4 parties :
- Connaître sa mémoire pour mieux apprendre : les enjeux de la mémorisation dans l'apprentissage, les systèmes de mémoire, le cheminement de l'information.
- Attention et mémoire de travail pour la réflexion : charge cognitive, les procédures...
- 4 règles fondamentales de la mémorisation : savoir pour comprendre, comprendre pour mémoriser, mémorisation par questionnement, consolidation et réactivation.
- Conditions psychologiques pour mieux mémoriser : motivation, sommeil, métacognition.
Les + - Une méthode éprouvée sur le terrain, testée par 150 professeurs de primaire et collège sur Lea.fr;
Deux auteurs « experts » :
Jean-Luc Berthier : créateur des « Cogni'classes », spécialiste en sciences cognitives de l'apprentissage et de la formation, Président du Comité scientifique de Apprendre & Réussir, membre d'un groupe de travail Neurosciences et pédagogie de l'Inspection Générale EN ;
Frédéric Guilleray : formateur académique sur les sciences cognitives de l'apprentissage, chargé de mission « Innovation et sciences cognitives » auprès de la CARDIE (académie de Versailles), Pilote du LLab-J, le Learning Lab du Lycée L.Jouvet ;
OFFERT avec cet ouvrage 1 mois d'abonnement à lea.fr ;
Grâce à cette étude rigoureuse, qui s'appuie sur la consultation de milliers de pièces d'archives et de témoignages jusque là inédits, Frédéric Le Moal et Max Schiavon présentent pour la première fois une vision d'ensemble des rapports franco-italiens, de la préparation des deux armées et des combats qui se sont déroulés dans les Alpes. Ils expliquent en particulier comment les tensions accumulées depuis plusieurs années, auxquelles s'ajoutent les circonstances bien particulières du printemps 1940, ont conduit Mussolini à déclarer la guerre à la France, et pourquoi l'armée italienne n'est pas parvenue à enfoncer le front français, pourtant bien dégarni. Il s'agit donc à la fois d'une synthèse de ce qui s'est passé dans le Sud-Est en 1939-1940, mais aussi d'une étude fouillée et précise des décisions prises par les responsables politiques et militaires au plus haut niveau, avant et à l'issue de cette guerre. Point de départ de la chute de Mussolini, l'étude de ce conflit est indispensable si l'on veut parfaitement comprendre la suite des évènements de la Seconde Guerre mondiale.