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Prix
Léon Paul Fargue
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Le piéton de Paris ; d'après Paris
Léon-Paul Fargue
- GALLIMARD
- L'imaginaire
- 5 Octobre 1993
- 9782070734399
Poète amoureux de l'âme parisienne, éternel flâneur qui sait trouver des trésors au coin de la rue la plus anonyme, Fargue raconte sa ville dans ce livre célèbre, qui aujourd'hui nous restitue le parfum du Paris de l'entre-deux-guerres. Le quartier de prédilection de Fargue, peu exploré par d'autres écrivains, c'est le boulevard Magenta, Belleville, le boulevard de la Chapelle, la gare de l'Est et la gare du Nord, «vastes music-halls où l'on est à la fois acteur et spectateur». Le titre de ce livre est devenu le nom que l'on donne à Fargue. C'est lui qui est à jamais «le piéton de Paris».
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Léon-Paul Fargue, célèbre arpenteur parisien et poète hanté par la nostalgie, brilla également dans l'exercice du portrait de nombre de ses amis (Maurice Ravel par exemple) ou des grands aînés de la littérature et de la peinture. Ce texte - publié en 1946 et depuis longtemps introuvable - est un éloge furieux d'un des plus grands peintres espagnols et, sans aucun doute, de l'histoire. De Séville à la cour du roi Philippe IV, ce «mystique qui ne veut point dire son nom» sut faire surgir, sur le visage des hommes, toute la complexité des songeries qui, de l'intérieur, les consumaient. Face à ses tableaux que l'on admire au Prado, au Louvre, à Londres, à Vienne, Fargue décèle une immobilité incantatoire qui pousse à la méditation et aux souvenirs. Il pointe le peintre des rapports vrais, «le véritable peintre de l'Incarnation», qui ?t de l'être humain son sujet le plus précieux. Là où «dans les contraintes de la vie of?cielle, dans les disciplines de la vie d'apparat», l'homme se tient en équilibre entre la vertueuse maîtrise de soi et une nature passionnelle, violente, qui ne peut jamais vraiment se dérober. Là où Vélasquez régna tel un seigneur.
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Mon quartier et autres lieux parisiens
Léon-Paul Fargue
- Folio
- Folio 2 Euros
- 4 Janvier 2018
- 9782072761683
«Il y a des années que je rêve d'écrire un Plan de Paris pour personnes de tout repos, c'est-à-dire pour des promeneurs qui ont du temps à perdre et qui aiment Paris. Et il y a des années que je me promets de commencer ce voyage par un examen de mon quartier à moi, de la gare du Nord et de la gare de l'Est à la Chapelle, et non pas seulement parce que nous ne nous quittons plus depuis quelque trente-cinq ans, mais parce qu'il a une physionomie particulière, et qu'il gagne à être connu.» De la Chapelle à Montmartre, du Marais à Saint-Germain-des-Prés... Une promenade littéraire nostalgique, en six arrêts, dans les pas flâneurs du «Piéton de Paris».
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Initialement prévues pour une parution en 1947 chez Skira, ces pages devaient composer ledernier et le plus important texte du «vieux piéton» sur la capitale tant arpentée. Longue et poétique promenade, Paris Seine est bien l'ultime étreinte littéraire de la ville adorée, restée en partie inédite. Dans le décor de ruelles où la prose foule le pavé, Fargue exalte vertiges et sentiments enfouis. La dérive urbaine révèle un monde visible au seul regard du poète où les scénettes du quotidien peignent sur les façades de surprenants tableaux. Fargue, noctambule sentimental, célèbre le détail et tient le bras des foisonnantes idées surgies des cafés. Ces récits, mémoire intime d'une charmeuse érudition, ruissellent d'anecdotes et de noms propres : ces faubourgs et leur temps sont sans secret pour l'explorateur. Paris, ses forces, sa mythologie, nous submergent.
