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Jean claude Guillebaud
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La porte des larmes : retour vers l'Abyssinie
Jean-claude Guillebaud, Raymond Depardon
- Points
- Points
- 11 Septembre 2008
- 9782757803622
Leur amour partagé pour l'Ethiopie a plusieurs fois conduit Jean-Claude Guillebaud et Raymond Depardon en Abyssinie. C'est avec émotion qu'ils redécouvrent un pays dont La beauté demeure intacte, malgré des années de guerre et de bouleversements politiques. L'écrivain confie ses souvenirs, le photographe saisit une civilisation et un paysage d'une beauté stupéfiante.
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Entrer dans la douceur ; pour en finir avec le cynisme
Jean-claude Guillebaud
- L'Iconoclaste
- 21 Janvier 2021
- 9782378801809
En ces temps de crise, choisir la douceur comme arme de combat. Un essai engagé et iconoclaste pour un monde meilleur.
Un homme de conviction. Grand témoin de notre époque, Jean-Claude Guillebaud est un écrivain engagé. Dans cet essai commencé durant le confinement, achevé alors que Beyrouth se retrouvait sous les gravats, il pose son regard acéré sur ces temps de crise que nous traversons. Alors que nos sociétés contemporaines valorisent le « je » plutôt que le « nous », l'individualisme plutôt que le collectif, Jean-Claude Guillebaud en appelle à l'entraide contre la loi du plus fort. La douceur, ce mot lumineux, laisse espérer un autre monde. Tout peut encore arriver, même le meilleur.
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Une autre vie est possible
Jean-claude Guillebaud
- Pocket Evolution
- 16 Janvier 2014
- 9782266247191
Écrivain, éditeur, Jean-Claude Guillebaud a été journaliste, grand reporter à Sud-Ouest, au Monde, au Nouvel Observateur et chroniqueur à La Vie.
Entre catastrophisme ostentatoire et dérision désabusée, notre époque aime à se vêtir de noir.
Pourtant, il n'y a pas d'ombre sans lumière. Car l'espoir et la volonté d'agir, l'énergie et la soif de bonheur sont les aspirations les plus naturelles de l'homme.
Dans ce texte très personnel, Jean-Claude Guillebaud s'insurge contre la désespérance contemporaine et nous convainc que, décidément, l'avenir a besoin de nous.
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Charente(s) : mes patries minuscules
Jean-claude Guillebaud
- Editions Du Ruisseau
- Pagus
- 2 Juin 2021
- 9782491992040
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Changer de regard. Décider de voir la beauté. Jean-Claude Guillebaud revient sur celles glanées au fil de son existence ; l'émotion ressentie devant une peinture pariétale à Lascaux, la parade amoureuse d'un oiseau, le basculement du ciel au-dessus de nos têtes, la rencontre avec une « belle personne », la fulgurance d'une passion. Ce chant du monde nous rappelle que la beauté est rare et précieuse. Qu'il faut la chérir et s'en émerveiller. D'autant plus à l'heure où la planète se fait souffrante.
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Sale temps pour les croyants. Les dérives meurtrières de l'islam ont jeté, qu'on le veuille ou non, l'opprobre sur tous les musulmans, puis, par ricochet sur toutes les religions. C'est donc ça la religion : un fanatisme sanglant ?
Les croyants sont pris en tenaille entre deux discours extrêmes : d'un côté, une méfiance irréductible à l'endroit du religieux, la volonté d'en effacer les signes comme si croire en Dieu était une maladie contagieuse ou honteuse ; et, de l'autre, une Église qui ne sait plus sur quel pied danser et se pétrifie, des croyants qui vivent leur foi comme une passion triste, ou pire, comme une identité, loin des Évangiles. Ce sont des hommes durs alors que la foi attendrit.
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Le commencement d'un monde ; vers une modernité métisse
Jean-claude Guillebaud
- Points
- Points Essais
- 5 Novembre 2015
- 9782757854389
Nous sommes au commencement d'un monde. Vécu dans la crainte, ce prodigieux surgissement signe la disparition de l'ancien monde, celui dans lequel nous sommes nés. Pourtant, la sourde inquiétude qui habite nos sociétés doit être dépassée. Le monde nouveau qui naît sous nos yeux est sans doute porteur de menaces mais plus encore de promesses. Il correspond à l'émergence d'une modernité radicalement « autre ». Elle ne se confond plus avec l'Occident comme ce fut le cas pendant quatre siècles. Nous sommes en marche vers une modernité métisse.
