Septembre 1939 : les hordes hitlériennes déferlent sur la pologne.
Mai 1940 : les blindés allemands traversent les ardennes.
L'armée française s'effondre, même si un colonel visionnaire devenu général, charles de gaulle, parvient à faire reculer la wehrmacht à montcornet et à abbeville.
Juin 1940. de gaulle refuse d'accepter l'armistice demandé par l'état-major français et le maréchal pétain. depuis londres, le 18 juin, il lance son appel à la poursuite des combats. il veut sauver la nation, pour affirmer les droits et la grandeur de la france éternelle qu'il incarne alors.
L'oeuvre littéraire de charles de gaulle est digne de celle de xénophon ou de césar.
Il livre dans ses "mémoires" un testament fondamental, habité par une "certaine idée de la france". une idée, une vision qui éclairent notre histoire.
depuis bir-hakeim, la france combattante guidée par de gaulle tient sa place dans les batailles que livrent les alliés.
mais le débarquement de ces derniers en afrique du nord française pose un grave problème politique. roosevelt, président des etats-unis, refuse de voir en de gaulle le chef des français. il lui préfère l'amiral darlan puis le général giraud. de gaulle aurait pu accepter la situation mais l'indépendance et l'avenir de la france sont en jeu... quant à la résistance intérieure, le général s'efforce constamment de la conduire et de l'unifier, car son action conditionne un acte essentiel : la libération de la france par ses propres fils !
de gaulle de retour sur le sol natal : c'est la france et la république qui rentrent chez elles.
si une oeuvre gigantesque a été accomplie, la guerre n'est pas finie et les difficultés intérieures sont considérables. il faut au premier des français tout son courage et tout son sens politique pour rétablir l'économie et l'autorité de l'etat dans un pays ravagé. pour charles de gaulle, la france restaurée doit être consolidée par des institutions efficaces. or les politiciens, qui ont retrouvé leurs habitudes partisanes, refusent les options du général.
c'est à regret que celui-ci voit de nouveau les nuages menaçants obscurcir le ciel de france.
Le premier ouvrage de celui qui n'était encore qu'un capitaine à l'École de guerre.
Publié en 1924 par un inconnu, le capitaine Charles de Gaulle, La Discorde chez l'ennemi est un essai d'histoire immédiate, le premier d'envergure consacré aux causes profondes et directes de l'effondrement du Reich wilhelmien. L'auteur livre son diagnostic à partir de cinq études de cas classées dans un ordre chronologique et qui reflètent les principaux travers de l'Allemagne d'alors jusqu'à sa chute brutale en 1918.
Déjà l'écrivain perce sous l'historien et le politique à travers le militaire, comme le remarque Hervé Gaymard dans la substantielle présentation qu'il donne en ouverture.
En 1939, lorsque la guerre éclate, voilà déjà cinq ans qu'un colonel clame dans le désert qu'elle est préalablement perdue. L'armée française est trop lourde, trop peu offensive, ses blindés sont inadaptés à la puissance de feu de l'Allemagne nazie: aveuglée par le traumatisme de 14-18, la France court à la défaite. Appelé d'urgence à de hautes responsabilités ministérielles, de Gaulle assiste à la débâcle, malgré quelques faits d'armes personnels, à l'Est. Bientôt le gouvernement fuit à Bordeaux, et c'est l'armistice. Une lâcheté insupportable, inacceptable pour un homme qui a, depuis toujours, " une certaine idée de la France ": il s'envole pour Londres. Tandis que d'autres s'accommodent de Vichy, le général fait retentir, depuis l'Angleterre, la voix d'une France irréductible, libre, debout : la voix de la France éternelle.
Tout recommencer, depuis l'Afrique du Nord : de Gaulle sait que le sort de son pays se joue ici, aux portes de la Méditerranée. Mais diriger les troupes de la France combattante n'est pas tout, il lui faut aussi composer avec les Alliés, assumer la double casquette de soldat et d'homme politique. Pour faire respecter, au sein même des forces démocratiques, l'intégrité et la souveraineté de la France. Les motifs de désaccords avec Churchill se multiplient, les Américains lui préfèrent Darlan, puis Giraud : on le somme de s'effacer. Pas question.
