Antonio José Bolivar connaît les profondeurs de la forêt amazonienne et ses habitants, le noble peuple des Shuars. Lorsque les villageois d'El Idilio les accusent à tort du meurtre d'un chasseur blanc, le vieil homme se révolte. Obligé de quitter ses romans d'amour - seule échappatoire à la barbarie des hommes - pour chasser le vrai coupable, une panthère majestueuse, il replonge dans le charme hypnotique de la forêt.
Douze histoires pour vaincre l'oubli, douze romans miniatures pour traverser les siècles et les continents : des confins de la Patagonie aux rues brumeuses d'Hambourg, Luis Sepúlveda convoque poètes et loups de mer, personnages légendaires et exilés de tous horizons. De sa voix unique, pleine d'humour et de poésie, il puise dans les mythes et les vestiges du passé pour perpétuer la mémoire du monde.
Je chevauche sur la rosse de mes exils.
Et sur la pierre blanche du chemin j'aiguise ma parole.
Quelqu'un me suit. Moi-même.
Quelqu'un me suit, c'est un vent qui revient d'autres terres.
Les vieux parfums de brises oubliées.
Retrouvés dans ses archives après son décès, les poèmes de Luis Sepúlveda sont réunis ici pour la première fois. Sensibles, touchants et engagés, ils nous font découvrir l'auteur sous un nouveau jour. Le décès d'une grand-mère, les jeux d'un enfant, les yeux d'une femme. L'odeur du maté, les couleurs vives, le son d'une guitare. La révolution chilienne, la dictature et l'emprisonnement. Le silence assourdissant des voix qui se sont tues et une patrie ensanglantée que seuls les mots peuvent ressusciter.
Fidèle à la promesse faite à son grand-père d'aller un jour en Andalousie, dans le village de la famille, Luis Sepúlveda emprunte une route pleine de détours. Depuis Santiago du Chili, ce voyageur infatigable, avide de paysages et de rencontres, nous partage quelques péripéties de sa vie ; de sa découverte, sous la tutelle du vieil anarchiste, d'un militantisme qui l'amènera à la prison et à l'exil dans divers pays d'Amérique du Sud, jusqu'au bonheur du retour, des années après, en Patagonie et en Terre de Feu.
Un professionnel ne mélange jamais le travail et les sentiments. Il exécute des contrats pour un chèque à six zéros, net d'impôts, sans s'interroger sur les raisons de son commanditaire. Mais comment peut réagir un tueur qu'une belle Française laisse tomber ? Six journées d'une course mouvementée d'aéroport en aéroport, de la Turquie au Mexique, à la poursuite d'une cible étrange et fuyante, ou bien poursuivi par un amour tout aussi insaisissable. Un texte parodique et drôle à l'usage de ceux qui n'ont jamais de doute.
Patagonia express est un classique du roman d'aventure en langue espagnole. Le périple parcouru par le personnage principal est à la fois un parcours intime, une découverte de soi-même et de l'histoire de sa famille. Deux promesses faites à son grand-père vont mener très loin le narrateur, depuis la cellule de la prison de la dictature, en passant par des fjords et les glaciers éternels de la Patagonie chilienne et argentine, la forêt amazonienne et jusqu'à l'arrivée dans un petit village de l'Espagne andalouse. Lors de ce voyage si singulier, le lecteur découvrira des paysages à couper le souffle, la beauté de la nature mais également des gens qui y habitent menant une vie simple et paisible, riche de traditions et respectueuse de la nature.
Un baleinier industriel japonais fait un étrange naufrage au sud de la Patagonie. Un journaliste chilien exilé à Hambourg mène l'enquête, et ce retour sur les lieux de son adolescence lui fait rencontrer des personnages simples et hors du commun, tous amoureux des paysages sauvages de l'Antarctique.
Vingt-cinq histoires, chroniques lumineuses et enjouées, nous transportent à travers le monde : place de la Moneda au moment de la chute de Pinochet, ou pendant l'écriture du Vieux qui lisait des romans d'amour au fin fond de la forêt équatoriale, sous un violent orage. Ici et ailleurs, à travers des situations différentes, des milieux différents, les mots de l'auteur nous ramènent toujours sur le même territoire littéraire, celui des vaincus qui refusent d'accepter la défaite.