De l'Afrique à la Chine et de l'Inde à l'Amérique latine, Jean-Claude Guillebaud examine posément l'état des grandes cultures en mouvement, pour décrire l'avènement prometteur - et périlleux - d'une véritable modernité planétaire. Un rendez-vous inéluctable et sans équivalent dans l'histoire humaine.
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Ce livre rassemble des textes venus du bout du monde : Katmandou, l'Islande, la Haute-Egypte, San Francisco, Beyrouth, Prague, Sao Paulo, Istanbul.
Une même question - et un même plaisir- habite ces pages : qu'est-ce qui me parle, soudain, dans ces lointains énigmatiques, lorsque, comme le disait Aragon " J'arrive où je suis étranger " ? N'existe-t-il pas un esprit du lieu que tout voyageur chercherait obstinément à reconnaître ? Avec le recul, lorsque sont oubliés les rudesses du voyage et tout le superflu, quelque chose d'indicible demeure au tréfonds de nous.
C'est l'harmonie que dispense un ciel différent, une confidence recueillie dans une foule africaine, un message engrangé sur un trottoir d'Orient. Là-bas, les hommes ont construit avec le monde un rapport particulier ; là-bas, ils entretiennent avec la vie et la mort un commerce à nul autre pareil. Fruit de vingt années de voyage, ces pages, on le verra, ne parlent que de bonheur et d'espace.
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Poser clairement la question de la morale sexuelle - c'est-à-dire de la place de l'interdit - dans une société moderne, telle est l'ambition de ce livre. Depuis près d'une génération, nous vivions dans l'illusion que cette question ne se posait plus. Aujourd'hui, l'illusion se dissipe, mais un étrange et tumultueux désarroi la remplace.
Nos débats, à ce sujet, s'enferment dans une alternative que je refuse : permissivité claironnante ou moralisme nostalgique. Je voudrais, pour ma part, mettre à plat les principales données, tout en rectifiant les mille contrevérités qui sont souvent répandues dès qu'il s'agit de sexe.
J'ai donc pris le pari de revisiter les différents savoirs ayant trait à cette question, avec le maximum d'attention et le souci constant de «produire mes preuves».
J.-C. G.
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La vie vivante ; contre les nouveaux pudibonds
Jean-claude Guillebaud
- Les Arenes
- 17 Mars 2011
- 9782352041399
Nous vivons un extraordinaire paradoxe. Les technoprophètes de la modernité tiennent le corps en horreur. Numérique, nanotechnologies, intelligence artificielle, posthumanisme, gender studies... Les nouveaux pudibonds veulent nous "libérer" de la chair et du réel. Au coeur de la mutation anthropologique, technologique et historique en cours, des logiques redoutables sont à l'oeuvre. Elles vont dans le sens d'une dématérialisation progressive de notre rapport au monde. Le biologique témoignerait d'une " infirmité" dont il faudrait s'émanciper au plus vite. Ainsi, sous couvert de "libération ", la nouvelle pudibonderie conforte étrangement ce qu'il y a de pire dans le puritanisme religieux hérité du XIXe siècle. Et pas seulement au sujet des moeurs. Dans le discours néolibéral, l'adjectif "performant" désigne le Bien suprême. Mais ni le "système" ni ses logiciels ne savent prendre en compte des choses aussi fondamentales que la confiance, la solidarité, l'empathie, la gratuité, la cohésion sociale. La Vie vivante, celle qu'il faut défendre bec et ongles, c'est celle qui échappe aux algorithmes des ordinateurs, à l'hégémonie des "experts" et des dominants, qui confondent "ce qui se compte" avec ce qui compte.
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Dans ce qui habite aujourd'hui l'air du temps, quelque chose sonne faux. Faut-il nous résigner à la fin des pensées cohérentes, au règne versatile de la démocratie d'opinion, aux pesanteurs du marché ? Derrière ce bric-à-brac, nous devinons des formes nouvelles de domination, des inégalités accentuées, un principe d'humanité qui fait naufrage.
