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L'Herne
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Pourquoi la guerre ?
Sigmund Freud, Albert Einstein
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 8 Janvier 2011
- 9782851978929
Entre juillet et septembre 1932, l'Institut de coopération intellectuelle de la Société des Nations lançait un débat entre intellectuels renommés afin de servir la cause de la paix. Dans ce cadre, Einstein s'adressa à Freud pour lui poser la question suivante : « Que peut-on faire pour détourner des hommes la fatalité de la guerre ? ». Autrement dit, est-elle une fatalité intrinsèque à la nature humaine ou y a-t-il des espoirs envisageables ?
Freud, à l'aune de ses théories psychanalytiques, livre des éléments de réponses sans concession au centre desquels brille le soleil noir de la pulsion de mort. L'homme porte en lui une pulsion destructrice constitutive, la guerre en ce sens semble inévitable car elle correspond à un instinct en nous. Comment alors sortir du cercle infernal ?
Pourquoi la guerre ? offre au lecteur un échange intemporel.
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Ce petit écrit entend rassembler, pour ainsi dire de manière dogmatique, les thèses de la psychanalyse sous la forme la plus ramassée et dans la version la plus définitive. Bien entendu, sa visée n'est pas d'exiger la croyance ni de susciter la conviction. Les assertions de la psychanalyse reposent sur un nombre incalculable d'observations et d'expériences, et seul celui qui répète ces observations sur lui-même et sur d'autres est engagé sur la voie menant à un jugement personnel.
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Ce texte, écrit de façon très vivante, est touchant par sa fraîcheur, chez cet homme âgé qui devait mourir très peu de temps après, en 1939. Freud y fait don à Romain Rolland d'un fragment d'autoanalyse, qu'il venait de réaliser malgré l'ancienneté de l'incident en cause ; il s'agit en effet d'un bref voyage à Athènes en 1904, en compagnie de son jeune frère Alexander. Ils étaient partis pour un voyage à Corfou, mais un ami rencontré à Trieste leur conseille d'aller plutôt à Athènes. Voici Sigmund et Alexander errant dans les rues de Trieste, grognons, en attendant l'ouverture des bureaux de la compagnie de navigation, après quoi ils prennent des billets pour le Pirée comme si cela allait de soi. Le lendemain, au sommet de l'Acropole, Freud est saisi d'un sentiment étrange : « A insi, cela existe réellement », comme s'il en avait jamais douté, alors que par ailleurs il sait bien n'en avoir jamais douté.