Juan Belmonte le sait bien : il n'y a pas de repos pour les braves. Retiré en Patagonie dans l'espoir de couler des jours paisibles aux côtés de sa compagne, l'ancien guérillero chilien doit accomplir une dernière mission : contrecarrer un complot visant à libérer de prison Miguel Krassnoff, descendant du dernier ataman et général de Pinochet. Animé d'une soif de vengeance, Belmonte est bien décidé à régler de vieux comptes à sa manière.
Trois vieux Chiliens rêvent de renverser le dictateur Pinochet. En attendant leur chef, " Le Spécialiste ", dans un vieil entrepôt de Santiago, Aranbicia boit, Lolo Garmendia fulmine devant ses mots croisés et Cacho Salinas se remémore son passé d'éleveur de volailles. Mais " Le Spécialiste " ne viendra pas : il est mort, assommé par un tourne-disque converti en projectile lors d'une dispute conjugale. Une satire absurde et émouvante du Chili et des ambitions révolutionnaires.
Juan Belmonte, ancien guérillero chilien, et Frank Galinsky, ex-membre de la Stasi, sont engagés par des parties adverses pour retrouver un mystérieux trésor disparu au Chili. Épris de liberté et de justice, ces deux hommes ont tout sacrifié à leurs idéaux politiques. Revenus de leurs illusions, ils entament leur ultime aventure : un duel sanglant au bout du monde.
Difficile de faire la révolution quand certains ne pensent qu'à leurs rendez-vous amoureux ! Ou encore d'improviser un braquage quand l'un des militants profite du public captif pour pousser la chansonnette. Pour les très jeunes militants communistes ou socialistes du Chili des années 1960, les jambes des filles offrent la plus belle des diversions et le Petit Livre Rouge le meilleur des papiers à rouler.
Pourtant, si fin 1970 Salvador Allende arrive au pouvoir, c'est un peu grâce à ces héros, inexpérimentés mais ardents. Ces portraits tendres sont autant de témoignages, souvent rocambolesques, et parfois tristes, d'une jeunesse en lutte contre la droite, l'armée et la CIA.
Dans le Journal d'un tueur sentimental, un homme épris d'une belle Française néglige le contrat pour lequel il a été payé et part dans une course effrenée, de la Turquie au Mexique, à la poursuite d'une «cible amoureuse» insaisissable.
Hot Line met en scène un inspecteur rural, muté à Santiago, qui enquête sur les téléphones roses, non sans causer quelques aigreurs aux hommes politiques qu'il ose défier... Quant aux yacarés, ces petits crocodiles d'Amazonie dont la peau est si recherchée par les maroquiniers milanais - commerce qui met d'ailleurs en péril la vie des Indiens Anarés -, ils sont au centre de l'intrigue qui mène un inspecteur de police jusqu'en Italie.
Trois histoires, sur des thèmes chers à Luis Sepúlveda, pour un plaisir de lecture jamais démenti.
Dans ce roman, Luis Sepúlveda entrelace récits personnels et réflexions sur sa vision du monde. Depuis le moment où l'adolescent se voit contraint par un premier amour d'abandonner sa passion du football pour la poésie, bien du temps a passé. Il découvre entre temps que la littérature peut donner une voix à ceux qui n'en ont pas : histoires de travailleurs, détresse devant la destruction de la planète, analyse violente de la crise économique mais aussi souvenirs des moments partagés avec ses amis, autant de souvenirs et chroniques, où se mêlent la grande et la petite histoire.
La vie semble faite d'une accumulation de failles imperceptibles qui transforment souvent les désirs, les amours, les amitiés, les rêves, les projets politiques, tout ce qui compte dans une vie, en détours inexorables du destin.
Ces histoires racontent des situations marquées par ces brisures, ces glissements, ces rendez-vous manqués que les protagonistes n'ont pas su ou pas voulu éviter.
Ces histoires font rire et réfléchir, lorsqu'elles nous tendent un miroir, et nous conduisent dans des pays lointains, dans des intrigues mystérieuses, dans des endroits peuplés de gens simples ou extraordinaires. emouvantes ou cocasses, elles portent toutes la marque de l'incomparable puissance de luis sepulveda dans sa transformation de la réalité en littérature.
