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Robert Seethaler
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«Il y fait chaud, l'hiver les fenêtres ferment bien, on peut boire quelque chose et surtout on peut parler quand on en a besoin et se taire quand on en a envie.» Vienne, 1966. Les traces de la Seconde Guerre mondiale sont encore visibles partout mais, en cette fin d'été, la capitale autrichienne, en pleine reconstruction, bouillonne d'une énergie nouvelle. Robert Simon est lui aussi plein d'espoir. Il vient de prendre la gérance d'un café situé dans un faubourg populaire de la ville. Très vite, le «café sans nom» devient un refuge. Le succès est tel que Robert ne tarde pas à proposer à Mila, une jeune couturière tout juste licenciée par son usine, de venir le seconder. Ensemble, ils écoutent les clients partager leurs espoirs, raconter de vieilles blessures et noyer leurs peines de coeur dans l'alcool, tandis que, tout autour, petit à petit, le monde change...
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«Une andouille sans cervelle, voilà ce qu'il était. Gustav Mahler était une andouille décérébrée qui risquait le bonheur et la vie de ce qu'il avait de plus cher pour quelques minutes de barbotage.»1911. À cinquante ans, Gustav Mahler est un compositeur adulé et le chef d'orchestre le plus réputé de son temps. Mais dans l'intimité, ce génie caractériel se révèle être un père aussi dévoué que tourmenté, un homme à la santé fragile qui chérit son bonheur et l'amour de son épouse Alma. Au fil de ses souvenirs - sa journée avec Freud, la décennie mouvementée pendant laquelle il a dirigé et réformé l'Opéra de Vienne, son passage désastreux dans l'atelier de Rodin -, ce roman restitue le coeur battant de la vie de l'un des derniers prodiges de la musique.
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«Alors comment se fait-il que tout le monde tombe amoureux partout, à tout bout de champ ? - Jeune homme, dit Freud en marquant un temps d'arrêt, on n'a pas besoin de comprendre l'eau pour y plonger tête la première.» En 1937, Franz débarque à Vienne chez Otto Tresniek, un buraliste unijambiste. Au tabac Tresniek, où se mêlent classes populaires et bourgeoisie juive, il fera l'apprentissage de la vie. Conseillé par Otto et un vieux docteur malade, fidèle client du tabac du nom de Sigmund Freud, Franz tente de séduire Anezka, une artiste de cabaret dont il est tombé amoureux. L'humour viennois d'Otto Tresniek et de Freud est la politesse du désespoir dans une société déboussolée où ils ne trouvent plus leur place. Pas plus que leur protégé, qui tentera pourtant, fidèle à leur enseignement, de nager à contre-courant.
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«Et ceci, mes chers concitoyens, nous ramène une dernière, toute dernière fois, à mes erreurs:oui, j'ai graissé des pattes, fait de fausses promesses, et probablement un tas d'enfants illégitimes, j'ai menti et j'ai trompé, j'ai été mauvais. En résumé, les amis, j'ai été l'un d'entre vous!»Que nous diraient les défunts de Paulstadt s'ils pouvaient s'exprimer une dernière fois? Il suffit de tendre l'oreille pour le savoir. Car dans le cimetière de ce petit village autrichien, leurs voix bruissent. D'anecdotes en confidences, la communauté reprend vie sous nos yeux:le maire, l'institutrice, le curé disparu dans l'incendie de l'église... Au fil de cette chronique tendre et pleine d'humour, c'est le portrait d'une humanité incroyablement attachante qui se dessine.
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Né à l'aube du XX? siècle, Andreas mène une vie humble au coeur des Alpes autrichiennes. Il prend part à l'aventure des téléphériques qui vont ouvrir sa vallée à la modernité, avant d'être envoyé sur le front de l'Est dans les montagnes du Caucase. À son retour, «à la place des croix gammées les géraniums ornent les fenêtres des maisons». Le saisissant portrait d'un homme ordinaire qui ne se donne jamais d'autre choix que d'avancer.
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Als Andreas Egger in das Tal kommt, in dem er sein Leben verbringen wird, ist er vier Jahre alt, ungefähr - so genau weiß das keiner. Er wächst zu einem gestandenen Hilfsknecht heran und schließt sich als junger Mann einem Arbeitstrupp an, der eine der ersten Bergbahnen baut und mit der Elektrizität auch das Licht und den Lärm in das Tal bringt. Dann kommt der Tag, an dem Egger zum ersten Mal vor Marie steht, der Liebe seines Lebens, die er jedoch wieder verlieren wird. Erst viele Jahre später, als Egger seinen letzten Weg antritt, ist sie noch einmal bei ihm. Und er, über den die Zeit längst hinweggegangen ist, blickt mit Staunen auf die Jahre, die hinter ihm liegen.
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If the dead could speak, what would they say to the living? From their graves in the field, the oldest part of Paulstadt''s cemetery, the town''s late inhabitants tell stories from their lives. Some recall just a moment, perhaps the one in which they left this world, perhaps the one that they now realize shaped their life for ever. Some remember all the people they''ve been with, or the only person they ever loved. These voices together - young, old, rich, poor - build a picture of a community, as viewed from below ground instead of from above. The streets of the small, sleepy provincial town of Paulstadt are given shape and meaning by those who lived, loved, worked, mourned and died there. From the author of the Booker International-shortlisted A Whole Life , Robert Seethaler''s The Field is about what happens at the end. It is a book of human lives - each one different, yet connected to countless others - that ultimately shows how life, for all its fleetingness, still has meaning.