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Prix
Léonora Miano
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Ne jamais abandonner, ne jamais renoncer à changer le monde, tel est le message de ce nouveau recueil de Maya Angelou.
Quand, en 1990, paraît
Rien ne me fera plier, Maya Angelou est une voix familière du peuple américain : le succès rencontré par les premiers volumes de son autobiographie, la force de sa poésie, l'autorité naturelle qu'elle déploie dans ses prises de parole et à l'université lui confèrent une aura grandissante auprès du public.
Après
Et pourtant je m'élève, lumineux recueil qui célèbre la puissance du féminin, l'ancienne activiste se fait ici passeuse de mémoire afin d'encourager la jeune génération à poursuivre le combat. Les poèmes, tantôt doux-amers et intimes, tantôt drôles et féroces, toujours empreints d'une infinie sagesse, témoignent de son don unique pour exprimer la fierté et la douleur d'être noire, pour dire cette lutte sans merci qui mène à la liberté.
" Maya Angelou a connu tous les malheurs susceptibles de se dresser sur le trajet d'une femme, mais a su rester invaincue. Dans un monde travaillé par des archaïsmes identitaires et des volontés dominatrices à peine dissimulées, elle nous enjoint de ne pas vaciller. "
Extrait de la préface de Léonora Miano
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Santiago Artozqui -
La foufoune est révolutionnaire, not so in love ces jours ci, étoile marine, au bois dormant. La foufoune est au doigt mouillé, ou du grand large, ou de la nuit rouge. Elle est amoureuse, mais voilà... Elle est des premiers temps.
Et si le sexe des femmes était à la fois l'origine du monde et son centre ? C'est explorant cette question que Léonora Miano conçoit les dix épisodes des Aventures de la foufoune, une série de monologues portés par l'expérience intime des femmes. On y découvre la véritable histoire des commencements du monde, des rites initiatiques, des tranches de vie réjouissantes ou cruelles, ayant toujours en leur coeur le sexe d'une femme.
Léonora Miano porte, avec rage, humour, insolence, dans une langue parfois crue, les voix de la liberté des femmes. Une exploration sensuelle, jubilatoire, subversive, troublante, qui donne à penser autant qu'à ressentir. Un ouvrage d'une étonnante beauté. -
L'opposé de la blancheur : Réflexions sur le problème blanc
Léonora Miano
- Points
- Points Essais
- 11 Octobre 2024
- 9791041416103
La domination d'un Occident raciste, à l'intérieur de ses frontières et au-delà, n'a pu que renforcer les préjugés à l'encontre des personnes définies comme Noires. Il est illusoire de se dire Blanc par simple convention, sans le moindre rapport avec l'histoire qui créa cette catégorie de blanchité.
Léonora Miano se livre à une analyse aussi fine qu'implacable de ce « problème blanc », depuis les traites négrières et la colonisation jusqu'au présent. Car, sans prise de conscience de ce qu'est la blanchité, il est impossible de transformer ce qui s'est transmis de génération en génération, à la fois comme un patrimoine et un secret de famille, certes gênants mais qu'il nous faut regarder en face.
Il se passera du temps pour vider la race de toute signification et guérir le monde. Cela ne signifie pas qu'il faille baisser les bras. C'est en ayant conscience de l'ampleur de la tâche que l'on pourra s'y atteler.
Léonora Miano -
Un roman intime et personnel sur les douleurs de l'exil...
" Lasse de l'errance en couple, elle avait préféré se débrouiller seule. Impossible de rester auprès d'un garçon qui ne parvenait pas à devenir un homme. En une fraction de seconde, elle avait décidé de sauter sans filet. C'était le seul moyen d'empêcher la haine de s'installer là où il n'y avait déjà plus de respect. Elle avait emmené Bliss, serrant contre son coeur la plus belle part de lui. Alors qu'un soleil pâle s'apprêtait à trouer les nuages, Louise avait dit : Je pars avec la petite. Pas un mot de plus. " Écrit il y a plus de vingt ans, ce roman relate la période au cours de laquelle Léonora Miano, jeune mère de 23 ans sans domicile ni titre de séjour, fut accueillie avec sa fille dans un centre de réinsertion et d'hébergement d'urgence du 19e arrondissement de Paris. C'est en fréquentant la rudesse de ses marges qu'elle a le plus intimement connu la France... -
L' « autre » langue des femmes, c'est la parole qui émerge lorsqu'elles se définissent pour ce qu'elles sont, pas en fonction de ce qui leur est infligé. Ce langage fut toujours parlé en Afrique, contredisant ainsi la posture victimaire d'un certain activisme occidental.
