Le renouvellement des études antiques a mis en évidence l'importance de la notion d'identité. Les populations indigènes soumises par les Grecs puis par les Romains, les phénomènes d'acculturation ont suscité l'attention, interrogeant la manière dont ces peuples étaient représentés par les vainqueurs. En évoquant les autres, ceux-ci nous parlent d'abord d'eux-mêmes, de l'imaginaire qui les habite, bien plus qu'ils ne nous livrent des informations ethnographiques. Si les questions d'identité ethnique et culturelle ont été bien étudiées dans le monde grec, tel n'est pas le cas dans le monde romain. Pourtant, la maîtrise d'un Empire immense est passée par l'intégration progressive de peuples très divers, et la conception romaine de l'identité culturelle s'est développée de manière originale : c'est ainsi, par exemple, que le motif de l'humanitas a permis d'articuler la relation de Rome avec les Barbares. Il s'agit donc dans ce livre non d'une mais de plusieurs identités, de la définition culturelle de la romanité et de la représentation, par les Romains, de l'altérité.
Deux mille ans après la mort de Tite-Live, le colloque en l'honneur de ce grand historien du ?Siècle d'Auguste» a été l'occasion de faire le point sur les nombreuses avancées récentes à son sujet, qu'elles soient archéologiques, historiographiques ou philologiques. Composé d'articles entièrement inédits, rédigés par des chercheurs et chercheuses de renommée internationale, ce volume présente ainsi en introduction les dernières évolutions des études liviennes, puis aborde le rapport de Tite-Live à l'histoire romaine, sa conception du pouvoir à une période marquée par la fin de la République et le début du Principat, la manière dont il a conçu et rédigé sa monumentale Ab Vrbe condita, entre choix littéraires et idéologiques, ainsi que sa postérité.
Selon les experts de l'ONU, nous nous dirigeons vers un réchauffement climatique d'au moins 3 voire 4 °C avant la fin du siècle. Le droit se découvre déjà derrière le combat mené. On connaît l'importance du droit international public, moins celui du droit interne, qui par l'action de l'État prévoit des législations s'inscrivant dans la lutte contre le changement climatique. La régulation climatique foisonne et peine à se comprendre. Elle invite le juriste à lire le droit et le faire connaître, tant à la clé, c'est l'efficacité qui est en jeu. Lire, comprendre et mettre en évidence la manière dont le droit appréhende, peut appréhender et pourrait appréhender le réchauffement climatique, c'est fournir à ses éventuels « utilisateurs » les armes dont ils peuvent disposer. Le droit se plaît aussi à la créativité, il bouge, il se transforme. Au soutien des forces sociales et scientifiques, les juristes dans leur ensemble ont leur rôle à jouer, qu'ils soient créateurs ou contrôleurs du droit, qu'ils le revendiquent ou l'appliquent. « Lisibilité » et « créativité » pour que le droit participe, à sa hauteur, à la lutte contre le changement climatique : voici les deux mots qui ont guidé les auteurs du projet.
Le professeur Charles Guittard, spécialiste notamment d'histoire et de religion romaines, a mis fin à sa carrière à l'Université en 2017. À cette occasion Mathilde Simon et Étienne Wolff, deux de ses proches collègues et amis, ont préparé en son honneur ce recueil de Mélanges. Plus de cinquante contributions, dues à des savants reconnus, français et étrangers, et centrées sur les domaines d'intérêt de Charles Guittard, comme on peut le voir par sa bibliographie qui figure en tête du volume. Au-delà d'une variété inhérente au genre, le livre présente donc une claire unité. Ses élèves, ses amis, ses collègues, y continuent le dialogue intellectuel qu'ils ont toujours entretenu avec lui.
Premier travail collectif sur un auteur majeur, l'oeuvre de Quinte-Curce nous présente la seule version latine de l'histoire d'Alexandre qui reflète le regard contrasté, entre admiration et défiance, que les Romains portaient sur sa geste. Témoin important de la transmission des textes, l'ouvrage nous renseigne sur la reprise des premiers historiens d'Alexandre par l'historiographie hellénistique et romaine.