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Gérard Tiitus Carmel
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Peindre l'hiver : notes sur la pie de Claude Monet
Gérard Tiitus-Carmel
- Atelier Contemporain
- 7 Avril 2023
- 9782850351211
Suivre du regard la lumière déclinante d'un jour d'hiver, prêter attention aux infimes miroitements des couleurs dans l'étendue blanche, trouver les mots pour dire cette «?intuition d'un éternel présent toujours en suspens?», telle est la méthode rêveuse suivie par Gérard Titus-Carmel, pour préciser son émotion devant La Pie de Claude Monet. Contemplant La Pie du peintre de Giverny, qui fut refusée au Salon de 1869, et qui se trouve aujourd'hui au Musée d'Orsay, l'écrivain Gérard Titus-Carmel, également peintre lui-même, se laisse envelopper par son atmosphère ralentie de journée enneigée... Ce tableau devient pour lui «?une allégorie de la lenteur, une secrète entente avec ce fragment de campagne endormie, une trêve, c'est-à-dire un instant de paix à la fois intime et immense suspendu dans la marche du temps.?» Tout se passe comme si la neige tombée suspendait la course folle du monde, et que la peinture aggravait ou prolongeait encore cela. Pour dilater de cette manière notre sentiment du temps, il semble que Claude Monet ait cherché une manière de révéler ce qui est en le voilant. Selon Gérard Titus-Carmel, la présence des êtres et des choses est d'autant plus vive dans sa peinture qu'elle passe par une forme de dissimulation?: «?Le soleil, lui aussi, est tamisé de peinture : dissimulé sous le voile lourd et nacré du ciel, il est là, mais on ne le voit pas.?» Il s'agit de brouiller l'éclat de ce qui est, pour en raviver l'intensité?: «?Car il y a chez [Monet] une propension sinon avouée, en tout cas régulière, pour la brume, le brouillard, la pluie ou la neige, où il cherche à saisir toutes les variations de la lumière qui estompe les contours pour révéler nue la couleur.?» Le regard de Titus-Carmel, vagabondant au sein de l'étendue blanche, finit par se poser sur la discrète présence de l'oiseau solitaire. La pie enseigne, en silence, à aimer l'insaisissable, l'éphémère, le miracle d'un instant suspendu?: «?Elle devient signe et oracle, il n'y a qu'elle pour alerter le monde qui se terre et se tient coi dans l'attente. Et pour Monet, il s'agit de peindre cette attente dans la crainte que l'intrus ne s'envole, et de saisir le miracle de ce laps de temps où tout semble s'ajointer dans la même urgence. Car le monde est éphémère, pense le peintre, je n'ai que le temps d'en saisir la lumière ; il est avant tout espace, semble rétorquer l'oiseau, avant de s'échapper hors du tableau.?» L'écrivain libère l'oiseau du cadre, comme il libère la peinture de ses dorures, pour la rendre au sentiment de brièveté, de fugitivité, de précarité d'où elle provient.