S'appuyant sur l'histoire, les mythes et pratiques sociales des Subsahariennes, Léonora Miano nous initie à un riche matrimoine. Ces femmes régnèrent sur des sociétés patriarcales, s'engagèrent dans les luttes anticoloniales et furent conscientes de leur valeur en tant qu'individus souverains. Pourtant, la riche expérience des Africaines subsahariennes reste méconnue. Sans s'identifier à ces femmes ni voir en elles des références, on entend leur prescrire un modèle d'émancipation calqué sur une pensée hégémonique. Puissant et éclairant, L'Autre Langue des femmes est un plaidoyer indispensable en faveur d'une alternative africaine au féminisme occidental. -
Dans un peu plus d'un siècle, nous voici à Katiopa : un continent africain presque entièrement unifié, devenu prospère, où les Sinistrés, des Fulasi de la vieille Europe, sont venus trouver refuge. Descendants d'immigrés français qui ont quitté leur pays au cours du XXIe siècle parce qu'ils s'estimaient envahis par les migrants, ils vivent désormais appauvris et recroquevillés sur leur identité.
Le chef de l'État veut expulser ces populations inassimilables, mais la femme dont il tombe amoureux est partisane de leur tendre la main. La Rouge impératrice, ayant ravi le coeur du héros de la libération du Continent, ne risque- t-elle pas de désarmer sa volonté ?
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À l'occasion du centenaire de la naissance de James Baldwin, l'une des figures littéraires américaines les plus brillantes et incandescentes du XXe siècle, les Éditions Stock publient un recueil de textes inédits, précédé d'une préface de Léonora Miano. Une lecture essentielle.
Réputé pour son engagement dans le mouvement des Droits Civiques, James Baldwin (1924-1987) n'a eu de cesse d'interroger et de décortiquer l'histoire et la société américaines. Dans ce recueil de texte - en France - nouvelle, essais, discours, conférences, lettres, - la clairvoyance et la force de la pensée baldwinienne scintillent à chaque page. L'auteur de La Chambre de Giovanni s'y interroge sur la possibilité d'un président afro-américain, dénonce le racisme étatique, la manipulation médiatique ; il analyse l'hypocrisie du fondamentalisme religieux, livre ses réflexions sur les relations entre Noirs et Juifs ; expose l'importance de l'engagement social (parité, éducation, etc.) ; partage ses impressions sur le blues et la boxe. Au fil des pages s'esquisse le portrait en creux d'un Baldwin tour à tour romancier, journaliste, militant, essayiste et ancien prédicateur.
La Croix de la Rédemption nous rappelle pourquoi nous aimons tant lire les oeuvres de cet immense styliste. Ses phrases serpentent à travers les problèmes et en ressortent teintées de lumière, il sait nous emmener là où il veut et dévoiler ses cartes pour nous offrir une vue de l'Amérique du milieu du siècle dernier... mais aussi de celle d'aujourd'hui, toujours en proie à ses tourments et ses démons. Alors que l'on fête cette année le centenaire de sa naissance, ses textes n'ont rien perdu de leur acuité et de leur modernité. En refermant ce recueil, le lecteur ne pourra s'empêcher de se demander : « Mais qu'aurait donc écrit Baldwin aujourd'hui ? »
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Valentine Leÿs et Romaric Vinet-Kammerer -
Pour le 20e titre de la collection « Des écrits pour la parole », L'Arche réédite le texte fondateur : celui qui a donné son nom à la collection, avec une préface inédite de Léonora Miano qui rappelle pourquoi « il a bien fallu écrire ces paroles ». Composé de deux parties, « In-tranquilles » et « Femme in a city », ce volume vibrant d'oralités et de récits intimes est un pamphlet poétique d'une force politique inouïe. Écrits pour la parole est une constellation de récits de femmes noires françaises, des récits intimes & politiques. Des récits libérateurs face à la violence systémique, instituée, reçue en plein corps, objet de représentations et de fantasmes dès l'enfance. Face aux mécanismes de domination à l'oeuvre dans la vie quotidienne, la sphère professionnelle, ou dans la rue. Face à l'invisibilisation dans les récits nationaux et les pages blanches de l'Histoire. Des voix pour apprendre à se connaître, accéder à une conscience de soi et reprendre en charge ses récits.
