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Nicolas Lebourg
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Les liens entre l'extrême droite française et la Russie font désormais souvent la Une, mais cet ouvrage est le premier à les mettre en perspective sur un siècle.
Entre 1917 et 1945, la France a été une base arrière essentielle des Russes antisoviétiques, qui se sont greffés aux soubresauts de l'extrême droite hexagonale. Relier Paris, Berlin et Moscou est devenu une utopie mais aussi une pratique. Avec la Guerre froide, l'anticommunisme a redéfini les positionnements, mais certaines extrêmes droites ont vu Moscou comme un rempart contre Washington et sa société du melting-pot. La chute de l'Union soviétique et l'ère Poutine ont dessiné un nouvel arc : la Russie devient un modèle politique, et exerce une influence directe sur les formations françaises. Toutes les dynamiques mises en place pendant un siècle convergent lors de l'invasion de l'Ukraine.
L'enjeu dépasse ainsi la question des forces partisanes : il s'agit de définir les zones entre guerre et paix. Observer les relations nationalistes entre France et Russie, c'est comprendre comment la diffusion patiente de discours permet de façonner les politiques étrangères et les rivalités géopolitiques. -
Les nazis ont-ils survécu ? enquête sur les internationales fascistes et les croisés de la race blanche
Nicolas Lebourg
- Seuil
- 2 Mai 2019
- 9782021413717
Quand, le 8 mai 1945, le Troisième Reich s'effondre enfin, on veut croire à la mort du nazisme. C'est pourtant loin d'être le cas : organisations, militants, théories, ils sont nombreux à avoir survécu à la victoire des Alliés. Très vite, émerge la crainte de voir se constituer une « Internationale noire » qui va devenir un thème récurrent de l'industrie pop-culturelle - l'organisation Hydra de l'univers Marvel en étant aujourd'hui le cas le plus fameux.
Le contexte de guerre froide favorise bientôt la construction d'organisations internationales prônant le « nationalisme européen » voire le « nazisme universel ». Ces mouvements se référent généralement à l'Europe (le Mouvement social européen, le Nouvel Ordre européen, Jeune Europe étant les plus connus), mais il faut encore y ajouter leurs homologues américains, africains, parfois australiens. Le racisme nazi évolue donc vers une idéologie de préservation de la spécificité du « monde blanc », hélas encore à l'oeuvre aujourd'hui.
Grâce à des archives (surtout françaises et américaines) jamais exploitées, le présent ouvrage se propose de suivre ce ballet incessant et halluciné où se mêlent anciens nazis, collabos et jeunes convertis pour lesquels le « Reich de mille ans » n'en est qu'à ses débuts.
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Mort aux bolchos ; un siècle d'affiches anticommunistes
Nicolas Lebourg
- Les Echappes
- 22 Novembre 2012
- 9782357660526
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Rivesaltes ; le camp de la France ; 1939 à nos joours
Abderahmen Moumen
- Trabucaire
- 1 Mars 2015
- 9782849742068
Le « camp de Rivesaltes » représente sept décennies de mise à l'écart des populations indésirables. Bâti sur la commune de Rivesaltes en Roussillon, le camp militaire Joffre à été un lieu de regroupement de ceux dont ni l'État ni la société ne souhaitaient qu'ils soient libres de leurs mouvements. Réfugiés espagnols, Européens juifs, collaborateurs, prisonniers de guerre allemands, harkis, immigrés clandestins, etc. sont autant de groupes divers s'étant succédés sur ce site, jusqu'au déménagement en 2007 du Centre de Rétention Administrative. La succession des occupations correspond à des adaptations conjoncturelles. Mais elle renvoie aussi à une structure tant géopolitique que sociale. Le camp de Rivesaltes est un carrefour européen de 1939 à 1948, méditerranéen de 1952 à 2007. Il est temps de rendre à ce lieu confus des mémoires françaises la réalité de son histoire. À n'en pas douter les camps de Rivesaltes forment une unité. Rivesaltes c'est le camp de la France. Historiens de l'Université de Perpignan-Via Domitia, Nicolas Lebourg et Abderamen Moumen ont effectué les recherches archivistiques relatives à l'histoire du camp dans le cadre de la mise en place du projet de mémorial du camp de Rivesaltes. Ils synthétisent ici l'histoire du lieu, mais portent également une réflexion critique sur le rapport entre histoire et mémoires.
