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Le Temps Qu'Il Fait
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« Figure tutélaire à la force tranquille et à la belle humeur contagieuse, le grand-père de Jean-Pierre Otte avait, pendant la grande guerre, instauré «La chronique du blutoir», accrochée à l'entrée de son moulin et sur lequel il épinglait des aphorismes aux vertus revigorantes. Le présent recueil s'inscrit dans cette lignée. Colligés au fil des lectures, les fragments qui le constituent sont autant de cristallisations d'une pensée, d'éclairs d'évidence surgis au détour d'une page. Miroirs angulaires disposés à l'intérieur de l'oeuvre, ils en éclairent les multiples facettes et la cohérence remarquable. Leitmotive d'un prélude, ils en exposent la tonalité et les thèmes majeurs. Un seul désir a présidé à leur choix et à leur présentation : vous inviter à (re)lire celui qui invite le lecteur à inventer sa vie. » (Manuel Schmitz, Extrait de l'avant-propos).
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Cette nuit est l'intérieur d'une bogue
Jean-Pierre Otte
- Le Temps Qu'Il Fait
- Litterature
- 31 Janvier 2019
- 9782868536556
De sa dix-neuvième à sa vingt-quatrième année, en un temps d'apprentissage, Jean- Pierre Otte écrivit bon nombre de poèmes et de courts récits. Comme s'il convenait d'abord de s'exercer, de pratiquer des sortes d'exorcismes, et de subir des influences pour progressivement s'en affranchir. Comme il le dit dans Entrée en écriture : « il s'agissait d'exprimer à chaque fois un univers devenu familier tout en laissant aux mots la liberté d'ourdir leurs propres images insolites et d'exprimer ainsi la saveur de ce qui, quoi qu'on fasse, nous reste insaisissable.» Beaucoup de ces poèmes furent détruits, l'écrivain en herbe les considérant, peut-être à tort, comme des « copeaux d'atelier ». D'autres, dispersés, furent publiés en diverses revues et un autre demeura inédit. Ce sont ces textes que l'auteur a réunis ici, les prémices étonnamment matures de l'oeuvre à venir.
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Présence au monde, plaisir d'exister
Jean-Pierre Otte
- Le Temps Qu'Il Fait
- 18 Février 2022
- 9782868536808
« Je ne conçois de littérature que métamorphosante. Une littérature qui soit tout le contraire d'une complaisance ombilicale, d'un désir niais d'être admiré, d'un prestige égocentré dans un jardin de phantasmes. Par sa substance et ses signes ravissants, une littérature qui approfondisse notre présence au monde réel et établisse une atmosphère capable d'éveiller nos sens et de convier l'esprit à plus de sagacité.
Toute vraie littérature passe par la personne et parvient à une espèce d'impersonnalité propre à chacun.
Elle respire et inspire, elle professe la confiance, elle rétablit l'éternelle loi de réflexion, et, à notre doute et notre désarroi, nous fait comprendre que les moyens de métamorphose sont toujours en nous. » Chroniques publiées au fil du temps dans des journaux et revues, ou lues à la radio, chacun de ces textes est le condensé de la philosophie de vie d'un poète, très peu théoricien mais très attaché à son inscription parmi les choses de la nature. Capable comme très peu de rafraîchir d'une formulation toujours nouvelle des sensations et des idées retrouvées, prompt à partager une vitalité jamais entamée par la routine, il distribue généreusement convictions et enchantements, et nous entraîne dans sa quête du merveilleux.
Sans jamais le céder au simplisme, à la naïveté ou à la convention.
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De la même manière qu'autrefois il nous avait rapporté les noces d'écume des escargots ou l'étreinte tentaculaire de la seiche, Jean-Pierre Otte s'attache cette fois aux singularités des amours humaines. D'une écriture allègre, il démêle le manège de la sylphide solaire et la stratégie de l'allumeuse, s'émeut d'un fétichiste en arrêt devant le tabernacle d'un porte-jarretelles et d'une culotte de dentelles, salue le retour en grâce de l'obsédé tripoteur et de l'onaniste radieux, et se montre partisan de l'adultère domestique, tout en nous invitant au passage à partager des galanteries étranges et des dégustations intimes. Et il y a aussi des yeux dans l'ombre et quelques claquements de fouet sur une croupe bellement rebondie...
Un jeu dangereux, compensé par des traits d'humour, la liberté sans morale d'un regard amusé, et un réel bonheur dans l'expression.