Ici comme ailleurs, de Gaulle résiste, se bat, gagne peu à peu du terrain, militairement et diplomatiquement. L'opinion publique lui est acquise, les chefs de la résistance s'unissent, sous son impulsion. Enfin, l'unité de la France libre se range sous la croix de Lorraine. Et bientôt, à Paris...
Paris libéré, la guerre n'est pas finie pour autant. Alors que les combats continuent sur le territoire national, de Gaulle oeuvre à rétablir la République. Il lui faut réconcilier un peuple divisé, maîtriser les revendications communistes, s'imposer à part entière dans le concert des nations victorieuses. Dans l'empire, depuis l'Afrique jusqu'en Indochine, le prestige de la France a bien souffert : sur tous les fronts, le général s'emploie activement à ramener l'ordre, l'unité, l'honneur. Toute sa subtilité politique et son sens de la diplomatie n'y suffiront pas toujours mais, sur son champ de ruines, la France se redresse.
C'est un homme âgé, fatigué, qui au lendemain d'une grande victoire, se voit écarté du pouvoir par plus intrigants que lui. Depuis Colombey-les-Deux-Églises, il observe, espère, attend. Il reviendra.
Les Mémoires des hommes d'État sont souvent des témoignages précieux, des récits estimables, des instruments utiles à qui veut connaître une époque. Les Mémoires du général de Gaulle sont tout autre chose. Pour la première fois depuis César et ses Commentaires, un homme a fait l'Histoire, l'a écrite, et dans l'une et l'autre entreprises a atteint les sommets. On sait que le destin de Charles de Gaulle fut exceptionnel. Mais rien n'aurait été possible si l'écrivain de Gaulle n'avait pas eu l'extraordinaire maîtrise des idées et des mots dont témoignent ses Mémoires de guerre et ses Mémoires d'espoir, ici réunis en un seul volume (et enrichis de passages inédits tirés des manuscrits autographes). En écrivant ces livres, le Général a apporté sa pierre à l'édification de sa propre statue. Trente ans après sa mort, la statue reçoit les hommages de tous, et les Mémoires, devenus classiques, peuvent se lire comme on lit les épopées de héros lointains. Ici et là, la donnée est simple : un homme est seul face au destin dont il triomphe, provisoirement. Thème inusable. Encore fallait-il l'orchestrer : sans Homère, pas d'Ulysse. De Gaulle fut à la fois le poète et le héros, l'auteur et l'acteur - non pas le dernier grand écrivain français, mais peut-être le dernier grand écrivain de la France.
"Mon général, quel est votre point de vue ? - Le plus élevé ! C'est le moins encombré." Si le sens de la grandeur selon Charles de Gaulle était souvent synonyme de sens de la repartie, son humour découlait d'abord d'un regard très lucide sur le genre humain. Rien d'étonnant à cela, car le Général gardait par rapport aux événements une distance qu'il jugeait nécessaire aux chefs désireux d'être respectés. Mais surtout, il usait à l'oral d'un langage très différent de celui de ses écrits, et c'est pour notre plus grand plaisir que les propos présentés ici chronologiquement au travers de très nombreux témoignages nous révèlent l'humoriste de génie qui palpitait sous la statue du commandeur.
Le texte fondateur du gaullisme, présenté par le plus gaulliste de tous les politiques français.
Publié en juillet 1932, Le Fil de l'épée est le premier livre d'envergure publié par le commandant Charles de Gaulle. OEuvre habitée, anticonformiste, politique et littéraire, elle est aussi " matrice d'un destin ". On y découvre les lignes de force d'une pensée déjà tournée vers l'action, hantée par la grandeur et la passion de la France.
