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Paulin d' Aumale
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Une dissertation sur le pur amour, un amour inconditionnel, « impensable », dont l'ultime critère serait le refus de toute récompense, un amour qui trouverait sa jouissance dans la ruine de toute jouissance. Le Traité fournit une série de questions portant sur les notions essentielles : nature du pur amour, défi nition de la pureté, sens exact de la désappropriation ou du désintéressement, examen des actes de piété compatibles ou non avec l'exercice du pur amour. Si les débats théologiques furent cruciaux à la fi n du XVIIe siècle entre Mme Guyon, Fénelon et Bossuet et aboutirent à la condamnation du pur amour par les Eglises, celui-ci ne cessa d'inspirer la pensée romanesque, la philosophie et la psychanalyse.
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Ces Traités offrent l'enseignement spirituel d'un maître franciscain de la fin du XVIIe siècle : sagesse qui se transmet, malgré tout, à l'âge du crépuscule des mystiques et de la censure forcée de Mme Guyon. L'insistance portée sur la totalité comme exercice trahit encore l'ancienne alliance entre totalité et infini - toute pénétrée de la nostalgie d'un monde unifié, antérieur à la fêlure de la Réforme -, en même temps qu'elle identifie cette totalité à une solitude expérimentale exclusive, une individuation volontaire étrangère à l'individualisme. Donnés ici suivant l'unique manuscrit conservé et publié pour la première fois dans son intégralité, ils nous inscrivent dans un schéma hebdomadaire ou une respiration septénaire qui entend irriguer chaque jour de la vie quotidienne par la pratique du pur amour de simple jouissance.