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François Turcot
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Voyages immobiles et sans boussole, ruelles tressées de lierres qui rattachent la terre au cosmos, Les Pas fantômes nous emportent loin sur le chemin des images, des retournements. Cours en friche, murées ou secrètes, tapis perse pensé comme un jardin ouvert sur le monde, on y rencontre ici des oiseaux furtifs, des fleurs spontanées, des arthropodes peuplés de rêves en fuite.
L'expérience de la maladie et d'un diagnostic vertigineux pendant l'écriture de ce livre ont amené l'auteur à sublimer le dehors sur des sentiers inattendus où, parfois, tout reverdit étonnamment. Ici le marcheur descend vers l'étage du coeur, ici le regard se dissout dans la ville parcourue, ici s'éveillent les jardins de Tabriz. -
Dans la lignée de Cette maison nest pas la mienne (prix Émile-Nelligan 2009), Mon dinosaure souvre sur plusieurs voix, plusieurs temps et plusieurs modes dénonciation, où cette fois le père devient le « lieu » dune véritable fouille, dune collecte de récits enchâssés, dune excavation où le passé dun homme est investi de souvenirs réels autant que de vies imaginaires.Passant du poème lyrique à la prose, de la correspondance au poème narratif, Mon dinosaure est un livre juxtaposant plusieurs programmes de lecture. Ici, des voix et des temps se confondent celle dun père tantôt disparu, tantôt reprenant parole, tantôt scripteur , puis celle dun fils qui met en scène, en récits et en poèmes plus dune centaine de souvenirs, de racontars, rappelant que lhistoire dun homme ne se raconte quen parcelles. Métaphore filée de toutes les disparitions, la figure du dinosaure renvoie dès lors au père lointain, que François Turcot ré-assemble méticuleusement.
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Par une soif d'images filtrées au gré de leurs éclats, Souvenirs liquides ouvre l'enquête et s'engage à saisir méticuleusement la vie. Tonique comme jamais, la poésie de François Turcot oxygène des questions nouvelles, garde un secret - on la sent désir et mystère, persistance et matière. De la cuisine au balcon où un avion fend le ciel, elle est la robe d'un fruit que l'on coupe, en biseau ou en quartiers, et dont on épanche le suc à l'évier.
Puis j'osais la joie revenue - à toute vapeur l'envie d'asperger et de tordre, drainé sous un jet vif - précis comme une lame.
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L'origine du Livre blond remonte à une secousse tonique, vive. Nouvellement père, désireux de rappeler un espace d'avant la mémoire pour sa propre fille, François Turcot signe autant de poèmes, d'ellipses, qui pointent un temps qui bascule, se transforme et s'échappe. On y retrouvera un nid d'aigle, des hyènes, des halos; un spectacle de bulles, des araignées profuses, un char d'eau; des ruelles en cris de gorge, des pensées en essaim, des calculs clairvoyants; des regards de braise, le pétillement des viandes, des larmes tilleul; de grandes colères, le vrai noir des campagnes, des marécages fabuleux... Et si l'on demande à l'auteur comment il envisage le Livre blond, il nous dira qu'après Mon dinosaure, c'est son second livre sur le « père », mais qu'ici, tout vibre jaune - effervescent.
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Gagnant du Prix Émile-Nelligan 2009, Cette maison n'est pas la mienne est un livre ambitieux et inventif, qui met en scène quatre personnages (Enid Marsh, Andrew McBeth, Cliff Robertson et le poète lui-même), tous liés à l'histoire d'une maison (in)habitée. Composé de cinq mouvements distincts articulés par une poésie narrative, cet ouvrage complexe - mais jamais inutilement hermétique - plonge le lecteur dans une réflexion sur les vies successives des maisons que nous habitons, la part d'invention que l'on accorde aux archives photographiques et la mémoire lacunaire qui les inscrit dans nos vies.
Autour d'une table où s'anime l'histoire d'un album photo, où s'agitent des mains et des figures hallucinées, nous assistons donc dans ce troisième livre de François Turcot à une multitude de rencontres, toutes gouvernées par des vies imaginaires. La maison - comme un kaléidoscope que l'on retourne sur lui-même ou un cube Rubik dont la somme des faces est impossible à voir simultanément -, la maison est ici investie par des motifs et des voix qui se recomposent sous nos yeux.
Illustré en couverture par Caroline Loncol Daigneault, Cette maison n'est pas la mienne marque définitivement l'originalité de François Turcot qui, avec ce livre croisant la fiction et l'autobiographie, arrive à créer des espaces poétiques lumineux, inquiétants, animés par une recherche linguistique rigoureuse.
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C'est la nuit dans le prolongement des forêts, dans la foulée des pas qui se succèdent, que s'ouvrent ces pistes, ces passages animés. Né d'un élan, d'un souffle narratif où se confondent deux personnages, le lecteur, des vies imaginaires et des figures hallucinées, Derrière les forêts propose une marche syncopée, inhabituelle, sous le couvert d'une langue dépouillée qui interroge et fait voir.
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Miniatures en pays perdu propose des chemins qui traversent la mémoire des lieux limitrophes, nordiques. Constamment interrompue par l'usage d'une typographie trouée qui suspend le souffle et le poème, on découvre avec ce premier livre de François Turcot une langue dépouillée à l'image d'un certain nord, minimal et rocailleux.
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Un premier livre pour l'illustrateur belge Christophe Jacques à La Pastèque, en compagnie de l'auteur canadien François Turcot