" Treize ans avant la catastrophe imprévisible, inimaginable à cette époque, ce jeune chef de trente-sept ans, d'avance sait ce qu'il fera et ce qu'il sera. " François Mauriac
Le destin du Général de Gaulle est lié de manière intrinsèque à celui de la France du XXe siècle. Compte-rendu complet de son action entre 1940 et 1946, ses Mémoires de guerre suivies de ses Mémoires d'espoir (1958 à 1969), fournissent un ensemble cohérent et explicite permettant de connaître les conceptions qu'avait le Général des problèmes institutionnels, politiques et conjoncturels de l'époque où il a dirigé la France et d'extraire à sa source l'esprit même de la Ve République.
"Je vous ai compris !" C'est ainsi qu'en 1958 Charles de Gaulle tente de rassurer les Français d'Algérie, sans pour autant prendre clairement position dans le conflit qui déchire le pays depuis bientôt quatre ans. La détermination du Gouvernement provisoire algérien qui déclare vouloir mettre fin à "l'ère de l'asservissement et de l'esclavage" laisse désormais peu d'espoir aux visées colonialistes de la France. L'onde de choc se propage jusque dans les cercles intellectuels français où la bataille fait rage entre les partisans d'une libération du peuple algérien et les tenants de l'écrasement de la " rébellion algérienne ". Des discours qui ont marqué l'Histoire, par des figures d'exception.
Après la déroute française de 1940 et la demande d'armistice du maréchal Pétain, l'Angleterre se retrouve isolée face à l'Allemagne du IIIe Reich.
Il lui faut combattre avec un courage et une abnégation renouvelés. Winston Churchill prononce alors un discours qui marquera l'Histoire, galvanisant son peuple et le préparant aux sacrifices à venir. Dans le même temps, le général de Gaulle, réfugié à Londres, lance sur les ondes de la BBC le fameux appel du 18 juin. Ce discours, événement fondateur de la Résistance, exhorte le peuple français à refuser, par tous les moyens, l'occupation de son territoire.
Les Lettres, notes et carnets révèlent tout un pan de l'oeuvre littéraire de Charles de Gaulle, très différent dans l'esprit et dans la forme de ses ouvrages de réflexion et de souvenirs. Ces documents réunis et publiés après sa mort par son fils, l'amiral de Gaulle, relèvent d'une démarche plus immédiate et spontanée. Ils sont rédigés le plus souvent à l'intention d'un correspondant particulier ou d'auditoires restreints, sinon pour le seul usage de leur auteur. Dans la majorité des cas, ce sont des oeuvres de premier jet, écrites avec une liberté de ton qui fait parfois défaut à ses Mémoires, travaillés à l'extrême. L'épistolier ou le diariste laisse apparaître ici un de Gaulle que le mémorialiste s'interdit de montrer : l'homme privé, le personnage en quelque sorte officieux, capable de s'abandonner à un élan de tendresse comme d'exprimer sans fioritures le fond de sa pensée. Hormis ses écrits de jeunesse, les textes de ses conférences d'histoire prononcées en captivité puis à Saint-Cyr et à l'École de guerre, ceux de ses allocutions devant les officiers de son bataillon, quelques études sur les questions de défense nationale et des résumés d'entretiens, l'essentiel des Lettres, notes et carnets émane ainsi de plus de soixante années de correspondance et de notations personnelles. De 1907 - première lettre publiée, adressée à son père par un fils de dix-sept ans " affectionné et respectueux " - au 9 novembre 1970 - ultime message envoyé à son propre fils -, Charles de Gaulle a entretenu avec ses proches ainsi qu'avec la plupart de ses interlocuteurs politiques, français et étrangers, et avec quantité d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains, une relation épistolaire d'une ampleur et d'une richesse considérables. Plus épars et discontinus, ses carnets, tenus depuis l'adolescence, constituent l'autre volet des écrits intimes de Charles de Gaulle. Ils renferment pêle-mêle