"Quatre nouvelles drôles, émouvantes ou tragiques, pour découvrir un grand auteur de la littérature sud-américaine :
- Le dernier fakir Un artiste de cirque très pauvre est transformé en fakir par son ""impresario"". Désireux de bien faire, le malheureux va mourir en tentant d'avaler un sabre.
- Le champion L'histoire d'un boxeur - A propos de quelque chose que j'ai perdu dans un train Un enfant voyageant avec son père côtoie, dans un train un bandit enchaîné à un policier, et imagine de l'aider à s'enfuir pour mener avec lui une vie libre et sauvage de cavalier héroïque sur la Cordillère.
- Une voiture s'est arrêtée Une voiture noire s'est arrêtée au bas d'un immeuble, pour l'arrestation ou l'assassinat d'un opposant qui l'observe de sa fenêtre.
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Quatre romans indispensables, vie et littérature mêlées, qui sont une invitation au voyage et une exploration de l'équilibre fragile d'une existence et de l'obsession de donner une voix à « l'immense foule des perdants », à tous ceux que l'Histoire a condamnés au silence.
Le Vieux qui lisait de romans d'amour marque l'entrée de Luis Sepúlveda dans le club très fermé des auteurs internationaux de best-sellers et surtout dans le coeur des libraires et des lecteurs français qui sont à l'origine de ce succès.
Le Monde du bout du monde, cette odyssée d'un marmiton sur une mer hantée par les légendes des pirates, des Indiens disparus et des baleines redevenues mythiques, se souvient de l'adolescent qui lisait frénétiquement des romans d'aventures.
Le Neveu d'Amérique est un extraordinaire voyage du Chili à l'Andalousie, de l'action militante à la prison, une quête des origines de l'auteur. Un voyage jubilatoire avec la tendresse pour unique boussole.
L'Ombre de ce que nous avons été et son histoire du retour hilarant de trois anciens militants de gauche, cassés par le coup d'État de Pinochet et l'exil, porte un regard cruel sur un pays qui ne sera plus jamais celui qu'on a quitté.
Os caracoles que habitan el País de los Dientes de León llevan una vida apacible, lenta y silenciosa, al abrigo de animales y otros peligros. Entre ellos se llaman simplemente «caracoles». Hasta que uno de ellos considera injusto no tener nombre, y quiere saber por qué son tan lentos. A pesar de los consejos de todos, el caracol Rebelde decide emprender un viaje en el que se encontrará con un melancólico búho, una sabia tortuga y unas hormigas muy organizadas. En su aventura, en la que estará en juego la vida de sus camaradas, Rebelde conocerá la importancia de la memoria y la verdadera naturaleza del valor.
Qu'est-ce qui rapproche un pirate de la mer du Nord mort il y a six cents ans, un Argentin qui décide de sauver les forêts de Patagonie, un instituteur exilé qui rêve de son école et s'éveille avec de la craie sur les doigts, un Bengali qui aime les bateaux et les amène au chantier où ils sont détruits en leur racontant les beautés des mers qu'ils ont sillonnées? Seulement cette frontière fragile qui sépare les héros de l'Histoire des inconnus dont le nom restera dans l'ombre.
Voici, riche d'une humanité palpable, dans ce style sec et incisif auquel nous a habitués Luis Sepùlveda, toutes ces vies recueillies par un voyageur exceptionnel.
Juan Belmonte vive en el sur de Chile, frente al mar, llevando una vida sencilla y casi anónima, acompañado de algún amigo insobornable y de sus recuerdos de viejo guerrillero que ha trabajado también como agente y ha aceptado encargos de algunos de sus viejos mandos. Después de dar con las monedas de oro que evadieron unos nazis de la prisión de Spandau, Juan Belmonte recibe una llamada: debe localizar a los que quieren rescatar a un preso en el Chile de Bachelet. Se trata de un famoso torturador, descendiente de cosacos, que sabe mucho sobre quienes apoyaron la dictadura de Pinochet y lo protegieron durante este periodo. Pese a sus contactos, Juan Belmonte nunca se ha jugado tanto la piel. El ?n de la Historia revalida a Luis Sepúlveda como un gran narrador, experto y ágil, capaz no sólo de trazar una peripecia pegada a la actualidad, sino de desplegar ante el lector sus conexiones históricas con la Revolución rusa y con el ejército de cosacos, que juraron un odio anticomunista feroz