Howard S. Becker (né en 1928) est l'un des chercheurs les plus importants de la sociologie américaine de la seconde moitié du xxe siècle. Internationalement renommé, il a d'abord été connu en France pour son analyse de la déviance et pour son travail sur les mondes de l'art. Mais ses recherches ne se réduisent pas à ces domaines. Becker est aussi, et peut-être avant tout, un sociologue du travail qui s'est intéressé aux institutrices, aux étudiants en médecine et aux musiciens de jazz. Il a abordé de façon concrète les problèmes méthodologiques rencontrés par les sociologues et a comparé leur travail à tous ceux qui se proposent de parler de la société. Si les textes de Becker ne forment pas un ensemble unifié, il y a néanmoins une manière de faire, une « patte » bien reconnaissable, un ensemble de ficelles régulièrement utilisées. Ce livre n'est pas seulement une présentation de son oeuvre, il est aussi une invitation à entrer dans son atelier sociologique pour y découvrir, non seulement une façon de produire des connaissances sociologiques, mais aussi une manière agréable d'en acquérir.
La première histoire globale de l'armée allemande de 1939 à 1945.
Instrument des crimes commis pendant la Seconde Guerre mondiale, l'armée allemande a incarné un modèle de puissance, analogue à ce que fut l'armée napoléonienne au XIXe siècle.
De 1939 à 1942, elle remporte des victoires spectaculaires qui assoient la domination du Reich - pour le malheur de l'Europe - avant d'opposer une résistance acharnée à une coalition qui dispose d'une écrasante supériorité en effectifs et en matériel. Philippe Masson expose magistra- lement ce qui s'est passé sur tous les fronts : stratégie, tactique, évolution des moyens, renseignement... Il évoque naturellement le rôle central du Führer, qui suit les mouvements de chaque division et marginalise ses généraux jusqu'à précipiter la chute du " Reich de mille ans ".
La sociologie n'est pas qu'une suite de théories d'auteurs plus ou moins consacrés. Elle ne se réduit pas, non plus, à des savoirs parcellaires sur des objets particuliers de domaines de plus en plus spécialisés. Elle repose avant tout sur un ensemble de recherches empiriques réalisées à partir de méthodes variées. Ce sont ces enquêtes qui contribuent à l'évolution de cette discipline.
Elles élaborent progressivement le savoir sociologique par les questions qu'elles posent sur la société dans laquelle nous vivons. Nous ne disposions pas, jusqu'à présent, d'une historiographie de la recherche sociologique. Cet ouvrage vient combler cette lacune.
Construit autour de neuf enquêtes empiriques publiées depuis 1945, devenues des classiques, l'ouvrage retrace l'histoire de la sociologie française en évoquant aussi de nombreuses autres enquêtes. Écrit dans un langage clair et accessible, l'ouvrage invite à entrer dans l'atelier du sociologue. Il s'inscrit ainsi à la suite du livre de Peter L. Berger, Invitation à la sociologie, dont il pourrait être le « pendant » empirique.
Quel fut le rôle exact d'Hitler dans les premiers succès foudroyants puis la défaite de la Wehrmacht ?
Pour l'état-major allemand, si le Führer n'a reçu aucune instruction militaire, il a eu des intuitions géniales. De fait, son bilan est impressionnant : jusqu'en 1943, ses armées accumulent les victoires. Mais sa fixation sur Stalingrad et son incapacité à faire tomber la ville de son meilleur ennemi marquent le début du reflux. Le Reich n'a plus les moyens de lutter partout et contre tous. Hitler, aveuglé par sa toute-puissance, entraîne alors l'Allemagne dans l'abîme.
L'enthousiasme des générations Y ou Z pour la création de start-ups ou l'entrepreneuriat social reflète leur besoin de participer à un projet porteur de sens qui saura fédérer une équipe entière. La prédominance des réseaux d'intelligence collective sur le savoir individuel et le refus croissant de la hiérarchie compliquent la tâche des managers s'ils n'ont pas un projet motivant à proposer à leurs équipes.
L'auteur nous livre les enseignements de sa longue expérience du management dans des contextes variés, enrichis des témoignages d'une quinzaine de managers et de créateurs d'entreprises pour vous aider à mobiliser vos équipes en mode projet et à devenir un leader entrepreneurial, en trois étapes :
3. ENTREPRENDRE en vous investissant dans des projets compatibles avec vos atouts et vos aspirations ;
2. MENER votre équipe vers la réussite, en instaurant notamment un climat de confiance ;
1. ANTICIPER votre trajectoire de développement personnel et le management des transitions pour pérenniser votre dynamique de projet.
Ont également contribué à cet ouvrage Bertrand Collomb (Président d'honneur de Lafarge) pour l'avant-propos, Paul Hermelin (Président-directeur général du groupe Capgemini) pour la préface et Eric Labaye (Président du McKinsey Global Institute) pour la postface. Toutes les illustrations sont de Lise Démoulin.
Le xxe siècle est, pour l'armée française, celui des triomphes, des mécomptes, des déchirements et des bouleversements.
Victorieuse à l'arraché en 1918, la voilà consacrée première armée du monde, mais incapable de résister plus de quarante jours au reich. écartelée en plusieurs forces jusqu'en 1945, elle se trouve ballottée de guerres coloniales en guerre froide, tout en s'adaptant à la révolution nucléaire. enfin, vient l'heure des choix européens et de la professionnalisation, sources de nouvelles interrogations. il faut la clarté de philippe masson pour pointer les enjeux de ce siècle de fer.