des considérations d'ordre historique et politique, des notes de lecture, des citations de Virgile, de Péguy ou de Chateaubriand. Autant d'éléments qui l'ont aidé à travers le temps à se construire, à forger ses idées et à inventer son univers. Certaines confidences permettent de mieux cerner la vérité profonde du personnage. Les plus nombreuses datent de 1916, année où le jeune officier met à profit sa captivité pour s'adonner à l'écriture. " J'estime que la première condition du bonheur pour un homme est de sortir de lui-même, dans le monde d'aujourd'hui ", note-t-il à ce moment-là, ajoutant quelques pages plus loin : " Jusque dans ses pires cruautés, la Vie a des saveurs qui la rendent désirable. " Trente ans plus tard, au lendemain de la Libération, de Gaulle écrit seulement ceci, qui suffirait à résumer l'ensemble de sa pensée : " Pardonnez-moi ! Je n'aime que la France. "
Les Lettres, notes et carnets révèlent tout un pan de l'oeuvre littéraire de Charles de Gaulle, très différent dans l'esprit et dans la forme de ses ouvrages de réflexion et de souvenirs. Ces documents réunis et publiés après sa mort par son fils, l'amiral de Gaulle, relèvent d'une démarche plus immédiate et spontanée. Ils sont rédigés le plus souvent à l'intention d'un correspondant particulier ou d'auditoires restreints, sinon pour le seul usage de leur auteur. Dans la majorité des cas, ce sont des oeuvres de premier jet, écrites avec une liberté de ton qui fait parfois défaut à ses Mémoires, travaillés à l'extrême.
L'épistolier ou le diariste laisse apparaître ici un de Gaulle que le mémorialiste s'interdit de montrer : l'homme privé, le personnage en quelque sorte officieux, capable de s'abandonner à un élan de tendresse comme d'exprimer sans fioritures le fond de sa pensée. Hormis ses écrits de jeunesse, les textes de ses conférences d'histoire prononcées en captivité puis à Saint-Cyr et à l'École de guerre, ceux de ses allocutions devant les officiers de son bataillon, quelques études sur les questions de défense nationale et des résumés d'entretiens, l'essentiel des Lettres, notes et carnets émane ainsi de plus de soixante années de correspondance et de notations personnelles.
De 1907 - première lettre publiée, adressée à son père par un fils de dix-sept ans " affectionné et respectueux " - au 9 novembre 1970 - ultime message envoyé à son propre fils -, Charles de Gaulle a entretenu avec ses proches ainsi qu'avec la plupart de ses interlocuteurs politiques, français et étrangers, et avec quantité d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains, une relation épistolaire d'une ampleur et d'une richesse considérables.
Plus épars et discontinus, ses carnets, tenus depuis l'adolescence, constituent l'autre volet des écrits intimes de Charles de Gaulle. Ils renferment pêle-mêle des considérations d'ordre historique et politique, des notes de lecture, des citations de Virgile, de Péguy ou de Chateaubriand. Autant d'éléments qui l'ont aidé à travers le temps à se construire, à forger ses idées et à inventer son univers. Certaines confidences permettent de mieux cerner la vérité profonde du personnage. Les plus nombreuses datent de 1916, année où le jeune officier met à profit sa captivité pour s'adonner à l'écriture. " J'estime que la première condition du bonheur pour un homme est de sortir de lui-même, dans le monde d'aujourd'hui ", note-t-il à ce moment-là, ajoutant quelques pages plus loin : " Jusque dans ses pires cruautés, la Vie a des saveurs qui la rendent désirable. " Trente ans plus tard, au lendemain de la Libération, de Gaulle écrit seulement ceci, qui suffirait à résumer l'ensemble de sa pensée : " Pardonnez-moi ! Je n'aime que la France. "
Un double panorama de l'armée française dont l'histoire est présentée du Moyen Age à la Première Guerre mondiale, puis, dans un texte méconnu, à travers son action au Levant entre 1917 et 1930.