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«?Peintre du lointain intérieur s'il en est?», Édouard Manet incarne aux yeux de Gérard Titus-Carmel une déchirure étrangement féconde du rapport moderne au monde. Retiré dans la nuit de son être, dans ce que Georges Bataille nommait «?une indifférence suprême?», le peintre lave le monde qu'il représente de toute interprétation pathétique. Cela, pour le rendre à son énigme brute?: «?L'écart que Manet instaure subtilement entre la peinture et le monde réel qu'il nous propose s'ouvre sur un état du monde bien plus énigmatique qu'il n'y paraît.?» Dans son court essai, sinueux et inclassable, Gérard Titus-Carmel suggère que cette tentative de rendre les êtres et les choses à leur étrangeté vertigineuse passe essentiellement par un jeu de regards désabusés. Par une fuite, un évitement, une perte des regards?: «?Par l'incessant chassé-croisé des regards, on découvre alors ce qui échappe au peintre et qu'évite le modèle?: le face-à-face qui rendrait le tableau impossible [...].?» Si les regards du peintre et de ses personnages se croisent sans vraiment se rencontrer, c'est parce qu'ils tendent, chacun depuis sa solitude, vers un ailleurs, un «?nulle part rêveur et inscrutable?». Commentant La Prune, Titus-Carmel évoque ainsi la «?délicate figure de femme, immobile dans un subtil arrangement de blancs et de roses fanés, assise, le coude sur la table de marbre et soutenant sa joue, avec tout le temps du monde au bout de ses yeux.?» La manière dont le peintre représente ces regards perdus dans un lointain intérieur qui est aussi bien un dehors absolu, avec une adhésion mêlée de distance, fascine l'écrivain?: «?Là est la grâce de Manet [...], qui sait que ce point inaccessible de beauté que la peinture convoite ne se trouve que dans son inachèvement et dans la distance que le peintre saura mettre entre lui et son rêve.?» Mais c'est par le Bar aux Folies-Bergères que Titus-Carmel raconte être entré dans l'univers d'Édouard Manet, profondément touché par la serveuse seule derrière son comptoir, ne regardant rien, ni la foule devant elle, ni le peintre qui la fit poser. Il voit en elle une «?effigie de solitude et de désarroi où la peinture n'a plus que le dénuement de ses armes pour en dire l'irréductibilité?». Tout se passe comme si, dans son absence, quelque chose de sa singularité irréductible et silencieuse se dévoilait?; comme si son absence était aussi une forme de présence. Gérard Titus-Carmel le dit avec Yves Bonnefoy?: la vocation de la peinture, comme de la poésie, «?c'est précisément de rendre à ce qui est sa pleine et immédiate présence.?»
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écrits de chambre et d'écho
Gérard Tiitus-Carmel
- Atelier Contemporain
- 20 Septembre 2019
- 9791092444872
Si Gérard Titus-Carmel s'est d'abord fait connaître par son oeuvre graphique de dessinateur, de peintre et de graveur, s'il en est venu à l'écriture par ses notes d'atelier, « de la peinture au bout des doigts », il serait réducteur de ne voir en lui qu'un « peintre-qui-écrit ». On se souviendra qu'il est à ce jour l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages et recueils de poésie, dont la matière, tout en témoignant, de même que son activité d'« illustrateur » (notamment aux côtés de Bonnefoy), d'une continuité complexe entre le geste d'écrire et le geste de peindre, n'en présente pas moins une pleine autonomie. Un écrivain, donc, aussi bien qu'un peintre. De sorte que le présent recueil, réunissant l'ensemble de ses écrits sur la littérature, constitue le second volet d'un véritable diptyque inauguré par Au Vif de la peinture, à l'ombre des mots, qui rassemblait les textes qu'il a consacrés l'art (L'Atelier contemporain, 2016).
De cette vocation duelle de peintre et d'écrivain, des interrogations et des soupçons qu'elle a pu susciter chez lui-même comme chez d'autres, il est question en bien des pages. Quel but unique, se demande l'auteur, poursuit-il par deux voies concurrentes ? Ou faut-il dire : deux voies complémentaires ? On trouvera donc ici la contribution d'un double praticien sur le rapport entre deux arts qui ont en commun d'être graphiques, entre deux façons d'attaquer la blancheur du support et de donner forme à l'« absence », au « vide » et au « vertige » - termes-clefs sur le plan artistique, poétique et biographique.
Loin de se contenter d'observer cette recherche dans son oeuvre propre, Gérard Titus-Carmel la met au jour et l'analyse chez les auteurs auxquels ils se sent partie liée. Yves Bonnefoy, Pierre Michon, Jacques Dupin, Pierre Reverdy, Jean Echenoz, parmi d'autres, sont ainsi longuement scrutés et commentés, et non seulement à l'aune des thématiques et des « obsessions » de l'auteur, mais avec une attention et une érudition dans lesquelles se signale un très fort intérêt pour le domaine poétique récent. Nombreuses aussi, par conséquent, les études consacrées à des auteurs déjà reconnus mais ignorés du grand public - citons Antoine Émaz, Gustave Roud, Hart Crane et Bernard Vargaftig.
