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Marianne Rubinstein
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«Ce texte, tu l'as écrit pour raconter en minuscule, au plus près de ce que tu as vécu et compris, le processus d'émancipation des femmes sur trois générations, dans une famille française ordinaire, et pour évoquer toujours en minuscule le lien complexe entre les filles et leur mère, un lien qui te semble aussi solide, clair et doux que liquide, sombre et violent et où la grand-mère, qui est aussi la mère de la mère, desserre parfois les noeuds, adoucissant le vertige du face-à-face.»
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Petit Sidney compte sur ses doigts : dans dix dodos, il prendra l'avion tout seul et retrouvera sa maman ! Elle lui a promis de mettre son pull rouge pour venir le chercher. Dans l'avion Petit Sydney est très fort : c'est lui qui pilote, qui décole et qui atterrit. Mais dans l'aéroport bondé, il voit du bleu, du jaune, du vert... mais pas de rouge.
Un album à hauteur d'enfant, plein de poésie et d'émotions. -
Usant de sa propre expertise en économie, Marianne Rubinstein s'est penchée sur le sort de Detroit (Michigan), en proie aux excès du capitalisme financier lors des trois dernières décennies, mais aussi, depuis peu, en voie de renaissance accélérée. Pour mener à bien ce projet, elle y a séjourné à deux reprises grâce à l'obtention d'une mission Stendhal début 2015.
Dans cette ville trois fois et demi plus étendue que Paris pour 700 000 habitants seulement, elle a vu les maisons éventrées, les usines et les écoles murées, visité les vestiges de sa désindustrialisation, noué amitié avec Nancy Jones, sa logeuse et guide sur place, et écouté de nombreux récits de vie, touchant à la mémoire ouvrière de Motor City ou aux luttes contre la ségrégation raciale. Elle a aussi mis en lumière les arrière-pensées idéologiques de la success story de Henry Ford et analysé les étapes de son déclin, depuis la délocalisation de la production au cours des années 70 jusqu'à la récente crise des subprimes. Au terme de cette enquête, elle aura constaté que ce processus a voué plus de la moitié des anciens résidants blancs à l'exode pour ne laisser sur place que des afro-américains surendettés, dont un tiers vit sous le seuil de pauvreté, pris en étau entre hausse vertigineuse de la délinquance et extinction des services publics.
À la même période, l'auteur doit faire face à un autre phénomène de dévastation, celui d'un cancer du sein. Cette longue période d'intimité avec la maladie, dont plusieurs opérations et séances de chimiothérapie, vient alimenter la charge émotionnelle de l'écriture. En 54 brefs chapitres, Detroit, dit-elle entremêle les données factuelles d'une dévitalisation urbaine et le ressenti d'une lutte contre les métastases malignes.
D'où la puissante originalité de ce récit, documentaire et intimiste, qui commence par interroger les dérèglements du capitalisme comme une pathologie en perpétuelle mutation, suscitant parfois par lui-même ses antidotes, et finit par envisager les possibilités - à Detroit et dans le propre corps de l'auteure - de la reconstruction d'un tissu social plus équitable et d'une identité personnelle désirable.
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La sixième, Dinah et moi
Marianne Rubinstein
- Nathan
- Nathan Poche ; Annees College
- 19 Juin 2014
- 9782092553855
« Avant de rencontrer Dinah, je croyais que Léa était ma meilleur amie, mais en fait ce n'était plus de l'amitié, c'était de l'habitude. Sauf que je ne m'en étais pas rendu compte parce que la vraie amitié, je ne savais pas ce que c'était. »
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Le journal de Yaël Koppman
Marianne Rubinstein
- Sabine Wespieser
- Litterature Etrangere
- 23 Août 2007
- 9782848050553
Si Yaël Koppman n'avait pas croisé, à la faveur de ses travaux universitaires, la figure de John Maynard Keynes, sa vie serait probablement restée ce qu'avec un brin de complaisance et beaucoup de dérision elle dépeint dans son journal intime : celle d'une trentenaire désoeuvrée, cultivant une relation conflictuelle avec sa mère, vivant en colocation avec son meilleur ami, collectionnant les hommes et s'en remettant en général à sa brillante cousine, Clara, éditrice de son métier.
