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Max Frisch
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Walter faber, ingénieur, voyage beaucoup, au service de l'unesco.
Il raconte sa vie, ses aventures, ses voyages, à la manière d'un technicien, dans un style précis. pourtant à travers ce langage dépouillé, une autre vie s'impose, qui ne se réduit pas à des chiffres ou à une série de coïncidences que l'on prendrait bien pour le destin.
Au cours de ses voyages, faber rencontre trois femmes aussi différentes entre elles que les visages différents qu'il leur montre.
Un roman plein d'entrain et de péripéties, qui montre l'impuissance de l'homme de la civilisation moderne.
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Avez-vous déjà volé:
A. De l'argent liquide ?
B. Des objets (un livre de poche au kiosque, des fleurs dans le jardin d'autrui, une édition originale, du chocolat sur un terrain de camping, des crayons bille qui traînaient, un souvenir d'un mort, des serviettes de toilette dans un hôtel, etc.)?
C. Une idée?
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Qui donc est cet Américain venant du Mexique, appréhendé à la frontière suisse et soupçonné de voyager sous un nom d'emprunt ? Ne serait-il pas le sculpteur Anatol Stiller, ancien combattant des Brigades internationales, disparu de Zurich depuis six ans ? Pourtant le héros de Max Frisch répétera « Je ne suis pas Stiller » aussi longtemps que durera sa détention... Pourquoi ce refus d'être celui que reconnaissent sa femme, ses amis, la maîtresse qu'il a aimée ? Dans ce roman majeur, Max Frisch analyse le désir perpétuel de tout être humain de s'évader de soi-même ; la difficulté à se voir tel qu'on a été créé ; l'incapacité à accepter les autres tels qu'ils sont. Préface d'Olivier Mannoni Postface de Michel Tournier
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Et si la vie était un jeu ou « une partie d'échecs déjà perdue dont on tenterait de reconstituer les coups a posteriori » afin de donner une autre tournure aux événements... Max Frisch organise sa pièce autour de la biographie du sociologue Kürmann et de sa deuxième femme, Antoinette. Kürmann aurait préféré ne pas avoir rencontré la jeune doctorante au moment où lui-même est devenu professeur. Ce moment crucial où les deux passèrent leur première nuit ensemble. Ils rejouent donc la scène, tentant de déjouer leur destin commun. La tentation est trop grande pour ne pas changer les paramètres et succomber à une biographie au conditionnel. Une pièce conçue comme une scène de répétition, où théâtre et vie se superposent, et orchestrée par un « meneur de jeu » et ses assistants, évoquant ainsi l'univers des jeux de rôles.
Selon Frisch, la pièce ne veut rien démontrer et ne propose qu'un jeu de possibilités. Or, force est de constater que le jeu est très amusant et n'a rien perdu de son actualité.
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Revenant sur ses expériences militaires au cours de la seconde Guerre mondiale, Max Frisch s'interroge sur l'inertie des soldats suisses face à l'actualité, sur les rapports de la Suisse avec l'Allemagne nazie, et sur l'impossibilité de se remettre en question que provoque une vie de soldat très réglementée, constituée d'exercices et de simulations qui rendent la réalité distante, irréelle.
Livret de service critique de manière lucide la place de l'armée de milice en Suisse et la façon dont elle construit l'identité politique du pays -
En janvier 1973, Max Frisch emménage à Berlin-Ouest. Il y retrouve d'autres écrivains parmi les plus importants de l'Allemagne de l'après-guerre : Uwe Johnson, Günter Grass. Aux portraits qu'il brosse de ces nouveaux voisins, Frisch ajoute ceux de Christa Wolf et d'autres écrivains qu'il rencontre régulièrement à Berlin-Est. Car il profite de son séjour en Allemagne pour ausculter avec une vive curiosité les rapports politiques et sociaux en RDA, et les révéler de l'intérieur sans jamais oublier sa position d'observateur privilégié. La subtilité de ces analyses confère au Journal berlinois l'intérêt d'un témoignage historique. Elles sont entremêlées de réflexions d'une surprenante actualité sur le quotidien de l'écrivain, son rôle dans la société, les liens d'amitié ou de travail et les attentes qu'ils suscitent, et ponctuées de brefs passages narratifs. Chacune des entrées témoigne du talent d'un auteur soucieux de trouver la forme d'expression la plus juste et d'accéder, par l'écriture, à une meilleure perception du monde et de lui-même.
