Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Irma Pelatan
-
Lettres à Clipperton : une aventure épistolaire
Irma Pelatan
- La Contre Allee
- La Sentinelle
- 8 Avril 2022
- 9782376650720
Entrée en possession d'un lot d'enveloppes « par avion », Irma Pelatan se lance dans un projet un peu fou :
Envoyer des lettres manuscrites à destination d'une île déserte ! Inspirée du Projet poétique planétaire (« PPP ») de Jacques Jouet, qui consiste en un envoi quotidien d' un poème à un parfait inconnu, elle décide d' adresser ses courriers à « Tout résident, 98799 La Passion-Clipperton », puisque si l' île est déserte, elle est néanmoins pourvue d' un code postal. L' autrice s' adresse ainsi quotidiennement à « Cher ami », un destinataire imaginaire, tout en menant des recherches sur Clipperton. Les Lettres à Clipperton surprennent par leur forme et leur contenu, et étonnent surtout par ce qu' elles révèlent d' une histoire intime, tout en revenant sur celle de Clipperton.
-
L'Odeur de chlore, c'est la réponse de l'usager au programme "Modulor" de l'architecte Le Corbusier. C'est la chronique d'un corps qui fait ses longueurs dans la piscine du Corbusier à Firminy. Le lieu est traité comme contrainte d'écriture qui, passage de bras après passage de bras, guide la remémoration. Dans ces allers-retours, propres à l'entraînement, soudain ce qui était vraiment à raconter revient : le souvenir enfoui offre brutalement son effarante profondeur.
Quelque chose de très contemporain cherche à se formuler ici : comment dit-on « l'usager » au féminin ? Comment calcule-t-on la stature de la femme du Modulor ?
Lorsque le corps idéal est conçu comme le lieu du standard, comment s'approprier son propre corps ? Comment faire naître sa voix ? Comment dégager son récit du grand récit de l'architecte ?
J'ai cherché à traduire la langue du corps, une langue qui est toute eau et rythme. Délaissant la fiction, j'ai laissé le réel me submerger. À la « machine à habiter », je réponds avec du corps, de la chair, jusqu'à rendre visible l'invisible, jusqu'à donner une place à l'inaudible.
Si tu savais comme je suis bien.
-
Se libérer de la violence sur le corps.
Récit d'une émancipation, Basculement-mère questionne le rapport au corps et les violences qui lui sont faites. Opposant à une généalogie des violences commises sur les femmes une mythologie de guerrières reprenant possession de leur corps, Irma Pelatan nous livre un hymne à l'acceptation de soi. Tout à la fois lettre à la fille adoptive, adresse aux « soeurs » et carnet de création poétique, Basculement-mère est un texte puissant et salvateur d'un corps qui se raconte pour survivre, pour surmonter la violence, les épreuves, et pour s'accepter tel qu'il est.
... de la maternité à la maternéité
Dans Basculement-mère, Irma Pelatan questionne la maternité (ou maternéité) : faut-il avoir porté un enfant en son sein pour être mère ? Comment se transmettre sans transmettre ses propres doutes, ses propres peurs ? Comment conserver l'héritage d'une autre culture, d'une autre langue ? Doit-on transmettre le risque d'être fille ?
... un corps en eau
Basculement-mère, en eau. L'eau qui lave du passé et des blessures ; l'eau qui porte, qui fait oublier le poids du corps ; l'eau et ses courants qui emportent vers d'autres destinées... Pour Irma Pelatan, au-delà se son rôle symbolique déterminant, l'eau est aussi un élément quasiment constitutif de l'écriture de Basculement-mère. Un récit littéralement écrit « en eau ».