«Considérez le cannibalisme universel de la mer, dont toutes les créatures s'entre-dévorent, se faisant une guerre éternelle depuis que le monde a commencé.Considérez tout ceci, puis tournez vos regards vers cette verte, douce et très solide terre ; ne trouvez-vous pas une étrange analogie avec quelque chose de vous-même ? Car, de même que cet océan effrayant entoure la terre verdoyante, ainsi dans l'âme de l'homme se trouve une Tahiti pleine de paix et de joie, mais cernée de toutes parts par toutes les horreurs à demi connues de la vie. Ne poussez pas au large de cette île, vous n'y pourriez jamais retourner.» Epris de mer, d'aventures et d'horizons lointains, le narrateur s'embarque à bord d'un baleinier, le Péquod, dont le capitaine est le taciturne Achab. Sauvage, celui-ci s'appuie sur une jambe artificielle taillée dans l'ivoire d'une baleine. Sa jambe a été emportée par la terrible baleine blanche, Moby Dick. Depuis, Achab n'a qu'une idée en tête : voguer sur toutes les mers du globe à la recherche de Moby Dick, l'irréductible baleine. Et la lutte sera acharnée...
« Une fois dans la bibliothèque, il me fallut environ deux secondes pour mettre la main sur le Bartleby de Melville. Bartleby ! Herman Melville, Bartleby, parfaitement. Qui a lu cette longue nouvelle sait de quelle terreur peut se charger le mode conditionnel. Qui la lira le saura. » Daniel Pennac.
J'étais donc assis dans cette même posture lorsque je l'appelai et lui exposai rapidement ce que j'attendais de lui, savoir, l'examen de concert d'un petit document.
Imaginez ma surprise, non, mon indignation, lorsque, sans se départir de son quant-à-soi, bertleby, d'une voix singulièrement douce et ferme me répondit, " je ne préférerais pas ". herman melville
Nouvelle édition revue et corrigée
« Une fois dans la bibliothèque, il me fallut environ deux secondes pour mettre la main sur le Bartleby de Melville. Bartleby ! Herman Melville, Bartleby, parfaitement. Qui a lu cette longue nouvelle sait de quelle terreur peut se charger le mode conditionnel. Qui la lira le saura. » Daniel Pennac.
Suaves sont les oasis du sahara ; charmant l'archipel de bosquets dans les prairies d'août; délicieuse l'aiguille de loyauté dans la meule des perfidies ; mais plus suave, plus charmant, plus délicieux ce rêve enfoui au coeur de pierre étourdissant de londres, le paradis des célibataires.
Le mot Taïpi désigne à la fois une région de l'île Nuku-Hiva, de l'archipel des Marquises, et la population qui l'habite. C'est ce pays et ces hommes que le jeune matelot Herman Melville, évadé du navire baleinier la Dolly, fut, vers 1843, amené à connaître. Les Taïpis ont une horrible réputation:on les dit cannibales. Cela n'empêcha pas Melville et son camarade Toby de se réfugier chez eux. Contre toute attente, les deux fugitifs furent très bien accueillis et vécurent avec les Taïpis des mois merveilleux. Melville fait revivre la gentillesse et l'intelligence de ses hôtes, ses amours avec la belle Faïaoahé, ses nobles discussions avec le grand chef Mehevi, ses démêlés avec Kory-Kory son domestique... C'est vraiment un Eden que Melville a recréé.
Herman Melville, sans doute le plus grand romancier américain du XIXe siècle, ne fut pas seulement l'auteur de «Moby Dick», mais aussi d'un bon nombre de nouvelles qui sont des chefs-d'oeuvre du genre. Dans ce moule étroit, Melville a coulé toute la profondeur et la richesse d'invention de ses ouvrages plus amples : les deux récits traduits ici nous le montrent à la fois réaliste, épousant le détail et le sordide de l'Amérique moyenne de son temps, et flamboyant, poussant l'écriture jusqu'aux portes du délire. Derrière les saynètes de Melville se profile sans cesse un encyclopédisme kaléidoscopique, qui convoque de multiples aspects de la tradition pour les plonger dans l'acide corrosif du monde moderne. Mélange explosif des genres qui a toujours pour enjeu une improbable transfiguration du réel quotidien : ces récits oscillent entre la jouissance et la résignation comme entre la faillite et le salut.