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La littérature sérieuse n'est jamais suffisament sérieuse, dit-on parfois. Le lecteur s'en doutera, ce petit livre de Max Frisch paru en 1971, bien qu'il ait trait à la naissance de la Confédération Hélvétique est rempli d'irrespect et d'ironie. A rebours de tout manuel scolaire, l'écrivain s'empare du mythe de Guillaume Tell et nous transmet les éléments pour une relecture de l'histoire.
Le texte se développe selon deux axes : les passages narratifs sont régulièrement interrompus par des notes de bas de pages visant à rétablir les sources historiques du récit, références qui proviennent d'ouvrages aussi sérieux que le Livre blanc de Sarnen (1472), la Chronique de la Suisse écrite par Aegidius Tschudi en 1570 ou d'autres ouvrages savants sur l'Histoire suisse, mais aussi de légendes ou remarques plus personnelles. Loin d'attester une vérité historique, c'est au contraire à une véritable déconstruction qu'amène l'utilisation de ces sources doctes.
Grâce à ce jeu de notes scientifiques qui se contredisent l'une l'autre, grâce à l'humour toujours incisif de Frisch, grâce à l'utilisation indéterminée du nom de Konrad von Tillendorf ou Grisler pour celui habituellement reconnu comme le « grand méchant » de la fable, Max Frisch met à jour les incohérences de l'histoire - et de l'Histoire. L'auteur s'amuse de la subjectivité des historiens prétendument « factuels » et ébranle les notions de vérité et de fiction. C'est non seulement la crédibilité et l'éclat du mythe de Guillaume Tell qu'il met en cause, mais aussi de la Suisse en général. Le mythe est ramené à ce qu'il est et le livre se revèle être un véritable plaidoyer pour l'esprit critique.
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Andorra - piece en douze tableaux
Max Frisch
- Gallimard
- Le Manteau D'arlequin
- 7 Juin 1982
- 9782070223961
Nouvelle édition en 1982
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Triptyque (trois tableaux sceniques)
Max Frisch
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 28 Mars 1980
- 9782070286355
Ce triptyque de variations sur le thème de la mort se compose de trois «tableaux scéniques». Dans le premier, Proll, le jour de ses funérailles, assiste sans que les autres protagonistes s'aperçoivent de sa présence, aux visites de condoléances, tandis que sa femme fait un retour sur leur vie commune. Dialogues des morts, dans le second, où les personnages apparaissent tels qu'ils étaient à l'heure du trépas, où Proll, par exemple, retrouve son père beaucoup plus jeune que lui. Dans le troisième tableau, Roger, qui est vivant, face à Francine, qui est morte, essaie de justifier ou, au moins, d'expliquer les raisons de leur rupture. Si, curieusement, tout semble naturel dans ces situations, c'est que sous leur invraisemblance affleure le sentiment que tout est déjà joué, se joue à chaque instant d'une vie qui échappe à ceux qui la vivent et cherchent vainement à la ressaisir, à la reconstruire, à la répéter par la parole. Mais il n'y a pas de répétition possible et le destin qui, dans la tragédie antique, se présentait malgré tout sous la forme d'un accomplissement, apparaît à la fois obscur et dérisoire à une époque où il n'y a d'autre transcendance que celle de moments intensément vécus, c'est pourquoi chaque lecteur pourra trouver dans cette oeuvre comme un écho de sa propre existence.