La manière de ces textes révèle de toute façon une jubilation de la lecture et de l'écriture qui ne se dément en aucun point de l'ouvrage. « Donner de la langue » à un texte :
Dans cette expression très prisée par l'auteur se dévoile le ressort d'une intelligence profuse et communicative dont on comprend qu'elle puisse en venir à buter contre le silence de la peinture. On trouvera donc aussi dans ce volume quelques récits, rêveries et digressions, souvent empreints de fantastique et occupés eux-mêmes de la thématique de l'absence, où se donne libre cours une pure jouissance du grand style.
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Cheminant vers ce qu'il aime appeler la « vérité de poésie », Yves Bonnefoy a toujours apprécié le voisinage des peintres et de la peinture, proximité à travers laquelle on devine la résonance intime, ardente et pourtant mystérieuse, qu'il pressent en cet art.
Parmi ces compagnons de travail et de pensée, Gérard Titus-Carmel tient une place singulière. Cet artiste, lui-même poète, sait en effet les difficultés qu'un texte souvent oppose à se laisser illustrer, regimbant aux « illustrations mercenaires » qui le figent ou le défigurent.
Voici donc près de dix ans que se tresse ce dialogue entre ces deux belles et voisines solitudes qui, d'une rive l'autre, semblent se héler. Ce dialogue est scandé par des oeuvres majeures qui lui ont donné ses accents et ses formes.
Ces oeuvres révèlent une amitié vraie et, sans doute à la source de cette connivence, les contours d'une intuition partagée. (M.F.) Préface de Marik Froidefond Cet ouvrage réunit l'ensemble des textes du poète sur le peintre, et réciproquement, textes aujourd'hui inédits en librairies. Il est enrichi de 60 illustrations en couleurs d'oeuvres et documents pour la plupart reproduits pour la première fois.
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101 questions posees au peregrin suivies d'une reponse courte
Gérard Tiitus-Carmel
- L'Etoile Des Limites
- 15 Juillet 2001
- 9782905573087
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Premier recueil de son auteur, Oyats restitue le cheminement contrarié d'une parole poétique en quête de son lieu propre.
Divisée en cinq parties qui représentent chacune l'exploration d'un imaginaire singulier, l'oeuvre procède par avancées, ruptures, rechutes et décalages, et englobe ainsi dans son architecture rigoureuse un itinéraire à la fois existentiel et poétique.
Elle exprime en acte la nécessité de rompre pour persévérer, de liquider ses héritages, qu'ils soient fantasmatiques ou biographiques, pour inventer son souffle, sa voix et sa vision.
Le recueil part de la Steppe - sa première partie -, c'est-à-dire d'une fascination à la fois livresque et concrète, fantasmée et sensorielle pour les plaines de l'Extrême-Orient. En une suite de poèmes de forme libre se déploie une caravane d'images primitives qui s'évanouissent à peine surgies. L'auteur s'abandonne ici à l'élan de la fable, du mythe, de l'épopée, c'est-àdire à un exercice rituel de l'imagination dont elle semble constater tout à la fois l'éblouissement et la gratuité.
La deuxième partie, intitulée Claustro di silencio (ou « cloître de silence ») fait taire cette exaltation des grands espaces pour se restreindre à l'arpentage d'un espace concerté. Elle prend acte d'une sorte de désabusement de l'imaginaire, qu'elle tente de contenir par une déambulation patiente dans une enceinte close et blanche : quatre séries de quatre poèmes de forme plus stricte définissent son architecture.