Après Le Fil de l'épée (1932) et Vers une armée de métier (1934), La France et son armée, publié en 1938, est le dernier volume d'une trilogie consacrée par de Gaulle à l'armée française en général. A travers une évocation en forme de fresque de l'histoire militaire des origines à la conclusion de la Grande Guerre, l'auteur retrace avec verve les grands épisodes guerriers de notre pays, tout en soulignant les problèmes d'organisation, de logistique, de tactique et de stratégie. Ces derniers aspects se retrouvent dans l'histoire particulière des troupes du Levant, publiée en 1931 après un séjour du commandant de Gaulle au Liban. Dans sa présentation substantielle, Hervé Gaymard souligne l'importance et la modernité de ces textes tout en offrant une vision sur la place actuelle de notre armée, à l'heure de notre engagement sur plusieurs champs d'opérations.
Les Lettres, notes et carnets révèlent tout un pan de l'oeuvre littéraire de Charles de Gaulle, très différent dans l'esprit et dans la forme de ses ouvrages de réflexion et de souvenirs. Ces documents réunis et publiés après sa mort par son fils, l'amiral de Gaulle, relèvent d'une démarche plus immédiate et spontanée. Ils sont rédigés le plus souvent à l'intention d'un correspondant particulier ou d'auditoires restreints, sinon pour le seul usage de leur auteur. Dans la majorité des cas, ce sont des oeuvres de premier jet, écrites avec une liberté de ton qui fait parfois défaut à ses Mémoires, travaillés à l'extrême.
L'épistolier ou le diariste laisse apparaître ici un de Gaulle que le mémorialiste s'interdit de montrer : l'homme privé, le personnage en quelque sorte officieux, capable de s'abandonner à un élan de tendresse comme d'exprimer sans fioritures le fond de sa pensée. Hormis ses écrits de jeunesse, les textes de ses conférences d'histoire prononcées en captivité puis à Saint-Cyr et à l'École de guerre, ceux de ses allocutions devant les officiers de son bataillon, quelques études sur les questions de défense nationale et des résumés d'entretiens, l'essentiel des Lettres, notes et carnets émane ainsi de plus de soixante années de correspondance et de notations personnelles.
De 1907 - première lettre publiée, adressée à son père par un fils de dix-sept ans " affectionné et respectueux " - au 9 novembre 1970 - ultime message envoyé à son propre fils -, Charles de Gaulle a entretenu avec ses proches ainsi qu'avec la plupart de ses interlocuteurs politiques, français et étrangers, et avec quantité d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains, une relation épistolaire d'une ampleur et d'une richesse considérables.
Plus épars et discontinus, ses carnets, tenus depuis l'adolescence, constituent l'autre volet des écrits intimes de Charles de Gaulle. Ils renferment pêle-mêle des considérations d'ordre historique et politique, des notes de lecture, des citations de Virgile, de Péguy ou de Chateaubriand. Autant d'éléments qui l'ont aidé à travers le temps à se construire, à forger ses idées et à inventer son univers. Certaines confidences permettant de mieux cerner la vérité profonde du personnage. Les plus nombreuses datent de 1916, année où le jeune officier met à profit sa captivité pour s'adonner à l'écriture. " J'estime que la première condition du bonheur pour un homme est de sortir de lui-même, dans le monde d'aujourd'hui ", note-t-il à ce moment-là, ajoutant quelques pages plus loin : " Jusque dans ses pires cruautés, la Vie a des saveurs qui la rendent désirable. " Trente ans plus tard, au lendemain de la Libération, de Gaulle écrit seulement ceci, qui suffirait à résumer l'ensemble de sa pensée : " Pardonnez-moi ! Je n'aime que la France. "
Si le général de Gaulle réécrivait Vers l'armée de métier, quelle version nous proposerait-il aujourd'hui ?
À cette question singulière, Charles de Gaulle lui-même apporte une réponse d'une actualité saisissante. Mais alors, la France et le monde de 2020 seraient-ils semblables à ceux de 1934, année où parut Vers l'armée de métier ? Non, car l'histoire des peuples ne bégaie pas, pas plus qu'elle n'est finie. Elle suit le cours de lignes de forces intemporelles sur lesquelles le général de Gaulle a bâti ses idées de chef de guerre et de chef politique.