Au milieu d'un paysage campagnard - par ailleurs remarquablement décrit - s'élève le chant d'un coq. Banal au demeurant, sauf que ce chant-là, puissant et incroyablement mélodieux, prend des airs de cantiques et possède l'étrange vertu de chasser la moindre idée noire de quiconque viendrait à l'entendre. Hilarant et loufoque, le récit de Melville nous entraîne sur les talons du protagoniste, homme endetté et buveur invétéré, dans une truculente course au coq dont la conclusion tragique n'altère en rien la fraîcheur du texte. Mi allégorie, mi conte rural, Cocorico est un récit dont on suit la trame inhabituelle avec une impatience enjouée.
En 1799, au large des côtes du Chili, un bateau américain conduit par le capitaine Delano croise un bateau espagnol en piteux état, le San Dominick. Delano embarque à son bord pour proposer son aide. La plupart des officiers du bateau espagnol a disparu. Des esclaves noirs sont installés partout sur le bateau. Benito Cereno, le capitaine du navire négrier, raconte que le bateau a essuyé une tempête, puis que le scorbut a frappé l'équipage. Mais de nombreux détails interpellent Delano, il doute que ce soit la véritable histoire du San Dominick et de son équipage. Benito Cereno est un récit admirablement mené et profondément angoissant. Ses pages offrent une perfection dans la technique, une intensité d'atmosphère et une qualité de suspense qui font de Melville l'égal d'un Joseph Conrad.Édition Ebooks libres et gratuits.
Loin du paradis tropical, les îles des Galápagos sont de gros rochers volcaniques peuplés de tortues, de serpents, d'araignées, de mouettes et de pélicans... Et pourtant, grâce au talent de Melville, elles deviennent les « Îles Enchantées » où folklore et récits de marins s'entremêlent pour envoûter voyageurs et lecteurs.
Dans une suite d'esquisses, l'auteur de Moby Dick nous entraîne dans un voyage poétique et exotique.
Dans les récits réunis ici se tissent des correspondances thématiques, notamment celle de l'individu en lutte avec le conformisme de son entourage. Touchantes, d'une grande finesse mais également d'une grande malice, ces nouvelles sont de véritables petits joyaux d'un des grands maîtres de la littérature américaine.
«Lecteur, écoute! J'ai entrepris un voyage sans carte. Avec une boussole, nous n'aurions pas trouvé ces îles de Mardi. Ceux qui se lancent hardiment, en coupant tous les câbles, et se détournent de la commune brise (bonne pour les navigateurs ordinaires), ceux-là gonflent leurs voiles de leur propre souffle. Suivez de près le rivage, vous ne voyez rien. Mais si vous cherchez un monde nouveau, Ohé, la terre!:tel est le cri que vous entendez. [...] Et, si après mille efforts pénibles, le lecteur décrète qu'on n'a pas atteint le port, cependant il vaut mieux sombrer dans les profondeurs en cherchant avec ardeur, que flotter sur un banc de sable. Dieux, conduisez-moi au naufrage, si naufrage il doit y avoir!» Melville
Captain Ahab is an eerily compelling madman who focuses his distilled hatred and suffering (and that of generations before him) into the pursuit of a creature as vast, dangerous and unknowable as the sea itself.
Suivi d'un Supplément traduit de l'anglais et présenté par Philippe Jaworski
Trois nouvelles que l'auteur de«Moby Dick»écrivit pendant l'une des périodes les plus sombres de sa vie. Trois subtiles variations sur le thème du voyage et de l'écriture.
"I prefer not to," he respectfully and slowly said, and mildly disappeared. Academics hail it as the beginning of modernism, but to readers around the world--even those daunted by Moby-Dick -- Bartleby the Scrivener is simply one of the most absorbing and moving novellas ever. Set in the mid-19th century on New York Citys Wall Street, it was also, perhaps, Herman Melville's most prescient story: what if a young man caught up in the rat race of commerce finally just said, "I would prefer not to"? The tale is one of the final works of fiction published by Melville before, slipping into despair over the continuing critical dismissal of his work after Moby-Dick , he abandoned publishing fiction. The work is presented here exactly as it was originally published in Putnam's magazine--to, sadly, critical disdain. The Art of The Novella Series Too short to be a novel, too long to be a short story, the novella is generally unrecognized by academics and publishers. Nonetheless, it is a form beloved and practiced by literature's greatest writers. In the Art Of The Novella series, Melville House celebrates this renegade art form and its practitioners with titles that are, in many instances, presented in book form for the first time.