Cependant, la voix qui parle ici ne saurait résister longuement à l'appel de l'ailleurs. Après le « coup de canif » que marque le poème isolé et sans titre de la troisième partie, elle cède à nouveau au déferlement d'images et de légendes, qui ne sont toutefois plus les visions ancestrales de l'épopée, mais les réminiscences tour à tour insouciantes et cruelles de l'enfance.
Dans cette quatrième section, Les grandes salaisons, deux séries de poèmes libres font revivre sur le mode intime les paysages natals du bord de mer et le spectacle de la maladie et de la mort d'un proche.
Quoique d'une étoffe plus rêche, cette nouvelle trame d'images pourrait s'achever sur une nouvelle rupture, une nouvelle aporie. Or elle ouvre la possibilité d'une nouvelle voix, d'un nouveau souffle qui s'épanouit dans la cinquième et ultime partie du recueil, intitulée L'invention des poumons.
Au terme de ce double itinéraire existentiel et poétique, voici donc que s'essaie une parole qui se choisit pour soeurs Anna Akhmatova, Alejandra Pizarnik, Marina Tsvetaeva ou encore Emily Dickinson. Cette recherche s'accompagne d'une transformation de l'écriture et de la forme, manière de poursuivre après les impasses successivement rencontrées.
Le recueil doit son nom à des plantes, les oyats, qui ont pour caractéristique de se briser au vent afin de s'enraciner et proliférer plus loin sur le littoral. Ces plantes forment des rhizomes souterrains étendus sur de grandes distances et donnent naissance à de nouvelles pousses aériennes - radicelles pareilles à ces réseaux d'associations qui relient les différentes parties du livre, donnant à sa cohérence à cet ensemble d'une grande diversité d'inspiration, et signalant la temporalité lente, endurante et silencieuse dont l'écriture a dû faire l'épreuve.
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Coffret de 5 livrets : Gérard Titus-Carmel/Antoine Emaz, Viornes & lichens - Gérard Titus-Carmel/Pascal Commère, Ramures - Gérard Titus-Carmel/François Boddaert, Retombes - Gérard Titus-Carmel/James Sacré, Herses - Gérard Titus-Carmel, Eléments /Coffret rassemblant différentes séries de peintures de G. Titus-Carmel, qui empruntent à la nature et notamment au registre végétal. Les trois premiers volumes les analysent tandis que le suivant est un poème inspiré par les toiles de la série Herses. Dans le dernier, l'artiste français évoque son travail et sa technique pour chacune de ses quatre collections.
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Au vif de la peinture, à l'ombre des mots
Gérard Tiitus-Carmel
- Atelier Contemporain
- 19 Août 2016
- 9791092444445
Cet ouvrage réunit l'ensemble des écrits sur l'art du peintre et poète Gérard Titus-Carmel. Plus de trente années de réflexions sur l'art sont ainsi assemblées, depuis ses premières « notes d'atelier » jusqu'à ses écrits récents consacrés à des peintres proches (Jean-Pierre Pincemin, Eugène Leroy, par exemple).
Ses ouvrage sur la gravure, sur Chardin, sur Edvard Munch sont aussi repris, ainsi que les entretiens qu'il donna tant à la presse spécialisée qu'à des magazines d'art.
Le livre est préfacé par Roland Recht, historien d'art professeur au Collège de France, ancien directeur des Musées de Strasbourg, enseignant à l'Université de Strasbourg.
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Cette suite de textes se découvre comme la mise au jour des ruines d'une construction d'un âge ancien, sur quoi la mémoire, qui pourtant gardait le site, est venue soudain buter.
Dès lors, à partir des différents fragments arrachés à l'oubli, il s'est agi de recomposer le dessin de ce que fut son architecture. Retrouvés à fleur de terre, les vestiges des enceintes qui l'entouraient permettront de situer un point qui, finalement, se révélera être le centre secret du monument ou, mieux, son coeur obscur. Là où se précipitent les mots, où se noue la voix.
