Retraçant le parcours de Krüger grâce à des archives inédites, Nicolas Patin analyse ce qui a conduit le jeune soldat de 14-18 aux portes de la barbarie, ce qui a fait de lui un « bourreau ordinaire ».
Qui était Friedrich-Wilhelm Krüger ? Un officier allemand idéaliste qui entra à vingt ans dans la Première Guerre mondiale. Un soldat qui vécut le déshonneur de la défaite. Un homme nommé à la tête de la Pologne occupée en 1939, au service d'Adolf Hitler. Un bourreau dont les historiens n'avaient pas expliqué jusqu'ici le rôle majeur joué dans l'extermination de deux millions de juifs polonais. Le chef suprême de la SS, qui fit construire les camps de Beec, de Sobibór, de Treblinka et coordonna la destruction du ghetto de Varsovie. Comment ce jeune homme enthousiaste a-t-il pu devenir, en deux décennies, l'un des pires bourreaux de la Seconde Guerre mondiale ?
Dans cette biographie captivante, Nicolas Patin convoque le journal intime retrouvé de Krüger et des archives allemandes, polonaises, américaines, pour restituer le parcours d'un bourreau ordinaire, sculpté d'une guerre à l'autre par trente ans de violence.
Ils étaient 1 674 parlementaires représentant l'Allemagne sous la république de Weimar. Ils ont vécu la destruction d'une démocratie éclatante et le triomphe d'un régime politique criminel qui justifia l'invention du mot « génocide ». Quelles ont été leurs responsabilités dans ce tournant du siècle ? Comment ces femmes et ces hommes ont-ils traversé la Catastrophe allemande ? Pendant quatre ans, Nicolas Patin a étudié les archives allemandes et internationales pour comprendre les parcours de chacune de ces personnalités. Son enquête décrypte les destins atypiques de ces élus du peuple allemand : simples soldats de la Première Guerre mondiale puis militants politiques, martyrs assassinés dans les camps ou bourreaux nazis dominant l'Europe occupée.
Avec ce grand livre, Nicolas Patin met au jour la terrible conquête des institutions par les nazis et la funeste transformation de la société allemande. Nicolas Patin est ancien élève de l'École normale supérieure de Lyon, agrégé et docteur en histoire contemporaine. Il est spécialiste de l'histoire allemande, de la république de Weimar et du IIIe Reich.
Écrire l'histoire des deux guerres mondiales en un seul souffle, telle est l'ambition de cet ouvrage. En essayant de tirer le bilan du Centenaire 1914-1918 et du flot ininterrompu de publications concernant le second conflit mondial, cette synthèse se fonde sur un récit renouvelé des années 1914-1945.
C'est d'abord une histoire globale des deux guerres qui ébranlèrent le monde, nourrie par des bibliographies en plusieurs langues et une attention particulière aux théâtres extra-européens ; c'est ensuite, une histoire populaire, qui tente, à travers de multiples sources inédites, de redonner la parole aux actrices et acteurs de ces guerres totales.
Restituer la diversité des mobilisations des populations, l'ampleur des combats, l'ordinaire des souffrances, tout comme comprendre ce qui unit la séquence de violence de ce premier XXe siècle, est l'objectif de cette réflexion. Elle dessine le « désastre et le deuil », pour reprendre les mots de Winston Churchill, ce paysage tragique des années 1914-1945.
Tout ce dont l'étudiant a besoin pour le sujet 2021-2022 d'Histoire contemporaine des agrégations d'Histoire, de Géographie et du Capes. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : - Repères : le contexte historique - Thèmes : comprendre les enjeux du programme - Outils : pour retrouver rapidement une définition, une date, un personnage, une référence
Les blocages des ronds-points organisés par les « gilets jaunes » en France à partir de l'automne 2018 ont surpris par leur caractère apparemment inédit. Or, l'idée que la perturbation, voire l'interruption de certains flux essentiels à la bonne marche du pays peut être un levier d'action a une longue histoire. En remontant à l'époque où l'État moderne s'est affirmé en Europe, ce livre explore les rapports entre contestation, atteintes aux flux et pouvoir. Issues d'un séminaire organisé à l'Université Bordeaux Montaigne dans le cadre du Centre d'études des mondes moderne et contemporain (CEMMC), les contributions qui le composent posent la question de l'émergence de pensées subversives prenant en compte la dépendance croissante du pouvoir étatique à l'égard de certains flux matériels et immatériels. Si le développement des grands réseaux de transport et de télécommunication au XIXe siècle change la manière de concevoir l'action contestataire, l'ouvrage rappelle que les atteintes aux flux étroitement liés à la souveraineté étatique sont bien antérieures à l'ère industrielle. Cette perspective chronologique large permet d'éclairer l'origine et le sens de pratiques parvenant parfois à déstabiliser l'État, et de nuancer l'idée que les blocages seraient aujourd'hui un instrument de lutte totalement nouveau.