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Lettre aux Français qui croient que cinq ans d'extrême droite remettraient la France debout
Nicolas Lebourg
- Les Echappes
- Lettre A
- 25 Août 2016
- 9782357661240
Alors que l'extrême droite gagne du terrain en France, Nicolas Lebourg s'adresse à une dizaine de personnages fictifs dont le parcours et les idées les amènent à se tourner vers le vote FN. Du professeur d'histoire-géographie d'Albi à l'étudiant gay nouvellement arrivé à Paris, en passant par l'ouvrier agricole de Senlis, tous sont confrontés à la globalisation, économique et culturelle, à la perte de légitimité des grands partis de droite et de gauche.
Écouter ces voix-là, entendre les déceptions politiques, le sentiment de déclin et de déclassement social, et comprendre comment le FN a su s'adresser à eux ouvre l'espace de dialogue indispensable à la vie démocratique.
En adressant à chacun de ces électeurs une lettre dédiée, Nicolas Lebourg nous éclaire sur la stratégie de communication sophistiquée dont use le FN pour gagner une grande part de l'électorat.
Dans un livre courageux qui combine parcours de vie et réflexions sur l'islam, celui qui se définit à juste titre comme le fils d'un mariage heureux, et donc possible, entre Marianne et Mahomet, pose sur l'islam un regard aussi nouveau que nécessaire.
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La fin du XXe siècle a vu, à la droite de l'échiquier politique, l'émergence de partis extrêmes ou radicaux, en rupture avec les traditions nazie ou fasciste, et dont l'objectif est bien la conquête du pouvoir par la voie électorale et démocratique. Ces mouvements permettent de penser les mutations de l'extrême droite et son adaptation aux temps présents.
Ce livre définit et décrit les différentes familles de cette partie du spectre idéologique, avec une attention particulière portée aux 28 pays membres de l'UE, sans négliger la Russie. Il revient ainsi sur l'histoire récente de ces partis ou mouvances, leur programme idéologique et, au-delà, leur vision du monde. Leurs résultats électoraux et la sociologie de leur électorat y sont exposés de façon à faire émerger le « minimum commun » qui les rassemble, même si leur hétérogénéité et le poids des spécificités nationales ne permettent pas de parler d'une « internationale de l'extrême droite ».
Contrairement aux idées les plus paresseuses, Jean-Yves Camus et Nicolas Lebourg montrent qu'on fait fausse route en expliquant la montée des partis nationalistes, populistes et xénophobes, par la seule variable de la crise économique. Leur audience croissante est plutôt le symptôme d'un très profond questionnement des cadres traditionnels de l'identité européenne, de la représentation politique et des références libérales ou conservatrices des droites de gouvernement.
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La violence des marges politiques des années 1980 à nos jours
Isabelle Sommier
- Riveneuve
- 14 Décembre 2017
- 9782360134656
Dédiabolisation du
Front National,
casseurs en marge des manifestations,
agression des forces de l'ordre : une approche pluridisciplinaire pour
appréhender la violence physique en politique en France depuis les années 80.
