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Prix
Philippe Le Guillou
-
Notre-Dame de l'univers : L'univers de Notre-Dame
Philippe Le Guillou
- Gallimard
- Blanche
- 2 Janvier 2025
- 9782073080448
Le 15 avril 2019, un terrible incendie ravageait Notre-Dame de Paris. Depuis la passerelle des Arts, j'ai vu les flammes lécher le beffroi nord de la cathédrale. Dès les premières heures du drame, l'événement a pris une dimension planétaire. Le lendemain, j'ai marché non loin du monument, dont la carcasse béante fumait encore. C'est alors que m'est venue l'idée d'un livre consacré à Notre-Dame, une sorte d'exploration de son histoire, de Maurice de Sully jusqu'à nos jours, une célébration de cette symphonie de pierre, des heures glorieuses aux moments les plus sombres, des profanations révolutionnaires aux grandes cérémonies liées à l'histoire de France. J'ai ainsi rencontré plusieurs acteurs de la reconstruction, le général chargé de diriger les opérations de relèvement de l'édifice, l'archevêque de Paris, le recteur de la cathédrale, le designer choisi pour concevoir le nouveau mobilier liturgique. C'est ce roman de la cathédrale qui se déploie, de Napoléon au général de Gaulle, de Hugo à Claudel, un récit doublé d'une enquête sur l'univers de Notre-Dame, son mystère, ses liturgies, les enjeux et les conditions de sa restauration. P.L.G.
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Brest est ma seconde ville natale. C'est là qu'à partir de septembre 1981 j'ai vraiment commencé à vivre, sur le mode d'une intensité et d'une liberté grande auxquelles on accède, les études finies, lorsqu'on se met, pleinement, à exister et à voler de ses propres ailes. Certes cette ville m'était familière, son passé - sa destruction sous le feu des bombes faisant partie, de manière presque rituelle, de la légende familiale -, son histoire dont les grandes séquences m'avaient été tant de fois racontées : la ville ancienne, la cité des décombres, la ville provisoire de l'après-guerre et Brest la blanche qui avait surgi des ruines comme un acquiescement au progrès et à la modernité. Elle était parfois le théâtre de brèves excursions qu'on accomplissait surtout l'été, pour peu qu'un temps gris nous privât de la route de la mer et de la perspective des bains sur la plage de Telgruc. Brèves, parce que mes grands-parents, nostalgiques de la cité disparue sous la mitraille, n'aimaient pas cette ville froide et neuve qui aurait dû, disaient-ils, porter un autre nom. Ce qui me fascinait déjà, et me plairait tant dès que j'y aurais établi mes quartiers, c'était non pas l'esthétique impersonnelle d'une cité à l'américaine, mais sa situation, perchée et en pente douce, prête à glisser vers la rade. C'est ce que j'aimais et que je n'ai cessé d'aimer depuis. P.L.G.
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Assis dans le fauteuil de son père, à sa table de travail, utilisant même son stylo, Philippe Le Guillou pose sur le papier sentiments et souvenirs éveillés par la disparition de celui qui était son héros, pudique, brave et vertueux. La mort du père survient seulement quelques jours après les attentats qui ont fait trembler la capitale en novembre 2015. Philippe Le Guillou, marqué par ce sombre mois, écrit la perte douloureuse de ses certitudes dans un style sobre, empli de respect.
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Sur les bords de la Tamise où il est venu installer ses dernières sculptures, de grandes figures de bronze disposées près du fleuve, un homme écoute La vallée d'Obermann de Liszt et se souvient. Il vient de perdre sa soeur aînée, la pianiste Anna Horberer, et il revoit sa vie, dans la presqu'île de Crozon, sur la côte normande, au Havre et à Paris, dans l'ombre de cette femme brillante, très tôt éprise de piano, folle de Liszt et habitée avant tout par sa vocation d'artiste. Il revoit les lieux d'enfance et retrace l'itinéraire de sa soeur, crainte et admirée, une soeur qui savait capter les regards, les affections et qui lui a tout pris, jusqu'à son meilleur ami Stéphane. Une époque renaît, celle des années 80-90, une vie aussi, avec ses passions, ses tensions, ses désirs cachés, ses voyages, une existence placée sous le signe de la musique et de l'art.
