Trente ans après la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide, la paix internationale est en péril. À l'heure du Brexit, de la remise en cause américaine des accords nucléaires et de l'urgence écologique, il est plus que jamais nécessaire de penser l'avenir du XXIe siècle.
Mikhaïl Gorbatchev, l'homme de la perestroïka, nous alerte contre le repli identitaire sous toutes ses formes. Dans un monde multipolaire ravagé par les inégalités et menacé par le populisme, il réaffirme les grands principes démocratiques qui l'ont animé tout au long de sa carrière politique. Il engage l'Europe, et en particulier l'Allemagne, à prendre ses responsabilités et à assumer son rôle de médiateur dans le concert des nations. Paix, liberté et coopération internationale sont les maîtres mots de ce remarquable manifeste politique.
Amazon.fr Ce livre est une somme. Presque mille pages de mémoires de l'homme de la Perestroïka. Autant dire que le document est à considérer comme une source historique de première main. Suivant un fil chronologique, sans complaisance ni pose (il n'a plus rien à gagner, ni à prouver politiquement), Mikhaïl Gorbatchev raconte chaque étape de son parcours politique et personnel. "Gorbi", comme on l'a surnommé, conte sa vie. De ses origines jusqu'au secrétariat général du Kremlin. Ce petit-fils de paysan est issu d'une lignée de caucasiens immigrés en Ukraine. Il en conservera toujours un attachement pour le sol et une écoute attentive des revendications paysannes. Mais le plus étonnant de ces mémoires est de suivre l'acharnement pacifique de Gorbatchev. Dans chaque réunion, à chaque poste politique qu'il a pu occuper, Gorbi répète et assène les mêmes principes : pour un dialogue renoué avec les États-Unis, pour "un droit inaliénable de chaque nation à déterminer son propre avenir", pour un assouplissement du cadre juridique au sein du parti, pour un désarmement nucléaire à l'échelle mondiale. Gorbi est l'homme du grand "oui" et, incontestablement, le véritable artisan de la transition démocratique en Russie. L'Histoire ici n'est pas à lire entre les lignes mais au coeur de ces mille pages de mémoires captivantes. --Denis Gombert
Mikhaïl Gorbatchev accepte d'ouvrir ici ses archives personnelles et de rendre publics des documents tenus jusque-là secrets. Le lecteur assistera donc aux négociations entre le maître du Kremlin et les dirigeants des grandes puissances : François Mitterrand, Margaret Thatcher, Helmut Kohl, George Bush. Il participera au dialogue émouvant entre le pape Jean-Paul II et le Secrétaire général d'un parti qui a fait de l'athéisme sa profession de foi. Il deviendra le témoin de la vivacité des débats à huis-clos, au sommet de l'État soviétique. Il découvrira, enfin, textes à l'appui, le cheminement intellectuel, politique et moral d'un homme qui en est venu à présider à la mutation et à l'ouverture d'un système totalitaire dont il était le produit.
Eclaboussé par le scandale du Watergate, désavoué par la Cour suprême, Richard Nixon est totalement isolé politiquement lorsqu'il décide de mettre fin à son mandat, le 8 août 1974.
Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, un président démissionne. Dix-sept ans plus tard, le 25 décembre 1991, c'est au tour de Mikhaïl Gorbatchev de se démettre de ses fonctions de président. Dans le même temps, l'Union soviétique devient la fédération de Russie. Mais il est des démissions plus discrètes. Ainsi, celle du général de Gaulle, le 20 janvier 1946 : son allocution, attendue sur les ondes pour le lendemain, ne fut jamais prononcée.