Premier texte connu de Herman Melville, l'auteur de Moby Dick et de Bartleby, écrit et publié à vingt ans, le diptyque des « Fragments trouvés sur un bureau » aborde une thématique plutôt rare dans son oeuvre : une célébration de la beauté séraphique des femmes, de l'amour et de l'érotisme. Mélangeant l'allégorie et le grotesque, il compose deux courts contes inédits qui ne sont pas sans rappeler l'atmosphère gothique et mystérieuse des Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe, dans lesquelles Melville aurait introduit une touche inattendue de burlesque. La description et la quête de ses héroïnes vont de pair, chez le narrateur, avec une formidable énergie sexuelle, ce qui fait de ces « Fragments » une ode à l'éternel féminin où l'humour sert en quelque sorte de contrepoison à la mélancolie dont se paraient les jeunes filles de son temps pour attirer dans leurs rets leurs prétendants, en réfrénant leur fougue et leurs ardeurs...
Penguin Readers is an ELT graded reader series for learners of English as a foreign language. With carefully adapted text, new illustrations and language learning exercises , the print edition also includes instructions to access supporting material online. Titles include popular classics, exciting contemporary fiction, and thought-provoking non-fiction, introducing language learners to bestselling authors and compelling content . The eight levels of Penguin Readers follow the Common European Framework of Reference for language learning ( CEFR ). Exercises at the back of each Reader help language learners to practise grammar, vocabulary, and key exam skills. Before, during and after-reading questions test readers' story comprehension and develop vocabulary. Visit www.penguinreaders.co.uk Exclusively with the print edition, readers can unlock online resources including a digital book, audio edition, lesson plans and answer keys.
This volume, first published in 1856, includes three of the tales widely considered to be among Melville''s masterpieces. In ''Bartleby, the Scrivener'', a Wall Street lawyer hires a melancholy young clerk called Bartleby, whose sudden and mysterious refusal to work plunges the firm into disarray. ''Benito Cereno'' is the account of a mutiny on a slave ship, based on the real-life journals of an American sea captain. ''The Encantadas, or Enchanted Isles'' is a series of sketches about the Galapagos Islands which was a huge success with the reading public and contains some of Melville''s most celebrated prose.
Also included in this volume are ''The Lightning-Rod Man'', ''The Bell Tower'' and a story written especially for the collection, ''The Piazza''. Taken together, these tales, in their masterful use of irony and concision, display the author of Moby Dick at his most uncompromising and compelling.>
Après avoir décrit son cabinet d'homme de loi, lieu sinistre cerné par les grands murs sombres des immeubles avoisinants de wall street, et ses clercs, qui évoquent les personnages les plus comiques de dickens, le narrateur de cette histoire de wall street rapporte comment bartleby, qu'il avait recruté comme copiste, refusa obstinément de répondre à tous les ordres et à toutes les demandes, sollicitations et supplications qui lui étaient adressés, leur opposant une même formule : " j'aimerais mieux pas " (i would prefer not to), entraînant par là le dérèglement de tout son univers.
Les portraits cocasses et mordants dressés par melville et l'évocation émouvante d'une figure christique aux prises avec le pharisaïsme de ses contemporains laissent ouverte la question du sens de ce récit : si la formule de bartleby perturbe le narrateur et son petit monde, elle vient aussi troubler les interprétations du texte que le lecteur pourrait se risquer à avancer. c'est sans doute l'une des raisons de la fascination que n'a pas cessé d'exercer bartleby sur ses lecteurs.
Ce volume contient également des traductions inédites de l'homme au paratonnerre, la véranda, le clocher, ainsi que " descriptions d'un combat ", une lecture de bartleby proposée par mathieu lindon.
An innocent man is pressed into service on a British man-of-war, who is falsely accused of mutiny.
"Bartleby n'est pas le symbole de quoi que ce soit. C'est un texte violemment comique. C'est comme une nouvelle de Kleist, de Dostoïevski, de Kafka ou de Beckett, avec lesquels il forme une lignée souterraine et prestigieuse." G.D.