Avec émotion, le frère inconsolable brosse le portrait de cette soeur lointaine et si proche, de ceux qui l'accompagnent, Stéphane, son fils Simon, et d'autres, toujours présents.
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Dans cette nouvelle pérégrination religieuse et littéraire, Philippe Le Guillou revisite les lieux qui ont marqué la vie de Bernadette Soubirous : le « cachot » de Lourdes, où elle vécut avec sa famille , le petit village de Bartrès, où elle gardait les moutons , la Grotte de Massabielle, où « la belle Dame » lui est apparue , sans oublier le couvent Saint Gildard de Nevers, où elle servit, avec humilité, les pauvres et les malades. Ce texte, sensible et poétique, fait revivre Bernadette. Il retrace sa vie, son enracinement entre gave et montagnes , il dit surtout sa foi absolue, les épreuves qu'elle a traversées et le caractère exceptionnel de sa destinée. Philippe Le Guillou met aussi en lumière la modernité de la sainte et le message que les apparitions de Lourdes adressent encore aujourd'hui à notre monde. AUTEUR Philippe Le Guillou est romancier et essayiste. Il est l'auteur de plus de quarante ouvrages publiés, notamment, aux éditions Gallimard. Parmi eux : Les sept noms du peintre (prix Médicis 1997), Le roi dort, La route de la mer ou encore Le testament breton. Ses deux précédents livres parus chez Salvator sont La sainte au sablier : carnet d'un pèlerin (2017) et Colombey : l'autre colline inspirée (2020).
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La cité des flots
Philippe Le Guillou, Loïc Le Groumellec
- Fata Morgana
- 12 Janvier 2024
- 9782377921454
De toutes les légendes maritimes qui, sur les terres bretonnes, marquèrent chaque génération, la cité ?ottante d'Ys est parmi les plus célèbres. L'auteur, enfant de la région, pénètre l'histoire de cet hérissement de verre et d'acier, construit sous le règne de Gradlon, roi d'Armorique et de Cornouaille, et qui, jadis, dominait la baie de Douarnenez. Bercé par le christianisme celtique et le mystère des cultes anciens, aimanté par ces landes, il déblaie les origines de sa mythologie et dévoile, un fragment après l'autre, sa grandeur et sa chute.
Car sous la gouvernance de Dahut, ?lle du roi, princesse maudite et cruelle, assoiffée de plaisirs charnels, Ys est voué à disparaître sous les vagues furieuses : druides, fêtards, chevaux, palais, églises, chênes et saules sont promis au ventre de l'océan. La folie de ce conte, obscure et irradiante, portée par la mémoire de l'écrivain, déstabilise, pose la question de la limite : à quel moment les écarts ne sont-ils plus supportables ? -
Octobre 2043 : dans le silence d'une abbaye normande, un homme parle. Il dicte à un magnétophone le récit de la folle aventure qui, en trois ans, l'a mené de Conques à Reims, de l'anonymat le plus complet aux feux de la vie publique. Un rendez-vous mystérieux l'attend à la fin du jour sur une grève au-dessous des falaises de Varengeville... Il raconte et sa parole n'a de limite que dans ce rendez-vous crépusculaire.
Il se souvient. De sa jeunesse, de ses années de formation, de ses désirs, et surtout de l'instant où pour lui tout a basculé. Il a répondu favorablement à l'injonction du président d'une république usée qui, au soir de sa vie et du régime dont il avait la charge, lui demandait de prendre la route, il a marché jusqu'à Reims pour y recevoir un dimanche de Pentecôte l'ordination royale. Entre le printemps 2040 et l'automne 2043, il a été le roi Jean III. C'est son témoignage que nous livre ce roman, sa quête, ses espérances, ses blessures et ses désillusions.