En ces temps incertains où notre pays s'interroge sur lui-même et son avenir, le général de Gaulle nous rappelle, dans ce livre inédit, que la France n'est vraiment elle-même que dans l'unité de sa nation, la permanence de sa défense et la souveraineté de sa politique. Il nous demande de ne jamais oublier que tout au long des siècles, « la France fut faite à coups d'épée ».
Les 15 plus grands discours du général de Gaulle entre le 18 juin 1940 et le 25 août 1944, depuis l'Appel du 18 juin jusqu'au "Paris libéré", en passant par les discours d'Oxford et de Brazzaville.
Eclaboussé par le scandale du Watergate, désavoué par la Cour suprême, Richard Nixon est totalement isolé politiquement lorsqu'il décide de mettre fin à son mandat, le 8 août 1974.
Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, un président démissionne. Dix-sept ans plus tard, le 25 décembre 1991, c'est au tour de Mikhaïl Gorbatchev de se démettre de ses fonctions de président. Dans le même temps, l'Union soviétique devient la fédération de Russie. Mais il est des démissions plus discrètes. Ainsi, celle du général de Gaulle, le 20 janvier 1946 : son allocution, attendue sur les ondes pour le lendemain, ne fut jamais prononcée.
Une invite à parcourir les écrits littéraires de Charles de Gaulle. Ceux de la prime jeunesse, comme ceux variés, de l'âge mûr (des récits, nouvelles, poèmes, articles, lettres) jusqu¹aux grands textes et discours entrés dans l'histoire).
Ce message a été prononcé le 24 décembre 1941 à la radio de Londres par le Général de Gaulle qui voulait souhaiter un bon Noël aux enfants de France. La France était occupée depuis dix-huit mois. Cela veut dire que l'ennemi, après avoir remporté une bataille, se trouvait dans nos rues, dans nos villages, dans nos champs, avec son uniforme, ses lois, ses armes, son langage, et que les Français, puisqu'il était là, n'étaient plus chez eux. Il faisait froid. On manquait de nourriture parce que les prisonniers que l'ennemi avait faits et qu'il retenait, chez lui, derrière des barbelés, n'étaient plus à la terre, et que les denrées des autres pays libres n'arrivaient plus dans nos ports. Et puis, aussi, parce que l'ennemi réquisitionnait tout ce que nous produisions pour nourrir ses soldats qui montaient la garde à nos carrefours et habitaient nos plus belles maisons. On aurait dit que, jamais plus, la France ne redeviendrait la France. Alors, le soir, les braves gens se cachaient pour écouter, à la radio, une voix venue d'au-delà la Manche, une voix brouillée par les appareils de l'ennemi qui interdisait de l'écouter. Une voix qui, en ce soir de Noël 1941, apportait aux petits enfants de France un message d'Espoir.
Cet ouvrage réunit les principaux discours prononcés par le général de Gaulle entre juin 1946, après son départ du Gouvernement, jusqu'à sa démission en avril 1969. Il s'agit des textes originaux, tels que le Général les avait écrits ou dictés en vue d'une circonstance particulière. Voici donc plus de vingt années de l'histoire de France en train de se faire, vue de Colombey puis de l'Elysée. Après le discours de Bayeux, qui trace déjà les contours de ce que sera la Ve république, le retour aux affaires et le drame algérien donnent lieu à des morceaux de bravoure, qui résonnent aussi au Québec et à Pnom-Penh ; où l'on voit que le verbe est, pour le président de Gaulle, un incomparable instrument de pouvoir et d'influence, dont il joue en virtuose. Mais l'usure du temps finit par en avoir raison. Dans une préface à la fois dense et originale, Jean-Luc Barré brosse le portrait d'un homme passant de la traversée du désert aux ors de la République sans jamais cesser de vérifier par sa parole sa légitimité, et de porter très haut et très loin le message de la France toujours à la jointure de la tradition et de la modernité. Oui, la République avait de l'allure sous De Gaulle !