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Libertalia
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Jack London publia Le Vagabond des étoiles en 1915 et mourut l'année suivante. Ce dernier
roman - son testament littéraire - est un chef- d'oeuvre protéiforme.
Darrell Standing, le personnage principal, est un prisonnier du pénitencier de San Quentin qui, en raison d'une méprise absurde, subit presque constamment le châtiment de la camisole de force, alors légal en Californie. Grâce à l'autohypnose, son esprit s'échappe de la camisole et visite en rêve certaines périodes du passé de l'humanité, lors desquelles il est successivement nobliau du Moyen Âge en butte à la haine jalouse du pape, jeune pionnier en route vers le Far West dans un convoi de chariots, ermite arien se délectant de mortifications et de querelles théologiques absconses, matelot échoué en Corée féodale, officier de l'armée romaine et confident de Ponce Pilate à Jérusalem, naufragé sur une île déserte aux confins de l'Antarctique.
Un grand roman fantastique et métaphysique. Et l'une des plus poignantes dénonciations de l'enfermement et de l'isolement auxquels les puissants ont recours pour perpétuer leur pouvoir.
Nouvelle traduction intégrale de Philippe Mortimer, dotée d'un solide appareil critique. -
Dans The Dream of Debs (1909), une nouvelle d'anticipation, Jack London ranime le spectre de la grève générale. Un matin, les notables de San Francisco s'éveillent et le personnel manque à l'appel. Les ouvriers ont déclenché une grève interprofessionnelle illimitée. La pénurie s'organise et la détresse des possédants progresse. Mais l'armée veille au grain...
South of the Slot (1909) relate la vie de Freddie Drummond, un sociologue conformiste dont l'objet d'étude porte sur le monde ouvrier. Régulièrement, l'habitant des quartiers riches troque son costume pour le bleu de travail et devient « Big Bill », le camionneur syndicaliste. Progressivement, Freddie se sent mieux dans cette société ouvrière où les rapports sont plus francs, où la solidarité n'est pas un vain mot...
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: Le Talon de fer (The Iron Heel, 1908) appartient au patrimoine littéraire mondial.
Francis Lacassin le désignait comme un « classique de la révolte ». Dans ce récit d'anticipation publié durant la période la plus créative de sa vie (soit juste avant Martin Eden), Jack London imagine la société future : révolte ouvrière, grève générale et...
Impitoyable répression.
Roman socialiste à thèse, récit d'amour (la narratrice Avis Everhard relate la geste de son compagnon Ernest Everhard, un double de Jack London), ce texte a été lu comme une préfiguration de la société capitaliste poussée à sa forme extrême : le fascisme.
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La peste écarlate ; le masque de la mort rouge
Jack London
- Libertalia
- La Petite Litteraire
- 5 Mai 2022
- 9782377292530
« Ce sont les riches qui ont été les premiers à se sauver, dans leurs automobiles et dans leurs aéronefs. La grande masse de la population n'a pas tardé à les imiter... Les pauvres fuyaient à pied, portant avec eux la peste et la propageant dans les campagnes. Affamés, ils pillaient en chemin les fermes, ravageaient les villages et les bourgades... » Au milieu des ruines conquises par la flore et la faune sauvages, entouré de ses petits-fils quelque peu incrédules et goguenards, l'Aïeul raconte le monde d'avant. Celui qui un jour s'est effondré sous les coups d'un virus scarlatiniforme et meurtrier, emportant humanité et société, révélant la barbarie sous le fard de la civilisation.
La Peste écarlate est un court roman d'anticipation publié en 1912, pionnier du genre post-apocalyptique, écrit par l'auteur de Martin Eden et Le Talon de fer.
Ce texte est suivi de la célèbre nouvelle d'Edgar Allan Poe, Le Masque de la Mort rouge, parue soixante-dix ans plus tôt, dans laquelle une épidémie presque semblable provoque l'extinction complète et définitive du genre humain. -
Un steak est la plus réussie des quatre nouvelles de Jack London évoquant le « noble art » : le texte dépouillé au ton clinique et à la précision millimétrique donne au lecteur le sentiment de pénétrer au coeur même de l'agir pugilistique. Cet effet de réel doit beaucoup à la longue expérience de praticien et d'observateur de la boxe de l'auteur de Martin Eden.
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Dans cette nouvelle initialement publiée sous le titre Le Renégat, London dénonce le travail des enfants. Il y conte l'histoire de Johnny, 12 ans, qui s'échine à l'usine depuis son plus jeune âge pour faire vivre sa famille. Mais un matin, son corps ne répond plus. Si jeune et déjà prématurément usé, il décide de déserter l'armée du travail et de partir à la découverte du monde. Une révolte rimbaldienne teintée de naturalisme ; une nouvelle saisissante et insuffisamment connue.