C'est sa voix que l'on entend, la confession ardente, entière, d'un pur qui aura passionnément, aveuglément cru en sa mission.
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On peut se raconter en prenant appui sur les grandes étapes d'une vie, l'enfance, l'adolescence, les années de formation, la maturité, l'âge qui vient. Le parti pris par Philippe Le Guillou dans Géographies de la mémoire est différent : on retrouve certes ces phases capitales d'une existence dont le cheminement affectif et intellectuel se place sous le signe des mots et des livres, mais c'est un parcours à travers les territoires et les lieux d'une vie qui sous-tend ce récit autobiographique. Plutôt que de centrer le regard sur lui, l'auteur l'ouvre aux espaces aimés et inspirateurs : la Bretagne, les bords de Loire, l'Irlande, Rome, Paris.
Géographies de la mémoire modifie la perspective autobiographique : il s'agit de se dire à travers les paysages et les villes, dans la pudeur et les intermittences de la mémoire, il s'agit aussi de faire revivre quelques présences essentielles, figures familiales, anonymes capitaux, écrivains admirés, témoins des sutures décisives d'une existence. Passent ainsi les veilleurs ancestraux des confins du Finistère, quelques intercesseurs lus puis rencontrés - Mohrt, Gracq, Déon, Fernandez, Grainville - , des religieux et des artistes ; défilent surtout les paysages qui, depuis L'inventaire du vitrail, ne cessent d'inspirer l'écrivain : la rivière du Faou, les grèves de l'Aulne, quelques sanctuaires élus, les berges de la Loire, les quais de la Seine et du Tibre, les tourbières d'Irlande et les proues basaltiques, Paris et son royaume intérieur. Géographies de la mémoire est un livre de souvenirs et de confessions, mais dans lequel la première place revient aux lieux et à ceux qui les habitent.
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«J'ai écrit ces pages au Faou, dans une solitude et une réclusion totales, cet étrange printemps de 2020 où le gouvernement nous intimait l'ordre de nous claquemurer et de limiter nos sorties à l'essentiel. Oui, j'ai écrit alors qu'un virus venu de Chine se propageait en France et provoquait plusieurs dizaines de milliers de morts, avec, sous les yeux, les palmiers du jardin de Kerrod, l'église des marées, la ligne des collines qui cachent la vallée de l'Aulne, les taillis et les bois, d'un vert magnifique, et dont la prolifération incontrôlée occupera bientôt tout le paysage.C'était le mouvement même, mémoriel et sensible, qui avait donné Les marées du Faou et L'intimité de la rivière, ce retour amont qui me livrait, avec une incroyable acuité, des réminiscences enfouies, des odeurs, des anecdotes, et même des patronymes. Je devenais soudain l'enfant de Kerrod écoutant les récits de son grand-père, rêvant l'engloutissement d'Ys, se heurtant au silence de l'autre grand-père et au mystère de son bateau disparu...»
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Les grandes marées du Faou
Philippe Le Guillou, Henry Kerisit
- Editions Dialogues
- La Petite Carree
- 12 Octobre 2023
- 9782369450924
Phillipe Le Guillou revient au Faou, village de sa naissance, lieu fondateur, celui de son adolescence nourrie de l'affection de ses parents et grands-parents, dans une Bretagne catholique et rurale que la modernité pompidolienne engloutit La madeleine de Philippe Le Guillou a un goûte de millefeuille. Celui qu'il goûtait au repas dominical chez ses grands-parents au Faou, le village qui l'a vu naître. Son lieu d'élection, celui de son imaginaire, entre forêt de Brocéliande et ville d'Ys.
Après Les marées du Faou, publié en 2003 chez Gallimard, dans Les grandes marées du Faou l'auteur revient sur le lieu fondateur ; sur l'enfance et l'adolescence formatrices nourries de l'affection de ses parents et grands-parents dans une Bretagne catholique et rurale que la modernité engloutit. Celle des années Pompidou, des étranges lucarnes, des routes à quatre voies et du remembrement agraire.