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Quelque part en Afrique subsaharienne, il y a Dio et quatre femmes qui s'adressent à lui : sa mère, la femme qu'il a trop aimée, celle qui partage son existence et sa soeur. Et lui, il n'entend pas. Qu'importe ! Chacune se raconte pour tenter de comprendre. Les blessures, les inégalités, les défaillances. Les éblouissements, les orages, les émois. Une lignée compliquée, une ascendance difficile. Leurs vies. Peu à peu, elles lui disent tout pour essayer de désapprendre la colère et les chagrins, apprivoiser le passé, sauver l'avenir et se donner de nouvelles chances.
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Fille d'amanitore ; que mon règne arrive
Léonora Miano
- L'Arche
- Scène Ouverte
- 20 Janvier 2023
- 9782381980508
Ample fresque historique embrassant mythologie et monde contemporain, Fille d'Amanitore dépeint l'articulation de la beauté et la brutalité propre au monde des humains, au travers de récits de vie de femmes d'aujourd'hui, filles et mères, en des mondes où se mêlent demeure ancestrale des divinités, terre des humains et le no man's land d'Amanitore, la candace à la mémoire oubliée. Léonora Miano invite à repenser le fondement divin du désir, réinterroge la puissance de la filiation féminine, et le poids des non-dits dans la transmission mère-fille. Et que mon règne arrive est une exhortation à la reconquête de leurs mémoires et leur par des femmes subsahariennes, pour les affranchir du discours bien-pensant de la « sororité planétaire », autre leurre du féminisme européocentré. Dans cette proposition pour affranchir la femme subsaharienne de toute forme de domination, coloniale et masculine, Léonora Miano l'inviter à habiter ses spiritualités, et orchestre le règne du féminin dans le monde par la voie africaine.
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Léonora Miano propose dans ce recueil des écrits d'une grande musicalité à la composition graphique libre, parfois proche du calligramme. Il comprend : « La question blanche », « Le fond des choses » et « La fin des fins ».
Rythmée de beats musicaux, sa langue fait s'élever une injonction vibrante à la paix. Elle aborde les questions d'assignation sociale et raciale, la façon dont la couleur de peau constitue un problème dans le regard de celui qui dit l'autre noir, de même que l'immigration, autrefois économique sur le sol français, est aujourd'hui perçue comme une menace et alimente les discours identitaires et fascistes.
Ces trois textes sont à lire comme les partitions
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Après des années passées à l'étranger, Amok revient au pays afin d'élever son fils dans un environnement préservé du racisme. Ce retour ravive d'amers souvenirs, des conflits familiaux, l'inconfort d'une appartenance sociale mal assumée.
En proie à un accès de violence, il bat sa compagne. Horrifié par son geste, il prend la fuite pour affronter son père dont il pense avoir hérité « le fauve caché dans l'âme des hommes de sa lignée ». Dans sa course, il est victime d'un accident de voiture qui le laisse semi-conscient : c'est par l'esprit qu'il traverse ses gouffres intérieurs, revisite son histoire intime et ses blessures secrètes.
Il s'agira pour lui de s'accepter pour être en mesure de transformer son lourd héritage...
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Au coeur de la brousse subsaharienne, un grand incendie a ravagé les cases du clan Mulongo. Depuis lors, douze hommes manquent à l'appel - les fils aînés pour la plupart. Pendant que les mères cherchent en songe les réponses à leur chagrin, le Conseil interroge les ancêtres, scrute les mystères de l'ombre : que signifie cette disparition ? Pour le salut de la communauté, le chef Mukano et quelques autres décident de partir à leur recherche en territoire bwele, leurs voisins. Peu d'entre eux atteindront l'océan - par où les hommes aux pieds de poules emportent leurs enfants...
La voix de Léonora Miano, l'une des plus fortes de sa génération, devrait résonner de Paris à Douala - et voyager bien au-delà.
Catherine Simon - Le Monde Cet ouvrage a reçu le Prix Femina et le Grand prix du roman métis Prix Femina - 2013 ; Grand prix du roman métis - 2013 -
Afropea ; utopie post-occidentale et post-raciste
Léonora Miano
- Pluriel
- Pluriel
- 17 Novembre 2021
- 9782818506554
Un essai brûlant d'actualité et percutant qui plaide pour la réinvention d'une identité « afropéenne » afin de sortir de l'impasse de la question raciale.
« Afropea est un agent de liaison au sens positif du mot. C'est ce qu'elle peut représenter de plus noble. N'en faire qu'une expression supplémentaire de la douleur afrodescendante la dévaluerait. Ne la percevoir que comme une identité noire vécue sur le sol européen apporterait de l'eau au moulin des nationalistes culturels. Il n'y aura pas de retour vers une Afrique qui, non seulement n'attend personne, mais pour laquelle la couleur de la peau est un marqueur d'appartenance insuffisant. C'est à partir de soi et de son lieu que chacun est invité à oeuvrer pour transformer le monde. ».