Quand cette dernière lui suggère de se désennuyer en écrivant de la Chick Lit, de la littérature de poulette - genre qui lui conviendrait parfaitement, glisse la perfide -, Yaël est piquée au vif : elle écrira, oui, mais sur la filleule de Keynes, son économiste préféré, qui était aussi la nièce de Virginia Woolf, son écrivain préféré. Bien consciente que la figure d'Angelica Garnett, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, lui tend un étrange miroir, elle se lance à corps perdu dans des recherches sur cette petite fille qui a grandi solitaire parmi les grandes figures de Bloomsbury, qui a vécu bien malgré elle la vie quasi communautaire de ces fantasques intellectuels des années vingt et assisté à leurs expériences sexuelles.
À travers la vie d'Angelica, c'est bientôt la sienne propre que contemple Yaël, celle de ces enfants des années soixante-dix curieusement frustrés que leurs parents n'aient pas renoncé à leurs utopies. Le constat est acide et sans illusion, et sous couvert d'un aimable récit autobiographique, Le Journal de Yaël Koppman devient le roman au vitriol d'une génération qui, si l'on en croit l'exemple de Yaël, finira par trouver son équilibre.
Marianne Rubinstein est née en 1966 à Paris. Elle est maître de conférences en économie à l'université Paris-7. Le Journal de Yaël Koppman est son troisième livre, après Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin (Verticales, 2002) et En famille (Phébus, 2005).
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C'est maintenant du passé
Marianne Rubinstein
- Verticales
- Phase Deux Verticales
- 8 Octobre 2009
- 9782070126989
Qu'écrire encore sur la Shoah qui ne l'a déjà été ? Peut-être son empreinte sur le présent. Comprenant que toute trace de l'existence de ses grands-parents paternels n'a pu disparaître, Marianne Rubinstein décide de savoir ce qu'il reste d'eux. Elle exhume de rares documents d'époque conservés dans une " boîte en fer bleue " et finit même par esquisser un arbre généalogique. Mais alors qu'elle fouille dans te passé, sa recherche ne cesse de déborder sur le présent, de " travailler " sa relation avec son père, de renouveler sa perception de la place et des origines. Récit en forme d'enquête fragmentaire, C'est maintenant du passé récolte les bribes d'une histoire forcément incomplète, ces destins brisés par la Shoah. Et c'est en s'adossant à la tradition littéraire japonaise du haïku que l'auteur parvient à restituer un peu de la vie des siens, pour recueillir la douleur et trouver l'apaisement.
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La mère de Jules attend le moment de son entrée en sixième pour lui présenter son nouveau compagnon et demander en même temps le certificat de décès de son père, actant enfin la mort de ce dernier, disparu en mer quelques années auparavant.
Tout à sa colère et à sa peine, Jules trouve souvent refuge chez monsieur Langman, un vieux voisin spécialiste de grec ancien.
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Yaël tient son journal depuis le 3 septembre, jour où son mari l'a quittée pour une de ses amies, et jour depuis lequel elle doit « partager » son fils de 3 ans avec celui qui l'a trahie, abandonnée. Elle dépérit, s'autoflagelle. Yaël va pourtant finir par se reconstruire loin du monde avec ses auteurs préférés (Montaigne, Woolf, Proust.), reprendre ses cours à la fac, revoir ses amis, rencontrer des hommes, bref renaître à la vie.
Ce sont les morceaux disjoints d'une vie qui s'organisent dans ce journal d'une femme quittée, d'une mère inquiète, d'une intellectuelle. C'est aussi le récit de la quarantaine, fantasme, obsession ou réalité d'un âge qui signifie pour beaucoup la fin de la séduction et du désir. L'auteur en explore tous les aspects avec intelligence, précision et attention. Le ton est juste, parfait, lumineux pour évoquer le quotidien, effrois et bonheurs mêlés.