Henri Kerisit peintre né au Faou vingt ans avant Philippe Le Guillou a vu, lui, le port fréquenté par les petits caboteurs, qui parfois débarquqaient encore les pèlerins au pardon voisin de Rumengol, par les gabares sablières, dont il nous laisse les images. -
Le déjeuner des bords de Loire/Monsieur Gracq
Philippe Le Guillou
- Folio
- Folio
- 22 Mars 2007
- 9782070343553
«Julien Gracq est sans conteste au nombre des écrivains que j'admire le plus. Je l'ai découvert au lycée en 1976. Je l'ai lu ensuite et l'admiration s'est installée, inentamable. Je lui ai écrit plus tard et j'ai écrit sur son travail. Ma première visite à Saint-Florent-le-Vieil, sur les bords de la Loire, remonte à février 1992. D'autres l'ont suivie, régulières, ferventes. Un jour - c'était en février 1998 -, j'ai éprouvé le besoin de raconter le cours d'une de ces journées désamarrées du flux ordinaire des jours. Comme cela, sans désir d'effraction, loin du prosaïsme du reportage, simplement pour rendre témoignage. C'est le sens de ce récit qui narre quelques heures entre deux trains, au bord du fleuve, un jour glacial et lumineux, en compagnie du dernier des très grands, quelques heures magnifiques et aimantées qui restent pour moi comme une leçon de littérature et de vie.» Philippe Le Guillou.
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Dans un dialogue fictif entre l'artiste Kerros et le président Georges Pompidou, Philippe Le Guillou revient sur les années pompidoliennes, redonnant vie à l'ancien président. Et, derrière l'homme de pouvoir, se dessine en filigrane une figure éminemment romanesque.
En décrivant les bouleversements urbanistiques survenus dans le Paris des années 1970, la maladie secrète du président ou encore les questions sociétales qui marquèrent son septennat, c'est la fin d'un âge d'or qui nous est contée.
Un ouvrage à la portée historique et philosophique, empreint d'une douce mélancolie.
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Il s'est avancé tout au bout de la plage, à cet endroit où la dune se parsème de chardons et de plantes épineuses qui donnent à la côte un aspect sauvage et désolé. La mer est lisse, d'un bleu très pur, quelques barques calfatées gisent retournées sur le sable et semblent oubliées des pêcheurs qui ont peut-être fui ce rivage exposé et austère. Depuis quelques jours, il aime venir là, seul, après avoir eu soin de déjouer la surveillance de son secrétaire et des quelques hommes affectés à sa protection. Il a toujours su s'échapper ainsi pour goûter cette liberté et cette solitude qui toutes ces dernières années lui ont tant manqué.
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Deux destins entrelacés. Deux frères, Gilles et Guillaume Vègh. L'un est attiré par l'histoire et l'action politique, l'autre dessine et peint. Des bords de l'Elorn, la rivière finistérienne auprès de laquelle ils grandissent, à Paris, du Périgord à Rome, de Dublin à Bologne et du Marais breton à Shanghai, on suit, dans la seconde moitié du XXe siècle et au début du suivant, leurs itinéraires, leurs passions, leurs éclipses et leurs passages douloureux, parce que si les chemins bifurquent, si les vies en apparence se séparent, la force d'un lien et d'un amour hors du commun fait que jamais ils ne se perdront. Plus que le mystère de la gémellité, Le bateau Brume explore la singularité sensible de ces deux vies en miroir.