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Poésies :Tancrède, Ludions, poèmes, pour la musique
Léon-Paul Fargue
- GALLIMARD
- Poesie Gallimard
- 24 Novembre 1967
- 9782070301010
«Sur Fargue, les anecdotes abondent, plus ou moins amusantes, plus ou moins improbables. Certaines, qu'il a connues sinon provoquées, l'ont sans doute diverti, mais le personnage qu'elles faisaient de lui l'attristait franchement, sur le tard:Ce ne sont que taxis abandonnés avec des ardoises importantes, propos qui n'ont jamais été tenus, bonnes intentions transformées en machiavélisme... écrit-il dans Dîners de Lune. Les anecdotes seront effacées. Les poèmes sont là, dans toute leur réalité. Mais si Fargue nous est extraordinairement présent à travers eux, sa vie telle qu'elle fut reste bien cachée. Point de drame éloquent, peu d'activité notable au service d'une cause publique, nulle fonction. Les lettres qui nous instruiraient - elles sont nombreuses, souvent pathétiques - ne changeront pas, je crois, la figure de ce destin où les échecs, les hésitations, les bizarreries de l'homme sont autant de façons de ne pas quitter le domaine profond, celui d'où naissent les poèmes. Ce domaine personnel, Fargue n'a pas à le chercher; il lui est donné dès sa jeunesse, dès l'enfance; il est sa propre vie, dont son coeur et son esprit n'épuiseront jamais les richesses - souffrance et joie, solitude et tendresse. On ne guérit jamais de sa jeunesse, écrit-il.» Henri Thomas.
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Héritier du symbolisme, parent du surréalisme, inventeur verbal extraordinaire, Fargue se révèle un visionnaire dans ses poèmes en prose. Il dit que Haute solitude est un «diorama d'états d'âme». Dans cette oeuvre qui date de 1941 , il revit aussi bien la nuit des temps préhistoriques que celle de la fin du monde. Et, entre les deux, cet univers fantastique lui aussi, ce Paris qu'il a tant aimé et dont il fut l'inoubliable Piéton. Paris dont il trace la géographie secrète, en compagnie des fantômes de ceux qui lui étaient chers. Paris des nuits blanches, des gares, des cafés. Mais chaque route, chaque rue mène à ce haut lieu, unique:la solitude. «Je travaille à ma solitude, cherchant à la diriger dans la mer d'insomnie où nous a jetés la longue file des morts...»
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Les grandes heures du Louvre : le coeur de Paris
Léon-Paul Fargue
- Grasset
- Les Cahiers Rouges
- 2 Mai 2018
- 9782246816171
Publié en 1948, Les Grandes Heures du Louvre est l'histoire du palais du Louvre à travers les siècles : du château-fort construit par Philippe-Auguste au musée d'aujourd'hui, en passant par la construction des Tuileries sous Catherine de Médicis, du pavillon de l'horloge sous Louis XIII, sans parler des projets de modernisation imaginés par Louis XIV et les destructions de la Commune de Paris, sa dernière transformation sous le règne de Napoléon III, et tant d'autres aventures plus secrètes et charmeuses.
Plus qu'une simple histoire, ce livre est aussi une oeuvre littéraire à par entière. Liant l'histoire à la littérature et les rois aux poètes, l'auteur évoque sa propre vie. Et voici le souvenir d'une promenade avec Laurent Tailhade, d'une dispute avec Alfred Jarry, d'un après-midi passé, dans le jardin des Tuileries, avec Paul Valéry : " Assis sur un banc, dans la tiédeur d'un Paris plein d'ombrelles et de toilettes claires, plein d'idées faciles, il nous plaisait d'interroger le vieux bâtiment.
" Le livre éblouissant et méconnu du plus grand écrivain de Paris au xxe siècle avec Guillaume Apollinaire.
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Le ton des textes de Fargue est à la fois intemporel et délicieusement désuet. Comment ne pas sourire devant ses réflexions sur les automobiles qui crachotent, sur la naissance du métro à laquelle il assista, sur les cadeaux de Noël des enfants où il n'est question que de trains électriques et de jeux de patience ? En ces années de guerre (ces textes ont paru en 1942), il s'attache au difficile quotidien des Parisiens, aux bouleversements que connaît la capitale. Mais l'écrivain évoque aussi des thèmes intemporels comme le bavardage, le printemps, la neige... Et dans ces pages le chroniqueur rejoint souvent le poète.