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Comme en d'autres de ses pièces, mais en des termes différents, c'est de nouveau le problème de l'intellectuel que Max Frisch pose dans La Grande Muraille. À une époque où l'humanité, capable de faire sauter la planète, est placée devant le choix définitif, l'intellectuel entreprend d'affronter le despote. Osera-t-il prendre la parole et, s'il parle, sera-t-il entendu ? Le despote est ici l'empereur de Chine Wang-Ti, qui fit construire la Grande Muraille. L'action se passe donc quelques siècles avant notre ère. Mais elle se passe en même temps aujourd'hui. Et l'on y voit paraître Brutus aussi bien que Christophe Colomb, Cléopâtre aussi bien que Napoléon... Si le rôle essentiel du dramaturge, comme l'affirme Ibsen, est de poser des questions, Max Frisch l'assume ici pleinement. Il le fait avec gravité ; il le fait aussi avec cette imperturbable fantaisie qui mêle au pessimisme l'humour et la franche gaieté.
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Comme le donnaient déjà à penser le Journal 1946-1949 et le Journal 1966-1971, Montauk apporte l'évidence que Max Frisch poursuit depuis quelques années une tentative bien précise : elle consiste à donner au texte autobiographique, au «journal» comme forme littéraire, la dimension de l'imaginaire, la portée du roman. Sur une plage de l'État de New York, Montauk, en mai 1974, le narrateur, bientôt soixante-trois ans, écrivain venu donner des conférences aux U.S.A., passe un week-end en compagnie d'une jeune Américaine, Lynn, la trentaine, employée de l'agence de relations publiques qui a pris en charge le conférencier. La discrétion propre aux brèves rencontres, leur pathétique, qui tient sans doute au fait que toute dramatisation en est exclue, dictent au récit tout entier son ton et son style. L'auteur-narrateur ne peut manquer d'en venir à explorer sa vie passée. Sans que soit jamais perdu de vue le présent : Lynn, grâce au contraire à cette présence, sont évoquées ainsi la première fiancée juive de l'auteur, la mère de ses enfants, sa compagne des années soixante, la poétesse Ingeborg Bachmann, Marianne enfin, sa jeune épouse. C'est un roman d'amour - et d'abord une déclaration d'amour à la Femme qui va lui échapper - que le moraliste est ainsi conduit à écrire.
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L'Homme apparaît au quaternaire
Max Frisch
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 21 Septembre 1982
- 9782070225682
Si on est un retraité, si on vit seul dans un petit village du Tessin, si, parce que la pluie tombe sans arrêt depuis des jours, les communications sont coupées, que fait-on? M. Geiser a résolu le problème à sa manière. Les quelques livres dont il dispose, notamment une bible et une encyclopédie, l'instruisent et lui rafraîchissent la mémoire. Une mémoire défaillante. C'est pourquoi il découpe ce qui l'intéresse et le colle au mur. Il y a de tout sur ces bouts de papier : géologie, zoologie, histoire, tourisme, anatomie. Toutefois, ces zones d'intérêt si variées ont un dénominateur commun : l'angoisse.
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Monsieur bonhomme et les incendiaires
Max Frisch
- Gallimard
- Le Manteau D'arlequin
- 12 Janvier 1983
- 9782070251872
Les incendies se multiplient dans la ville.
Monsieur B. - petit industriel enrichi par une lotion capillaire dont il a licencié l'inventeur - fulmine contre cette insécurité grandissante, mais il ne sait pas refuser d'héberger dans le grenier de sa villa un repris de justice, puis un second, qui bientôt y stockent des bidons d'essence, des détonateurs, des mèches. C'est à Monsieur B. lui-même qu'ils demandant finalement des allumettes, et il les leur fournit.
Car sa peur de l'incendie est encore moins grande que sa peur d'avouer qu'il a peur, et sa mauvaise conscience plus forte que ses " bons " ou mauvais sentiments.
