« Avoir emmagasiné tant de mots Toute cette mémoire compressée Dans les têtes que les barreaux serrent Avoir vécu au moins une vie Et en vivre plusieurs ici privé Pour n'en choisir qu'une seule Celle de la sortie Celle des mots libres » Ici s'exprime véritablement la pensée vivante et foisonnante de Jo Ros. Une pensée jaillissant au fil de la plume, et accompagnée de dessins tout aussi spontanés.
Anne a rencontré Momo lors d'une soirée théâtrale au Sémaphore. Jeunes mais déjà porteurs de mémoire sociale, ouvrière, ils s'inscrivent dans des projets de reportage. Pour Anne : enquête sur les rééquilibrages mondiaux à partir de la logique néo-colonialiste du bloc américain et de la réaction baptisée "terroriste" sur le terreau islamiste ; pour Momo, travail social dans les quartiers nord de Marseille. La capture néo-libérale des cités, les racines du déséquilibre dans les quartiers populaires.
Rudes paysages humains pour laisser libre cours à un amour naissant entre ces deux êtres, de familles, de culture, de lieux différents. Tous ces personnages, embarqués dans une quête d'abordage ou d'amarrage, de croisière ou de sauvetage, vont être bousculés par l'âme humaine, les lames de fond de l'histoire en marche. Cris des vigies pour un repos entre deux batailles, pour des bonheurs éphémères. Leurs répétitions s'appellent amour. Refaire le monde au crépuscule lorsque la mer s'est calmée. Combattre la peur des chants des sirènes en attendant leur silence. Ephémère ou provisoire, ce silence reste un cri. De joie ou de colère.
Résumé bientôt disponible