Et ce coeur livrera un nom, qui est aussi celui de son désastre.
Un nom offert au vent, au souvenir de la mer épuisante - au silence, enfin.
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Epars textes et poemes 1990-2002
Gérard Tiitus-Carmel
- Le Temps Qu'Il Fait
- 10 Juin 2003
- 9782868533838
Les saisons succédant aux saisons, ces poèmes et ces textes disparates ne pouvaient plus se recommander de leur seul désordre pour justifier leur tenue à l'écart ; il fallait donc les rallier à l'aventure commune des livres qui signalaient chaque fois plus leur dispersion autour de l'axe qui portait un désir voisin, mais tous tendus vers le même rêve : celui d'une écriture qui, n'ayant plus - et depuis bien longtemps déjà - de comptes à rendre à (ou à régler avec) la peinture, avait avoué ses intentions et défini ses enjeux en se préoccupant un peu plus de la seule machinerie.
Autrement dit, inscrits à part entière dans la secrète ambition de cette entreprise, le temps était venu pour eux de cesser de jouer aux beaux indépendants, et de rentrer enfin dans le rang. Voilà qui est fait.
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parmi les artistes du nord qui, depuis le tournant du dernier siècle, ont enrichi de leur sensibilité spécifique l'aventure de l'art moderne, edvard munch brille toujours d'un sombre éclat.
par son "esthétique du vécu", héritée de son expérience au sein de la "bohème de kristiana", il a impitoyablement mis en scène son profond sentiment d'angoisse devant la finitude. aussi a-t-il déroulé sa frise de la vie dans cet espace de déception oú l'âme bascule sur le monde. mais avec la violence expressive de la couleur qui en accentue le vertige, et qui fera de lui un modèle pour la jeune génération expressionniste.
dans cet ouvrage, gérard titus-carmel nous livre une pénétrante "rêverie critique" autour des principales icônes du grand norvégien. oú la maîtrise de la langue, alliée au savoir du peintre. nous fait pénétrer dans une ouvre qui interroge la destinée humaine au vif de la peinture. autant qu'elle questionne dans ses retombées notre commun récit de mourir.
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L'ombre et la lumière, la nuit et le jour, sont de chair. Gérard Titus Carmel les habille d'une prose audacieuse qui pose sur son oeuvre un relief supplémentaire aux mêmes contours saillants. Cette traversée onirique de la nuit est un modèle de composition picturale : rythmes, contrastes, résonances et lignes de force fournissent un verbe parfait à la couleur.
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Recueil poétique qui évoque la solitude de la condition humaine, l'immobilité du monde et le rapport de la société contemporaine à la mémoire.
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Le premier texte du peintre et écrivain G. Titus-Carmel écrit en 1966, un conte aux accents poétiques qui éclaire le demi-siècle de création ultérieure de l'artiste.
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Un recueil de poèmes aux formes variées, en vers, en prose ou narratif, dont le thème central est l'horizon, symbole à la fois du temps qui passe et de celui qui reste à venir.
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Comment nommer la beauté autrement qu'en lui imaginant un lieu qui échappe à la langue, au récit - pour dire : à toute représentation ? Un lieu proprement inscrutable, car enfoui en son mystère, comme au fond d'un pli inaccessible au sein de l'infini froissement du monde.
Ainsi la beauté se laisse soupçonner autant qu'elle nous invente. Nous pensons connaître toutes les ruses pour la traquer et, à cette fin, nous menons au mieux les glorieux combats de l'art pour la débusquer et la révéler au plein empire du jour. Pourtant, chaque fois c'est peine perdue : elle nous échappe au moment même où nous croyions nous parfaire dans son évidence. Et l'alerte une fois passée, il ne nous reste plus que le vain orgueil de toujours l'attendre. Mais en gardant au fond de nous le brûlant souvenir - comme une impression, la trace d'un éclair rêvé - de ces brèves et étourdissantes épiphanies.
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