Ceux qui se sont donné le beau nom d'Afropéens, par lequel l'Afrique et l'Europe fusionnent, s'ils sont fidèles à cette association, peuvent incarner un projet de société fraternel, anti-impérialiste et antiraciste. C'est cette utopie qu'explore Léonora Miano dans cet essai vif et dense, qui prend une couleur personnelle lorsqu'on comprend qu'elle l'a aussi écrit pour sa fille.
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Pays d'Afrique équatoriale, le Mboasu se relève péniblement d'une sanglante guerre civile. Dans les quartiers mal famés de Sombé, la capitale, quadrillés par des bandes de rebelles reconvertis en trafiquants, prévalent désormais le chacun pour soi et la superstition... C'est ainsi que Musango, à peine âgée de neuf ans, est rejetée et abandonnée par sa mère qui l'accuse de porter malheur. Seule, sans famille ni ressources, la petite fille est d'abord recueillie, puis vendue comme esclave. Malgré les épreuves et les périls, elle s'accroche pourtant, lucide et tenace, à un unique espoir : retrouver sa mère et solder le passé pour, enfin, songer à envisager l'avenir.
Dans un style à la fois sobre et brillant, simple et raffiné, Léonora Miano montre le visage grimaçant d'une Afrique victime de la guerre et de l'ignorance. ELLE Cet ouvrage a reçu le Prix Goncourt des Lycéens Cet ouvrage a reçu le Prix Goncourt des lycéens. -
Afropean afropean soul et autres nouvelles
Léonora Miano
- Flammarion
- Etonnants Classiques
- 3 Mai 2023
- 9782080425904
Il y a un jeune footballeur camerounais prometteur mais isolé à son arrivée en France. Il y a Adrien, un garçon de neuf ans qui perçoit la solitude et la relégation sociale de sa mère. Il y a des jeunes filles pleines de rêves qui habitent la césure et qu'on éloigne.Ce recueil de nouvelles fait vivre ces personnes marginalisées et invisibilisées en France aujourd'hui. Levant le voile sur leur parcours entre deux cultures, Léonora Miano les tire de l'oubli.TOUT POUR COMPRENDRE- Notes lexicales- Biographie de l'auteure- Genre de l'oeuvre- Pour mieux interpréterTOUT POUR RÉUSSIR- Questions sur l'oeuvre- Explications de texte guidées- Sujets de commentaire, de réflexion et d'invention- Le fonctionnement du prix GoncourtGROUPEMENTS DE TEXTES- À quoi sert la littérature aujourd'hui ?- La notion d'engagement- «Pour une littérature-monde en français»ENTRETIEN AVEC L'AUTEURE.
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« Des femmes d'horizons différents parlent, se parlent. Parfois de manière frontale, parfois en se tournant le dos ou en se prenant par la main.
Celles dont les mots composent cette mélopée sont spirituelles, politiques, cérébrales, sensuelles, visionnaires, enragées, mystiques, torturées, espiègles.
Leurs citations s'organisent en une manière de conversation qui emprunte au jazz avec ses harmonies et dissonances, à l'emphase d'antiques prêtresses, à diverses modalités du chant.
Ce n'est pas le testament des femmes qui est ici proposé, mais une déambulation rythmée dans leurs paroles. »L.M. -
Au Mboasu, petit état d'Afrique équatoriale, vieux dictateur et enfants soldats se disputent le pouvoir en déchirant le pays. Pendant ce temps, comme le fait Ayané dans un orphelinat de guerre, les femmes s'échinent à recoller les morceaux. Portées par le verbe des morts et des disparus, elles renforcent le lien entre l'Afrique d'hier et celle d'aujourd'hui. C'est par elles que ce continent construira son avenir.
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Cette trilogie de Léonora Miano regroupe trois pièces, Révélation, Sacrifices et Tombeau qui se conçoivent comme une tragédie en trois volets, où il est question d'un sujet peu - voire jamais - abordé sur nos scènes françaises, celui de la traite esclavagiste. La langue puissante et musicale de l'auteure s'y déploie dans toute sa force et sa virtuosité.
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Volcaniques ; une anthologie du plaisir
Léonora Miano
- Mémoire d'Encrier
- 23 Janvier 2015
- 9782897122720
Douze femmes, auteures du monde noir, évoquent le plaisir féminin. Comment s'écrivent aujourd'hui le corps, la sensualité, la sexualité ?