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Au Faou, petit village situé tout au fond de la rade de Brest, au rythme d'une scansion mystérieuse, les marées envahissent ou désertent le port. Elles remplissent le lit de la rivière qui arrive de la forêt toute proche. C'est là, entre l'océan et les bois, qu'est né le narrateur de ce récit. La maturité venue, il revisite les lieux de son enfance - les maisons familiales, l'église, les grèves, la forêt - et se souvient. Autour des grands-parents, essentiels dans son initiation légendaire et bretonne, tout un monde se met à vivre, les voisins, les gens du village, Marie-Chann, la mangeuse de grives, l'étrange Élisabeth, Annonciat dont le corps a été emporté par la mer un soir d'hiver. La guerre n'est pas loin. C'est l'époque du général de Gaulle et de Georges Pompidou. C'est aussi le temps des premiers pas de l'homme sur la lune. Une Bretagne immémoriale et perdue ressurgit soudain, avec ses légendes, ses rites, les fastes de ses pardons, la beauté singulière du christianisme celtique. Entre l'église et le port où roulent les marées venues des abîmes de la ville d'Ys, le narrateur a grandi et c'est là que son imaginaire s'est forgé. Dans la veine du Passage de l'Aulne, Les marées du Faou explore le territoire et les figures d'une enfance finistérienne, sans nostalgie, dans la ferveur des commencements.»
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Petit cadastre parisien
Philippe Le Guillou, Philippe Kerarvran
- Editions Dialogues
- La Petite Carree
- 5 Mai 2022
- 9782369450849
Le livre se présente à la manière d'une cartographie subjective et il ne s'agit surtout pas d'une présentation exhaustive du paysage parisien. Le lecteur est invité à se glisser dans les pas de l'auteur qui trace le cadastre de son Paris électif.
Du Sentier et de Montorgueil en passant par le PalaisRoyal et les quais de Seine, du palais de l'Élysée à l'île SaintLouis, du quai de Conti à Notre-Dame, on voit se dessiner un Paris personnel, presque intime, qui ne se limite pas à une recension patrimoniale des grands monuments et des hauts lieux. -
Rome, dans la seconde moitié du XXIe siècle : le pontificat du premier pape africain, Miltiade, s'achève dans le sang et les attentats. Les sanctuaires flambent, l'Église universelle est déchirée et secouée de toutes parts. Julius, un dramaturge immobilisé par la maladie, reçoit, après avoir publié une lettre virulente à la suite de la mort du pape, la visite d'un cardinal bénédictin venu d'Irlande qui, quelques jours plus tard, accède, contre toute attente, à la succession de Miltiade sous le nom de Clément XV. Un peintre, Simon Viarmes, amateur des quais du Tibre et des sujets religieux, rôde aussi par là. Un compagnonnage singulier va se nouer très vite entre les trois hommes et, sur fond de coulisses et de splendeurs vaticanes, le pape irlandais, le dramaturge couché et le peintre, lointain héritier du Caravage, seront les véritables piliers du Pont des anges.
Rien ne nous est caché des manoeuvres du conclave, des mystères du gouvernement de l'Église, des rituels du Vatican, du huis clos romain en résonance constante avec le monde. Clément XV se distingue en apparence de Miltiade, le dieu noir, qui avait renoué avec une certaine tradition et les fastes de la liturgie, et l'image s'impose peu à peu d'un homme attachant, complexe, incarné et mystique, hanté par son origine et l'exigence de sa mission, étonnamment moderne et novateur, que l'on suit, de l'élection aux grands voyages, au gré de ses rencontres, de ses méditations, de ses déplacements dans Rome, ses églises et ses cryptes, et sur les routes de la terre.
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La mémoire des lieux : Le photographe et l'écrivain
Benjamin Deroche, Philippe Le Guillou
- Le Parapluie Jaune
- 14 Novembre 2024
- 9782493513076
Ici les univers du photographe et de l'écrivain s'accordent, et leur complicite et leur curiosite commune s'entrelacent et interrogent le lien aux lieux. La prose de Philippe Le Guillou converse avec les photographies de Benjamin Deroche, le geste artistique de l'un exaltant celui de l'autre. Le mystere y côtoie le mythe, le sauvage nourrit le sacre. Les lieux s'offrent en heritage aux artistes qui l'acceptent et le portent alors à la connaissance des autres, en passeurs de mots et d'images.