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Avec Jarry nous séchions quelques cours, et nous allions dans Paris, à la découverte. Les clochers, les filles, les rues, sous les ciels venteux pleins de chevauchées... Nous commencions aussi à aller voir de la peinture chez des peintres et dans des expositions. Dans l'une d'elles, chez Durand-Ruel, nous rencontrâmes Gauguin vers 1895.
En si peu de mots Fargue dit tout. Et tout est là de ce Paris au décor frémissant, à cheval sur deux siècles. Le jeune homme d'à peine vingt ans qui n'est pas encore Le piéton de Paris, ni même l'homme de Tancrède, découvre le monde des avant-gardes artistiques d'un oeil exalté, brillant de sa vivante complicité avec Jarry. Si les peintres sont convoqués, et l'on croise Gauguin, Lautrec, Bonnard ou Vuillard, toute l'effervescence de la capitale transpire dans ces chroniques aussi justes que savoureuses et profondes.
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Les vingt arrondissements de Paris ; une ville au bonheur des rues et des souvenirs
Léon-Paul Fargue
- Parigramme
- 7 Septembre 2017
- 9782373950250
Ce n'est que plusieurs années après la mort de l'auteur que ce panorama des vingt arrondissements de Paris a été publié pour la première fois. Le voici à nouveau, illustré de photographies et de cartes postales anciennes qui donnent à voir un Paris à jamais révolu.
Dans ces Vingt arrondissements, Fargue brosse le climat de chacun, nourri de mille souvenirs et de l'évocation d'une foule de personnages de tous les âges de l'histoire - il en résulte un portrait sensible qui invite le lecteur au voyage et à la rêverie.
Défilent sous nos yeux les lingères des bords de Seine, les badauds sur les boulevards, les étudiants du Quartier Latin, les comtesses du Faubourg Saint-Germain, ou du moins leur souvenir, les artistes de la Nouvelle-Athènes, les héritiers de la Commune à Belleville, les Vins et charbon un peu partout, les natifs et les apatrides... Mille mondes qui ne font qu'un et dont les contours sont ici révélés en mots et en images. -
Ne croyez pas - sous prétexte que vous avez réglé leur compte aux dieux, avec ou sans linceul de pourpre, en quatre coups de cuiller à pot, et mis l'univers en bouteille, et parce que vous vous faites fort d'exorciser toute chose en l'appelant par son nom, comme on sonne un domestique, et de regarder le soleil bien en face quand ça vous chante - ne croyez pas que c'en est fait pour autant de l'Ombre inexorable qui vous hante et vous guide à chaque pas, lors même qu'elle semble vous suivre comme un chien.
Voici l'éternelle Astrologie, à quoi beaucoup de sagesse vous ramène - si un peu de science vous en éloigne. Ainsi soit-il ! Léon-Paul Fargue, dans cet avant dernier livre, jamais repris, vient "rechercher l'illustration vivante des décrets astrologiques". Il y fait briller autant de constellations qu'il aura eu de vies à remplir et donne, par une ivresse verbale, une vision cosmique aussi sérieuse que cocasse : après Paris, ce sont les astres qu'il arpente pour y promener son "âme délinquante et ? ère".
Pour cette édition Pierre Alechinsky réalise douze encres reproduites en pleine page.
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Nous connaissons bien le Léon-Paul Fargue parisien, arpenteur infatigable des XX arrondissements, le Fargue ami de Ravel, Satie, Bonnard, Gide et Valéry, le Fargue empreint de nostalgie de Lanterne magique, mais moins connu est son goût pour l'avant-garde qu'il partageât avec Jarry ou Larbaud avec qui il fût un des premiers défenseurs de Joyce et contribua au lancement d'Ulysse sur la scène littéraire. Les textes ici rassemblés, tous inédits en volume, sont les plus audacieux qu'il ait écrits. Sa prose, jamais aussi inventive, regorge d'images inattendues, d'incantations mélodiques et relève en cela du projet mallarméen de faire de la poésie la seule musique.
Postface de Laurent de Freitas. Dessins de Philippe Hélénon.