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Jusqu'au bout du secret
Marianne Rubinstein
- Thierry Magnier
- Romans Adolescents
- 19 Février 2014
- 9782364744127
Après son déménagement de Brest, Jules trouve enfin ses marques à Paris et se lie d'une vraie amitié avec son voisin de palier M. Langman, malgré leur différence d'âge. Au détour d'une discussion qu'il n'aurait pas dû entendre, Jules apprend que son père n'a pas disparu comme il le croyait. Sa mère lui a menti. Le garçon se prend alors à rêver de retrouver son père, à l'autre bout du monde sur une île de Micronésie. Mais pour cela, il a besoin de M. Langman, qui a de bonnes raisons de vouloir aider son petit voisin.
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Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin
Marianne Rubinstein
- Verticales
- Document Verticales
- 21 Septembre 2002
- 9782843351464
"Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin." C'est ainsi qu'un père orphelin, survivant de la Shoah, s'adressait à sa fille. Des années plus tard, Marianne Rubinstein, l'adolescente d'alors, a voulu sonder la complexité généalogique de cette antiphrase caustique. Mêlant sa propre histoire à celle d'une quinzaine de fils et filles d'orphelins juifs de la Seconde Guerre mondiale, l'auteur esquisse le portrait d'une génération hantée par l'histoire familiale et la quête d'identité.
" Non seulement la lecture est rapide et captivante, mais le soubassement du travail de recherche de Marianne Rubinstein est solide. Elle ne retient que l'essentiel du récit de ses interlocuteurs et ce sont eux-mêmes qui, dévoilant et découvrant leur histoire personnelle, expriment avec force et lucidité la spécificité de leur cas. " Serge Klarsfeld (extrait de la préface)
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Ils ont trente ans, ils sont jumeaux et vont se marier en même temps, dans un an. D'ici là leur vie va être bouleversée, celle de leurs parents et de leurs beaux-parents aussi. Pas si simple de former un couple quand d'autres se défont, quand on a été perçu toute son enfance comme une seule entité, quand on est confronté à ce qui restreint le désir de liberté.
Au-delà du mystère de la gémellité et du mariage, Marianne Rubinstein explore avec justesse les rapports familiaux et générationnels dans une société qui croit pouvoir passer sous silence ses peurs les plus secrètes.
Elle construit une oeuvre singulière où alternent récits à l'ombre de la Shoah et romans à l'épreuve du temps dont Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel.
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Ce colloque extrêmement riche et structuré donne successivement la parole au philosophe, au psychanalyse, à l'anthropologue et même à une lecture avisée d'Homère. Il interroge également les pratiques individuelles et collectives à partir d'approches physiologiques, psychologiques et sociologiques, et se consacre enfin aux expériences artistiques : peinture, photographie, cinéma, théâtre, littérature, et aux rapports entre l'art et la nuit. La quatrième partie propose divers éclairages sur les Enjeux économiques et politiques du développement des activités nocturnes, notamment dans les villes, et ouvre le débat prospectif sur l'économie de la nuit et les nouvelles mobilités. En conclusion, l'alternative est laissée ouverte : banalisation de la nuit grignotée par l'économie du jour ou maintien de la spécificité nocturne en termes de services, d'économie, de culture ou d'identité ? Il élargit la réflexion à la nuit urbaine, active ou assoupie , festive ou laborieuse, contrastée ou homogène, dangereuse ou policée, spatialement polarisée ou diffuse. Entre insécurité et liberté, comment la rendre accessible et hospitalière, comment en faire un espace de créativité et de projet ?