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Le quartier du Sentier, les environs de la Bourse, l'ancien domaine de la presse et du textile, ses rues étroites, la frontière des Grands Boulevards, l'éminence du Montorgueil, la rue Poissonnière par laquelle les marées du Nord descendaient vers les Halles:ce vieux Paris, central et secret, se dévoile au coeur d'une exploration qui est bien plus qu'une cartographie nostalgique du II? arrondissement. Paris intérieur est le carnet d'un marcheur attaché à cet espace stratégique, contigu à l'ancien «ventre de Paris». Il se déploie au rythme de promenades, de déambulations poétiques, attentives au présent, aux nouveautés, au passé aussi, toujours vivant et comme en filigrane. En une vingtaine d'années, le visage du quartier a changé, mais les fantômes, les souvenirs, les grandes figures surgissent au hasard des boutiques, des cafés, des rues, de leurs noms, de la part d'histoire qui leur est associée. Paris intérieur est le livre d'un piéton, à la suite de tant d'autres, qui chemine dans un territoire connu, habité; c'est un certain regard aussi, personnel, porté par une émotion, un attachement à la capitale, à sa mémoire et à son imaginaire.
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Qui est Thomas Daigre, célèbre écrivain reclus dans un château en Irlande ? Que cache-t-il de sa vie passée, de ses amitiés avec des intellectuels soupçonnés de collaboration ? Pour comprendre et reconstruire une certaine vérité, le narrateur va voir chez lui, dans un donjon qui domine la mer et la lande, le vieil homme dont il admire l'oeuvre. Il rencontrera aussi le majordome de Lonveigh et Florence Daigre, étrange peintre qui fait poser son père nu en saint Sébastien percé de flèches. Mais on n'entre pas dans tant de secrets sans être atteint soi-même au plus profond...
Les falaises de l'Irlande, les tourbières, les prairies qui surplombent le champ des vagues et le chaos des rochers servent de toile de fond à cette histoire passionnée où l'on retrouve, comme dans Le dieu noir et La rumeur du soleil, l'envoûtement des paysages et le vertige de la mémoire.
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Nocturne qui voudrait capter dans la ténèbre de son chagrin l'éclat de la lumière des débuts et des seuils. L'histoire est passée, éblouissante, implacable, tragique et elle me laisse seul sur la rive. A moi à qui la littérature a tant donné il ne reste que le secours des mots.
Me revient-il de donner à Hélène le tombeau qu'elle n'a pas souhaité avoir ? Elle ne repose pas auprès de son grand-père, qu'elle admirait tant, dans le petit cimetière de Logonna-Daoulas. Elle a voulu cette incinération, ce néant de flammes qui m'effraie plus que tout. Tombeau : c'est une forme, c'est un chant dont j'aimerais qu'il n'eût pas la froideur mallarméenne. Je rêverais plutôt pour elle d'un lit de lumière, d'une nef enchantée qui l'emmène loin, dans la tradition ophélienne des dérives celtiques".
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Ys
Benjamin Deroche, Philippe Le Guillou, Emmanuelle Hascoët
- Filigranes
- 11 Juillet 2023
- 9782350466071
Le mythe de la ville d'Ys est un récit populaire de la Bretagne qui raconte l'histoire d'une ville engloutie sous les flots de la mer d'Iroise, en raison de la faute de sa princesse, Dahut. Ce mythe a inspiré de nombreux artistes au fil des siècles, mais le photographe Benjamin Deroche a choisi d'explorer cette légende à travers son art. Dans son livre à paraître intitulé "Ys", il nous emmène dans un voyage visuel à travers d'images énigmatiques et évocatrices qui nous transportent dans un monde à la fois mystique et réaliste.
