Le 3 avril 1964 à Cleveland, Ohio (USA), quelques semaines après avoir quitté la Nation de l' Islam, Malcolm X tient un discours retentissant, Le vote ou la révolte. Malcolm X y consacre sa nouvelle position en faveur du peuple Noir aux Etats-Unis d'Amérique. Il promeut, par opposition à la Nation de l' Islam, l' union des Noirs Américains au-delà des religions, dans une lutte commune visant la jouissance de leurs droits civiques, politiques, mais aussi économiques et sociaux.
En la grande année électorale de 1964, Malcolm X présente le vote comme une arme adaptée aux problématiques des Afroaméricains et l' occasion d' élire des représentants soucieux de leur condition. Il n' exclut au demeurant pas la révolte du peuple noir, présentée comme mécanisme d' auto-défense, mais significative de la résolution de ne plus « tendre l' autre joue ».
L' heure est à la détermination.
En 1963, un siècle après l'abolition de l'esclavage, la discrimination raciale est toujours d'actualité aux Etats-Unis. Sous la pression grandissante des militants noirs, John F. Kennedy annonce la promulgation d'une loi visant à taire des Noirs américains des citoyens comme les autres, "sans distinction de couleur ni de race". Mais les promesses du président ne suffisent pas à calmer la colère des mouvements radicaux. Pour Malcolm X, il n'est pas question d'opposer un discours non violent à la violence quotidienne infligée aux Noirs ; ce sera la liberté ou la mort, le vote ou le fusil. Des discours qui ont marqué l'Histoire, par des figures d'exception.