La sociologie est généralement présentée à partir de théories ou d'" écoles de pensée ", de méthodes, d'objets ou, de manière plus générale, à partir des principes qui caractériseraient la démarche du sociologue.
Une autre vision est possible, car la sociologie s'appuie d'abord sur un ensemble de recherches empiriques réalisées à partir de méthodes variées. ce sont ces enquêtes empiriques, plus encore que les théories ou les concepts sociologiques, qui contribuent à l'évolution de cette discipline. or, jusqu'à présent, nous ne disposions pas d'une historiographie de la recherche sociologique. cet ouvrage vient combler cette lacune.
L'auteur présente les principales enquêtes empiriques de la sociologie française contemporaine permettant d'illustrer sa diversité. construit autour de neuf enquêtes publiées depuis 1945, devenues des classiques, l'ouvrage retrace l'histoire de la recherche sociologique contemporaine en évoquant de nombreuses autres enquêtes qui peuvent être rattachées à ces classiques. quelles enquêtes ont été réalisées depuis 1945 ? avec quelles méthodes et pour quels résultats ? quel type de savoir produit donc la sociologie ? écrit dans un langage clair et accessible, l'ouvrage invite à entrer dans l'atelier du sociologue.
Le 7 mai 1915, le Lusitania, un des plus beaux paquebots de l'époque, est torpillé par un sous-marin allemand au large de l'Irlande. Près de 1200 personnes disparaissent dans le naufrage, dont 124 citoyens américains; l'émotion est considérable dans le monde entier. Depuis, le naufrage du Lusitania n'a cessé de susciter les plus vives passions et la curiosité des historiens et des chercheurs ; deux commissions d'enquête n'ont pu dissiper un authentique parfum de mystère. Le Lusitania a-t-il été victime, sinon d'une machination, tout au moins d'une négligence calculée de l'Amirauté britannique, désireuse de créer un fossé infranchissable entre l'Allemagne et les Etats-Unis ? La présence, soigneusement dissimulée, de munitions et d'explosifs à bord n'explique-t-elle pas que le navire ait coulé aussi rapidement, en moins de vingt minutes ?
Cet ouvrage répond à ces questions. Il replace aussi l'événement dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Certes, le torpillage du Lusitania n'a pas été la cause immédiate de l'intervention des Etats-Unis. Mais, dans un conflit passionnel, où la propagande jouait le rôle d'une véritable arme de guerre, il en a jeté les bases psychologiques. Au lendemain du drame du 7 mai 1915, l'opinion américaine avait acquis la conviction que l'Allemagne était porteuse des forces du mal.
Philippe Masson, agrégé d'histoire, est professeur d'histoire maritime à l'Ecole de guerre navale et chargé de la section historique du Service historique de la marine. Il a dirigé le Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale et publié, entre autres travaux, l'Histoire de la Marine française.
Avec la clarté, la précision, l'esprit de synthèse qui ont fait sa réputation, Philippe Masson restitue les comptes et les mécomptes de l'armée française de 1914 à 1994, autrement dit au long du XXe siècle.
1914 : c'est l'orée de la Grande Guerre, l'armée frise le désastre avant de gagner la bataille gigantesque qui la fait passer en 1918 et jusqu'en 1940 pour la première armée du monde. 1994 : c'est la dernière année avant l'annonce de la suppression du service militaire qui débouche sur la professionnalisation et, par conséquent, sur une nouvelle histoire de l'armée française. Entre-Temps, il y a l'effondrement de 1940, l'éclatement en trois armées (armée d'armistice, Forces françaises libres, armée d'Afrique), le blason redoré en Italie, en Provence, dans les Vosges et en Alsace, l'écartèlement entre les exigences de l'intégration dans le Pacte Atlantique et celles du conflit d'Indochine, puis de la déchirante guerre d'Algérie.
Alors, l'armée doit oublier l'Empire perdu, changer d'âme et de peau, pour devenir à l'heure du nucléaire la force de dissuasion voulue par le général de Gaulle. Aujourd'hui, sous le coup d'une réforme capitale qui ne fait pas l'unanimité en son sein, l'armée française entre dans une autre ère.
Le développement de la scolarisation depuis 1985 s'est accompagné de changements importants dans le fonctionnement des collèges et des lycées. Le changement de statut des établissements secondaires et la loi d'orientation de 1989 ont prétendu élaborer un nouvel ordre scolaire présenté sous le label " communauté éducative ". Dans cette conception administrative, les parents d'élèves et leurs représentants sont censés prendre davantage de place dans le fonctionnement ordinaire des établissements, en particulier dans les processus de prises de décisions. Enfin, et surtout, les changements des caractéristiques sociales et scolaires des élèves de l'enseignement secondaire ont eu des conséquences sur le fonctionnement des collèges et des lycées. Comment, face à tous ces changements, se sont établies les relations entre les différentes catégories de personnel des établissements ainsi que leurs relations avec les utilisateurs de l'institution scolaire au milieu des années 90 ? Cette recherche a pour objectif de proposer des réponses à cette question. Cette étude, principalement basée sur une observation participante de longue durée dans un lycée polyvalent et professionnel d'une région rurale et industrielle, et complétée par des monographies de deux autres lycées et deux collèges, se propose de montrer quelles furent les conséquences du développement de la scolarisation dans le fonctionnement ordinaire des établissements secondaires, en particulier en matière d'orientation des élèves, de discipline, de relations avec les parents d'élèves. Adoptant une démarche encore jamais utilisée dans la sociologie française de l'éducation, cette étude se présente comme une contribution critique à certaines des analyses existantes sur l'institution scolaire et elle invite à s'interroger sur certaines des notions traditionnellement utilisées en sociologie de l'éducation.