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Les vingt arrondissements de Paris (édition 2011)
Léon-Paul Fargue
- Fata Morgana
- 21 Octobre 2011
- 9782851947949
Pas de meilleur guide à travers la capitale que l'infatigable "piéton de Paris" : Léon-Paul Fargue. Plus encore qu'à une visite systématique, arrondissement par arrondissement, c'est au pays du verbe folâtre que nous convient ces pages. Ce livre, l'un des derniers de Fargue, ne fut publié qu'après sa mort en 1951, à tirage limité.
Commentaires de Blaise Cendrars et Louis Jouvet.
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Je songe à Keats qui fut pleinement poète. Ni enfant ni adolescent, mais poète, du matin au soir de sa courte apparition. Les sens exaltés, surfaits, surclassés, perpétuellement alertés, il chante «la nature» avec un ravissement surpris que rien ne peut interrompre. Il communique à la simple campagne anglaise qui l'entoure un sentiment dyonisiaque.
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Comme il arrive toujours quand un état d'esprit virginal ou une sensibilité nouvelle apparaissent dans un pays, tous les arts en sont influencés, tous les créateurs prêts à subir inconsciemment le même climat. «L'écrivain, disait naguère un chroniqueur, est bien plus souvent qu'on ne le suppose le traducteur des désirs obscurs de son temps, celui qui met en clair la dépêche chiffrée que lancent perpétuellement des millions d'âmes».
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On trouvera dans ces chroniques, écrites dans la période 1943-1947, de belles pages sur Paris, sur Mallarmé, des réflexions politiques, puis quantité de passages soudain ébouriffants d'invention ou de virtuosité, et, partout, une «signature» qu'on ne peut confondre avec aucune autre.
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«Tout, dans cette oeuvre, est souvenir. Habitée, soulevée par une véritable folie, un véritable raz de souvenir, comme on parle d'un raz de marée. Fargue est cet homme à la mémoire inflexible, grouillante, proliférante, qui n'a rien oublié jamais de ce qu'il a une fois vécu, mais même de la plus mince sensation une fois éprouvée, celui-là même qui rêvera un jour d'une étrange machine à conserver du passé les minutes apparemment les plus dépourvues, les gestes machinaux, les pensées et les impressions les plus banales ou les plus anodines ; mais, cette machine, il n'a pas besoin d'elle ; elle est en lui, elle est lui-même ; et même quand il semble dériver ailleurs, dans une de ces houles puissantes et concertées de l'imaginaire où, de plus en plus, il se complaira, avec une délectation un peu trop appuyée, un peu trop évidente parfois, et où l'on ne sait trop si c'est l'imaginaire qui entraîne le déferlement toujours plus déchaîné du verbe ou la prolifération monstrueuse du verbe, le déferlement de l'imaginaire, - visitation préhistorique, enivrement d'une évocation entomologique suscitée ou choisie tout autant pour l'aspect, la rareté, la saveur des vocables, souvent réels, parfois inventés, que pour l'image des insectes à demi fabuleux ou incongrus que ces vocables font surgir, - de nouveau se font jour les lames de fond du souvenir, de nouveau elles gauchissent ou font brusquement tourner court le long délire cultivé et peut-être un instant entrevu comme sauveur.» Jacques Borel.
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ecrit en 1947, destiné à l'origine à agrémenter un livre illustré sur le paris de 1900, contrastes est l'un des tout derniers textes que le piéton de paris imagina alors qu'il se débattait avec la maladie qui le clouait au lit.
fargue fut emporté par son mal cette même année 47 avant que l'édition ne fût réalisée, et le texte intégral des contrastes demeura inédit.
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A l'occasion de l'exposition consacrée au photographe Roger Parry par le Jeu de Paume à l'Hôtel de Sully (Paris), du 18 septembre au 18 novembre 2007, les Éditions Gallimard ont réimprimé en fac-similé, dans un format réduit, l'un des chefs-d'oeuvre de l'édition de luxe illustrée de l'entre-deux-guerres, paru en originale à leur enseigne en 1930, à l'initiative et sous la vigilance d'André Malraux.
Ouvrage avant-gardiste par son recours à une illustration photographique expérimentale, associant solarisations, photogrammes, tirages négatifs et prises de vue directes, chef d'oeuvre moderniste du livre de bibliophilie, c'est une des réalisations les plus marquantes parmi les éditions de luxe publiées par la NRF de Gaston Gallimard.