Les photographies de Deroche sont empreintes d'une atmosphère sombre et mystérieuse, créant une ambiance immersive qui évoque l'esprit du mythe. Les images sont souvent prises dans des endroits abandonnés, des vestiges de l'histoire qui ajoutent une dimension supplémentaire à la narration. Les couleurs sont souvent sombres et saturées, avec des nuances de vert et de bleu qui rappellent la mer et les légendes marines.
Ce livre est non seulement un voyage visuel fascinant, mais il est également accompagné d'un texte de Philippe Le Guillou qui évoque l'histoire de la ville d'Ys et son importance dans la culture bretonne. Les légendes et les histoires sont intégrées aux images, créant une synergie entre l'art et la narration.
Le travail de Deroche est un exemple frappant de la façon dont la photographie peut être utilisée pour raconter des histoires, en particulier des légendes et des mythes. Son utilisation de la lumière et de l'ombre, de la couleur et de la composition, crée un monde imaginaire et évocateur qui nous transporte dans un autre temps et un autre lieu. Les photographies nous donnent une vision poétique et contemporaine de cette histoire ancienne, nous invitant à réfléchir sur la signification de la légende et son impact sur la culture bretonne.
"Ys" est un livre magnifique qui rassemble l'art, la légende et l'histoire pour nous donner une expérience visuelle et émotionnelle unique. Les photographies de Benjamin Deroche nous plongent dans une histoire riche en significations et en symbolisme, nous invitant à explorer un monde fascinant de mythes et de légendes. Ce livre est une oeuvre d'art en soi, une célébration de l'imagination et de la créativité humaines.
Exposition au Port Musée de Douarnenez de juin à septembre 2023 -
Erich Sebastian Berg naît à Munich en 1940. Après des études au collège bavarois d'Ettal, il entreprend son initiation de peintre chez un vieux maître d'Anvers. Il arrive à Paris et connaît un succès immédiat. Mais Erich Sebastian Berg est l'homme des passions, des emballements, des ruptures, des départs. Il disparaît, erre du côté de la Bretagne et de l'Irlande, continue de peindre, sous d'autres noms. Il aime, désire, peint des corps, des triptyques. Caché sous ses hétéronymes, il ne cesse de voyager et de produire, malgré les deuils, la solitude, la folie.Ce livre rassemble les cheminements de ce peintre imaginaire, ses rencontres, ses fascinations, ses oeuvres, sa double vie, affective et créatrice. C'est l'histoire d'un homme immergé dans l'histoire et la création - des années 50 au début du nouveau millénaire, on voit, en effet, passer de Paris à Rome événements et figures qui auront marqué leur temps -, l'aventure d'un homme en quête du secret de son identité et de son art.
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Saint Philippe Néri ; un ludion mystique
Philippe Le Guillou
- Editions Dialogues
- 15 Mai 2014
- 9782918135920
« Je suis entré dans la Vallicella, l'église de saint Philippe à Rome, avec Jérôme Prigent - il s'apprêtait alors à devenir prêtre de l'Oratoire. Je revois les marbres, le luxe des blasons cardinalices incrustés dans les pavages, la petite chapelle de mon saint patron, son tombeau, la fi guration d'une extase au-dessus de l'autel qui renferme la sépulture. Je revois surtout le beau cloître dans lequel nous nous étions glissés, après que Jérôme eut osé pousser une porte que le public des visiteurs n'a pas, lui, le droit d'ouvrir. Je revois ce beau jardin planté de citronniers chargés de fruits, son opulence paradisiaque, jaune et verte, dans la poussière rouge des archives et des reliques romaines. Saint Philippe a vécu là, dans les galeries supérieures, au creux d'une cellule nue qui surplombe le petit paradis claustral. Qu elque chose de sa folie, de son extravagance, de sa liberté native continue à y vivre, parmi les frères oratoriens, auprès des marbres somptueux, des arbres aux fruits d'or et c'est à ce jardin proche du tombeau, à ces citrons superbes, à cett e enclave secrète de l'Urbs que je songe au moment de commencer ce livre - au seuil de cett e méditation philippine. »