C'est à une patiente refondation que nous convie Jean-Claude Guillebaud. L'idée de progrès, l'égalité, la raison, l'universalité, l'individu, la justice... Chacune de ces valeurs possède une histoire et une fragilité spécifique. Seul le rapatriement de cette histoire, enracinée dans la pensée grecque, le judaïsme et le christianisme, permet de comprendre quelle sorte de barbarie nous menace. Refonder le monde, c'est redéfinir loyalement ce à quoi nous croyons et vers quel futur nous marchons.
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« Pourquoi le nierais-je ? L'optimisme têtu qui éclaire ma vie n'est pas une donnée naturelle, ni un privilège de naissance. Il est le fruit d'une histoire, avec ses détours, ses larmes et ses impasses. Longtemps j'ai été habité par des peurs. De loin en loin, elles me narguent encore comme des ennemies tenues à distance. Si je les évoque ici, c'est tout simplement pour raconter comment j'en suis venu à bout. Aujourd'hui une joie m'habite et me fait tenir debout. Il me semble urgent de partager cette leçon apprise en chemin : l'espérance fait reculer la peur. Toujours. »
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Le goût de l'avenir
Jean-claude Guillebaud
- Seuil
- Histoire Contemporaine Essais
- 22 Août 2003
- 9782020547611
Sans le savoir, nous sommes déjà entrés dans un nouveau monde. La rupture que nous vivons est si radicale que les changements vont, cette fois, bien plus vite que les idées. Nous avons du mal à penser véritablement la prodigieuse mutation anthropologique et historique dont nous sommes les témoins inquiets. La plupart de nos analyses, de nos discours et de nos querelles campent dans un passé révolu et entretiennent des oppositions d'autant plus théâtrales qu'elles deviennent sans vrai contenu. Ce déphasage est redoutable. Il signifie que nous nous sentons de moins en moins capables d'agir sur le cours des choses. Nous sommes tentés de déserter l'histoire. Après nous le déluge... C'est contre ce nouveau fatalisme que ce livre entend réagir. Retrouver le goût de l'avenir, refonder la démocratie, reprendre possession de notre destin, tout cela exige des mises à jour radicales. Pour ce faire, il faut tenter de penser autrement les grandes contradictions contemporaines, celles qui sont au centre même de notre vie en société: la transgression opposée à la limite, l'individualisme brisant le lien, la transparence capable de ruiner l'intériorité, l'innocence préférée à la responsabilité ou encore la croyance affaiblie qui ne donne plus sens au savoir. Au-delà de ces contradictions fondatrices, contre les pugilats dépassés et les manichéismes exterminateurs, ce sont autant de chemins nouveaux qu'il s'agit de tracer. Ou d'ouvrir.
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Istanbul
Marc Riboud, Jean-claude Guillebaud
- Actes Sud
- Imprimerie Nationale
- 20 Mars 2003
- 9782743304461
1950-2000 : cinquante années du destin de la " ville des villes ", fragments de l'étonnante pérennité de cette cité aux trois noms, sise sur la fracture du bosphore, et habitée par un éternel mouvement de balancier entre orient et occident.
En ouverture, jean-claude guillebaud, rappelant les cycles de l'histoire qui modelèrent istanbul, met en évidence sa démesure et la fascination qu'elle exerça, et exerce encore, sur tous ceux qui la découvrent. pour donner à voir l'unité et la continuité d'istanbul dans le temps, marc riboud choisit - apparent paradoxe - le mode de la brisure et nous offre une mosaïque composée d'instantanés, de moments éphémères et anodins, d'oú surgissent les étapes d'un voyage de mémoire dans les rues et les ruelles.
Il naît de cette rencontre entre un lieu et un homme une image sensible et changeante, traversée de tremblements, tout aussi fidèle à la réalité de la ville qu'à la sensibilité de l'artiste ; image non pas glacée, esthétique, " éternelle " mais image essentielle d'istanbul, " toujours prête à tenter le destin de l'autre côté du bosphore, à accueillir le foisonnement du monde et à le faire sien ". ce que montrent les photos de marc riboud, c'est l'extraordinaire capacité de cette ville protéiforme à s'adapter aux évolutions et aux révolutions, à la diversité des hommes, à vivre du changement et de l'apparente contradiction, à l'image de cet étonnant cliché oú trois femmes voilées de noir défilent avec assurance, fierté et envie devant un couple enlacé, partagé entre l'ostentation et la gêne.