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troisième ouvrage de la collection "Violences et radicalités militantes en France" qui trouve un écho d'autant plus en cette période électorale (présidentielles et législatives 2017)
- directeur de l'ouvrage Nicolas Lebourg :
historien spécialiste de l'extrême-droite connu dans le domaine (
invité dans plusieurs médias comme Libération, L'humanité, Les Inrocks, RadioFrance...) et anime le blog "Les Temps présents" -
Le monde vu de la plus extrême droite ; du fascisme au nationalisme-révolutionnaire
Nicolas Lebourg
- PU de Perpignan
- Etudes
- 16 Décembre 2010
- 9782354120757
Dès l'origine, les mouvements fascistes connaissent une marge qui se veut européenne et socialiste.
N'ayant pu jouir du pouvoir, ayant souvent été éliminée, elle a toutefois su inventer des discours et des idées pour la construction d'une Europe nationaliste. Ceux-ci ont largement contribué à la formation de la propagande des Etats fascistes après 1942, mettant en exergue l'édification d'un " Nouvel ordre européen ". Après la Seconde Guerre mondiale, et particulièrement avec la phase de décolonisation, puis post-1968, le néo-fascisme a redéployé ces éléments dans le cadre de ce qu'il est convenu d'appeler le nationalisme-révolutionnaire.
Ayant placé l'unité européenne en horizon d'attente, ces fascistes oeuvrent à la constitution d'une action et d'une idéologie internationales. Ils participent dès lors à de nombreux champs politiques, nationaux et internationaux, et y entreprennent des tactiques différentes de l'un à l'autre. Leurs idées européistes les entraînent ainsi non seulement dans une élaboration post-moderne du politique, n'hésitant pas à puiser aussi bien dans les signes gauchistes que moyen-orientaux, mais les poussent à des réorientations géopolitiques éclairant l'évolution du monde des lendemains de la Première guerre mondiale à ceux du 11 septembre.
De là, ce sont l'histoire et la nature du phénomène fasciste qui sont revisitées. Cet ouvrage s'appuie avant tout sur une documentation inédite : les archives internes des mouvements néo-fascistes et des documents des services de police, essentiellement des Renseignements Généraux. Il reprend des éléments d'une thèse d'histoire contemporaine soutenue à l'Université de Perpignan-Via Domitia (directeur : Jean-Marcel Goger, Université de Perpignan-Via Domitia ; rapporteurs : Pascal Dry, Université Paris I Panthéon-Sorbonne et Roger Grifin, Université d'Oxford Brookes ; Michel Cadé, U P V D ; Olivier Dard, Université de Metz).
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Histoire de la haine identitaire : - mutations et diffusions de l'altérophobie -
Stéphane François
- Pu De Valenciennes
- 15 Mars 2016
- 9782364240315
En juillet 2011 un double attentat en Norvège fit redécouvrir au monde la puissance du travail souterrain des mythologies hostiles à l'Autre. Comme un temps les thématiques aryanistes et les rêveries sur l'origine circumpolaire d'un peuple indo-européen primitif, les éléments du discours islamophobe du terroriste norvégien semblaient pourtant trop fantasmatiques pour relever du politique. Pourtant, ses actes et son discours s'inscrivaient précisément dans l'histoire internationale des marges radicales qui ne cessent d'inventer des formulations destinées à rationaliser et légitimer la pulsion altérophobe. Cette périphérie va cependant au-delà de l'extrême droite et travaille d'autres horizons culturels et politiques pour se répandre insidieusement dans l'espace public et finir par transformer les transgressions en normes. S'ils ont donné lieu à un simple débat franco-français sur les dérives inhérentes à l'islamisme, les attentats de janvier et novembre 2015 en France n'échappent pas à cette dérive. Aussi, pour la première fois, ce livre nous donne les clés pour penser ce phénomène de manière globale.
Auteurs de plusieurs ouvrages sur les droites extrêmes, Stéphane François (chercheur au GSRL, CNRS) et Nicolas Lebourg (chercheur associé au CEPEL, CNRS-Université de Montpellier; Research Fellow, Université George Washington) sont membres de l'Observatoire des radicalités politiques (ORAP) de la Fondation Jean Jaurès.