L'universalité de cette " parabole " sur la démocratie libérale suit sa création à la radio (1955) puis au théâtre (1958), elle a connu une centaine de mises en scène dans sa version originale, et encore autant dans le monde entier. Entre-temps, son " modèle " n'a fait que gagner encore en actualité et en efficacité.
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Le comte oderland - histoire atroce et morale en douze tableaux
Max Frisch
- Gallimard
- 12 Juin 1968
- 9782070303151
Figure baroque, apparition onirique, le comte Öderland surgit, la hache à la main, dans le monde étouffant de la civilisation bourgeoise. Chacun reconnaissant en lui l'habitant de ses rêves, la foule s'empresse autour de lui, veut le porter au pouvoir. Mais jusqu'où assumera-t-il cette liberté, celui qui, au nom de la liberté, renverse le pouvoir ?
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Don juan ou l'amour de la geometrie - comedie en cinq actes
Max Frisch
- Gallimard
- Theatre Du Monde Entier
- 25 Avril 1969
- 9782070303182
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Monsieur bonhomme et les incendiaires - piece didactique sans doctrine
Max Frisch
- Gallimard
- 25 Mai 1961
- 9782070225941
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Don Juan ou l'amour de la géometrie
Max Frisch
- Gallimard
- Le Manteau D'arlequin
- 19 Juin 1991
- 9782070723805
Don Juan ne s'intéresse aux femmes que très peu. Il ne comprend pas ce qi'elles lui veulent. Sensuel, il leur cède souvent. Mais il est trop sérieux pour se laisser prendre au mensonge de l'amour. Seule la géométrie rigoureuse, son monde transparent l'attirent. Il mettra donc en scène sa propre damnation, pour mieux trouver la paix, loin des dames de Séville, auprès de la duchesse et prostituée Miranda. Et il rira de voir les littérateurs inventer, de son vivant, le mythe de don Juan...
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Le public comme partenaire ; interventions esthétiques et politiques (1949-1967)
Max Frisch
- D'En Bas
- Poche
- 13 Septembre 2016
- 9782829005381
Il s'agit d'un recueil de discours et interventions publiques de l'écrivain, paru en 1967 chez Suhrkamp et qui n'ont pas pris une ride. Textes politiques et esthétiques, ironiques et mordants, engagés dans leur critique de la Suisse bourgeoise de l'après-guerre, ils se révèlent aussi posséder une grande actualité dans le contexte politique actuel - notamment les deux articles contre l'idée d'« Überfremdung » (« la crainte de la surpopulation étrangère »).
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Ce n'est pas un hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pensée à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre - Le Comte Osterland -, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, un tempérament de grand écrivain, une ironie constante, une curiosité passionnée faite de patiente lucidité.
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À la fois cruelle, drôle et bouleversante, Andorra est une mise en lumière des mécanismes sournois de la haine et de l'exclusion. Un portrait acide et sans concession de ces « petites gens » qui les attisent et les propagent mais aussi de ceux qui en deviennent les victimes expiatoires. Écrite en 1961, la pièce est un formidable appel à la vigilance, à la résistance, au refus de l'obéissance aveugle et résonne encore aujourd'hui de toute sa vérité.
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Max Frisch, après ses études et des voyages en Europe centrale, est devenu architecte comme son père et l'est resté pendant quinze ans. En 1942, il dessine une piscine publique construite au centre de Zürich, le Letzigraben, rebaptisée aujourd'hui Max-Frisch-Bad. Il publie son premier roman en 1948, puis des pièces de théâtre. A partir de 1955, il se consacre exclusivement à son oeuvre d'écrivain et publie entre autres Homo Faber (1961), Montauk (1975), L'homme apparaît au quaternaire (1979).
Ces 250 questions sont extraites de son Journal (1966-71) et s'organisent autour de figures centrales et compatibles telles que le mariage, les femmes, l'espoir, l'humour, l'argent, la propriété... Elles n'appellent aucune réponse.
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