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Puis, il vit la révolution dans toute sa gloire - rouge et resplendissante -, la révolution qui allait se propager dans son pays martyr et briser le joug du tyran. Les fusils étaient là, à portée de main. Chacun de ces visages honnis était un fusil. C'était pour ces fusils qu'il combattait. Il était ces fusils. Il était la révolution. Il boxait pour le Mexique tout entier.
1910, le Mexique est en ébullition. La dictature de Porfirio Díaz étouffe toute contestation par le fer et par le feu. Mais le règne de plus de 30 ans touche à sa fin. Depuis la Californie, les révolutionnaires préparent la conquête du pouvoir. Un matin, Felipe Rivera, jeune Mexicain chétif, surgit dans les locaux de l'organisation. Nul ne sait d'où il vient. On ne lui connaît aucune activité, cet être est un mystère.
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Avant-propos du traducteur Vagabond du vaste monde, Jack London a vu toute sorte de gens s'obstiner à subjuguer les éléments - au point, pour certains, de se croire invincibles, jusque dans les plus glaciales solitudes. Dans ces deux textes qui narrent la même fable*, les humains asservis au principe de rentabilité sont mis en garde par l'auteur contre leur propension à asservir la nature. Dédaigneux de leurs instincts émoussés mais enivrés par leur faculté de penser, dépendants sans cesse des ressources d'autrui mais imbus de leur individualité : tels sont les hommes qu'a côtoyés l'ex-hobo californien en ses pérégrinations. Cela vaut surtout pour les intrépides, que l'or ou le goût de l'aventure appâtent dans d'incommensurables déserts de glace ou de caillasse, mais aussi pour la grouillante cohue, plus ou moins entreprenante, que la misère entasse dans des jungles urbaines asphyxiantes. Le barde du Klondike dépeint, en active toile de fond de cet apologue, une nature d'autant plus hostile aux humains qu'ils ont renoncé, dans leur écrasante majorité, à la respecter. Pour peu qu'il se flatte d'être « évolué », chacun de ces bipèdes à pouce préhensile se voit, se veut, se vit seul au monde, sans passé ni devenir. De fait, isolé dans la foule et égaré sous les astres, l'individu n'a plus à redouter que son accablante médiocrité spirituelle et la précarité ou la régression de son corps simien.
Constatant la faillite des croyances métaphysique - socialisme eschatologique inclus -, Jack le radical sait qu'il ne subsiste comme projet émancipateur que la réconciliation de l'homme avec la nature, indissociable d'une réconciliation de l'homme avec lui-même.
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Dans ce bref et singulier récit, qui annonce en quelque manière La Ligue des vieux (dans le recueil Les Enfants du froid ) et même l'inachevé Bureau des assassinats , Jack London se fait fabuliste pour critiquer l'avidité capitaliste et la manière dont elle rabougrit le sens moral du corps social tout entier.
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Un steak est la plus réussie des quatre nouvelles de Jack London évoquant le " noble art " : le texte dépouillé au ton clinique et à la précision millimétrique donne au lecteur le sentiment de pénétrer au coeur même de l'agir pugilistique.
Cet effet de réel doit beaucoup à la longue expérience de praticien et d'observateur de la boxe de l'auteur de Martin Eden.
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Traductions revues et corrigées des deux nouvelles South of the slot et The dream of Debs. Dans The Dream of Debs (1909), une nouvelle d'anticipation, Jack London ranime le spectre de la grève générale. Un matin, les notables de San Francisco s'éveillent et se retrouvent confrontés à leur statut d'oisifs : plus de chauffeur, de cuisinier, de femme de ménage. À l'appel du syndicat, les ouvriers ont déclenché une grève interprofessionnelle illimitée. Bientôt, les vivres manquent et la détresse des possédants progresse. Mais l'armée veille au grain. La Révolution attendra. Autre nouvelle rédigée en 1909, South of the Slot relate la vie de Freddie Drummond, un sociologue conformiste dont l'objet d'étude porte sur le monde ouvrier. Régulièrement, l'habitant des quartiers riches troque son costume pour le bleu de travail et devient « Big Bill », le camionneur syndicaliste. Cette « observation participante » lui permet de rédiger des ouvrages bien-pensants. Mais progressivement, Freddie glisse et se sent mieux dans cette société ouvrière où les rapports sont plus francs, où la solidarité n'est pas un vain mot. Nouvelle traduction. Deux excellents textes, par l'auteur de Martin Eden et du Talon de fer.