Pendant que les États s'épuisent à courir après une croissance qui les boude, certaines villes affichent des progressions insolentes, et attirent à la fois des habitants, des entreprises et des talents. Au moment où les États reportent leurs politiques environnementales, elles investissement massivement dans l'écologie et l'indépendance énergétique. Quand les responsables nationaux sont systématiquement désavoués, les maires de ces cités sont régulièrement réélus. Ces villes ont un secret : elles s'intéressent aux satisfactions et aux ressources avant de s'intéresser aux richesses. Elles ont mis au point une méthode qui, tôt ou tard, s'imposera aux États.
Comment rendre nos villes moins gourmandes en espace et en énergie ?
Comment vivre, travailler, rencontrer, circuler autrement dans des villes plus frugales ?
Ce livre propose des solutions concrètes, et un modèle pratique et opératoire pour y parvenir.
Les réponses aux défis, crises et mutations de notre temps s'inventent aujourd'hui en grande partie dans des villes. Longtemps considérées comme les " voitures-balais " du développement, priées de mettre en oeuvre les politiques décidées par l'État, elles sont désormais des moteurs économiques majeurs et des laboratoires d'innovations sociales, culturelles, écologiques et politiques. Dans Les villes au secours de l'État, Jean Haëntjens montre comment les pouvoirs locaux, pragmatiques et non partisans, trouvent des solutions qui échappent aux pouvoirs nationaux ; et pourquoi l'attractivité résidentielle de ces villes, leur climat créatif, leur implication dans l'écologie, leur gouvernance élargie, leur penchant pour l'innovation, leur mise en réseau, sont devenus des atouts majeurs. Il explique pourquoi les nations ont besoin des villes, et les villes des États, et fournit les clés pour tirer pleinement parti des ces " moteurs sociétaux " et de ces " PME politiques " que sont aujourd'hui les villes.