Volcaniques : une anthologie du plaisir est un ensemble riche. Les nouvelles dévoilent des figures féminines et des environnements variés. Les âges de la femme y sont également divers, ce qui est heureux. Certains textes ébranleront par leur puissance poétique et / ou érotique.
D'autres séduiront par le ton, le phrasé, l'humour ou par une capacité analytique qui a su ne pas prendre l'ascendant sur la narration. Bien des femmes se reconnaîtront dans ces pages, d'où qu'elles soient. Quant aux hommes, ils trouveront peut-être la clé du grand mystère que semble être, pour certains, le plaisir féminin.
Léonora Miano
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Amok, Shrapnel et Amandla sont des immigrés africains. Amandla, elle, vient de la Caraïbe. Tous trois ont vu le jour sur des terres lointaines. Ils n'ont pas la couleur des enfants du Nord. Cette différence est leur héritage commun, mais chacun l'habite à sa manière... Amok refuse que sa couleur conditionne son identité. Shrapnel, au contraire, revendique une filiation globale et aspire à l'unité, de l'Afrique aux Amériques. Quant à Amandla, elle croit trouver les réponses aux tourments du présent dans une ancienne mythologie. Chacune de ces voies peut déboucher sur une impasse. Ces astres éteints devront s'ouvrir et abandonner le ressentiment pour briller à nouveau...
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Marianne et le garçon noir veut apporter une parole de l'intérieur sur l'expérience des noirs de sexe masculin dans la France de notre temps, en particulier sur le sol hexagonal. Plus largement, c'est sur la présence noire que se penche l'ouvrage, afin d'en explorer les particularités dans l'espace français. Les contributions sont de divers ordres, mais elles prennent appui, pour l'essentiel, sur le vécu des auteurs.
Le projet est né à la suite de violences policières impliquant des jeunes hommes noirs. A partir du regard posé sur le corps, des fantasmes suscités par lui ou d'autres éléments, l'objectif est de rendre audible une parole sensible et politique, parfois inattendue, tant les représentations transmises depuis des générations sont réductrices. L'influence de Marianne se déployant au-delà de ses frontières déjà complexes - la France étant un grand archipel - il m'a semblé pertinent d'associer à cette prise de parole une voix subsaharienne.
En effet, le garçon noir qui cherche à arracher sa souveraineté aux rets de l'entreprise criminelle connue sous le nom de Françafrique est, lui aussi, concerné. De plus, dans l'environnement mondialisé où les réseaux sociaux abolissent frontières et distances, le sort des Noirs en France ne laisse pas indifférent en Afrique subsaharienne.
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Dans ce nouveau recueil de conférences et réflexions inédites, Léonora Miano confronte écriture et connaissance de soi, langue et mémoire. Interrogeant la prégnance du colonialisme dans les lettres françaises et les esprits, elle démontre en quoi la langue est porteuse de conceptions racialisées, qui se transmettent et forgent les imaginaires. Car les imaginaires, politiques et artistiques, collectifs et individuels, restent largement encore à décoloniser.
Elle invite les auteurs subsahariens, les historiens à prendre en charge une nouvelle manière de se raconter afin de replacer l'Afrique au coeur de leurs propres narrations. « De quels récits enrichir la bibliothèque mondiale pour replacer nos peuples dans la conscience humaine globale ? » « Détaché de la francophonie héritière du colonialisme au profit d'une « afrophonie » plurielle, et vierge des dominations coloniales, l'impératif transgressif est une proclamation de liberté vis-à-vis de l'assignation à résidence des écrivains subsahariens. En remettant en question le pacte entre la langue et la nation françaises, l'auteure propose une réflexion étayée, chemin faisant, par maints exemples littéraires. Un livre riche en enjeux aussi bien politiques que poétiques. » (Zoé Courtois, Le Monde des livres, 16 juin 2016)
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Sans l'amour d'une mère, on grandit incomplet, bancal, le coeur plein de failles.
À l'image d'Antoine, dandy dédaigneux qui promène sa morgue et sa vanité dans les soirées mondaines et s'aveugle de lumières artificielles pour se détourner de la douleur qui le hante.
Mais bientôt, Maxime, son frère tant jalousé, ramènera Thamar au pays, au Mboasu. Dépossédé de l'objet de sa haine, de cette mère qui l'a abandonné, Antoine se retrouve seul face à son âme chagrine. Il va alors devoir découvrir le chemin de sa rédemption pour apprendre à - s' - aimer...
Après sa trilogie sur l'Afrique, violente, hantée par tant de fantômes, la romancière d'origine camerounaise, qui vit à Paris, s'intéresse à la communauté afropéenne. Avec le même talent pour mêler fable et réalisme.
Le Figaro Madame