L'histoire semble aller de soi. Depuis Hérodote, elle est une affaire d'oeil et de vision. Voir et dire, écrire ce qui s'est passé, le réfléchir comme un miroir : tels ont été quelques-uns des problèmes constituant l'ordinaire de l'historien. Les nombreuses reformulations modernes ont poursuivi ce travail sur la frontière du visible et de l'invisible, avec l'ambition de parvenir à la vue réelle des choses, en voyant plus loin et plus profond. Mais, avec la fin du XXe siècle et la domination du présent, cette forte évidence de l'histoire est mise en question. Quel rôle revient désormais à l'historien face au « défi narrativiste », à la montée du témoin, à celle du juge, et alors même que mémoire et patrimoine sont devenus des évidences ?
"Ô muse, conte-moi l'aventure de l'inventif celui qui pilla troie, qui pendant des années erra, voyant beaucoup de villes, découvrant beaucoup d'usages, souffrant beaucoup d'angoisse dans son âme sur la mer pour défendre sa vie et le retour de ses marins sans en pouvoir sauver un seul...
"faut-il présenter ce "très vieux poème" ''la superbe traduction de philippe jaccottet fait revivre l'épopée d'homère qui vient" à son lecteur ou, mieux peut-être, à son auditeur un peu comme viennent à la rencontre du voyageur ces statues ou ces colonnes lumineuses dans l'air cristallin de la grèce..." le traducteur, philippe jaccottet, est un des plus grands poètes français contemporains.