Le livre ne fait pas du temps qui passe un ferment de destruction, bien au contraire. si istanbul est ainsi installée dans la durée sans être seulement une " ville chargée d'histoire " c'est parce qu'elle réunit la mémoire du passé et les séductions du présent dans une osmose parfaite, perceptible dans cette photographie qui met en regard, de part et d'autre d'une affiche publicitaire, les visages d'un vieil homme et d'une jeune fille.
Le temps semble s'annuler dans le regard de l'homme, indissociable de celui de l'artiste. livre de mémoire et de mouvements, livre de regards croisés. celui des habitants d'istanbul sur le photographe - regards discrets, parfois envieux, parfois coquets de femmes derrière leur voile ; celui, mystérieux, de l'objectif lui-même qui fait surgir d'une scène banale dans un café, dans la rue, ou du grouillement illisible d'istanbul l'association inattendue de l'ancien et du moderne, de l'orient et de l'occident, le génie unique du lieu.
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Voulons-nous d'un monde désincarné ? ; promesses et menaces de la cyberculture
Jean-claude Guillebaud
- Fides
- 3 Juillet 2014
- 9782762136036
Notre époque comporte des dangers, de nouveaux dangers. Les travaux actuels sur le corps et le développement de l'informatique modifient notre rapport au réel. On rompt avec la matière, avec la « vie vivante », on vit de plus en plus dans le virtuel. Mais si les mutations qui traversent notre monde semblent menaçantes, elles ne sont pas dépourvues de promesses. Notre époque nous place devant notre propre responsabilité, notre devoir - en tant qu'hommes, en tant que femmes, en tant que citoyens - de tout faire pour qu'adviennent les promesses de notre temps et pour en conjurer les menaces. Devant ces défis, Jean-Claude Guillebaud nous invite à puiser dans la tradition chrétienne et à redécouvrir les possibles que recèle l'idée d'incarnation. Fréquenter la pensée de Jean-Claude Guillebaud, c'est profiter d'une pensée différente, en mouvement. C'est profiter d'un regard informé, lucide, optimiste, qui nous amène ailleurs.
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Vingt ans de voyages et d'écriture...
Grand reporter devenu écrivain à part entière, " arpenteur de terres et sondeur d'âmes ", Jean-Claude Guillebaud n'a cessé de traverser le monde. Sept livres auront jalonné ces deux décennies vagabondes. Plusieurs ont fait date et, en matière de littérature de voyage, font aujourd'hui référence. On les trouvera réunis ici sous le parrainage de Jean Lacouture, qui, en aîné, salue chez Guillebaud cette matière allègre de garder " l'oeil net et la plume libre ".
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Il nous arrive quelque chose d'incroyable : les deux valeurs que nous célébrons et convoquons sans relâche, les deux principes que nous mettons constamment en avant, l'humanité et l'homme lui-même, sont aujourd'hui minés et menacés dans leurs fondements.
Qu'est-ce que l'espèce humaine ? comment définir l'homme ? une sourde inquiétude habite, à mots couverts, les innombrables débats et querelles que font surgir les trois révolutions - économique, numérique, génétique - qui nous assiègent aujourd'hui et dont les effets se conjuguent. de la course aux biotechnologies aux vertiges du cyberespace, des manipulations génétiques aux tentations eugénistes, de la marchandisation du monde à la chosification de la vie, la même question, obsédante, se trouve posée jour après jour.
Celle-ci : saurons-nous encore définir - et défendre - l'irréductible humanité de l'homme ? c'est à cette immense question que tente de répondre ce livre. etablissant, sans volonté polémique, un état des connaissances à ce sujet, revisitant posément les différents savoirs concernés, ces pages tentent de redéfinir clairement et loyalement le "principe d'humanité" sans lequel il n'est d'autre avenir que barbare.
