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Sciences humaines
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Puis, il vit la révolution dans toute sa gloire - rouge et resplendissante -, la révolution qui allait se propager dans son pays martyr et briser le joug du tyran. Les fusils étaient là, à portée de main. Chacun de ces visages honnis était un fusil. C'était pour ces fusils qu'il combattait. Il était ces fusils. Il était la révolution. Il boxait pour le Mexique tout entier.
1910, le Mexique est en ébullition. La dictature de Porfirio Díaz étouffe toute contestation par le fer et par le feu. Mais le règne de plus de 30 ans touche à sa fin. Depuis la Californie, les révolutionnaires préparent la conquête du pouvoir. Un matin, Felipe Rivera, jeune Mexicain chétif, surgit dans les locaux de l'organisation. Nul ne sait d'où il vient. On ne lui connaît aucune activité, cet être est un mystère.
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Généralement considéré comme un auteur des grands espaces et de la vie sauvage - que les Américains appellent le Wild - Jack London est aussi un écrivain engagé personnellement dans les combats sociaux et politiques de son temps. Ce texte est celui d'une conférence donnée par l'auteur de L'appel de la forêt à Harvard, directement inspirée par la première révolution russe, ce qui fera dire à Leon Trotsky, trente ans plus tard, dans une lettre à la fille aînée de London que ce dernier « a su traduire en vrai créateur l'impulsion donnée par la première révolution russe [et] aussi repenser dans son entier le destin de la société capitaliste à la lumière de cette révolution ». Cette prise de conscience remonte chez London à sa propre expérience ouvrière, qui lui a permis de côtoyer de près les exclus de la croissance et trouvera à s'exprimer magistralement dans sa magistrale dystopie, Le Talon de fer, dans laquelle il décrit une révolution socialiste aux États-Unis, réprimée pendant trois siècles par une dictature capitaliste ayant atteint son paroxysme. Véritable brûlot, Révolution va bien au-delà des appels à l'indignation, que Dario Fo définit avec truculence comme « l'arme suprême du couillon », pour annoncer une insurrection, un soulèvement populaire inéluctable. La violence de certains de ses propos répond elle-même à la violence de la misère qui frappe ceux dont le travail est surexploité pour générer des profits qui ne bénéficient qu'à une oligarchie dont il fustige le cynisme. La résonance de ce texte avec la crise que nous connaissons ne laisse pas de frapper. On peut le lire comme un cri de ralliement ou une implacable et sinistre répétition de l'histoire et de ses errements.