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Nicolas Liau
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Voici un livre singulier, qui vous invite à un festin amer et pourtant particulièrement relevé. Les quatorze textes de ce recueil de contes atrabilaires, transcendés par la plume rare et ciselée de Nicolas Liau, s'aventurent dans les extrêmes retranchements de la noirceur et du désespoir, en quête de beauté. Les énergies sombres qui le traversent célèbrent la rencontre destructriceet douloureuse d'Éros et Thanatos, mais l'omniprésence ambiguë de la mort et du plaisir, tour à tour révérés et honnis, finit par instiller le doute dans l'esprit du lecteur : ne jaillirait-il pas de ces effusions mortifères une source renouvelée de vie et de création??Quelques figures marquantes se dressent en chemin pour vous faire les honneurs de cette féroce célébration - un accordeur de coeurs cherchant l'âme soeur, un scruteur de ciels trop téméraire, un garde forestier turpide et une lavandière crédule, sa victime. Les chemins de paysages sombrement beaux - villes en perdition, marais stagnants, forêts étouffantes - s'offrent à vos déambulations. Partout, le petit peuple des animaux, martyrs et rédempteurs, vous accompagne dans cette errance. Dans la mort qui s'annonce, c'est la vie qui palpite plus frénétiquement qu'elle ne le fait jamais.Il peut paraître singulier d'affrioler le lecteur potentiel en lui vantant l'ouvrage qui l'intrigue sous un jour aussi peu réjouissant. Chacun jugera s'il se sent de taille à tenter l'aventure, mais vous vous priveriez d'un plaisir rare en passant votre chemin. Comme l'indique Jacques Sirgent dans sa préface, « ce livre est un diamant noir, un des plus beaux que j'aie lus, et le plaisir de lire vous fait retrouver un semblant de bonheur, ce qui est déjà beaucoup dans le monde d'aujourd'hui. » Puisse-t-il être entendu.
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Quand je serai grand, je serai mort ; contes déliquescents
Nicolas Liau
- Flatland
- 5 Septembre 2020
- 9782490426089
Quatorze rêveries émaillent, dans ce premier recueil de contes de Nicolas Liau, les déambulations d'un promeneur. D'un noir de tombeau, elles diffusent pourtant une lumière singulière?: celle que fait naître la magie du verbe dans l'esprit qui s'abandonne aux imaginations.
Laissez-vous embarquer par cette prose somptueuse, vous ne pourrez le regretter. Des délices et des supplices de l'enfance, des répulsives séductions de la mort, vous goûterez les charmes discutables mais troublants. Toujours, l'humanité qui sourd de ces personnages entraînés par le destin au-delà du garde-fou des apparences vous touchera.
Tels cette fillette distrayant de ses chansons le cadavre d'un pendu, ce trépassé incapable de laisser derrière lui ses biens terrestres, ou ces deux gaillards qui jouent aux osselets les charmes d'une pucelle défunte dans un cimetière. Ici, un reclus laisse une jeune flâneuse choir dans un puits. Là, une souillonne dispute à une morte son linceul princier, avec lequel elle veut langer son morveux. Plus loin, encore, une mourante joue de la viole dans un couvent en ruines. Les tours et les détours sont innombrables pour embrasser fougueusement la Camarde ou faire la nique à la Faucheuse. Même s'il faut subir le harcèlement de celle que l'on n'eut pas le courage de suivre dans le trépas, souffler des cercueils de verre pour chérubins réduits en cendres, ou rêver de suivre en plein ciel de libres araignées filantes.
On voit trop vite arriver la dernière station de ce funèbre pèlerinage. Il faut alors se résoudre à laisser le promeneur poursuivre seul son chemin. « Aujourd'hui, j'ai rendu visite à la ténèbre, franchi ses quatorze seuils, je les ai comptés. Moi, quand je serai grand, je serai mort. Vraiment mort, je veux dire. Et quand je serai mort, je serai encore plus grand ! »
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Les épouvantails du Maufait ; créatures du Berry nocturne
Nicolas Liau
- Pimientos
- 23 Mars 2012
- 9782356600240
Petit manuel de survie destiné aux promeneurs surpris par la tombée de la nuit dans les terres du Berry, ce livre est une promenade littéraire dans l'imaginaire ancien, pris à la source dans les livres de Seignolle, de Sand, etc. L'idée est de proposer 25 portraits de la mythologie locale, portraits décomposés comme suit: Ou les rencontrer, Comment les reconnaître, Que faut-il craindre, Quelle précaution prendre?
Fluide mais littéraire, de belle tenue mais accessible, léger mais sérieux, poétique mais ni ampoulé ni sentencieux.
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L'ampoule Hors-Série n.9
Nicolas Liau, Benoît Patris, Myriam Dali
- Editions De L'Abat Jour
- L'ampoule
- 15 Juin 2021
- 9791090106772
Avec au sommaire 16 nouvelles, 4 micro-nouvelles inspirées par les photographies de Pierre Lansac et 27 oeuvres en noir & blanc (illustrations et photographies), ce nouveau numéro met en avant les littératures de l'imaginaire.
Auteurs : Xavier Bonnin, Patrick Boutin, Antoine Capriski, Nicolas Collignon, Antoine Coste, Sandrine Cuzzucoli, Gaël Guillarme, Ismaël, Jean-Louis Larose, Valérie de la Torre, Marc Legrand, Yves Letort, Céline Maltère, Richard Maurel, Ana Minski, Jean-Marcel Morlat (traduction d'une nouvelle d'Henry Lawson) Mehdi Pérocheau, Émilien Rouvier, Cédric Teixeira, William Trévin et Éric Vial-Bonacci.
Artistes : Charlie Ambrose, Juliette Choné, Christiania, Pascal Dandois, Matteo Falone, Olivia HB, Sophie Jaffro, Armelle le Golvan, ID Sousia, Louise Imagine, Pierre Lansac, Pierre Levée, Arnaud Martin, Sophie Patry, Adrien Ramos, Patrick Sirot, Nathalie Sougnoux, Thôny B., Jean-Paul Verstraeten et Wood.
En couverture : une illustration inédite d'Adrien Ramos.
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Esquilles et lambeaux : Contes nécropsiques
Nicolas Liau
- Flatland
- La Fabrique D'horizons
- 14 Juin 2024
- 9782490426461
« Une dissection de la nature humaine, dans ses marges humorales, dans ses croyances et ses superstitions angoissées, dans sa complexion spleenétique, dans ses corps torturés et mutilés, voilà à quoi nous invite l'auteur dans ces treize - le nombre n'est pas anodin - textes où se mêlent onirisme noir et absurde lumineux, qui s'inscrivent d'emblée dans la lignée d'auteurs du dix-neuvième siècle comme Baudelaire, Lautréamont, Nerval ou Barbey d'Aurevilly. À l'obscure lumière de ces derniers, la lecture de ce recueil s'apparente ainsi à une promenade baroque dans le cimetière de destins tourmentés et suppliciés, un soir de ciel bas, à la tombée de la nuit. Mais Nicolas Liau se reconnaît aussi une affinité particulière pour « la surnature rustique et la verve imagée » de Claude Seignolle, à l'enseigne de son étrange, marqué au fer rouge de ses histoires vénéneuses de diable, de sorcières et autres cruautés littéraires. Tous ses personnages magnifiquement dépeints, au destin funestement dessiné, semblent, dans le même souffle expiré et souffreteux que ces maîtres, nous susurrer de ne pas oublier que toutes, tous, l'on va mourir, et que c'est cette conscience lourde de sens qui a mené l'écriture de ces contes philosophico-fantastiques. »
Olivier Stroh