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Le commencement d'un monde
Jean-claude Guillebaud
- Seuil
- Histoire Contemporaine Essais
- 28 Août 2008
- 9782020967075
Nous sommes au commencement d'un monde. Vécu dans la crainte, ce prodigieux surgissement signe la disparition de l'ancien monde, celui dans lequel nous sommes nés. Pourtant, la sourde inquiétude qui habite nos sociétés doit être dépassée. Le monde ' nouveau ' qui naît sous nos yeux est sans doute porteur de menaces mais plus encore de promesses. Il correspond à l'émergence d'une modernité radicalement ' autre '. Elle ne se confond plus avec l'Occident comme ce fut le cas pendant quatre siècles. Une longue séquence historique s'achève et la stricte hégémonie occidentale prend fin. Nous sommes en marche vers une modernité métisse. Deux malentendus nous empêchent de prendre la vraie mesure de l'événement. On annonce un ' choc ' des civilisations, alors même que c'est d'une rencontre progressive qu'il s'agit. On s'inquiète d'une aggravation des différences entre les peuples, quand les influences réciproques n'ont jamais été aussi fortes. Le discours dominant est trompeur. En réalité, au-delà des apparences, les ' civilisations ' se rapprochent les unes des autres. De l'Afrique à la Chine et de l'Inde à l'Amérique latine, Jean-Claude Guillebaud examine posément l'état des grandes cultures en mouvement, pour décrire l'avènement prometteur ' et périlleux - d'une véritable modernité planétaire. Ce rendez-vous pourrait connaître des revers et engendrer des violences. Il est pourtant inéluctable et sans équivalent dans l'histoire humaine.
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Le deuxième déluge ; face aux médias
Jean-claude Guillebaud
- Desclee De Brouwer
- Ddb Societe
- 4 Novembre 2011
- 9782220063454
" Un deuxième déluge ! " Ainsi l'essayiste américain Roy Ascott qualifie-t-il les milliards d'informations qui, chaque jour, nous assaillent.
Au risque de nous engloutir sous un torrent d'images, de sons et de rumeurs. Internet, télévision, radio, presse écrite, téléphonie mobile, satellites... De 1994 à 2010, Jean-Claude Guillebaud s'est plongé dans ce déluge en assurant pour le supplément " Télé-Obs " du Nouvel Observateur une critique de l'actualité audiovisuelle. Cette patiente immersion, reprise ici, lui a permis de scruter la médiasphère, de critiquer ses dérives, ses emballements, son rapport précipité aux événements, ses silences aussi...
" La rumeur du monde est parfois trompeuse, incomplète ou menteuse, écrit-il. Elle peut même devenir manipulatrice. En restant attentif, on peut espérer débusquer les conformismes, les "modes", les ruses médiatiques ou langagières qui donnent parfois une image distordue de la réalité. " En vérité, ce nouveau déluge risque d'emporter la démocratie. À nous d'entrer en résistance.
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Où va le monde
Alain Finkielkraut, Jean-claude Guillebaud, Denis Tillinac
- Tricorne
- Repliques
- 29 Octobre 2001
- 9782829302107
Sans passé ni projet, le monde est inquiet, "pour six raisons", habité par l'espérance ou la mélancolie.
Relisons Ellul ou Jankélévitch (la nostalgie). Face à l'apothéose du touriste et de l'argent, on peut haïr l'identité mondialiste. Il faut résister au désenchantement et retrouver le sens.
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La violence déferle depuis quelques temps sur notre propre territoire, une guerre aux visages multiples, un nouvel « état de violence » a envahi notre actualité.
Mêlant sa propre histoire à son talent d'analyste, Jean-Claude Guillebaud se penche sur cette vérité encombrante, violemment ressurgie du fond des ténèbres: l'homme a toujours fait et aimé faire la guerre, avant d'en être dégoûté et brisé.
Il tisse plusieurs fils dans cette enquête fouillée. Celui de ses propres souvenirs au sein d'une famille où les hommes ont fait la guerre, et où lui a choisi de l'approcher en devenant, pendant vingt-six ans, reporter de guerre. Celui aussi des plus grands auteurs : Dostoïevski, Péguy, Jünger, Teilhard de Chardin, où il trouve des mots qui exaltent la guerre et ses vertus.
Il retourne aussi sur les lieux des grandes batailles, notamment en Russie, avec en main les récits et les lettres de soldats qui y ont combattu.
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Grand reporter, éditeur, critique de radio et de télévision, essayiste, Jean-Claude Guillebaud est l'une des plumes les plus originales de la presse française. Son nouveau livre est un cri de colère contre le carnaval médiatique. Il y dénonce la dérive du journalisme vers une forme hybride qui fait beaucoup de bruit pour rien sous la forme d'un pamphlet dénonçant ce qu'il appelle le syndrome du rhinocéros, cet animal puissant, destructeur, myope qui fonce en avant, sans réfléchir et provoque beaucoup de dégâts. Tels sont nos médias contemporains, affolés par les réseaux sociaux.