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Petit Sidney prend l'avion
Marianne Rubinstein, Maurèen Poignonec
- Didier jeunesse
- Les P'tits Didier
- 25 Mai 2022
- 9782278098989
Petit Sidney compte sur ses doigts : dans dix dodos, il prendra l'avion tout seul et retrouvera sa maman ! Elle lui a promis de mettre son pull rouge pour venir le chercher. Dans l'avion Petit Sydney est très fort : c'est lui qui pilote, qui décole et qui atterrit. Mais dans l'aéroport bondé, il voit du bleu, du jaune, du vert... mais pas de rouge.
Un album à hauteur d'enfant, plein de poésie et d'émotions. -
Le courage d'être moi
Marianne Rubinstein, Ludivine Martin
- Nathan
- Nathan Poche ; Annees College
- 6 Septembre 2018
- 9782092580714
Résumé : Joseph est un collégien qui n'arrive pas à s'affirmer et à se faire des amis. Lorsque Manon débarque dans sa classe de 4e, ils se prennent immédiatement d'amitié l'un pour l'autre. Manon est sûre d'elle, et elle ne peut supporter de voir son nouvel ami se laisser maltraiter sans réagir. Mais derrière sa force apparente, Manon cache un lourd secret de famille, et Joseph est bien décidé à l'aider à faire la lumière sur ses origines.
Dès 11 ans.
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L'économie pour toutes ; un livre pour les femmes, que les hommes feraient bien de lire aussi
Jézabel Couppey-Soubeyran, Marianne Rubinstein
- La Decouverte
- Poche Essais
- 6 Avril 2017
- 9782707194640
Un livre d'économie écrit par des femmes et destiné aux femmes ? Exactement ! Parce qu'aujourd'hui, les femmes comptent plus pour l'économie que l'économie ne compte pour elles. Elles ont pris place dans la vie économique : désormais, elles étudient, travaillent, gèrent, décident... dans un univers économique autrefois réservé aux hommes et dont l'habit et l'habitus continuent de se décliner au masculin.
Un livre d'économie écrit par des femmes pour les femmes ? Exactement ! Parce qu'aujourd'hui elles étudient, travaillent, gèrent, décident... dans un univers autrefois réservé aux hommes et qui continue de se décliner au masculin. Les sondages l'attestent : bien que les femmes soient désormais de plain-pied dans la vie économique, elles s'intéressent peu aux débats qui s'y rapportent.
Or, si elles renoncent à comprendre cette dimension du monde dans lequel elles vivent, il leur sera encore plus difficile de s'y faire une juste place. L'urgence est d'autant plus grande que celui-ci ne tourne plus très rond et qu'il faut allier toutes les forces pour le remettre d'aplomb. C'est donc pour intéresser davantage les femmes à l'économie que les auteures ont entrepris, en dix chapitres thématiques - sur le logement, les banques, les inégalités hommes-femmes, l'entreprise, la discrimination à l'embauche, les disparités de revenu et de patrimoine, le pouvoir d'achat, les retraites, l'Europe et, last but not least, le bonheur ! -, d'en parler autrement. Loin de la posture en surplomb de l'expert, le ton est vivant, complice et non dénué d'humour. Pour montrer, même aux plus réticentes, qu'il est possible de parler d'économie clairement, sans aplatir la connaissance, ni simplifier à outrance. C'est tout le pari de ce livre, que les hommes feraient bien de lire aussi !
Prix lycéen "Lire l'Économie" 2014 -
L'économie pour toutes
Marianne Rubinstein, Jézabel Couppey-Soubeyran
- La Decouverte
- Cahiers Libres
- 15 Mai 2014
- 9782707178572
Un livre d'économie écrit par des femmes et destiné aux femmes ? Exactement ! Parce qu'aujourd'hui, les femmes comptent plus pour l'économie que l'économie ne compte pour elles. Elles ont pris place dans la vie économique : désormais, elles étudient, travaillent, gèrent, décident- dans un univers économique autrefois réservé aux hommes et dont l'habit et l'habitus continuent de se décliner au masculin.