Aujourd'hui, l'information est un réseau qui se propage à la vitesse du feu. Mais ce cri de colère n'est pas seulement un texte d'humeur, c'est aussi et avant tout une réflexion profonde sur notre société. Sur la disparition du temps démocratique et de celui de la justice aussi, et donc l'avènement du tribunal médiatique. On le voit avec notamment l'utilisation abusive des sondages. Ce temps médiatique est celui d'un « processus sans sujet ».
Tout sauf l'éloge d'un âge d'or de la presse, ce livre plonge dans les plis de notre époque pour dénoncer une information soumise aux algorithmes, à l'hybris et analyser les trois grands basculements de notre époque et de la presse contemporaine : le passage du vertical à l'horizontal ('les médias ruinent les transcendances comme l'école et l'état") ; le passage du stock au flux ("la richesse et la culture se mesurent en capacité de circulation") ; le passage de l'hétéronomie à l'autonomie individuelle absolue, c'est-à-dire le triomphe de l'ego.
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Dans l'air du temps, quelque chose sonne faux et nous alarme.
Faut-il nous résigner à la fin des pensées universalistes, au règne versatile de la démocratie d'opinion, au nouveau dogmatisme du tout-marché ou de la technoscience, à l'évanouissement définitif des utopies et de l'espérance ? Derrière ce discours, nous devinons des formes nouvelles de domination, des inégalités accentuées, un principe d'humanité qui fait naufrage. Mais ces périls nous trouvent étrangement désarmés.
Après un siècle marqué par les tyrannies, les folies et les ruines, nous ne savons plus comment faire face. Nous sommes " revenus de tout " et trop vite désabusés. Rarement, il nous avait semblé plus urgent de retrouver un peu de terre ferme. C'est à cette nécessaire refondation que nous convie Jean-Claude Guillebaud. Le goût de l'avenir, l'égalité, la raison, l'universel, la liberté, la justice : chacune de ces valeurs est le fruit d'une histoire particulière, enracinée dans la pensée grecque, le judaïsme et le christianisme.
Seule la claire conscience de cette histoire permet de comprendre pourquoi ces valeurs sont à la fois plus essentielles et plus fragiles que jamais. Refonder le monde, ce n'est pas seulement résister à la barbarie, c'est redéfinir loyalement ce qui nous rassemble et vers quel futur nous voulons marcher.
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La force de conviction
Jean-claude Guillebaud
- Seuil
- Histoire Contemporaine Essais
- 26 Août 2005
- 9782020639279
Nul homme ne peut vivre sans croyance. Aucune société humaine ne peut survivre sans une conviction minimale qui la maintienne debout. Or, en ce début de millénaire, une violence nouvelle semble avoir envahi le monde. Un peu partout, des fanatismes se déchaînent, des assassins tuent et terrorisent au nom de Dieu. Hier, c'est au nom de l'idéologie qu'ils le faisaient. Une folie paraît s'attacher, décidément, à toutes les croyances. Elle nous fait horreur. Dans le même temps, nous sentons rôder autour de nous le désabusement général. Un doute délétère nous habite. Le XXe'siècle, avec ses massacres et ses désastres, nous a appris à nous méfier des adhésions rassembleuses et des utopies. Nous voudrions bien croire encore, mais à quoi'? Nous errons entre intolérance et désenchantement, crédulité et cynisme. Quelque chose paraît s'être détraqué dans notre capacité de conviction. Ainsi la grande question devient-elle aujourd'hui celle du croire, et de ses diverses pathologies. Cette question déborde largement le cadre du religieux et de son prétendu ''retour''. Ailleurs aussi, des dogmatismes et des cléricalismes menacent, d'autant plus redoutables qu'ils se présentent comme des savoirs. En politique ou en économie, dans la science ou dans la religion, il nous faut réapprendre à distinguer la croyance aveugle de la conviction raisonnable, la pure crédulité de la détermination réfléchie. C'est à cette patiente et minutieuse interrogation que nous invite ce livre': à quoi pouvons-nous croire'?